L’écho de Cannes
Après une bonne semaine de compétition, le Festival de Cannes bat toujours son plein. Petit récapitulatif, à distance, des temps forts du FIF comme le surnomment ses festivaliers. Entre films en compétitions, avant-premières et rencontres exceptionnelles, voici un petit aperçu de ce qui s’est passé ces derniers jours sur la Croisette.
Mardi 14 mai 2019 : Une cérémonie d’ouverture mortelle
Mardi 14 mai 2019 : Une cérémonie d’ouverture mortelle
Nouvelle édition, nouveau tapis rouge et première montée des marches. Cette année, c’est une équipe déjà bien complète du film « The dead dont’ died » de Jim Jarmush qui a fait crépiter les premiers flashs. Tilda Swinton, Selena Gomez, Chloë Sevigny , Sara Driver, Adam Driver, Bill Murray. Après une cérémonie d’ouverture, animée par Edouard Baer et touchante dans son hommage à Agnès Varda, la 72ème édition du Festival de Cannes a été ouverte par Javier Bardem et Charlotte Gainsbourg.
Une année qui voit, une fois n’est pas coutume, un réalisateur latino présider un jury on ne peut plus hétéroclite et composé de : Alejandro Gonzales Iñarritu, Maimouna N’Diaye, Kelly Reichardt, Alice Rohrwarcher, Elle Fanning, Enki Bilal, Robin Campillo, Yorgos Lanthimos et Pawel Pawlikowski. Ce sont donc cinq hommes et quatre femmes, issus de sept nationalités différentes qui décerneront les prix tant convoités de la Compétition officielle dans laquelle concourent 21 longs-métrages. |
Mercredi 15 mai 2019 : La standing ovation des Misérables.
Place aux choses sérieuses. Ce mercredi 15 mai, nombreux étaient les rendez-vous qui attendaient les journalistes et professionnels présents sur place.
Place aux choses sérieuses. Ce mercredi 15 mai, nombreux étaient les rendez-vous qui attendaient les journalistes et professionnels présents sur place.
Dans la salle Debussy, c’est « Bull », le premier long-métrage d’Annie Silverstein qui ouvrait la programmation du jour, un film qui croise deux portraits dans le monde du rodéo. Ensuite, c’est « La femme de mon frère » de Monia Chokri qui remplissait les sièges pour une séance issue d’Un Certain Regard alors que « Bacurau » de Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles succédait au long-métrage « Les misérables ». Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le film de Ladj Ly a déjà fait beaucoup de bruit et que les larges applaudissements de fin de séance sont parvenus jusqu’à notre plat pays. Ce drame policier raconte le parcours de Stéphane, tout juste arrivé de Cherbourg pour intégrer la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil, dans le 93. Là, il fera la rencontre de ses nouveaux coéquipiers, Chris et Gwada, deux "Bacqueux" d’expérience avant de découvrir les tensions entre les différents groupes du quartier. Alors qu’ils se trouvent débordés lors d’une interpellation, un drone filme leurs moindres faits et gestes...
|
Côté Quinzaine des réalisateurs, Cannes a sorti l’artillerie lourde en invitant John Carpenter à présenter « The thing » et partager un beau moment d’échanges devant un parterre de cinéphiles avant de recevoir le soir même le Carrosse d’Or. Plus tôt dans la journée, c’est Quentin Dupieux qui donnait le top départ de la programmation avec son dernier long-métrage « Le daim » dans lequel Jean Dujardin est obsédé par son blouson.
Sur la plage, c’est le film « Les 400 coups » de François Truffaut qui attendait les noctambules. L’occasion de se replonger dans les aventures d’Antoine Doisnel, sorties en …1959 !
Sur la plage, c’est le film « Les 400 coups » de François Truffaut qui attendait les noctambules. L’occasion de se replonger dans les aventures d’Antoine Doisnel, sorties en …1959 !
Jeudi 16 mai 2019 : Joel et Elton, double Rocketman.
Alors que Mati Diop, première femme nord- africaine à entrer en compétition pour la Palme d’Or présentait son « Atlantique » onirique, toutes les attentions étaient tournées vers le casting du très attendu « Rocketman ». Taron Edgerton, Richard Madden, Bryce Dallas Howard et le réalisateur Dexter Fletcher ne sont pas les seuls à avoir fait le déplacement pour cette avant-première d’exception car Sir Elton John était aussi de la partie. Après avoir versé quelques larmes à la suite de la projection, le célèbre chanteur-compositeur a accordé un concert sur la plage cannoise, accompagné par Taron Edgerton.
Et puisque qu’à Cannes, la programmation sait faire des grands écarts dignes de ceux de JCVD, la soirée de ce troisième jour a permis aux spectateurs de découvrir « Sorry We Missed You », le nouveau film de Ken Loach, film social où la famille tient une place de choix. |
Dans les projections du jour, on note également l’adaptation du roman de Yasmina Khadra, « Les hirondelles de Kaboul » en version animée et dirigée par Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec. Le film évoquant l’histoire de couples d’afghans sous le régime des talibans, a pris le parti de dénoncer l’intégrisme à travers des dessins en pastel doux, s’opposant avec douceur à son terrible sujet. Rejoint par « Une grande fille », le drame russe très esthétique de Kantemir Balagov, le film s’inscrit dans la catégorie Un Certain Regard d’où émergent, chaque année, de jolies pépites venues des quatre coins du monde.
Mais l’événement du jour s’est sans aucun doute déroulé à quelques pas du tapis rouge, lorsque Gérard Darmon et Alain Chabat ont interrompu la projection de « La Cité de la peur » pour redanser leur désormais célèbre « Carioca ». Il n’y a peut-être qu’à Cannes que l’on peut voir cela…
Mais l’événement du jour s’est sans aucun doute déroulé à quelques pas du tapis rouge, lorsque Gérard Darmon et Alain Chabat ont interrompu la projection de « La Cité de la peur » pour redanser leur désormais célèbre « Carioca ». Il n’y a peut-être qu’à Cannes que l’on peut voir cela…
Vendredi 17 mai 2019 : Douleur et gloire.
On l’attendait avec impatience le dernier film de Pedro Almodovar. Avec une sortie nationale en salles synchronisée, festivaliers et public cinéphile ont pu découvrir « Dolor y Gloria » sur leurs grands écrans. Q Et pour l'avoir vu dans notre cinéma d'art et d'essai favori, on peut s'exclamer sans crainte que c'est un réel bonheur de retrouver notre Pedro dans un univers dont lui seul a le secret. Porté par un Antonio Banderas à la hauteur du talent de son réalisateur, le film puise dans la vie personnelle du cinéaste et y insuffle de touches colorées, drôles et dramatiques sur une toile esthétique de grande qualité. Sur le tapis rouge, Thierry Frémaux a pu accueillir Antonio Banderas, Leonardo Sbaraglia, Asier Etxeandía, Nora Navas et Penelope Cruz, qui joue la mère de Salvador dans le film. Dans la même journée, Lech Kowalski a proposé son « On va tout péter ? », un documentaire sur la réaction des travailleurs lorsque leur usine est menacée de liquidation judiciaire. |
Enfin, « Little Joe », de Jessica Hausner a pris place dans la compétition en proposant une histoire originale où Alice, mère célibataire et phytogénéticienne développe de nouvelles espèces de plantes et parmi elles, « Little Joe », une magnifique fleur rouge qui rendrait heureux mais pas que...
Samedi 18 mai 2019 : Chabadaba.
Samedi 18 mai 2019 : Chabadaba.
Ce premier week-end au festival de Cannes est synonyme d’amour et de temps qui passe. Cinquante-trois ans après sa Palme d’or, Claude Lelouch vient présenter « Les plus belles années d’une vie » accompagné de Jean-Louis Trintignant et Anouk Aimée, ses deux acteurs vedettes.
Entourée par la famille du cinéma de Claude Lelouch, l’équipe du film émeut mais est aussi émue. En effet, à la fin de la projection, la salle entière reprend les notes du célèbre « Chabadaba » de Francis Laï, un bel hommage au compositeur disparu mais aussi au premier volet d’une saga qui se termine, semble-t-il, en beauté. Quelques heures avant et après cette jolie émotion, ce sont d’autres longs-métrages qui ont offerts leurs histoires aux nombreux festivaliers. Les plus courageux d’entre eux ont d’ailleurs pu découvrir « Lux æterna » (la lumière éternelle) de Gaspard Noé avec Béatrice Dalle et Charlotte Gainsbourg lors de la séance de… minuit ! |
« La Gomera », film roumain et « Le Lac des oies sauvages » de Diao Yi'nan ont fait couler l’encre de beaucoup de journalistes présents sur place. Le polar chinois a en effet scotché plus d’un critique et semble confirmer combien le lauréat de l’Ours d’Or de la Berlinale 2014 fait partie des cinéastes incontournables du moment.
Dans la salle du théâtre de la Croisette, c’est « Alice et le maire » de Nicolas Pariser (avec Anaïs Demoustier et Fabrice Luchini) et « The Orphanage » de Shahrbanoo Sadat qui attendaient ses spectateurs. Enfin, terminons par un coup de projecteur sur « Vivarium », une autre co-production belge réalisée par l’Irlandais Lorcan Finnegan, un huit clos fantastique dans lequel Jesse Eisenberg et Imogen Poots forment un couple à la recherche d’une maison.
Dimanche 19 mai 2019 : Une vie cachée ?
Dans la salle du théâtre de la Croisette, c’est « Alice et le maire » de Nicolas Pariser (avec Anaïs Demoustier et Fabrice Luchini) et « The Orphanage » de Shahrbanoo Sadat qui attendaient ses spectateurs. Enfin, terminons par un coup de projecteur sur « Vivarium », une autre co-production belge réalisée par l’Irlandais Lorcan Finnegan, un huit clos fantastique dans lequel Jesse Eisenberg et Imogen Poots forment un couple à la recherche d’une maison.
Dimanche 19 mai 2019 : Une vie cachée ?
Traditionnellement, on pourrait penser que le dimanche 19 mai est jour de Marché (du Film ?) sur la Croisette. Mais il n’est est rien. La journée dominicale est l’occasion de découvrir des films très différents les uns des autres et de retrouver quelques figures connues du septième art mais aussi de découvrir quelques nouveaux noms.
Si « Le portrait d’une jeune fille en feu » de Céline Sciamma (et avec Adèle Haenel) a su trouver les faveurs de certains confrères critiques, qu’en est-il du dernier Terrence Malik ? « Une vie cachée » au casting moins alléchant que ses films précédents a lui aussi fait les yeux doux à la critique. Dans son nouveau long métrage, le cinéaste met en scène l’histoire de Franz Jägerstätter,un paysan autrichien qui refuse de se battre aux côtés des nazis. Reconnu coupable de trahison par le régime hitlérien, il est passible de la peine capitale. Mais porté par sa foi inébranlable et son amour pour sa femme, Fani, et ses enfants, Franz reste un homme libre.
Côté courts métrages, les découvertes ont été nombreuses mais côté longs, c’est le film français de Christophe Honoré, « Chambre 212 » qui terminera cette nouvelle journée cannoise. Chiara Mastroianni, Vincent Lacoste, Benjamin Biolay et Camille Cottin se donnent la réplique dans ce film où les couples se croisent, s’aiment et se séparent ou s’égarent. |
Enfin, impossible de passer à côté de l’hommage fait à Alain Delon. Touchant dans son discours, le monstre sacré du cinéma (deux mots inventés pour lui suggérait Thierry Frémaux) a rappelé que la seule chose dont il était fier, c’était sa carrière et que s’il peut aujourd’hui faire ses adieux, il n’oubliera jamais que c’est le public qui l’a fait naître et l’a porté toutes ces années… Une belle leçon d’humilité non ?
Lundi 20 mai : Le jeune Ahmed et la belle époque
Lundi 20 mai : Le jeune Ahmed et la belle époque
Ils ont rendu le cinéma social belge célèbre. Le lundi 20 mai dernier, les frères Dardenne ont à nouveau foulé le tapis rouge, « Le jeune Ahmed » sous la main. Ce film, qui traite de la radicalisation des jeunes, soulève quelques questions comme celles de la responsabilité et la justice, en empruntant la voie d’une fable réaliste avec, en son centre, le personnage de Ahmed (interprété par le jeune Idir Ben Addi). Dans les sorties attendues sur la Croisette, on note celle de « La belle époque », nouvelle réalisation de Nicolas Bedos qui a dans ses têtes d’affiche un quatuor de talent composé de Guillaume Canet, Doria Tillier, Daniel Auteuil et Fanny Ardant. En explorant à nouveau une histoire d’amour qui traverse le temps, le jeune cinéaste risque bien de conquérir le cœur de ses spectateurs, déjà acquis à sa cause par le très réussi « Monsieur et Madame Adelman » sorti trois ans plus tôt. |
Enfin, à en croire nos confrères, « Frankie » de Ira Sachs (« Love is strange », « Brooklyn ») et avec Isabelle Huppert et Jérémie Renier est la déception de ce lundi (f)estival. On ne peut pas gagner à tous les coups et ici, le film serait un peu trop mou.
Côté événement immanquable, on relève le « Voyage à travers le cinéma français » de l’inépuisable Bertrand Tavernier, un épisode musical qui aura assurément su séduire un public ... que l’on envie.
La suite au prochain épisode…. Une nouvelle semaine résumée de loin qui commencera ce mardi 21 avec la projection du très attendu « Once Upon A Time… in Hollywood » de Quentin Tarantino.
Côté événement immanquable, on relève le « Voyage à travers le cinéma français » de l’inépuisable Bertrand Tavernier, un épisode musical qui aura assurément su séduire un public ... que l’on envie.
La suite au prochain épisode…. Une nouvelle semaine résumée de loin qui commencera ce mardi 21 avec la projection du très attendu « Once Upon A Time… in Hollywood » de Quentin Tarantino.
► L'écho de Cannes, deuxième semaine
Mardi 21 mai : Once upon a time…. In Cannes
Ils en ont fait des heures de file pour entrer dans la salle Lumière, le Saint Graal en carton dans la main. Ils, ce sont les festivaliers heureux de découvrir en avant-première mondiale le très attendu « Once upon a time…in Hollywood » de Quentin Tarantino.
Mardi 21 mai : Once upon a time…. In Cannes
Ils en ont fait des heures de file pour entrer dans la salle Lumière, le Saint Graal en carton dans la main. Ils, ce sont les festivaliers heureux de découvrir en avant-première mondiale le très attendu « Once upon a time…in Hollywood » de Quentin Tarantino.
Cinéphile dans l’âme, le réalisateur avait créé la surprise en arrivant quelques jours plus tôt sur la Croisette et en se glissant dans quelques salles pour découvrir quelques films de la programmation. A entendre les cris et à voir la marée humaine qui s’est empressée autour du Grand théâtre cannois pour tenter d’immortaliser la venue de son casting de haut vol, nul doute que le film fera un carton en salles cet été, lors de sa sortie officielle. Brad Pitt, Léonardo Di Caprio et Margot Robbie ont en effet fait le déplacement et offert une dizaine de minutes glamour sur le tapis rouge remplacé pour l’occasion. Priés de ne rien révéler de l'intrigue du film, les journalistes présents sur place ont applaudi chaleureusement l'équipe du film avant de suivre les aventures de ce casting de haut vol. Chose promise chose due, rien n'a fuité sur la toile mais, il faut l'avouer, nous préférons ne pas trop creuser et attendre sa sortie cet été afin de garder la surprise intacte. Pas vous?
Et si on pensait que l’événement se trouvait du côté de la séance de 18h, c’était sans compter sur celle de « Parasite », le nouveau film de Bong Joon-ho, réalisateur sud-coréen remarqué lors de la sortie de « Okja » (distribué sur Netflix) qui, malgré sa grande qualité narrative, avait créé la polémique autour d’une distribution en salles limitée. Ayant fait l’unanimité auprès des critiques, le film risque bien de remporter un très joli prix dans le palmarès révélé samedi... |
Cette fois, le réalisateur vient présenter son film non distribué par la plateforme de VOD : « Parasite », un film de genre qui a, semble-t-il, de nombreuses qualités pour être récompensé par le Jury de la compétition officielle. Son thriller socio-politique déjanté a déjà conquis bon nombre de critiques et à la lecture de l’enthousiasme de certains de nos petits camarades présents sur place, on se dit que c’est sans aucun doute un des films majeurs de la sélection.
Côté Semaine de la Critique, c’est « Nuestras madres » qui a retenu notre attention. Le premier long-métrage de Cesar Diaz (monteur du réalisateur guatémaltèque Jayro Bustamante) brosse le portrait d’une famille actuelle vivant une quête de vérité. Co-production belge, le film intrigue par son approche et se révèlera peut-être l’un des nouveaux incontournables du cinéma guatémaltèque émergent.
Mercredi 22 mai : Cannes-Roubaix
Côté Semaine de la Critique, c’est « Nuestras madres » qui a retenu notre attention. Le premier long-métrage de Cesar Diaz (monteur du réalisateur guatémaltèque Jayro Bustamante) brosse le portrait d’une famille actuelle vivant une quête de vérité. Co-production belge, le film intrigue par son approche et se révèlera peut-être l’un des nouveaux incontournables du cinéma guatémaltèque émergent.
Mercredi 22 mai : Cannes-Roubaix
Après la bruine et la petite averse printanière, ce sont larmes de Xavier Dolan qui ont été versées à la fin de la projection de “Matthias & Maxime”. Il faut dire que Xavier Dolan et le festival, c’est une longue histoire d’amour qui n’est pas prête de se terminer. Révélé au monde entier en lors de sa toute première participation à la Quinzaine des réalisateurs en 2009 pour « J’ai tué ma mère », le réalisateur québécois de 30 ans à depuis fait un long chemin constitué de films de grande qualité. Largement applaudi, « Matthias et Maxime » raconte l’histoire de deux amis d’enfance qui s’embrassent pour les besoins d’un court métrage amateur. Mais à la suite de ce baiser d’apparence anodine, un doute récurrent s’installe, confrontant les deux garçons à leur préférence, bouleversant l’équilibre de leur cercle social et, bientôt, leurs existences... |
Le début de soirée, lui, a permis aux spectateurs d’assister à la projection de « Roubaix, ville lumière », un film noir signé Arnaud Desplechin. Comme le disait modestement le metteur en scène, son métrage est un film d’acteurs et quels acteurs ! Roschy Zem, Sara Forestier, Léa Seydoux et Antoine Reinartz se partagent l’affiche d’un film policier apparemment tendu et basé sur un fait divers ayant réellement existé. Mélangeant acteurs professionnels et amateurs, son dernier long-métrage remportera-t-il une récompense ?
Autre film à épingler dans la journée, le film d’animation « La fameuse invasion des ours en Sicile » de Lorenzo Mattotti présenté dans la section « Un certain regard ». Adaptation du roman de Dino Buzzati, le film se veut être un conte moral sur les vices et vertus du pouvoir pour toute la famille. Etonnant et intéressant, le film sera distribué par Pathé en octobre prochain.
Jeudi 23 mai : Des prix et un traître
Autre film à épingler dans la journée, le film d’animation « La fameuse invasion des ours en Sicile » de Lorenzo Mattotti présenté dans la section « Un certain regard ». Adaptation du roman de Dino Buzzati, le film se veut être un conte moral sur les vices et vertus du pouvoir pour toute la famille. Etonnant et intéressant, le film sera distribué par Pathé en octobre prochain.
Jeudi 23 mai : Des prix et un traître
A quelques jours de la clôture du Festival, ce ne sont plus des gouttes qui tombent sur Cannes mais une pluie de Prix, récompensant certains métrages. Ainsi, les Prix SACD, CinéFondation , Fondation Louis Roederer de la Révélation et Gan mais aussi les Prix Nespresso et Leitz ont été décernés tout au long de la journée. En effet, avant la projection de « Yves » de Benoît Forgeard, un film barré qui voit Philippe Katherine partager l’affiche avec un frigo intelligent, « Alice et le Maire » a reçu le Label Europa Cinemas décerné au meilleur film européen de la section, et le prix le plus important de la Quinzaine. Le prix SACD a lui été accordé à « Une fille facile » de Rebecca Zlowtoski.
Côté compétition, c’est « Le traître » de Marco Bellocchio qui a passionné les foules, avec une fresque historique sur la Mafia sicilienne apparemment très réussie alors que le nouveau film de Abdellatif Kechiche révoltait ou faisait soupirer ses courageux spectateurs venus à la séance de 22h pour suivre (ou subir ?) un long, long métrage de plus de trois heures trente ! |
« Mektoub my love : Intermezzo » a semble-t-il une fois de plus créé la polémique. Six ans après "La vie d'Adèle", le cinéaste propose à nouveau des scènes sexuelles osées (jugées pornographiques par certains) et pose un œil plus que suggestif sur les corps de ses comédiens et figurants.
Vendredi 24 mai : Rambo is in the air
Vendredi 24 mai : Rambo is in the air
Outre la projection en compétition de « Sibyl », le film de Justine Triet porté avec brio par Virginie Efira, ce vendredi a déchainé les foules avec l’arrivée de Sylvester Stallone venu présenter la version restaurée de « Rambo: First Blood » et de dévoiler les premières images du cinquième volet de la saga « Rambo : Last Blood » (ça ne s’invite pas) réalisé par Adrian Grunberg. Dans ce nouveau film, John Rambo va affronter un cartel mexicain après l'enlèvement de la fille d'un ami… Mais ce que l’on retiendra de sa venue, c’est son arrivée joyeuse en chemise de cowboy, son smartphone en main pour immortaliser sa standing ovation à une master class qui devait être épique. Le soir même, le comédien revenait fouler le tapis rouge pour une cérémonie d’hommage lors de laquelle le film de Ted Kotcheff était projeté sur la très grande toile du théâtre Lumière 37 ans après sa première sortie.
|
En début de soirée, c’est le palmarès d’Un Certain Regard qui a été révélé et qui a vu « La vie invisible d’Euridice Gusmao » de Karim Aïnouz se faire récompenser. Mais ce n’est pas tout. « Viendra le feu » d’Olivier Laxe a reçu le Prix du Jury, Chiara Mastroianni celui de l’interprétation pour son rôle dans « Chambre 212 » de Christophe Honoré alors que le Prix de la mise en scène est revenu à Kantemir Balagov pour « Beanpole ». Coups de cœur et prix spécial ont terminé de livrer les films remarquables et remarqués de cette compétition.
Dans les projections du jour, on pouvait également noter celles de « It must be heaven » de Elia Suleiman, une comédie burlesque où son héros quitte Nazareth pour découvrir le reste du monde.
Samedi 25 mai : This is the end…
Avant son karaoké de clôture organisé sur la plage ou la projection du dernier film du tandem Eric Toledano/Olivier Nakache, « Hors normes », le Festival tire sa révérence avec sa traditionnelle cérémonie consacrée au palmarès. Qui remportera la célèbre Palme d’Or, Prix ultime de la compétition officielle ? Réponse en fin d’après-midi ce samedi !
► Le palmarès
Dans les projections du jour, on pouvait également noter celles de « It must be heaven » de Elia Suleiman, une comédie burlesque où son héros quitte Nazareth pour découvrir le reste du monde.
Samedi 25 mai : This is the end…
Avant son karaoké de clôture organisé sur la plage ou la projection du dernier film du tandem Eric Toledano/Olivier Nakache, « Hors normes », le Festival tire sa révérence avec sa traditionnelle cérémonie consacrée au palmarès. Qui remportera la célèbre Palme d’Or, Prix ultime de la compétition officielle ? Réponse en fin d’après-midi ce samedi !
► Le palmarès
Palme d’or : ”Parasite” de Bong Joon-ho Grand prix : “Atlantique” de Mati Diop Prix d’interprétation masculine : Antonio Banderas dans “Douleur et Gloire” Prix d’interprétation féminine : Emily Beecham dans “Little Joe” Prix du jury ex-æquo : “Les Misérables” de Ladj Ly et “Bacurau” de Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles Prix de la mise en scène : “Le Jeune Ahmed” de Jean-Pierre et Luc Dardenne Prix du scénario : “Portrait de la jeune fille en feu” de Céline Sciamma Mention spéciale du jury : “It Must Be Heaven” d’Elia Suleiman Caméra d’or : “Nuestras madres” de Cesar Diaz Palme d’or du court-métrage : “La distance entre le ciel et nous” de Vasilis Kekatos Mention spéciale du court métrage : “Monstruo Dios” de Agustina San Martín |