"Cinémiracles, l'émerveillement religieux à l'écran"
de Timothée Gérardin
de Timothée Gérardin
Fort de notre belle expérience dans le monde de Christopher Nolan décortiqué de main de maître par Timothée Gérardin, nous nous sommes plongé les yeux grands ouverts dans son dernier ouvrage consacré aux miracles mais pas seulement. Si le sujet peut, de prime abord, sembler s’adresser à un groupe confidentiel de lecteurs ou de cinéphiles, parcourir ce nouvel essai paru chez Playlist Society démontrera, avec pédagogie et vulgarisation, qu’au contraire, il s’adresse à tous les curieux désireux de se (re)plonger dans un cinéma sur lequel plâne quelque chose de merveilleux. Des miracles religieux ou manifestations profanes, des films muets nés dans les balbutiements du septième art aux blockbusters saupoudrés de la présence de Dieu, Timothée Gérardin nous emmène sur de nombreuses pistes dont on sort enrichis et heureux.
Présentation du livre : Dès la naissance du cinéma et le court-métrage Le Christ marchant sur les flots de Georges Méliès (1899), les cinéastes se sont emparés des sujets religieux, et plus spécifiquement de la question des miracles. Dans de grandes fresques hollywoodiennes, telles que Les Dix Commandements (Cecil B. DeMille, 1956) ou Ben-Hur (William Wyler, 1959), le miracle constitue l’apothéose qui associe la sidération des spectateurs à un émerveillement religieux. |
D’Ordet (Carl Theodor Dreyer, 1955) à L’Apparition (Xavier Giannoli, 2018) en passant par Bruce tout-puissant (Tom Shadyac, 2003), le phénomène miraculeux a connu une multiplicité d’évocations, au cinéma et dans les séries. C’est à chaque fois une expérience-limite qui fait s’opposer l’invisible et le visible, la folie et la raison, le bien et le mal. Par la mise en scène, le miracle peut être sublimé, dénoncé comme supercherie, ou au contraire trouver une dimension nouvelle. Cinémiracles, l’émerveillement religieux à l’écran explore les modes de représentation du miracle, au croisement des questions esthétiques et spirituelles
L’auteur : Timothée Gérardin est critique de cinéma. Il est le fondateur du blog cinéphile Fenêtres sur cour, et a écrit pour la revue en ligne Independencia. Il également l’auteur de Christopher Nolan, la possibilité d’un monde paru chez Playlist Society en 2018.
Avis : Publié récemment aux éditions Playlist Society que nous prenons toujours autant de plaisir à découvrir à travers ses différents ouvrages, « Cinémiracles, l’émerveillement religieux à l’écran » a piqué notre curiosité à vif et nous a embarqué, quelques jours durant, dans les méandres de la foi, des miracles, de la présence du divin et du mal à l’écran avec un certain plaisir prolongé par les recherches que nous avons faites pour compléter notre vision des métrages évoqués.
Si nous connaissons bien évidemment tous quelques classiques et autres grands titres dans lesquels se manifestent les miracles et une religion’s touch (on pense aux films « Les dix commandements », « Noé », « le décalogue » de Kieslowski, « L’évangile selon Saint Mathieu » , « La passion du Christ » ou encore « Exodus » pour ne citer qu’eux), on était bien loin d’imaginer le large panel qui serait évoqué dans le dernier essai de Timothée Gérardin, toujours minutieux dans ses approches, didactique dans ses explications et riche d’exemples plus ou moins connus.
La cour des miracles
Au film de la centaine de pages, parfois annotées de notes de bas de pages appréciables, « Cinémiracles, l’émerveillement religieux à l’écran » traite bien sûr des miracles dans le sens où on l’entend majoritairement mais aussi de façons étonnantes et totalement cohérentes avec son propos. Après une brève explication « historique » dans laquelle on découvre que ces sujets religieux ont passionné les cinéastes de tous temps, nous entrons de plain-pied dans la thématique déjà exploitée à la fin du XIXème siècle par un certain… Georges Méliès (et sa « Tentation de Saint Antoine ») pour terminer par un bref focus sur les séries télévisées parmi lesquelles « The good place », « The young pope », « Messiah » ou encore « Miracle workers » (que nous aimerions découvrir dès que possible).
Entre ces deux points, ce sont plus de 120 ans qui se sont écoulés et autant d’exemples de courts ou longs métrages décortiqués, présentés, mis en parallèle, en opposition, en comparaison dans un thème qui semble être un puits sans fond. Qu’il s’agisse de miracles religieux ou profanes, de figures historiques ou de personnages ordinaires mais marginaux, de films évoquant Jésus comme un homme ou comme le fils de Dieu, Timothée Gérardin accorde toujours la même importance à la mise en scène utilisée et à démontrer combien les films religieux ont depuis toujours été l’objet des possibilités techniques et se réinventent perpétuellement à l’écran.
Qu’ils respectent « l’esprit de l’époque » ou modernisent le récit, qu’ils mettent en contexte, expliquent ou démantèlent et dénoncent, qu’ils illustrent un manichéisme ou relatent une histoire de façon chronologique, nombreux sont les réalisateurs (et les acteurs) à avoir apporté leur pièce à l’édifice du cinéma religieux.
L’auteur : Timothée Gérardin est critique de cinéma. Il est le fondateur du blog cinéphile Fenêtres sur cour, et a écrit pour la revue en ligne Independencia. Il également l’auteur de Christopher Nolan, la possibilité d’un monde paru chez Playlist Society en 2018.
Avis : Publié récemment aux éditions Playlist Society que nous prenons toujours autant de plaisir à découvrir à travers ses différents ouvrages, « Cinémiracles, l’émerveillement religieux à l’écran » a piqué notre curiosité à vif et nous a embarqué, quelques jours durant, dans les méandres de la foi, des miracles, de la présence du divin et du mal à l’écran avec un certain plaisir prolongé par les recherches que nous avons faites pour compléter notre vision des métrages évoqués.
Si nous connaissons bien évidemment tous quelques classiques et autres grands titres dans lesquels se manifestent les miracles et une religion’s touch (on pense aux films « Les dix commandements », « Noé », « le décalogue » de Kieslowski, « L’évangile selon Saint Mathieu » , « La passion du Christ » ou encore « Exodus » pour ne citer qu’eux), on était bien loin d’imaginer le large panel qui serait évoqué dans le dernier essai de Timothée Gérardin, toujours minutieux dans ses approches, didactique dans ses explications et riche d’exemples plus ou moins connus.
La cour des miracles
Au film de la centaine de pages, parfois annotées de notes de bas de pages appréciables, « Cinémiracles, l’émerveillement religieux à l’écran » traite bien sûr des miracles dans le sens où on l’entend majoritairement mais aussi de façons étonnantes et totalement cohérentes avec son propos. Après une brève explication « historique » dans laquelle on découvre que ces sujets religieux ont passionné les cinéastes de tous temps, nous entrons de plain-pied dans la thématique déjà exploitée à la fin du XIXème siècle par un certain… Georges Méliès (et sa « Tentation de Saint Antoine ») pour terminer par un bref focus sur les séries télévisées parmi lesquelles « The good place », « The young pope », « Messiah » ou encore « Miracle workers » (que nous aimerions découvrir dès que possible).
Entre ces deux points, ce sont plus de 120 ans qui se sont écoulés et autant d’exemples de courts ou longs métrages décortiqués, présentés, mis en parallèle, en opposition, en comparaison dans un thème qui semble être un puits sans fond. Qu’il s’agisse de miracles religieux ou profanes, de figures historiques ou de personnages ordinaires mais marginaux, de films évoquant Jésus comme un homme ou comme le fils de Dieu, Timothée Gérardin accorde toujours la même importance à la mise en scène utilisée et à démontrer combien les films religieux ont depuis toujours été l’objet des possibilités techniques et se réinventent perpétuellement à l’écran.
Qu’ils respectent « l’esprit de l’époque » ou modernisent le récit, qu’ils mettent en contexte, expliquent ou démantèlent et dénoncent, qu’ils illustrent un manichéisme ou relatent une histoire de façon chronologique, nombreux sont les réalisateurs (et les acteurs) à avoir apporté leur pièce à l’édifice du cinéma religieux.
Films populaires (« Bruce tout puissant », « L’exorciste », « Conjuring », « La vie est belle ») ou plus confidentiels « Ordet », « Risen », « Heureux comme Lazzaro »), Timothée Gérardin leur accorde la même importance et les inscrit dans un essai ou héritage et réinterprétation (qui ont permis à ce genre de cinéma d’axer son point de vue tantôt sur un fait ou un personnage, tantôt sur la société qui gravite autour) de se côtoyer, de se dévoiler ou de se frayer un chemin dans notre cinéphilie qui ne demande que de tels ouvrages pour ouvrir un peu plus leurs portes vers des œuvres que l’on n’avait pas encore considérées.
Les points forts de l’ouvrage :
Informations pratiques: Editeur : Playlist Society ISBN : 979-10-960-9834-7 Prix : 14 € Nombre de pages : 168 Date de parution : 25 août 2020 |