"Bill Murray, commencez sans moi",
de Yal Sadat
de Yal Sadat
Il y avait déjà Marlon Brando, Joan Crawford, Mel Gibson, Robert Mitchum et Bruce Lee dans la collection « Capricci Stories ». Avec le titre consacré à « Bill Murray », sorti en novembre dernier, la série chamarrée ajoute un nouvel épisode haut en couleur à sa succession d’anecdotes que l’on dévore l’air de rien, en quelques jours ou une soirée. Fidèle à son concept (à savoir présenter un pan de la vie d’un comédien à travers de courts chapitres savamment nommés pour l’occasion), l’ouvrage de Yal Sadat nous plonge dans une carrière qui ne semblait pas devoir être celle que l’on connait et dans la vie d’un acteur et réalisateur tourmenté dont on découvre de nombreuses facettes sans jamais l’épargner. Un sujet idéal pour qui connait déjà la collection polychrome ou qui désire s’y plonger.
Présentation du livre : Comment être acteur lorsqu’on hait les plans de carrière et les gags soupesés à l’avance ? À ses débuts, Bill Murray espérait tout improviser : ses sketches, ses films, sa vie, sa mort. Mais l’industrie a dissous sa bande du Saturday Night Live et fait de lui une star aux succès préprogrammés. Le sentiment d’imposture a été si vif qu’il a tout mis en œuvre pour disparaître : casser le nez à d’autres célébrités, touiller les tréfonds de la folie avec Hunter S. Thompson, s’offrir une retraite existentialiste à Paris, devenir cinéaste, tarder à se montrer sur les tournages au point qu’ils commencent sans lui. |
Il s’est même éparpillé à travers mille anecdotes d’intrusions absurdes dans la vie d’autrui, en sorte d’enfouir la seule histoire qui vaille : la sienne, la vraie, qu’il a souvent voulu raconter sans trop savoir par quel bout l’empoigner. Puisqu’il se fait encore attendre, commençons cette histoire sans lui.
L’auteur : Yal Sadat est journaliste et critique de cinéma pour « So Film », « Première », « Carbone » et « Chronic’art »
Avis : Il est loin d’être ponctuel, parfois taquin ou charmant, par moments bougon et désarmant. Au sommet pour quelques métrages ou dans le fond après avoir vécu quelques expériences décevantes, Bill Murray est connu de tous et de nombreuses générations. Docteur Venkman ou Phil Connors pour les uns, Don Jonhston ou caricature du commandant Cousteau pour d’autres, l’acteur n’est pas passé de l’antenne de National Lampoon Radio Hour et des lumières du Saturday Night Live à celles des plateaux de cinéma avec une facilité déconcertante… que du contraire.
Celui qui est devenu l’une des figures de proue du cinéma de Wes Anderson et de Jim Jarmusch a ramé avant de devenir la star incontestée révélée par la chasse aux fantômes (orchestrée par Ivan Reitman mais né de l’imaginaire de ses acolytes de toujours, Dan Aykroyd et Harold Ramis, des amis que l’on croise souvent au fil de cette centaine de pages… et de sa vie).
De ses premiers pas sous la tutelle de son frère Brian au Second City à « Lost in translation » de Sofia Coppola en passant par « Tootsie », « Rushmore » « Le golf en folie » ou « Le fil du rasoir », on découvre la filmographie de ce trublion du septième art sous un angle neuf et original, le retrouvant ligoté sur le bord de la piscine de Hunter S Thompson ou aux funérailles du King, toujours à sa place mais aussi en décalage. Croustillant, l’ouvrage de Yal Sadat se savoure tout du long, nous fait croiser des figures emblématiques et entrer dans les coulisses de blockbusters ou films d’auteur auxquels a pris part l’acteur.
L’auteur : Yal Sadat est journaliste et critique de cinéma pour « So Film », « Première », « Carbone » et « Chronic’art »
Avis : Il est loin d’être ponctuel, parfois taquin ou charmant, par moments bougon et désarmant. Au sommet pour quelques métrages ou dans le fond après avoir vécu quelques expériences décevantes, Bill Murray est connu de tous et de nombreuses générations. Docteur Venkman ou Phil Connors pour les uns, Don Jonhston ou caricature du commandant Cousteau pour d’autres, l’acteur n’est pas passé de l’antenne de National Lampoon Radio Hour et des lumières du Saturday Night Live à celles des plateaux de cinéma avec une facilité déconcertante… que du contraire.
Celui qui est devenu l’une des figures de proue du cinéma de Wes Anderson et de Jim Jarmusch a ramé avant de devenir la star incontestée révélée par la chasse aux fantômes (orchestrée par Ivan Reitman mais né de l’imaginaire de ses acolytes de toujours, Dan Aykroyd et Harold Ramis, des amis que l’on croise souvent au fil de cette centaine de pages… et de sa vie).
De ses premiers pas sous la tutelle de son frère Brian au Second City à « Lost in translation » de Sofia Coppola en passant par « Tootsie », « Rushmore » « Le golf en folie » ou « Le fil du rasoir », on découvre la filmographie de ce trublion du septième art sous un angle neuf et original, le retrouvant ligoté sur le bord de la piscine de Hunter S Thompson ou aux funérailles du King, toujours à sa place mais aussi en décalage. Croustillant, l’ouvrage de Yal Sadat se savoure tout du long, nous fait croiser des figures emblématiques et entrer dans les coulisses de blockbusters ou films d’auteur auxquels a pris part l’acteur.
Traditionnellement en retard, parfois excessif, Bill Murray est aussi attentif et pédagogue lorsqu’il s’agit d’encadrer de jeunes cinéastes auprès desquels il s’implique sans rechigner, est un ami farceur ou un comédien exigeant dont la carrière et la vie trépidante est difficile à résumer.
Court mais dense, « Bill Murray, commencez sans moi » est un petit must have pour les fans de l’acteur mais aussi pour tous ceux qui apprécient, comme nous, découvrir le septième art sous un autre jour… sans fin, un nouveau volume intéressant d’une collection qui mérite d’être découverte pour ses auteurs et ses figures cinématographiques présentées avec un talent évident ! Informations pratiques: Editeur : Capricci (collection Capricci stories) ISBN : 979-10-239-0406-2 Prix : 11,50€ Nombre de pages : 126 Date de parution : 20 novembre 2020 |