Interview de Maxime Motte
Dans le cadre de l'avant première de "Comment j'ai rencontré mon père"
06 juin 2017
Dans le cadre de l'avant première de "Comment j'ai rencontré mon père"
06 juin 2017
Comédien de théâtre et de cinéma, Maxime Motte passe derrière la caméra pour réaliser son premier long-métrage « Comment j’ai rencontré mon père ». A quelques minutes de l’avant-première bruxelloise de son film, il a évoqué avec nous sa formidable aventure cinématographique, le travail d’équipe autour de son projet et le bonheur de partager un résultat final dont il n’est pas peu fier. Rencontre avec ce jeune réalisateur passionné et passionnant.
Véronique : On vous connaît en tant qu’acteur de cinéma mais vous êtes également monté sur les planches et avez suivi des études à l’ESRA (École supérieure de réalisation audiovisuelle). De celle de comédien ou de réalisateur, quelle vocation sommeillait le plus en vous ? Maxime Motte : En réalité ce ne sont pas deux mais trois envies qui sommeillaient en moi, celles d’acteur, de réalisateur et d’auteur. Au fond, je suis un touche-à-tout et j’ai toujours eu envie de partager une histoire, en tant que comédien ou réalisateur mais aussi à travers le théâtre ou même le chant car, je ne sais pas si vous le savez, j’ai même été chanteur lyrique. |
Comme je suis un grand bosseur, surtout parce que cela me rassure, je me suis toujours intéressé à tout, aux costumes et décors, à la musique, à l’écriture d’un scénario et lorsque j’ai voulu réaliser mes films moi-même, je me suis beaucoup renseigné, j’ai proposé mes idées à mon équipe et on a vu ensemble ce qui serait possible ou non. C’est un formidable travail d’équipe.
Véronique : Ce n’est donc pas au contact des plateaux de tournage que vous avez eu l’envie de passer derrière la caméra et de devenir réalisateur ?
Maxime Motte : Pas vraiment non. Je crois que mon envie de devenir réalisateur m’est venue après avoir vu « E.T » de Steven Spielberg. Cette histoire est formidable parce qu’elle ne raconte pas que l’histoire de l’extraterrestre mais aussi l’histoire d’une famille, celle d’un petit garçon dont les parents ont divorcé. Il cherche aussi, d’une certaine manière, à retrouver son père… et il y a d’ailleurs un petit clin d’œil à ce film dans le mien. C’est un film extraordinaire qui raconte la vie et c’est ce que j’ai voulu faire dans mes histoires aussi. La première fois, c’était à travers un court métrage fait main que j’ai réalisé moi-même avec peu de moyens. Ensuite, j’ai fait un deuxième court métrage qui a été produit et donc plus suivi pour enfin en arriver à mon premier long-métrage.
Véronique : « Comment j’ai rencontré mon père » est en effet un film issu d’un autre terroir, celui de votre court métrage. Pourtant, la tonalité et le point de vue sont très différents dans le long-métrage…
Maxime Motte : Tout à fait. Je suis parti de ce court métrage qui date quand même de quelques années puisqu’il a été réalisé en 2009. Dans le court métrage, on partait du regard du jeune garçon alors qu’ici, j’ai décidé d’opter pour un ton plus léger tout en essayant de rester respectueux et sincère dans la démarche. Le leitmotiv c’est « est-ce qu’ensemble, on peut vivre des choses formidables et regarder l’autre non pas en tant que clandestin mais juste en tant qu’être humain », que ce soit juste une rencontre d’homme à homme sans attacher d’importance aux étiquettes et sans que l’un se dise qu’il est résidant européen et l’autre migrant africain. Au contraire, je voulais que ce soit une aventure humaine, qu’il y ait un lien qui se crée et qu’ils puissent tous se dépasser et vivre quelque chose ensemble.
Véronique : Comment avez-vous appréhendé le tournage de ce long-métrage justement ?
Maxime Motte : Plutôt bien parce que j’ai eu la chance d’être entouré par une formidable équipe et d’avoir des gens totalement investis. Pour moi, faire du cinéma, c’est forcément travailler en équipe. J’ai du mal à dire que c’est « mon » film parce que c’est en fait notre film à tous, à Isabelle, à François-Xavier, à tous ceux qui y ont contribué de près ou de loin. J’ai trouvé ça formidable parce que tout le monde portait le film et même si je suis le capitaine du navire, le film n’aurait pas existé sans eux. Je n’ai donc pas eu d’appréhension puisque tout le monde voulait contribuer à faire de cette aventure une réussite.
Véronique : Vous évoquez justement quelques-uns d’entre eux : Isabelle Carré, François-Xavier Demaison, Albert Delpy, Diouc Koma, c’est une fameuse équipe d’acteurs qui vous avez là. En pensant réaliser votre film, vous saviez que vous feriez appel à eux ou c’est le hasard du casting qui vous a fait travailler ensemble ?
Maxime Motte : Ce n’est pas vraiment du hasard mais en écrivant le film, j’essaie de ne pas penser à des comédiens pour être assez libre et ne pas enfermer ces formidables comédiens dans un rôle. Par contre, quand l’écriture a été terminée, je savais que c’étaient des acteurs avec qui je voulais travailler et quand ils m’ont dit oui, j’étais juste comblé. Isabelle est une actrice vraiment formidable qui a une palette incroyable, pareil pour François-Xavier. Ils ont tous les deux une générosité de jeu dans l’écoute comme dans la proposition. J’aime bien dire en général que c’est bien que tout l’argent aille à l’écran mais que c’est bien aussi que toute l’énergie aille à l’écran et tous les comédiens se sont totalement investis, chacun à sa manière. Par exemple, Diouc Koma est parti pendant un mois au Ghana. Quand il a su qu’on allait travailler ensemble, il a annulé son voyage pour le Brésil et il est parti au Ghana pour préparer son rôle. Il est revenu avec des chansons de là-bas, c’était formidable. Chacun a préparé son rôle, a apporté sa pierre et c’est là qu’on voit qu’on ne fait pas un film tout seul et qu’on ne fait qu’ouvrir des portes pour que chacun puisse en faire quelque chose.
Véronique : Ce n’est donc pas au contact des plateaux de tournage que vous avez eu l’envie de passer derrière la caméra et de devenir réalisateur ?
Maxime Motte : Pas vraiment non. Je crois que mon envie de devenir réalisateur m’est venue après avoir vu « E.T » de Steven Spielberg. Cette histoire est formidable parce qu’elle ne raconte pas que l’histoire de l’extraterrestre mais aussi l’histoire d’une famille, celle d’un petit garçon dont les parents ont divorcé. Il cherche aussi, d’une certaine manière, à retrouver son père… et il y a d’ailleurs un petit clin d’œil à ce film dans le mien. C’est un film extraordinaire qui raconte la vie et c’est ce que j’ai voulu faire dans mes histoires aussi. La première fois, c’était à travers un court métrage fait main que j’ai réalisé moi-même avec peu de moyens. Ensuite, j’ai fait un deuxième court métrage qui a été produit et donc plus suivi pour enfin en arriver à mon premier long-métrage.
Véronique : « Comment j’ai rencontré mon père » est en effet un film issu d’un autre terroir, celui de votre court métrage. Pourtant, la tonalité et le point de vue sont très différents dans le long-métrage…
Maxime Motte : Tout à fait. Je suis parti de ce court métrage qui date quand même de quelques années puisqu’il a été réalisé en 2009. Dans le court métrage, on partait du regard du jeune garçon alors qu’ici, j’ai décidé d’opter pour un ton plus léger tout en essayant de rester respectueux et sincère dans la démarche. Le leitmotiv c’est « est-ce qu’ensemble, on peut vivre des choses formidables et regarder l’autre non pas en tant que clandestin mais juste en tant qu’être humain », que ce soit juste une rencontre d’homme à homme sans attacher d’importance aux étiquettes et sans que l’un se dise qu’il est résidant européen et l’autre migrant africain. Au contraire, je voulais que ce soit une aventure humaine, qu’il y ait un lien qui se crée et qu’ils puissent tous se dépasser et vivre quelque chose ensemble.
Véronique : Comment avez-vous appréhendé le tournage de ce long-métrage justement ?
Maxime Motte : Plutôt bien parce que j’ai eu la chance d’être entouré par une formidable équipe et d’avoir des gens totalement investis. Pour moi, faire du cinéma, c’est forcément travailler en équipe. J’ai du mal à dire que c’est « mon » film parce que c’est en fait notre film à tous, à Isabelle, à François-Xavier, à tous ceux qui y ont contribué de près ou de loin. J’ai trouvé ça formidable parce que tout le monde portait le film et même si je suis le capitaine du navire, le film n’aurait pas existé sans eux. Je n’ai donc pas eu d’appréhension puisque tout le monde voulait contribuer à faire de cette aventure une réussite.
Véronique : Vous évoquez justement quelques-uns d’entre eux : Isabelle Carré, François-Xavier Demaison, Albert Delpy, Diouc Koma, c’est une fameuse équipe d’acteurs qui vous avez là. En pensant réaliser votre film, vous saviez que vous feriez appel à eux ou c’est le hasard du casting qui vous a fait travailler ensemble ?
Maxime Motte : Ce n’est pas vraiment du hasard mais en écrivant le film, j’essaie de ne pas penser à des comédiens pour être assez libre et ne pas enfermer ces formidables comédiens dans un rôle. Par contre, quand l’écriture a été terminée, je savais que c’étaient des acteurs avec qui je voulais travailler et quand ils m’ont dit oui, j’étais juste comblé. Isabelle est une actrice vraiment formidable qui a une palette incroyable, pareil pour François-Xavier. Ils ont tous les deux une générosité de jeu dans l’écoute comme dans la proposition. J’aime bien dire en général que c’est bien que tout l’argent aille à l’écran mais que c’est bien aussi que toute l’énergie aille à l’écran et tous les comédiens se sont totalement investis, chacun à sa manière. Par exemple, Diouc Koma est parti pendant un mois au Ghana. Quand il a su qu’on allait travailler ensemble, il a annulé son voyage pour le Brésil et il est parti au Ghana pour préparer son rôle. Il est revenu avec des chansons de là-bas, c’était formidable. Chacun a préparé son rôle, a apporté sa pierre et c’est là qu’on voit qu’on ne fait pas un film tout seul et qu’on ne fait qu’ouvrir des portes pour que chacun puisse en faire quelque chose.
Véronique : Justement, le duo Carré/Demaison s’était déjà rencontré avant sur un autre tournage. C’est une force supplémentaire de travailler avec des comédiens qui se connaissent déjà préalablement ?
Maxime Motte : Ils se souvenaient en effet avoir déjà travaillé ensemble mais ils n’avaient pas eu énormément de scènes communes et ils jouaient un frère et une sœur. Pour moi, il y avait une évidence qu’ils pouvaient incarner un couple, à l’image mais surtout parce que j’avais ce feeling qu’ils iraient bien ensemble. Isabelle a une silhouette fine et élégante, François-Xavier une générosité certaine et un côté nounours qu’on veut prendre dans ses bras et je trouvais intéressant de les avoir tous les deux à l’image. Véronique : C’est d’autant plus étonnant qu’on a l’habitude de voir Isabelle Carré dans des rôles plus inhibés, plus tendres ou calmes. Ici, elle sort un peu des sentiers battus… |
Maxime Motte : Oui, surtout que je ne crois pas que ce soit un effort pour elle, elle l’a fait très simplement mais ce sont les propositions qui lui sont faites qui fait qu’on la voit peu comme cela. C’est comme pour François-Xavier, on ne l’a pas beaucoup vu jouer un père. Isabelle et François-Xavier aiment beaucoup jouer des choses différentes et on a pris beaucoup de plaisir à faire cela dans un échange très stimulant et sans qu’il n’y ait de réel effort. Ils étaient très préparés lorsqu’ils sont arrivés sur le tournage, parce qu’on avait fait des lectures, beaucoup discuté autour des personnages et qu’ils appliquaient finalement les propositions qu’ils avaient faites à propos de leur rôle. Albert Delpy était aussi très content de jouer ce personnage parce que lui-même a cette fantaisie dans la vie et il était ravi de pouvoir s’amuser, de croquer ce grand-père peu ordinaire
Véronique : C’est vrai que c’est un personnage haut en couleur !
Maxime Motte : En fait, beaucoup de choses sont tirées de la vie réelle et je n’ai fait que les pousser un peu. J’ai mélangé les couleurs de plusieurs personnages que j’ai pu côtoyer et qui avaient cette fantaisie. Moi-même, j’ai eu deux pères bien que je ne sois pas adopté. J’ai eu mon père biologique et mon beau-père et c’est d’ailleurs ce que raconte mon histoire : si autant de thèmes se mêlent, par rapport à la paternité notamment, c’est parce que c’est la vie. Quand on va à un diner, on ne va pas juste manger, on va découvrir l’assiette mais aussi les gens, on va aborder différents sujets, il va se passer des choses… tout s’entrecroise parce que c’est la vie ! |
Véronique : Dans votre film, il y a finalement trois pères : un père adoptif, un père de substitution et un père foireux. Quand on prend le titre « Comment j’ai rencontré mon père », on ne sait pas lequel on va rencontrer…
Maxime Motte : C’est tout à fait ça l’idée, chacun va rencontrer son père en effet et c’est pour cela qu’il y a aussi le thème de la filiation. Il y en a un qui est excessif dans son amour, un autre qui aime en pudeur et au milieu, il y a Isabelle qui est le point d’ancrage dans tout ça et qui en est parfois retournée, parfois choquée ou en colère. Cet amour dépasse toujours tout et fera que la famille va devoir se rencontrer, peut-être autrement. Dans la vie, on cherche tous notre place, dans notre famille ou dans la société, et le film raconte comment chaque personnage va trouver la sienne en s’aidant des autres.
Véronique : Vous-même vous tenez le rôle d’un père de famille démissionnaire, un peu foireux, un personnage drôle et atypique…
Maxime Motte : J’ai cherché à jouer justement un personnage de beau gosse qui parvient à séduire les femmes… (rires), c’est tout le contraire évidemment ! Ca m’amusait de jouer quelque chose de radicalement différent mais comme je consacrais beaucoup de temps à la mise en scène, je me suis dit que je ne le ferais peut-être pas finalement. Ma productrice et mon épouse m’ont convaincues que ce rôle était pour moi et comme cela me permettait de jouer avec Isabelle, une partenaire formidable, c’était mon petit cadeau en tant qu’acteur.
Maxime Motte : C’est tout à fait ça l’idée, chacun va rencontrer son père en effet et c’est pour cela qu’il y a aussi le thème de la filiation. Il y en a un qui est excessif dans son amour, un autre qui aime en pudeur et au milieu, il y a Isabelle qui est le point d’ancrage dans tout ça et qui en est parfois retournée, parfois choquée ou en colère. Cet amour dépasse toujours tout et fera que la famille va devoir se rencontrer, peut-être autrement. Dans la vie, on cherche tous notre place, dans notre famille ou dans la société, et le film raconte comment chaque personnage va trouver la sienne en s’aidant des autres.
Véronique : Vous-même vous tenez le rôle d’un père de famille démissionnaire, un peu foireux, un personnage drôle et atypique…
Maxime Motte : J’ai cherché à jouer justement un personnage de beau gosse qui parvient à séduire les femmes… (rires), c’est tout le contraire évidemment ! Ca m’amusait de jouer quelque chose de radicalement différent mais comme je consacrais beaucoup de temps à la mise en scène, je me suis dit que je ne le ferais peut-être pas finalement. Ma productrice et mon épouse m’ont convaincues que ce rôle était pour moi et comme cela me permettait de jouer avec Isabelle, une partenaire formidable, c’était mon petit cadeau en tant qu’acteur.
Véronique : Ce n’était donc pas important pour vous d’y tenir un rôle ?
Maxime Motte : Important non. Ce qui l’était c’était l’histoire que j’avais à raconter. Peut-être que dans d’autres histoires que j’écrirai, je jouerai un rôle plus important ou même un second, peu importe. Je n’écris pas en pensant au rôle que je pourrais tenir dedans. J’ai vraiment envie de mettre en scène des histoires, des acteurs avec qui j’ai envie de travailler plutôt que de me mettre moi devant la caméra. C’est un bonheur de travailler avec François-Xavier et je suis bien content que ce soit lui qui tienne le rôle parce qu’il y apporte tellement. Mais si je devais tenir un nouveau rôle, autant que ce soit quelque chose qui soit loin de l’ordinaire. J’ai eu cette chance dans des petits rôles que j’ai joué d’interpréter des personnages très différents de ce que je suis dans la vie, et j’adore ça ! Apporter une composition, s’amuser à être un personnage, c’est ce que j’aime le plus. Le père que je joue incarne finalement une autre manière d’éduquer ou de ne pas éduquer son enfant (rires) parce qu’on se cherche tous et qu’il n’y a pas de solution. J’ai moi-même trois enfants et il m’arrive de leur dire que je me suis planté et que j’essaierai de faire mieux la prochaine fois… |
Véronique : Vous parlez des enfants et j’aimerais justement qu’on évoque le tout jeune Owen Kanga.
Maxime Motte : C’est son tout premier film et il est formidable. On a fait un casting pour trouver notre Enguerrand et il s’avère qu’on l’a trouvé très vite en la personne d’Owen. Dès que j’ai vu les premières images, je pensais que ça serait lui. On s’est rencontré et comme je suis comédien, je me suis dit qu’il fallait qu’on ait envie de jouer ensemble pour que cela fonctionne. On a fait une sorte de football avec un ballon imaginaire et ça a tout de suite collé : il plongeait sur la balle, il me la renvoyait et on a eu envie de continuer à jouer ensemble. Cette confiance et cette envie de faire des choses a continué sur le plateau d’autant plus que ses partenaires de jeu étaient très généreux. J’aime bien réunir des talents et que l’histoire dépasse tout, que l’on se mette à son service et non pas à celui de son égo. Owen a très bien travaillé et peut-être que mon côté père m’a donné une autre responsabilité à son égard : celle de vouloir qu’il profite de son aventure et qu’elle lui plaise… Je crois que ça a fonctionné parce qu’aujourd’hui, il veut être acteur et réalisateur.
Véronique : Vous parlez d’aventure mais la promotion de votre film en est une également. Comment vous vivez ce moment ?
Maxime Motte : Pour être franc avec vous, il y a des moments où j’ai l’impression d’être ivre tellement je suis grisé, vraiment ! J’ai deux ambassadeurs principaux qui m’aident dans ce jeu médiatique. Les autres auraient pu aussi le faire mais ils sont moins sollicités peut-être parce qu’ils sont moins connus, ce que je peux comprendre mais pour ne parler que d’Isabelle et François-Xavier, c’est un vrai bonheur parce que c’est leur film. Je vous l’ai déjà dit mais j’ai beaucoup de mal à dire que c’est mon film parce que c’est le nôtre, celui de toute mon équipe. D’entendre François-Xavier et Isabelle parler de ce film c’est formidable, on a en plus de très jolis retours de la part de la presse ou des spectateurs et quand ça fait écho, on a tout gagné. Je ne voulais pas faire un film didactique ou livrer un quelconque message. Je voulais juste que chacun se fasse sa propre idée et qu’il se fasse emporter par cette aventure là. Je suis apolitique et c’est vrai que malheureusement, beaucoup de gens veulent ériger des murs pour nous séparer alors qu’on est capable de faire des choses tellement extraordinaires ensemble !
Maxime Motte : C’est son tout premier film et il est formidable. On a fait un casting pour trouver notre Enguerrand et il s’avère qu’on l’a trouvé très vite en la personne d’Owen. Dès que j’ai vu les premières images, je pensais que ça serait lui. On s’est rencontré et comme je suis comédien, je me suis dit qu’il fallait qu’on ait envie de jouer ensemble pour que cela fonctionne. On a fait une sorte de football avec un ballon imaginaire et ça a tout de suite collé : il plongeait sur la balle, il me la renvoyait et on a eu envie de continuer à jouer ensemble. Cette confiance et cette envie de faire des choses a continué sur le plateau d’autant plus que ses partenaires de jeu étaient très généreux. J’aime bien réunir des talents et que l’histoire dépasse tout, que l’on se mette à son service et non pas à celui de son égo. Owen a très bien travaillé et peut-être que mon côté père m’a donné une autre responsabilité à son égard : celle de vouloir qu’il profite de son aventure et qu’elle lui plaise… Je crois que ça a fonctionné parce qu’aujourd’hui, il veut être acteur et réalisateur.
Véronique : Vous parlez d’aventure mais la promotion de votre film en est une également. Comment vous vivez ce moment ?
Maxime Motte : Pour être franc avec vous, il y a des moments où j’ai l’impression d’être ivre tellement je suis grisé, vraiment ! J’ai deux ambassadeurs principaux qui m’aident dans ce jeu médiatique. Les autres auraient pu aussi le faire mais ils sont moins sollicités peut-être parce qu’ils sont moins connus, ce que je peux comprendre mais pour ne parler que d’Isabelle et François-Xavier, c’est un vrai bonheur parce que c’est leur film. Je vous l’ai déjà dit mais j’ai beaucoup de mal à dire que c’est mon film parce que c’est le nôtre, celui de toute mon équipe. D’entendre François-Xavier et Isabelle parler de ce film c’est formidable, on a en plus de très jolis retours de la part de la presse ou des spectateurs et quand ça fait écho, on a tout gagné. Je ne voulais pas faire un film didactique ou livrer un quelconque message. Je voulais juste que chacun se fasse sa propre idée et qu’il se fasse emporter par cette aventure là. Je suis apolitique et c’est vrai que malheureusement, beaucoup de gens veulent ériger des murs pour nous séparer alors qu’on est capable de faire des choses tellement extraordinaires ensemble !
Véronique : Puisqu’on évoque les spectateurs, je me permets de vous demander quel spectateur vous êtes vous-même ?
Maxime Motte : Je suis un spectateur extrêmement éclectique. Ca va de Spielberg aux grosses productions américaines ou aux films italiens. Un de mes films préférés d’ailleurs est « Miracle à Milan » de Vittorio De Sica, un film italien peu connu avec beaucoup de fantaisie, de drôlerie et d’humour. J’aime les comédies sociales anglaises, à la « Billy Elliot ou « The full monty », j’aime les films français aussi comme « Trois hommes et un couffin » et « La crise » de Coline Serreau, « L’époque formidable » de Gérard Jugnot ou « Intouchables » et « Welcome » dernièrement. En fait moi, ce que j’adore, c’est de toujours voir les films au cinéma, de me plonger dans la salle où on est plusieurs et avoir l’impression au final que j’y suis seul parce que je suis happé par l’histoire… |
Ces derniers temps, j’ai eu peu de temps pour me rendre au cinéma et ça me manque. J’aime le cinéma quelque soit son pays ou sa thématique. Il y a un film d’horreur que je n’ai pas pu voir et dont on a beaucoup parlé : « Get out », que j’étais impatient de voir parce qu’enfin, un film d’horreur aura des choses à raconter mais je n’ai pas eu le temps. Ce n’est finalement pas le ton ou le genre de film qui est important, c’est ce qu’on veut y raconter. J’aime les films généreux. Du moment qu’on sent que le réalisateur a fait un film parce qu’il avait envie d’embarquer les spectateurs, j’aime ça. Je préfère en faire trop, être généreux en me plantant plutôt que d’être dans la retenue. Le cinéma est riche et c’est ça qui est intéressant, quel que soit la manière dont on le fait. Un film que je trouve intéressant, c’est « La grande vadrouille », où un peintre en bâtiment rencontre un chef d’orchestre, c’est génial ! Il y a tellement d’histoires exceptionnelles à raconter ! J’ai oublié de vous parler de « La vie est belle », de Capra ou de Roberto Benigni qui sont magnifiques.
Véronique : On a évoqué ensemble votre passé, on a parlé du présent mais qu’en est-il de vos projets futurs ?
Maxime Motte : En tant que réalisateur, j’ai deux projets. Les producteurs de mon film m’ont proposés un projet et d’autres m’ont proposés de produire un autre de mes projets. C’est un vrai luxe de savoir que des personnes me font confiance avant la sortie de « Comment j’ai rencontré mon père ». C’est vrai que lorsque les producteurs, les acteurs me font confiance, j’ai juste envie de leur faire honneur en faisant un travail aussi beau qu’eux le sont.
Véronique : On a évoqué ensemble votre passé, on a parlé du présent mais qu’en est-il de vos projets futurs ?
Maxime Motte : En tant que réalisateur, j’ai deux projets. Les producteurs de mon film m’ont proposés un projet et d’autres m’ont proposés de produire un autre de mes projets. C’est un vrai luxe de savoir que des personnes me font confiance avant la sortie de « Comment j’ai rencontré mon père ». C’est vrai que lorsque les producteurs, les acteurs me font confiance, j’ai juste envie de leur faire honneur en faisant un travail aussi beau qu’eux le sont.