INTERVIEW CAROLINE BERTHONNEAU
Scripte à New York
Scripte à New York
Après avoir fait trois ans d’étude à l’ESRA Paris, Caroline Berthonneau décide d’entamer une quatrième année facultative à l’Ecole supérieure de réalisation audiovisuelle française et déménage dans la « Big apple » pour faire le métier qu’elle aime : scripte ! Un métier complexe mais passionnant dont elle parle avec nous en exclusivité pour Ecran et Toile
Margaux : Pouvez- vous nous expliquer en quelques mots en quoi consiste votre métier et nous dire depuis combien de temps vous travaillez à New York en tant que scripte ?
Caroline Berthonneau : Scripte c’est la continuité. C’est l’aspect le plus connu de mon métier. Je supervise la continuité du film pour s’assurer que tout marche ensemble et que soit clair, limpide et s’enchaine parfaitement. En résumé c’est s’occuper de raccords, aussi bien dans les détails (cheveux, accessoires, actions…), par rapport à la caméra (axes, angles, lignes de regard…) mais aussi dans tout le film en lui-même. Je suis la conseillère du réalisateur et la représentante du monteur sur le plateau, et je suis toujours en lien direct avec la production pour les tenir au courant de ce qui se passe sur le plateau. Je suis la mémoire, la boite noire du film. Bien sûr ceci n’est qu’un court résumé. J’avais commencé en France mais cela fait maintenant plus de trois ans que j’exerce ce métier à New York. Margaux : Pourquoi avoir décidé de partir à New york plutôt que de rester en France ? Était-ce un rêve d’enfant de travailler pour Hollywood ? Pensez- vous qu’il y a plus d’opportunités dans le cinéma hollywoodien ? Caroline Berthonneau : Je ne suis pas partie pour travailler à Hollywood spécialement mais dans le cinéma américain en général. Le Cinéma c’était mon rêve ! C’est juste que j’apprécie particulière la méthode de travail américaine et les opportunités que la ville de New York m’offre. |
Margaux : L’industrie cinématographique américaine est bien différente de lcelle de l’Europe. N’était-ce pas trop compliqué de s’habituer à un mode de travail opposé à celui que l’on vous avait appris à l’ESRA ? Mais aussi à une langue étrangère ! La barrière de la langue ne fût pas trop difficile à surmonter ?
Caroline Berthonneau: Non car même si certains détails et le rythme de travail diffèrent, le fond en lui-même est au final principalement le même. Il faut juste faire attention aux différences, les retenir et s’avoir s’adapter mais c’est une chose géniale que d’expérimenter les deux façons de travailler. Quant à la barrière de la langue, ce n’a pas vraiment été un problème pour moi, j’adore l’anglais et j’avais vécu un an en Angleterre avant cela. Même au départ il y avait quelques petites incompréhensions, c’est maintenant très fluide quand je suis sur un plateau.
Margaux : Beaucoup de jeunes cinéphiles et futurs cinéastes européens rêveraient de travailler aux Etats-Unis comme vous mais il n’est pas toujours de tout repos de trouver un travail dans ce milieu.. Comment vous êtes- vous insérée dans le monde professionnel américain ?
Caroline Berthonneau: J’ai réussi à créer un très bon réseau et je retravaille souvent avec les mêmes personnes qui me recommandent auprès de leurs connaissances. J’ai le sentiment qu’ici il y a plus d’entraide qu’en Europe. Je fais partie du « New York Script Supervisor Network », un groupe constitué pour et par les scriptes de New York où on peut se réunir, échanger, se conseiller, s’entraider. C’est génial d’avoir un groupe comme celui-ci et cela m’a beaucoup aidé aussi.
Margaux : « Elles » ? Vous voulez dire que la plupart des scriptes sont des femmes ?
Caroline Berthonneau: Malheureusement de nos jours le métier de scripte est encore principalement féminin. Il en est donc de même de l'autre côté de l'Atlantique mais de plus en plus d'hommes s'y intéressent et le pratiquent, ce qui est génial!
Caroline Berthonneau: Non car même si certains détails et le rythme de travail diffèrent, le fond en lui-même est au final principalement le même. Il faut juste faire attention aux différences, les retenir et s’avoir s’adapter mais c’est une chose géniale que d’expérimenter les deux façons de travailler. Quant à la barrière de la langue, ce n’a pas vraiment été un problème pour moi, j’adore l’anglais et j’avais vécu un an en Angleterre avant cela. Même au départ il y avait quelques petites incompréhensions, c’est maintenant très fluide quand je suis sur un plateau.
Margaux : Beaucoup de jeunes cinéphiles et futurs cinéastes européens rêveraient de travailler aux Etats-Unis comme vous mais il n’est pas toujours de tout repos de trouver un travail dans ce milieu.. Comment vous êtes- vous insérée dans le monde professionnel américain ?
Caroline Berthonneau: J’ai réussi à créer un très bon réseau et je retravaille souvent avec les mêmes personnes qui me recommandent auprès de leurs connaissances. J’ai le sentiment qu’ici il y a plus d’entraide qu’en Europe. Je fais partie du « New York Script Supervisor Network », un groupe constitué pour et par les scriptes de New York où on peut se réunir, échanger, se conseiller, s’entraider. C’est génial d’avoir un groupe comme celui-ci et cela m’a beaucoup aidé aussi.
Margaux : « Elles » ? Vous voulez dire que la plupart des scriptes sont des femmes ?
Caroline Berthonneau: Malheureusement de nos jours le métier de scripte est encore principalement féminin. Il en est donc de même de l'autre côté de l'Atlantique mais de plus en plus d'hommes s'y intéressent et le pratiquent, ce qui est génial!
Margaux : Votre expérience vous a amenée à travailler sur plusieurs courts et longs métrages, certains ont même eux des prix comme « The Light of the Moon » qui a reçu un Audience Award au South by Southwest Film Festival de Houston. Recevoir des prix dans ce milieu vous a-t-il donné une certaine reconnaissance et crédibilité envers les professionnels ?
Caroline Berthonneau: Oui mais la reconnaissance est surtout personnelle ! J’en suis très fière. La plupart des projets sur lesquelles j’ai travaillé ont reçu un très bon accueil et des prix en Festivals. Il n’existe malheureusement pas de récompense pour les scriptes, ce qui est bien dommage, car c’est un métier méconnu alors qu’il implique de grandes responsabilités artistiques. Margaux : Vous m’avez dit être plus intéressée par le cinéma indépendant et c’est pour cela que New York est la ville idéale. Pourquoi se démarque-t-elle plus sur le cinéma indépendant ? |
Caroline Berthonneau: Il y a une différence entre travailler à New York ou à Los Angeles. A Los Angeles c’est plus du gros cinéma de studio alors qu’à New York on fait beaucoup plus de cinéma indépendant (les gros studios étant à Los Angeles) et cette atmosphère me correspond plus. Je ne pourrais pas vraiment l’expliquer mais la scène indépendante se trouve à New York.
Margaux : Avez-vous l’intention d’aller travailler dans un autre pays du monde ou de revenir un jour exercer le métier de script en Europe ?
Caroline Berthonneau : Ce que j’aime avec ce métier et qu’il me permet de voyager. Donc pour l’instant je ne sais pas si j’irai travailler particulièrement quelque part d’autres. Les Etats-Unis restent mon pays d’attache et bien sûr je garde toujours une affection particulière à la France et au cinéma français. Je verrai où l’avenir me portera dans quelques années.
Margaux : Quelles sont pour vous, les qualités à avoir pour exercer le métier de scripte ?
Caroline Berthonneau : Je pense que pour exercer ce métier il faut savoir être à l'écoute et prêter attention à tout ce qui se passe autour, avoir une bonne capacité de concentration et de faire attention aux détails, être discret mais savoir parler quand c'est nécessaire. Une bonne mémoire peut-être un plus aussi.
Margaux : Avez-vous l’intention d’aller travailler dans un autre pays du monde ou de revenir un jour exercer le métier de script en Europe ?
Caroline Berthonneau : Ce que j’aime avec ce métier et qu’il me permet de voyager. Donc pour l’instant je ne sais pas si j’irai travailler particulièrement quelque part d’autres. Les Etats-Unis restent mon pays d’attache et bien sûr je garde toujours une affection particulière à la France et au cinéma français. Je verrai où l’avenir me portera dans quelques années.
Margaux : Quelles sont pour vous, les qualités à avoir pour exercer le métier de scripte ?
Caroline Berthonneau : Je pense que pour exercer ce métier il faut savoir être à l'écoute et prêter attention à tout ce qui se passe autour, avoir une bonne capacité de concentration et de faire attention aux détails, être discret mais savoir parler quand c'est nécessaire. Une bonne mémoire peut-être un plus aussi.