La Trêve
« La Trêve ». Deux mots qui résonnent dans le paysage audiovisuel belge comme la promesse de passer quelques soirées passionnantes devant son téléviseur. En effet, fin février 2016, les téléspectateurs intrigués par une bande annonce mystérieuse découvraient sur leurs petits écrans le visage de Yoann Peeters, un inspecteur énigmatique visiblement marqué par d’étranges événements. Au fil des dix premiers épisodes, une bonne partie de la Belgique se plongeait dans l’enquête menée dans le petit village d’Heiderfeld, remplie de rebondissements jusqu’à un final des plus étonnant. Le succès étant au rendez-vous, chez nous mais aussi en France, dans de nombreux pays étrangers ou sur Netflix , l’équipe de « La Trêve » remet le couvert et nous offre une seconde saison tout aussi prometteuse. Retour sur la série phénomène en quelques points. |
« La Trêve, saison 1 »
16 mars 2014, le corps de Driss Assani, footballeur du club de Heiderfeld, petite ville des Ardennes belges, est retrouvé dans les eaux de la Semois. L’inspecteur Yoann Peeters, qui a récemment emménagé sur place après un drame familial, mène l’enquête en compagnie d’un jeune policier idéaliste et inexpérimenté. Il va se retrouver face à un vrai casse-tête où la culpabilité d’un seul n’exclut pas la responsabilité des autres.
16 mars 2014, le corps de Driss Assani, footballeur du club de Heiderfeld, petite ville des Ardennes belges, est retrouvé dans les eaux de la Semois. L’inspecteur Yoann Peeters, qui a récemment emménagé sur place après un drame familial, mène l’enquête en compagnie d’un jeune policier idéaliste et inexpérimenté. Il va se retrouver face à un vrai casse-tête où la culpabilité d’un seul n’exclut pas la responsabilité des autres.
Yoann Peeters, 40 ans, est un homme sur le fil. Il ne travaille plus depuis la mort de sa femme, et a décidé de venir s’installer à Heiderfeld, le village de son enfance, avec sa fille Camille. Un poste s’est libéré à la police locale. Yoann y voit l’occasion de se mettre au vert et de prendre un nouveau départ. Mais la réalité fait rapidement irruption. Quelques jours après le carnaval, le corps de Driss Assani, jeune footballeur togolais, est retrouvé dans une rivière. Personne n’a l’expérience de ce genre d’enquête dans le village. Sauf lui. Alors que tout le monde se désintéresse du sort de ce gamin mort à des milliers de kilomètres de chez lui, Yoann Peeters se met à déterrer les secrets. Mais peut-être n’aurait-il pas dû reprendre le service si rapidement, pas sur une affaire de ce type et pas à cet endroit-là…
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Prenante dès son pilote, « La Trêve » a un ton, une maîtrise, une approche qui captent notre attention dès les premiers instants et ne la relâche qu’une fois les dernières révélations livrées dans un épisode final dont on se souviendra longtemps encore.
Trois scénaristes ou rien…
Trois scénaristes ou rien…
Créée par Stéphane Bergmans, Benjamin D’Aoust et Matthieu Donck, la série belge a plus d’un atout pour captiver son public fidèle. Tous trois réalisateurs, les jeunes belges ont acquis une solide expérience dans la réalisation de documentaires, de courts et de longs métrages. S’aidant souvent les uns et les autres, les trois amis avaient depuis longtemps l’envie de travailler ensemble sur un projet concret. Quand le Centre du Cinéma de la Fédération Wallonie Bruxelles et la RTBF ont lancé leur appel à projet de séries, ils y ont vu une opportunité à saisir.
Très inspirés par ce qui se fait en Angleterre, aux Etats-Unis et dans les pays scandinaves, les trois scénaristes ont opté pour une profondeur d’intrigue très ancrée dans des réalités locales. Aussi, a la vue du résultat final, nous ne nous étonnons pas de lire que, « Twin Peaks », « Broadchurch », « True Detective», « Fargo » ou encore « The Killing » sont autant de références importantes pour chacun d’eux.
S’ils ont travaillé à l’américaine, avec un showrunner, Matthieu Donck a rapidement pris les choses en main lors de l’écriture et du tournage. Réalisant la série, le jeune cinéaste a une vue globale de l’articulation de la série puisqu’il l’a pensée dès le début. Il confie d’ailleurs que « notre bureau d’écriture, c’était le laboratoire permanent. On brainstormait sans cesse. On travaillait debout, au tableau, les murs étaient couverts de Post-it. |
C’était très excitant d’inventer cet univers et tous ces personnages. Chaque matin, on avait l’impression d’aller à Heiderfeld. On s’est vraiment bien amusés, malgré l’ampleur de la tâche ». Leur ambition réelle ? Faire du cinéma à la télévision, en utilisant les ressources de chacun des membres de l’équipe. Matthieu Donck explique : « On a tourné 70 jours en tout, et c’était très intense. On n’avait pas droit à l’erreur. La chance pour moi en tant que réalisateur, c’était d’avoir mes co-scénaristes sur le plateau, puisque Benjamin cadrait la deuxième caméra et que Stéphane était scripte. C’était très rassurant d’avoir leurs regards et je pense que ça a également motivé l’équipe de voir les scénaristes mouiller leurs chemises avec eux. L’équipe était super motivée, c’était très agréable de se sentir porté par ce groupe soudé. C’est une expérience humaine d’une rare intensité. »
Leur expérience dans le monde du cinéma les a d’ailleurs grandement aidé dans la sélection de leur équipe technique et de leur casting puisqu’ils connaissaient d’ailleurs déjà bon nombre des comédiens qui ont pris part à cette idée.
Leur expérience dans le monde du cinéma les a d’ailleurs grandement aidé dans la sélection de leur équipe technique et de leur casting puisqu’ils connaissaient d’ailleurs déjà bon nombre des comédiens qui ont pris part à cette idée.
Un cadre privilégié : les Ardennes
Plantée dans un décor très boisé, rural, où la nature tient une place de choix, « La Trêve » offre des images grandioses. Très peu exploitées, les Ardennes étaient le lieu de tournage idéal pour leur intrigue policière. Avec les moyens techniques déployés (deux petites caméras légères crées par le chef opérateur et les drônes, très utilisés pour obtenir des images aériennes incroyables), leur petit budget et leur équipe restreinte, Matthieu Donck et ses collaborateurs ont mis un point d’honneur à donner un aspect très cinématographique à sa série.
Pour la saison 2, le équipes ont planté leurs caméras un peu partout en Wallonie et à Bruxelles, dans les Ardennes bien sûr, mais aussi dans la région de Couvin, Durbuy, Bastogne, Marche en Famenne, Lessine, Grez Doiceau…
Plantée dans un décor très boisé, rural, où la nature tient une place de choix, « La Trêve » offre des images grandioses. Très peu exploitées, les Ardennes étaient le lieu de tournage idéal pour leur intrigue policière. Avec les moyens techniques déployés (deux petites caméras légères crées par le chef opérateur et les drônes, très utilisés pour obtenir des images aériennes incroyables), leur petit budget et leur équipe restreinte, Matthieu Donck et ses collaborateurs ont mis un point d’honneur à donner un aspect très cinématographique à sa série.
Pour la saison 2, le équipes ont planté leurs caméras un peu partout en Wallonie et à Bruxelles, dans les Ardennes bien sûr, mais aussi dans la région de Couvin, Durbuy, Bastogne, Marche en Famenne, Lessine, Grez Doiceau…
La Trêve, clap, deuxième !
Été 2018. Musso, un petit village perdu dans les forêts ardennaises. Le docteur Orban, la psychiatre qui s’occupait de Yoann Peeters, suit un nouveau patient : Dany Bastin, un jeune homme de 27 ans en réinsertion. La thérapie suit son cours lorsque Dany est accusé d’un nouveau meurtre, celui d’Astrid Du Tilleul, une riche bourgeoise chez qui il travaillait comme jardinier. Convaincue que Dany est innocent, la psy demande à Yoann Peeters de l’aider. Mais ce dernier est réticent. Il n’est plus flic, et il s’était promis de ne plus jamais enquêter… Pourquoi une suite ? « L’histoire de cette saison 2 est une idée que nous avons eue au début de l’écriture de la première saison. C’était une mécanique qui nous excitait très fort mais qui n’était pas intégrable dans la première histoire, nous l’avons donc gardée précieusement dans nos tiroirs pour la raconter dans cette seconde saison. C’était important pour nous de raconter une nouvelle histoire, mais c’était aussi très important de rester dans le même univers. Nous avons gardé tout ce qui nous plaisait dans l’univers d’Heiderfeld à commencer par les personnages auxquels nous nous sommes attachés». |
La nouvelle ne peut que nous réjouir car, en tant que téléspectateurs, nous nous sommes nous aussi pris d’affection pour certains personnages de la série. Si on change radicalement de sujet, les mécanismes sont les mêmes. Nouvelle saison, nouveau meurtre mais Yoann Peeters ayant pris ses distances avec le monde de la police, c’est Jasmina Orban, psychiatre du présumé coupable, qui se penche sur le dossier apparemment bancal. Twist, soupçons, retrouvailles, les deux premiers épisodes donnent le ton et montrent clairement que nos trois scénaristes ont réussi à mettre la barre plus haut.
« Pour cette deuxième saison, nous avons écrit une histoire plus riche, plus complexe. Il y a plus de comédiens, plus de décors… Plus de jours de tournage. C’est une version upgradée de la première saison, on espère qu’il en sera de même pour le plaisir du spectateur. Intense ! L’équipe était majoritairement composée des mêmes personnes. C’était comme retrouver les membres de la famille. Nous avons acquis une expérience précieuse sur la première saison, c’était très très agréable de retravailler tous ensemble »
« Pour cette deuxième saison, nous avons écrit une histoire plus riche, plus complexe. Il y a plus de comédiens, plus de décors… Plus de jours de tournage. C’est une version upgradée de la première saison, on espère qu’il en sera de même pour le plaisir du spectateur. Intense ! L’équipe était majoritairement composée des mêmes personnes. C’était comme retrouver les membres de la famille. Nous avons acquis une expérience précieuse sur la première saison, c’était très très agréable de retravailler tous ensemble »
Coup de projecteur sur nos comédiens belges
Ils ont pris part aux deux saisons :
Ils ont pris part aux deux saisons :
Casting de la saison 1
Sebastian Drummer GUILLAUME KERBUSCH
Inès Buisson ANNE COESENS
Brigitte Fischer CATHERINE SALEE
Zoé Fischer SOPHIE MARECHAL
Kevin Fischer THOMAS MUSTIN
Driss Assani JÉRÉMY ZAGBA
Markus JEAN-BENOIT UGEUX
Ronald Vermeiren SAM LOUWYCK
Lucien Rabet VINCENT GRASS
Casting de la saison 2
Sebastian Drummer GUILLAUME KERBUSCH
Inès Buisson ANNE COESENS
Brigitte Fischer CATHERINE SALEE
Zoé Fischer SOPHIE MARECHAL
Kevin Fischer THOMAS MUSTIN
Driss Assani JÉRÉMY ZAGBA
Markus JEAN-BENOIT UGEUX
Ronald Vermeiren SAM LOUWYCK
Lucien Rabet VINCENT GRASS
Casting de la saison 2
Une bande originale enivrante.
Créés par le groupe belge Balthazar les génériques des deux saisons sont aussi énigmatiques que la série en elle-même. Originaires de Courtrai, Maarten Devoldere, Patricia Vanneste et Jinte Deprez commencent à se produire ensemble et forment le groupe Balthazar en 2004. Applause, leur premier album, sort en mars 2010 en Belgique. En octobre 2012, c’est au tour de Rats de sortir dans les bacs. Nommé « album de l'année 2012 » aux Music Industry Awards et disque d'or en juin 2013, ce deuxième opus les lance vers un troisième album : Thin Walls, dont les chansons ont été composées dans un ancien monastère. Après quelques années de pause, durant lesquelles il compose , le groupe s’apprête à sortir un nouvel album : « Fever ».
Le générique de la saison 1, The Man Who Owns The Place est issu de leur deuxième album « Rats » alors que True Love est le dernier titre de l’album « Thin Walls »
Créés par le groupe belge Balthazar les génériques des deux saisons sont aussi énigmatiques que la série en elle-même. Originaires de Courtrai, Maarten Devoldere, Patricia Vanneste et Jinte Deprez commencent à se produire ensemble et forment le groupe Balthazar en 2004. Applause, leur premier album, sort en mars 2010 en Belgique. En octobre 2012, c’est au tour de Rats de sortir dans les bacs. Nommé « album de l'année 2012 » aux Music Industry Awards et disque d'or en juin 2013, ce deuxième opus les lance vers un troisième album : Thin Walls, dont les chansons ont été composées dans un ancien monastère. Après quelques années de pause, durant lesquelles il compose , le groupe s’apprête à sortir un nouvel album : « Fever ».
Le générique de la saison 1, The Man Who Owns The Place est issu de leur deuxième album « Rats » alors que True Love est le dernier titre de l’album « Thin Walls »