Génération Woody
De Daniel Bougnoux
De Daniel Bougnoux
Aimé par les uns, critiqué par les autres, Woody Allen a souvent été au cœur de la polémique et chaque nouvelle sortie de film est l’occasion de réveiller les débats sur la « légitimité » qu’a le cinéaste de continuer à travailler. Si le « Dossier Allen » semble pourtant classé, Mia Farrow n’a, elle, jamais lâché l’affaire. Ce constat est le point de départ du travail de Daniel Bougnoux, un philosophe et auteur engagé sans langue de bois, un Homme qui a déjà consacré quelques ouvrages du même acabit à Shakespeare, Freud ou encore Aragon… Un écrivain qui, au fil de deux cents pages, nous fera entrer dans une partie de la filmographie de Woody Allen, abordera ses grandes thématiques et les raisons qui font de cet Américain, un des plus grands réalisateurs contemporains !
Présentation du livre : Woody Allen serait-il mort ? C’est ce qu’une cabale, venue des États-Unis, voudrait faire croire à ses admirateurs du monde entier. On en démonte ici la fausseté, mais on voudrait surtout, film par film, montrer la vigueur, la vivacité d’une œuvre assez comparable aux comédies de Molière, qui comme celles de Woody sondent tant de drames… Et survivent au passage des années. |
Woody Allen serait-il notre Molière ? Moraliste, il en a l’envergure, l’acuité du regard, la précision des intrigues nouant le rire au drame… Comme lui aussi, on l’accuse d’inceste : Molière avait épousé Armande la fille de Madeleine, et Woody Soon-Yi fille adoptive de Mia Farrow. C’est notre rire que le parti dévot voudrait, dans cette affaire, exterminer. En balayant l’examen de films qui ont pourtant tellement à nous apprendre, et qui auront contribué à nous former ; car il y a une génération-Woody, fidèle au miroir que ses intrigues nous tendent.
Deux commissions successives d’enquête ont longuement auditionné les enfants, nounous, femmes de ménage, avant de conclure qu’on ne disposait contre Allen d’aucune preuve tangible. Pourquoi la rumeur ignore-t-elle cette parole autorisée ? « Pendez ce sale youpin ! » s’écrie, dans Zelig, une respectable représentante des ligues de vertu. Notre actualité n’est pas favorable à ceux qu’on accuse à tort d’être des abuseurs.
Contre des allégations sans fondement, ce livre voudrait réagir par un exercice de cinéphilie, et d’admiration d’un géant.
L’auteur : Daniel Bougnoux, philosophe, est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, dont l’édition des Œuvres romanesques complètes d’Aragon dans la bibliothèque de la Pléiade (cinq volumes). Il a successivement défendu, au fil de ses publications, l’analyse d’œuvres fortes comme celles de Freud, Victor Segalen, Shakespeare, Aragon ou aujourd’hui Woody Allen, pour faire toucher le tissu de ce qu’on appelle, justement, des œuvres.
Avis : Précis, concis et très engagé, « Génération Woody » n’a pas la prétention de faire le tour complet de la filmographie de Woody Allen, un cinéaste de génie parfois adulé, souvent décrié. En analysant une dizaine de films parmi lesquels « Annie Hall », « The purple rose of Cairo », « Match point », « Cafe society », « Irrational man », « Zelig » ou encore « Wonder wheel » (dans un long chapitre intitulé « Intrigues »), Daniel Bougnoux nous apporte des clés de lecture, des pistes pour comprendre le cinéma de Woody, ses grandes thématiques (présentées dans la seconde partie « Enigmes ») et nous fait comprendre pourquoi ce réalisateur doit être étudié dans les écoles plutôt qu’être évincé, visionné plutôt que boycotté car oui, Woody Allen a énormément de choses à apprendre à son public même si les mécanismes, les apparences et les grands traits de ses histoires sont semblables.
Véritable plaidoyer en faveur du cinéaste, « Génération Woody » (qui s’appuie énormément sur l’écrit de Woody Allen « Soit dit en passant ») a certes un parti pris mais a également l’intelligence de présenter les réalisations avec une subjectivité intéressante qui nous feront revivre ou redécouvrir le cinéma d’un des grands noms du septième art ! Plus que jamais, l’adage « il faut séparer l’Homme de son art » est d’application, et quand on voit de quel art il est question, il y a de quoi se dire qu’en effet, Woody Allen a encore de quoi forcer l’admiration.
Informations techniques:
Editeur : Le Bord de l’eau
ISBN : 978-23-568-7862-5
Prix : 20€
Nombre de pages : 214
Date de parution : 17 juin 2022
Deux commissions successives d’enquête ont longuement auditionné les enfants, nounous, femmes de ménage, avant de conclure qu’on ne disposait contre Allen d’aucune preuve tangible. Pourquoi la rumeur ignore-t-elle cette parole autorisée ? « Pendez ce sale youpin ! » s’écrie, dans Zelig, une respectable représentante des ligues de vertu. Notre actualité n’est pas favorable à ceux qu’on accuse à tort d’être des abuseurs.
Contre des allégations sans fondement, ce livre voudrait réagir par un exercice de cinéphilie, et d’admiration d’un géant.
L’auteur : Daniel Bougnoux, philosophe, est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, dont l’édition des Œuvres romanesques complètes d’Aragon dans la bibliothèque de la Pléiade (cinq volumes). Il a successivement défendu, au fil de ses publications, l’analyse d’œuvres fortes comme celles de Freud, Victor Segalen, Shakespeare, Aragon ou aujourd’hui Woody Allen, pour faire toucher le tissu de ce qu’on appelle, justement, des œuvres.
Avis : Précis, concis et très engagé, « Génération Woody » n’a pas la prétention de faire le tour complet de la filmographie de Woody Allen, un cinéaste de génie parfois adulé, souvent décrié. En analysant une dizaine de films parmi lesquels « Annie Hall », « The purple rose of Cairo », « Match point », « Cafe society », « Irrational man », « Zelig » ou encore « Wonder wheel » (dans un long chapitre intitulé « Intrigues »), Daniel Bougnoux nous apporte des clés de lecture, des pistes pour comprendre le cinéma de Woody, ses grandes thématiques (présentées dans la seconde partie « Enigmes ») et nous fait comprendre pourquoi ce réalisateur doit être étudié dans les écoles plutôt qu’être évincé, visionné plutôt que boycotté car oui, Woody Allen a énormément de choses à apprendre à son public même si les mécanismes, les apparences et les grands traits de ses histoires sont semblables.
Véritable plaidoyer en faveur du cinéaste, « Génération Woody » (qui s’appuie énormément sur l’écrit de Woody Allen « Soit dit en passant ») a certes un parti pris mais a également l’intelligence de présenter les réalisations avec une subjectivité intéressante qui nous feront revivre ou redécouvrir le cinéma d’un des grands noms du septième art ! Plus que jamais, l’adage « il faut séparer l’Homme de son art » est d’application, et quand on voit de quel art il est question, il y a de quoi se dire qu’en effet, Woody Allen a encore de quoi forcer l’admiration.
Informations techniques:
Editeur : Le Bord de l’eau
ISBN : 978-23-568-7862-5
Prix : 20€
Nombre de pages : 214
Date de parution : 17 juin 2022