"Maurice Pialat: la main, les yeux"
de Jérôme Momcilovic
de Jérôme Momcilovic
Maurice Pialat… Son nom suffit à convoquer chez nous une série de caractéristiques parmi lesquelles son franc parler, son caractère bien trempé, ses méthodes de tournage particulières et son amour pour l’art. On se remémore avec plaisir les épisodes de « La maison des bois », sa lecture de la vie de Vincent Van Gogh, son rôle de père absent dans « A nos amours » et les émois qu’ont créés « Sous le soleil de Satan », « Police » ou « L’enfance nue ». Maurice Pialat, c’est un cinéaste de la vie, un regard affûté sur la réalité, un artiste complet qui savait s’imposer devant ou derrière la caméra. A l’occasion de la ressortie en salles de « Van Gogh », son dixième long-métrage, les éditions Capricci lui ont consacré un petit essai très complet qui permet de cerner en quelques pages et de nombreux paragraphes les contours de l’homme qu’était Pialat mais aussi les méthodes et les grandes lignes de son univers, ses inspirations et ses diverses collaborations. Un essai réussi qui condense de façon étonnante trente ans de cinéma et que l’on (re)découve grâce à la plume de Jérôme Momcilovic. |
Présentation du livre : À Cannes où un public aveugle siffle Sous le Soleil de Satan, il répond bras tendu, poing serré. Mais ce n’est pas le poing qu’il faut regarder, c’est la main. Avant les films, Pialat avait commencé par la peinture, sur les conseils d’un oncle qui lui trouvait un don. Il a fait des films parce que la vie ne donne à voir qu’une seule fois : des films pour regretter. Les yeux font mal, mais c’est la seule consolation. Qu’est-ce que c’était que cette main ? Qu’est-ce que c’était que ces yeux ?
L’auteur : Jérôme Momcilovic est critique de cinéma. Il a également publié chez Capricci Prodiges d'Arnold Schwarzenegger (2016) et Chantal Akerman, Dieu se reposa mais pas nous (2018).
Avis :Très efficace condensé d’analyses de scène, d’attitudes, de parallèle avec ses écrits, ses réflexions, ses citations ou encore quelques extraits d’interviews particulièrement bien choisis, « Maurice Pialat : la main, les yeux » est un formidable essai sur le cinéma de Maurice Pialat, une « étude » présentée en une multitude de paragraphes qui apportent chacun leur lot d’informations, d’anecdotes, d’analyses précises. De son premier court métrage (de commande) réalisé en 1962 à son dernier film « Le garçu », en passant par « L’enfance nue » (court métrage devenu long), « Nous ne vieillirons pas ensemble » (adapté de son roman) ou encore « Passe ton bac d’abord » (seul film de « groupe » de Pialat), Jérôme Momcilovic nous entraine dans les coulisses et la préparation des films de Pialat, fait de nombreux parallèles entre ses œuvres, tout en rappelant l’omniprésence de « L’amour existe » dans presque chacune d'entre elles.
Celui qui n’a été père que très tard dans la vie (à 65 ans) mais qui a pourtant souvent traité de l’enfance, de sa naïveté, de la difficulté de faire face à la vie quand on est abandonné trouve ici une place de choix dans un essai très complet, qui n’hésite pas à faire des comparaisons avec d’autres univers cinématographiques (Chabrol et Renoir en tête), à livrer des réflexions du cinéaste ou des citations qui lui sont chères.
Structuré, découpé et pourtant très fluide, « Maurice Pialat : la main, les yeux » fait se confondre les regards et la main de cet artiste peintre qui a tenu sa caméra avec détermination. S’il nécessite de connaître le cinéma de Maurice Pialat, le livre édité chez Capricci est une belle occasion de se plonger dans une étude complète des courts, longs, des écrits, des techniques employées pour filmer les récits de vie d’un réalisateur que l’on pensait connaître et qui pourtant, continue de nous surprendre par ce que l’on découvre ici.
Non illustré, cet essai est riche et complet, facile à emporter (grâce à son format de poche) et très agréable à découvrir condense en une centaine de pages l’essentiel de la vie et la filmographie d’un grand cinéaste : celui de la vie, d'un homme qui n’a jamais cessé de puiser dans la sienne pour parler de lui, des autres, sans concession mais avec beaucoup de passion !
Informations techniques :
Editeur : Capricci
ISBN : 978-27-556-9069-9
Prix : 13,50 €
Nombre de pages : 128
Date de parution : 27 octobre 2021
L’auteur : Jérôme Momcilovic est critique de cinéma. Il a également publié chez Capricci Prodiges d'Arnold Schwarzenegger (2016) et Chantal Akerman, Dieu se reposa mais pas nous (2018).
Avis :Très efficace condensé d’analyses de scène, d’attitudes, de parallèle avec ses écrits, ses réflexions, ses citations ou encore quelques extraits d’interviews particulièrement bien choisis, « Maurice Pialat : la main, les yeux » est un formidable essai sur le cinéma de Maurice Pialat, une « étude » présentée en une multitude de paragraphes qui apportent chacun leur lot d’informations, d’anecdotes, d’analyses précises. De son premier court métrage (de commande) réalisé en 1962 à son dernier film « Le garçu », en passant par « L’enfance nue » (court métrage devenu long), « Nous ne vieillirons pas ensemble » (adapté de son roman) ou encore « Passe ton bac d’abord » (seul film de « groupe » de Pialat), Jérôme Momcilovic nous entraine dans les coulisses et la préparation des films de Pialat, fait de nombreux parallèles entre ses œuvres, tout en rappelant l’omniprésence de « L’amour existe » dans presque chacune d'entre elles.
Celui qui n’a été père que très tard dans la vie (à 65 ans) mais qui a pourtant souvent traité de l’enfance, de sa naïveté, de la difficulté de faire face à la vie quand on est abandonné trouve ici une place de choix dans un essai très complet, qui n’hésite pas à faire des comparaisons avec d’autres univers cinématographiques (Chabrol et Renoir en tête), à livrer des réflexions du cinéaste ou des citations qui lui sont chères.
Structuré, découpé et pourtant très fluide, « Maurice Pialat : la main, les yeux » fait se confondre les regards et la main de cet artiste peintre qui a tenu sa caméra avec détermination. S’il nécessite de connaître le cinéma de Maurice Pialat, le livre édité chez Capricci est une belle occasion de se plonger dans une étude complète des courts, longs, des écrits, des techniques employées pour filmer les récits de vie d’un réalisateur que l’on pensait connaître et qui pourtant, continue de nous surprendre par ce que l’on découvre ici.
Non illustré, cet essai est riche et complet, facile à emporter (grâce à son format de poche) et très agréable à découvrir condense en une centaine de pages l’essentiel de la vie et la filmographie d’un grand cinéaste : celui de la vie, d'un homme qui n’a jamais cessé de puiser dans la sienne pour parler de lui, des autres, sans concession mais avec beaucoup de passion !
Informations techniques :
Editeur : Capricci
ISBN : 978-27-556-9069-9
Prix : 13,50 €
Nombre de pages : 128
Date de parution : 27 octobre 2021