"Un château pour Hollywood"
de Olivier Minne
de Olivier Minne
Bienvenue au Château Marmont ! Hôtel emblématique du West Hollywood, cette demeure imposante en a vu défiler des personnalités en tous genres : groupes ou comédiens, producteurs, agents et réalisateurs, humoristes ou chanteurs, ce logement de luxe a bien sûr été le décor de nombreux clips vidéo mais aussi le lieu de nombreuses histoires plus ou moins scandaleuses, tenues secrètes ou à l’abri des regards curieux. Pour son premier roman, Olivier Minne nous invite à pousser la porte du Château de Sunset Boulevard et nous emmène dans l’histoire intime d’un lieu dont on ne connait que bien peu de choses. Sa fresque habitée de personnages fictifs ou réels, nous fait vivre cinquante années au cœur du parfait reflet du mythe incarné par Hollywood. « Ce qui se passe au Château Marmont doit le rester »… jusqu’à ce qu’Olivier Minne nous invite à nous y intéresser.
Présentation du livre : Los Angeles, été 1958. Abigail Fairchild, ancienne directrice du Chateau Marmont, décide soudainement d’y reparaître après des années de retrait et de solitude. Un lieu hors du temps que cet hôtel baroque et licencieux, élégant et libertaire, construit à une époque où les abords de Sunset Boulevard étaient encore colonisés par les coyotes. Pourquoi Abigail, qui fut aussi une star du cinéma muet, revient-elle au Chateau ? Serait-elle poussée par un élan nostalgique ? Un désir de revanche ? Il est vrai que sa rencontre accidentelle avec le jeune Wayne Cornwall vient de lui redonner le goût d’une vie oubliée. |
Ce beau vagabond surgi des collines de Hollywood prend peu à peu une place essentielle dans son existence, de même qu’il se révèle plus complexe que son air réservé ne le laissait penser. Avertie de la cruauté de Hollywood, Abigail compte bien l’éduquer et le préparer aux nombreux dangers qui menacent. L’usine à rêves n’a rien d’une Arcadie et il arrive que les candidats au succès finissent au fond d’un bar ou d’un canyon…
Un récit imprégné de cinéma, de musique et de Californie, où la fiction se mêle à des épisodes réels. Les prestigieux pensionnaires du Chateau défilent, de James Dean à Robert De Niro, de Duke Ellington à Jim Morrison, cherchant là une inspiration, une planque, une récréation… parfois au mépris de la loi.
L’auteur : Pour beaucoup, Olivier Minne est l’animateur de divertissements le plus sympathique de France Télévision, celui qui s’invite les après-midis et l’été sur nos écrans de télé. Mais Olivier Minne, c’est tellement plus que cela. Journaliste et passionné de théâtre et des arts en général - dont le septième qui lui a déjà inspiré une excellente biographie sur Louis Jourdan (« Louis Jourdan, le dernier french lover d’Hollywood" paru chez le même éditeur en février 2017), Olivier Minne est aussi producteur, comédien et écrivain. Après deux publications consacrées aux speakerines (parues en 1996 et 2018 chez d’autres éditeurs) et sa biographie, Olivier Minne signe ici son premier roman de fiction, nous surprenant à nouveau face par son talent narratif d'exception.
Avis : Après sa biographie de grande qualité dans laquelle nous nous sommes plongés avec passion (à tel point que notre check list de classiques du cinéma à rattraper s’est considérablement rallongée), voici venir à point nommé un premier roman ultra plaisant que l’on a véritablement dévoré. Documenté, dynamique et captivant, le récit d’Olivier Minne a l’intelligence de nous plonger dans un pan de l’histoire hollywoodienne sans que l’on ne voit le temps défiler. Par le biais des (més)aventures de ses personnages principaux (Abigail Fairchild et Wayne Cornwall) le lecteur se crée une représentation d’un lieu qui prend facilement vie dans son imaginaire tant ses descriptions minutieuses, physiques et humaines, sont complètes et colorées. On erre ainsi dans le grand hall où l’on croise Carmel et Corinne Patten, on s’installe au bord de la piscine pour mater sans scrupule les résidents venus s'y délasser ou négocier un futur plan de carrière, on se perd dans le microcosme d’un garage où les boys oeuvrent sous terre ou on s’insinue dans les bungalows et les fabuleuses suites (54 et 64) avec délice, écoutant aux portes comme de vilaines commères...
Au fil des pages, Olivier Minne donne vie à une époque dont il semble parfois nostalgique ou du moins, qu’il aurait peut-être aimé côtoyer et nous conte l’ascension et le déclin de certains figures emblématiques d’un monde souvent cruel où il est difficile de perdurer. Sexe, drogues et autres scandales s'invitent ainsi dans les chambres d’un hôtel élégant, passé aux mains de nombreux propriétaires au fil du temps. Un lieu que connait bien Abigail Fairchild, ancienne directrice d’un château qu’elle a façonné avec passion, un personnage fictif qui n’est pas sans rappeler la vraie Anna Little avec qui elle partage de nombreux points communs… Car le plaisir de lecture vient essentiellement de cette capacité qu’a Olivier Minne d’insérer des épisodes authentiques dans un récit pluriel où l’on "rencontre" de nombreuses personnalités : James Dean, Natalie Wood, Sharon Tate, Jim Morrison, John Belushi, Howard Hugues, Warren Beatty ou encore Glenn Ford et William Holden pour ne citer qu’eux.
Si Abigail représente l’âge d’or du cinéma, le fantôme de ce qu’a été le Hollywood qui a tant fait rêver, le jeune Wayne Cornwall, lui, représente la jeunesse libre et décomplexée, celle qui participera aux manifestations des années ’60 et négociera un changement de mentalité de notre société. Comme Billy Wilder, avant lui, notre jeune Wayne obtiendra quelques belles faveurs au Château Marmont, (l’occasion pour nous d’y entrer un peu plus en toute (in)discrétion) puis montera les échelons d’un univers qui n’était a priori pas destiné à être le sien… Et ces deux antagonistes nous feront vivre une folle histoire des années 1920 à 1980, nous offriront une part du rêve américain, du star system et d’univers mondains, tout ce qui met en lumière la grandeur et la décadence de l’univers hollywoodien.
Tout comme pour « Louis Jourdan, le dernier french lover d’Hollywood », Olivier Minne nous offre ici une porte d’entrée sur un univers étendu et riche, un monde qui dépasse largement ses personnages principaux et pour lequel on se passionne comme l’auteur avant nous. Parfait prolongement de la mini-série « Hollywood » estampillée Netflix (et dans laquelle on croisait, entre autres, un certain… Henry Willson) ou le fabuleux « Once Upon a time… in Hollywood » du maître Tarantino, « Un château pour Hollywood » est assurément le petit compagnon de voyage estival que l’on a envie de (re)dévorer et un excellent prétexte pour se plonger dans les filmographies et biographies des invités qu'Olivier Minne y a convoqué.
Les points forts de l’ouvrage :
- Son écriture fluide et sa dynamique
- Ses nombreuses références cinématographiques et historiques
- Le plaisir de croiser des personnages réels dans une histoire en partie fictive
- La passion certaine qu’a son auteur pour le sujet et les époques/personnalités évoquées
- La découverte d’un lieu mythique par ses indiscrétions et ses anecdotes
- Sa jolie couverture signée Marc-Antoine Coulon
Informations pratique:
Editeur : Les Editions Séguier
ISBN : 978-2-84-049792-9
Prix : 21 €
Nombre de pages : 336
Date de parution : 18 juin 2020
Un récit imprégné de cinéma, de musique et de Californie, où la fiction se mêle à des épisodes réels. Les prestigieux pensionnaires du Chateau défilent, de James Dean à Robert De Niro, de Duke Ellington à Jim Morrison, cherchant là une inspiration, une planque, une récréation… parfois au mépris de la loi.
L’auteur : Pour beaucoup, Olivier Minne est l’animateur de divertissements le plus sympathique de France Télévision, celui qui s’invite les après-midis et l’été sur nos écrans de télé. Mais Olivier Minne, c’est tellement plus que cela. Journaliste et passionné de théâtre et des arts en général - dont le septième qui lui a déjà inspiré une excellente biographie sur Louis Jourdan (« Louis Jourdan, le dernier french lover d’Hollywood" paru chez le même éditeur en février 2017), Olivier Minne est aussi producteur, comédien et écrivain. Après deux publications consacrées aux speakerines (parues en 1996 et 2018 chez d’autres éditeurs) et sa biographie, Olivier Minne signe ici son premier roman de fiction, nous surprenant à nouveau face par son talent narratif d'exception.
Avis : Après sa biographie de grande qualité dans laquelle nous nous sommes plongés avec passion (à tel point que notre check list de classiques du cinéma à rattraper s’est considérablement rallongée), voici venir à point nommé un premier roman ultra plaisant que l’on a véritablement dévoré. Documenté, dynamique et captivant, le récit d’Olivier Minne a l’intelligence de nous plonger dans un pan de l’histoire hollywoodienne sans que l’on ne voit le temps défiler. Par le biais des (més)aventures de ses personnages principaux (Abigail Fairchild et Wayne Cornwall) le lecteur se crée une représentation d’un lieu qui prend facilement vie dans son imaginaire tant ses descriptions minutieuses, physiques et humaines, sont complètes et colorées. On erre ainsi dans le grand hall où l’on croise Carmel et Corinne Patten, on s’installe au bord de la piscine pour mater sans scrupule les résidents venus s'y délasser ou négocier un futur plan de carrière, on se perd dans le microcosme d’un garage où les boys oeuvrent sous terre ou on s’insinue dans les bungalows et les fabuleuses suites (54 et 64) avec délice, écoutant aux portes comme de vilaines commères...
Au fil des pages, Olivier Minne donne vie à une époque dont il semble parfois nostalgique ou du moins, qu’il aurait peut-être aimé côtoyer et nous conte l’ascension et le déclin de certains figures emblématiques d’un monde souvent cruel où il est difficile de perdurer. Sexe, drogues et autres scandales s'invitent ainsi dans les chambres d’un hôtel élégant, passé aux mains de nombreux propriétaires au fil du temps. Un lieu que connait bien Abigail Fairchild, ancienne directrice d’un château qu’elle a façonné avec passion, un personnage fictif qui n’est pas sans rappeler la vraie Anna Little avec qui elle partage de nombreux points communs… Car le plaisir de lecture vient essentiellement de cette capacité qu’a Olivier Minne d’insérer des épisodes authentiques dans un récit pluriel où l’on "rencontre" de nombreuses personnalités : James Dean, Natalie Wood, Sharon Tate, Jim Morrison, John Belushi, Howard Hugues, Warren Beatty ou encore Glenn Ford et William Holden pour ne citer qu’eux.
Si Abigail représente l’âge d’or du cinéma, le fantôme de ce qu’a été le Hollywood qui a tant fait rêver, le jeune Wayne Cornwall, lui, représente la jeunesse libre et décomplexée, celle qui participera aux manifestations des années ’60 et négociera un changement de mentalité de notre société. Comme Billy Wilder, avant lui, notre jeune Wayne obtiendra quelques belles faveurs au Château Marmont, (l’occasion pour nous d’y entrer un peu plus en toute (in)discrétion) puis montera les échelons d’un univers qui n’était a priori pas destiné à être le sien… Et ces deux antagonistes nous feront vivre une folle histoire des années 1920 à 1980, nous offriront une part du rêve américain, du star system et d’univers mondains, tout ce qui met en lumière la grandeur et la décadence de l’univers hollywoodien.
Tout comme pour « Louis Jourdan, le dernier french lover d’Hollywood », Olivier Minne nous offre ici une porte d’entrée sur un univers étendu et riche, un monde qui dépasse largement ses personnages principaux et pour lequel on se passionne comme l’auteur avant nous. Parfait prolongement de la mini-série « Hollywood » estampillée Netflix (et dans laquelle on croisait, entre autres, un certain… Henry Willson) ou le fabuleux « Once Upon a time… in Hollywood » du maître Tarantino, « Un château pour Hollywood » est assurément le petit compagnon de voyage estival que l’on a envie de (re)dévorer et un excellent prétexte pour se plonger dans les filmographies et biographies des invités qu'Olivier Minne y a convoqué.
Les points forts de l’ouvrage :
- Son écriture fluide et sa dynamique
- Ses nombreuses références cinématographiques et historiques
- Le plaisir de croiser des personnages réels dans une histoire en partie fictive
- La passion certaine qu’a son auteur pour le sujet et les époques/personnalités évoquées
- La découverte d’un lieu mythique par ses indiscrétions et ses anecdotes
- Sa jolie couverture signée Marc-Antoine Coulon
Informations pratique:
Editeur : Les Editions Séguier
ISBN : 978-2-84-049792-9
Prix : 21 €
Nombre de pages : 336
Date de parution : 18 juin 2020
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