"Bourvil : le livre pas si kounkoun qu'il en a l'air"
de Luc Larriba
Un hommage tendre et drôle à une figure atypique de la chanson, du cinéma et du rire à la française.
Présentation du livre : Fils de paysans normands, André Raimbourg rêve d'une vie de bohème. Dans le Paris de la Seconde Guerre mondiale, occupé puis libéré, il court le cachet, des scènes de cabaret aux salles de théâtre, joue les idiots du village en poussant la chansonnette et les portes des studios. Cet artiste complet, vite repéré pour ses multiples talents, s’impose sur les planches, les ondes et les écrans de cinéma. Acteur, comédien, comique et chanteur, tendre incarnation de monsieur Tout-le-Monde, Bourvil trace sa route fleurie dans le cœur des Français. D’opérettes à succès (Pacifico) en films cultes (La Traversée de Paris, Le Bossu, Le Corniaud, Les Grandes Gueules, La Grande Vadrouille, Le Cercle Rouge...), notre héros traverse son époque avec humour et sensibilité, se révélant dans l’épreuve qui mettra fin bien trop prématurément à sa carrière, un homme plein de courage et de lucidité. Un livre illustré, rétro-pop et coloré, à la maquette ludique, présentant le parcours de l’acteur-chanteur de façon chronologique, émaillé de nombreux zooms sur sa filmographie, de pages thématiques et de portraits d’intimes, et enrichi d’anecdotes passionnantes ! |
L’auteur : Journaliste et écrivain, collaborateur régulier de Schnock, Luc Larriba co-écrit avec Gérard Jugnot, Le Dictionnaire de ma Vie, et avec Carole Amiel, Yves Montand, La Force du Destin. En février 2022, il signe La Piscine, livre hommage au chef d’œuvre de Jacques Deray.
Avis : Un nouveau livre de la collection à la maquette colorée et facile à lire qui nous a déjà donné Belmondo : Le livre toc, toc, badaboum, entre autres, il est l’entrée idéale dans le monde d’un des acteurs les plus attachants du cinéma français et qui a accompagné plusieurs générations avec ses chansons et ses rôles sur les planches et sur le grand écran.
Il est bon de rappeler que Bourvil - pseudonyme choisi pour suivre la mode encore en cours dans les années 1940 (et prenant exemple sur Fernandel, Raimu, etc.) et aussi en hommage au village où il a grandi, Bourville - n’a pas reçu de formation de théâtre, il a plutôt étudié la musique à la base, et c’est donc un don naturel pour le comique qui l’a amené à se présenter devant le public avec ses sketches humoristiques et chansonnettes populaires (parfois lubriques mais jamais paillardes). Rapidement passé de sa Normandie natale à la capitale, c’est ce talent allié à une énergie sans faille qui lui permit de s’installer dans les cafés-théâtres et cabarets pour se faire connaître d’un public parisien friand de gouaillerie. Il reprend les chansons des autres, en écrit de nouvelles qui collent à sa nature rigolarde teintée d’une bonne dose de sensibilité. Ce joyeux mélange lui permet de marquer les mémoires et de naturellement passer à de vrais rôles sur les scènes de Paris.
Il peaufine alors ce rôle d’imbécile heureux, de joyeux luron gentil et un peu niais qui vient de la campagne et qui va lui coller à la peau pendant toute sa carrière, il lui faudra d’ailleurs plusieurs décennies pour se défaire de cette étiquette. Roi de l’opérette sur scène et faire-valoir de films musicaux populaires (Le Chanteur de Mexico, 1956) et de films de cape et d’épée avec Jean Marais (Le Bossu, 1959 et Le Capitan, 1960), la concrétisation arrive enfin avec deux énormes succès populaires le mettant face à un autre comique célèbre : Louis de Funès, ce sont Le Corniaud (1965) et La Grande Vadrouille (1966) de Gérard Oury, l’ami acteur des années de vaudeville passé derrière la caméra avec bonheur.
Quelques réalisateurs s’intéressent finalement – il était temps - à casser son image en lui offrant de très beaux derniers rôles dramatiques, ce sera Les Grandes Gueules (Robert Enrico, 1965) face à Lino Ventura, quelques rôles atypiques chez Mocky et surtout Le Cercle Rouge (Jean-Pierre Melville, 1970), film sorti à titre posthume un mois après le décès du comédien.
Toujours cité parmi les comédiens préférés des Français (et des Francophones) plus de cinquante ans après sa mort survenue bien trop tôt - il avait 53 ans seulement - ce livre est comme je le disais une très chouette entrée en matière à qui souhaite découvrir l’homme et l’acteur à travers une biographie rapide qui s’arrête sur les données marquantes et illustrée d’une filmographie riche et variée, le tout présenté de façon parfois chronologique, parfois thématique, démontrant toujours un lien entre chaque pièce, chaque film, chaque disque d’un artiste pluriel et boulimique. Un homme que tout le monde s’accorde à dire qu’il était charmant, d’une gentillesse profonde et sans ego aucun. Il suffit pour s’en persuader d’écouter quelques-uns des textes qu’il a écrits ou juste interprétés à travers les chansons La Tendresse, C’était bien, Les Crayons... Toujours plein de tendresse et d’humilité, voilà bien deux mots qui décrivent à la perfection Bourvil, le comique au grand cœur.
Informations techniques :
Editeur : Hugo Image
Prix : 19,95 €
Nombre de pages : 224 pages
Date de parution : 17 mai 2023
ISBN : 9782755667172
Avis : Un nouveau livre de la collection à la maquette colorée et facile à lire qui nous a déjà donné Belmondo : Le livre toc, toc, badaboum, entre autres, il est l’entrée idéale dans le monde d’un des acteurs les plus attachants du cinéma français et qui a accompagné plusieurs générations avec ses chansons et ses rôles sur les planches et sur le grand écran.
Il est bon de rappeler que Bourvil - pseudonyme choisi pour suivre la mode encore en cours dans les années 1940 (et prenant exemple sur Fernandel, Raimu, etc.) et aussi en hommage au village où il a grandi, Bourville - n’a pas reçu de formation de théâtre, il a plutôt étudié la musique à la base, et c’est donc un don naturel pour le comique qui l’a amené à se présenter devant le public avec ses sketches humoristiques et chansonnettes populaires (parfois lubriques mais jamais paillardes). Rapidement passé de sa Normandie natale à la capitale, c’est ce talent allié à une énergie sans faille qui lui permit de s’installer dans les cafés-théâtres et cabarets pour se faire connaître d’un public parisien friand de gouaillerie. Il reprend les chansons des autres, en écrit de nouvelles qui collent à sa nature rigolarde teintée d’une bonne dose de sensibilité. Ce joyeux mélange lui permet de marquer les mémoires et de naturellement passer à de vrais rôles sur les scènes de Paris.
Il peaufine alors ce rôle d’imbécile heureux, de joyeux luron gentil et un peu niais qui vient de la campagne et qui va lui coller à la peau pendant toute sa carrière, il lui faudra d’ailleurs plusieurs décennies pour se défaire de cette étiquette. Roi de l’opérette sur scène et faire-valoir de films musicaux populaires (Le Chanteur de Mexico, 1956) et de films de cape et d’épée avec Jean Marais (Le Bossu, 1959 et Le Capitan, 1960), la concrétisation arrive enfin avec deux énormes succès populaires le mettant face à un autre comique célèbre : Louis de Funès, ce sont Le Corniaud (1965) et La Grande Vadrouille (1966) de Gérard Oury, l’ami acteur des années de vaudeville passé derrière la caméra avec bonheur.
Quelques réalisateurs s’intéressent finalement – il était temps - à casser son image en lui offrant de très beaux derniers rôles dramatiques, ce sera Les Grandes Gueules (Robert Enrico, 1965) face à Lino Ventura, quelques rôles atypiques chez Mocky et surtout Le Cercle Rouge (Jean-Pierre Melville, 1970), film sorti à titre posthume un mois après le décès du comédien.
Toujours cité parmi les comédiens préférés des Français (et des Francophones) plus de cinquante ans après sa mort survenue bien trop tôt - il avait 53 ans seulement - ce livre est comme je le disais une très chouette entrée en matière à qui souhaite découvrir l’homme et l’acteur à travers une biographie rapide qui s’arrête sur les données marquantes et illustrée d’une filmographie riche et variée, le tout présenté de façon parfois chronologique, parfois thématique, démontrant toujours un lien entre chaque pièce, chaque film, chaque disque d’un artiste pluriel et boulimique. Un homme que tout le monde s’accorde à dire qu’il était charmant, d’une gentillesse profonde et sans ego aucun. Il suffit pour s’en persuader d’écouter quelques-uns des textes qu’il a écrits ou juste interprétés à travers les chansons La Tendresse, C’était bien, Les Crayons... Toujours plein de tendresse et d’humilité, voilà bien deux mots qui décrivent à la perfection Bourvil, le comique au grand cœur.
Informations techniques :
Editeur : Hugo Image
Prix : 19,95 €
Nombre de pages : 224 pages
Date de parution : 17 mai 2023
ISBN : 9782755667172