Interview de Philippe Lacheau et Tarek Boudali
Dans le cadre de l'avant première d'"Epouse moi mon pote"
26 octobre 2017
Dans le cadre de l'avant première d'"Epouse moi mon pote"
26 octobre 2017
Présents à Bruxelles pour une avant-première de leur dernier film « Epouse-moi mon pote » à l’UGC De Brouckère, Tarek Boudali et Philippe Lacheau se sont prêtés au jeu des questions/réponses d’Ecran et toile. Du projet à la concrétisation du film, les deux compères nous disent tout, dans un naturel et une bonhomie des plus appréciables.
Véronique : Au regard de votre filmographie de ces cinq dernières années, on se rend compte que vous n’avez pas chômé. Scénariste ou réalisateur, vous avez enchaîné les films à un rythme effréné. Mais ici, pour « Epouse-moi mon pote », c’est en tant qu’acteur que l’on vous retrouve. Ce n’était pas tentant de participer à la construction du film ?
Philippe Lacheau : Comme c’était le projet de Tarek, je n’ai pas eu envie de mettre ma petite touche. On a commencé ensemble et je sais qu’on a le même univers et le même humour. Du coup, j’étais vraiment rassuré et je lui ai fait confiance à 100%. Je ne vous cache pas qu’il y avait un petit côté agréable d’être uniquement comédien. Je ne portais pas le poids de la réalisation et je pouvais alors me concentrer exclusivement sur mon rôle. Pour la sortie du film, je vois que je suis même plus serein et moins stressé que Tarek qui a bossé environ trois ans dessus. Mon approche est un peu différente et je trouve cela plus reposant, ce qui n’est pas déplaisant. |
Véronique : Dans le film, vous avez un personnage multi facettes et le moins que l’on puisse dire, c’est que vous n’avez pas peur de mouiller la chemise.
Philippe Lacheau : (Rires). En fait, si je veux être tout à fait honnête avec vous, j’ai accepté de faire le film avant de lire le scénario. J’ai beaucoup de chance parce que Tarek m’a vraiment bien servi sur son film. En général, sur les films que j’écris et que je réalise, je me donne le rôle principal et je suis du coup, un leader un peu plus droit. Les seconds rôles sont d’ailleurs là pour amener le comique de situation. Mais là, il m’a offert un rôle de « couillon », celui d’un gars insouciant qui va assez loin dans la comédie. On a déjà fait pas mal d’avant-premières françaises et on s’est rendu compte que les spectateurs riaient beaucoup face à mon personnage. Et de mon côté, je me suis beaucoup amusé à entrer dans la peau de Fred.
Véronique : « Epouse-moi mon pote » propose une série de clichés osés et notamment à travers votre personnage très caricatural. A une époque où on a l’impression que l’on peut rire de tout mais pas n’importe comment, c’était un pari risqué…
Philippe Lacheau : C’est là où Tarek a été malin dans l’écriture de son scénario : à aucun moment il ne se moque de la communauté homosexuelle. En fait, il se moque de deux mecs qui sont assez naïfs et qui ont une vision très simpliste de cette communauté. On ne se moque que de ces deux potes, complètement à côté de la plaque, et qui n’y connaissent rien. Tarek les fait d’ailleurs évoluer et démonte tous leurs clichés. La phrase du personnage de Charlotte Gabris le résume d’ailleurs assez bien, lorsqu’elle dit « les gars, réveillez-vous ! L’homosexualité c’est pas des mecs qui ont des petits chiens et qui s’habillent pareil ».
Philippe Lacheau : (Rires). En fait, si je veux être tout à fait honnête avec vous, j’ai accepté de faire le film avant de lire le scénario. J’ai beaucoup de chance parce que Tarek m’a vraiment bien servi sur son film. En général, sur les films que j’écris et que je réalise, je me donne le rôle principal et je suis du coup, un leader un peu plus droit. Les seconds rôles sont d’ailleurs là pour amener le comique de situation. Mais là, il m’a offert un rôle de « couillon », celui d’un gars insouciant qui va assez loin dans la comédie. On a déjà fait pas mal d’avant-premières françaises et on s’est rendu compte que les spectateurs riaient beaucoup face à mon personnage. Et de mon côté, je me suis beaucoup amusé à entrer dans la peau de Fred.
Véronique : « Epouse-moi mon pote » propose une série de clichés osés et notamment à travers votre personnage très caricatural. A une époque où on a l’impression que l’on peut rire de tout mais pas n’importe comment, c’était un pari risqué…
Philippe Lacheau : C’est là où Tarek a été malin dans l’écriture de son scénario : à aucun moment il ne se moque de la communauté homosexuelle. En fait, il se moque de deux mecs qui sont assez naïfs et qui ont une vision très simpliste de cette communauté. On ne se moque que de ces deux potes, complètement à côté de la plaque, et qui n’y connaissent rien. Tarek les fait d’ailleurs évoluer et démonte tous leurs clichés. La phrase du personnage de Charlotte Gabris le résume d’ailleurs assez bien, lorsqu’elle dit « les gars, réveillez-vous ! L’homosexualité c’est pas des mecs qui ont des petits chiens et qui s’habillent pareil ».
Véronique : Dans le film, votre personnage a une amitié inconditionnelle pour Yassine. On peut dire que vous avez la même pour Tarek Boudali ?
Philippe Lacheau : Certainement ! C’est d’ailleurs pour cela que je l’ai suivi les yeux fermés. Avant de travailler ensemble, nous étions des amis et je pense qu’on le restera pour la vie. Je suis tellement fier et heureux pour lui et j’espère que son film cartonnera. On a vécu pas mal de mauvais moments ensemble car au début, personne ne voulait nous suivre. Vivre cette formidable aventure ensemble ça nous soude encore plus. |
Véronique : Pour votre promotion, vous avez l’avantage d’avoir pas mal de chaînes et d’émissions derrière vous. Je pense notamment à Cyril Hanouna qui vous reçoit très régulièrement pour parler de la sortie de vos films…
Philippe Lacheau : On a beaucoup de chance c’est vrai. On connaissant à peine Cyril avant que l’on fasse nos premiers films. Ils ont plu à beaucoup d’animateurs et de médias qui nous ont du coup beaucoup aidé et suivi. On en avait vraiment besoin dès nos débuts, parce qu’on manquait de notoriété et que l’on n’avait pas beaucoup de visibilité. « Baby Sitting » n’était qu’un petit film mais ils ne nous ont jamais lâché. Même après et encore ici avec « Epouse-moi mon pote », ils continuent à contribuer au succès de nos films.
Philippe Lacheau : On a beaucoup de chance c’est vrai. On connaissant à peine Cyril avant que l’on fasse nos premiers films. Ils ont plu à beaucoup d’animateurs et de médias qui nous ont du coup beaucoup aidé et suivi. On en avait vraiment besoin dès nos débuts, parce qu’on manquait de notoriété et que l’on n’avait pas beaucoup de visibilité. « Baby Sitting » n’était qu’un petit film mais ils ne nous ont jamais lâché. Même après et encore ici avec « Epouse-moi mon pote », ils continuent à contribuer au succès de nos films.
Véronique : « Alibi.com » est sorti dans nos salles il y a peu de temps, « Epouse-moi mon pote » sort en même temps que de gros blockbusters. C’est difficile de se frayer un chemin et de faire sa place à une époque où chaque euro compte pour les spectateurs ?
Philippe Lacheau : Bien sûr ! Surtout qu’en effet « Alibi.com » et « Epouse-moi mon pote » sortent la même année et qu’ils sont souvent en parallèle d’autres grosses sorties américaines. Par contre, ce qui est incroyable, c’est que les spectateurs ne semblent pas lassés de nous. Le film de Tarek est sorti hier en France et connaît déjà un énorme succès. Pour vous donner un exemple, « Alibi.com » était le deuxième meilleur démarrage de l’année au moment de sa sortie et ici, « Epouse-moi mon pote » est devenu le quatrième meilleur démarrage de films français de l’année. Le premier, c’est « Valérian » de Luc Besson, le deuxième est « Alibi.com » et le troisième, c’est le film de Dany Boon « Raid Dingue ». On a trouvé notre place et on a visiblement donné l’envie aux gens de venir nous voir. On est conscient de la chance que l’on a et on mesure vraiment ce qui nous arrive. |
Véronique : Vous répondez sans doute à l’envie des spectateurs de voir des comédie très actuelles et estampillées « made in France » ?
Philippe Lacheau : Je pense en effet que ce qui a toujours le mieux fonctionné en France, c’est la comédie. Il suffit de voir tous les films qui ont marqué l’histoire du cinéma français et qui ont passé la barre des dix millions de spectateurs. Parmi eux, les films qui ont fait le plus d’entrées toutes périodes confondues, ce sont deux comédies : « Bienvenue chez les Ch’tis » et « Intouchables ». Après, dans les gros succès, on trouve aussi « Les visiteurs », « Astérix et Obélix : mission Cléopâtre », « La grande vadrouille », « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? », des films de comédie qui plaisent aux Français. Je ne suis pas sûr qu’on puisse trouver de tels succès dans d’autres genres cinématographiques. Peut-être parce qu’on a des acteurs de comédie incroyables. Je pense à Louis de Funès Pierre Richard ou aux comédiens de la bande culte du Splendid et puis aux réalisateurs, comme Francis Veber, qui ont fait aimer la comédie aux Français…
Philippe Lacheau : Je pense en effet que ce qui a toujours le mieux fonctionné en France, c’est la comédie. Il suffit de voir tous les films qui ont marqué l’histoire du cinéma français et qui ont passé la barre des dix millions de spectateurs. Parmi eux, les films qui ont fait le plus d’entrées toutes périodes confondues, ce sont deux comédies : « Bienvenue chez les Ch’tis » et « Intouchables ». Après, dans les gros succès, on trouve aussi « Les visiteurs », « Astérix et Obélix : mission Cléopâtre », « La grande vadrouille », « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? », des films de comédie qui plaisent aux Français. Je ne suis pas sûr qu’on puisse trouver de tels succès dans d’autres genres cinématographiques. Peut-être parce qu’on a des acteurs de comédie incroyables. Je pense à Louis de Funès Pierre Richard ou aux comédiens de la bande culte du Splendid et puis aux réalisateurs, comme Francis Veber, qui ont fait aimer la comédie aux Français…
Véronique : Vous l’avez évoqué à l’instant : « La bande a Fifi », c’est une sorte de « Splendid » version XXIème siècle ?
Philippe Lacheau : Quand on est comparé à une telle bande de talents, on ne peut que prendre le compliment. Ils font partie de ceux qui nous ont donné envie de faire ce métier et tout ce qu’on peut se souhaiter, c’est d’avoir une carrière aussi longue que la leur : ils font des films depuis trente ou quarante ans et ils tournent toujours entre copains…
Philippe Lacheau : Quand on est comparé à une telle bande de talents, on ne peut que prendre le compliment. Ils font partie de ceux qui nous ont donné envie de faire ce métier et tout ce qu’on peut se souhaiter, c’est d’avoir une carrière aussi longue que la leur : ils font des films depuis trente ou quarante ans et ils tournent toujours entre copains…
Véronique : Dans vos projets à venir, il y a l’adaptation live du dessin animé « Nicky Larson ». C’est un défi de taille de s’attaquer à un tel monument de la pop culture…
Philippe Lacheau : (Rires) Alors oui, ça, j’en suis vraiment fier ! On écrit cela avec les copains. C’est une vraie chance d’adapter un cinéma un des mangas les plus cultes de notre enfance. On est comme des petits fous car c’est un rêve de gosse qui va se réaliser. A côté de cela, on a une grosse pression parce qu’on est condamné à réussir ce qu’on va faire. Sur tous les autres films que l’on a fait, nous avions créé les personnages. Ici, on a une vraie responsabilité de ne pas décevoir tous les fans de Nicky Larson, dont nous faisons aussi partie. On va vraiment s’appliquer pour faire en sorte que les spectateurs ne soient pas déçus parce que si on échoue, on serait réellement tristes d’avoir tout gâché. On veut fait une vraie comédie d’action fidèle au dessin animé. On verra si on peut y arriver. |
Après quelques minutes d’entretien avec Philippe Lacheau, c’est au tour du réalisateur d’ « Epouse-moi mon pote » de prendre le relais : Tarek Boudali. Le comédien, qui se lance pour la première fois derrière la caméra, semble plutôt confiant sur l’accueil qui sera fait à son film
Véronique : Votre film est sorti hier en France et vous voilà à Bruxelles pour une nouvelle avant-première. On peut dire que c’est un démarrage sur des chapeaux de roues ?
Tarek Boudali : Oui, d’autant que ça s’est plutôt bien passé hier ! Pourvu que ça dure…
Véronique : Ici, avec « Epouse-moi mon pote », vous étiez le seul maître à bord de ce navire. Vous ne vous êtes pas mis trop de pression pour ce premier film ?
Tarek Boudali : Ah si, énormément ! Je savais que j’allais être fatigué physiquement mais je ne m’imaginais pas que j’allais être aussi fatigué moralement. Ce film m’a vraiment épuisé mais en même temps tant mieux, ça veut dire que j’y ai travaillé (rires). Et puis, une fois qu’on a terminé, on n’a qu’une seule envie : recommencer.
Véronique : Surtout que votre rythme de croisière est assez important en tant que comédien. Vous avez enchaîné plusieurs grands films ces dernières années…
Tarek Boudali : On est très chanceux avec Philippe parce que si on a pu faire autant de films en si peu de temps, c’est parce que le public a toujours répondu présent. Tout ce qu’on souhaite, c’est faire rire les gens et ne surtout pas les décevoir mais ça demande beaucoup de travail.
Véronique : Justement, vous avez travaillé quelques années sur « Epouse-moi mon pote »…
Tarek Boudali : J’ai en effet travaillé plus de trois ans sur le film. Il y a eu deux ans et demi d’écriture puis sont venus la préparation, le tournage, la post-production qui ont demandé six ou sept mois. Une fois terminé, il a fallu penser au marketing, aux affiches et aux teasers… Si je reprends tout depuis le début, je pense que je ne suis pas loin des trois ans et demi, oui.
Véronique : Votre film est sorti hier en France et vous voilà à Bruxelles pour une nouvelle avant-première. On peut dire que c’est un démarrage sur des chapeaux de roues ?
Tarek Boudali : Oui, d’autant que ça s’est plutôt bien passé hier ! Pourvu que ça dure…
Véronique : Ici, avec « Epouse-moi mon pote », vous étiez le seul maître à bord de ce navire. Vous ne vous êtes pas mis trop de pression pour ce premier film ?
Tarek Boudali : Ah si, énormément ! Je savais que j’allais être fatigué physiquement mais je ne m’imaginais pas que j’allais être aussi fatigué moralement. Ce film m’a vraiment épuisé mais en même temps tant mieux, ça veut dire que j’y ai travaillé (rires). Et puis, une fois qu’on a terminé, on n’a qu’une seule envie : recommencer.
Véronique : Surtout que votre rythme de croisière est assez important en tant que comédien. Vous avez enchaîné plusieurs grands films ces dernières années…
Tarek Boudali : On est très chanceux avec Philippe parce que si on a pu faire autant de films en si peu de temps, c’est parce que le public a toujours répondu présent. Tout ce qu’on souhaite, c’est faire rire les gens et ne surtout pas les décevoir mais ça demande beaucoup de travail.
Véronique : Justement, vous avez travaillé quelques années sur « Epouse-moi mon pote »…
Tarek Boudali : J’ai en effet travaillé plus de trois ans sur le film. Il y a eu deux ans et demi d’écriture puis sont venus la préparation, le tournage, la post-production qui ont demandé six ou sept mois. Une fois terminé, il a fallu penser au marketing, aux affiches et aux teasers… Si je reprends tout depuis le début, je pense que je ne suis pas loin des trois ans et demi, oui.
Véronique : Quand on détaille le générique, on voit que les producteur du film sont les même que pour « Baby Sitting », Christophe Cervoni et Marc Fiszman. Ils vous ont d’emblée fait confiance pour ce nouveau projet ?
Tarek Boudali : En fait, « Baby Sitting 1 » n’était pas encore sorti quand je leur ai proposé mon projet. On était en route pour le Festival des Alpes d’Huez pour présenter « Baby Sitting » au public pour la première fois quand je leur ai raconté mon histoire. Comme ils aimaient mon travail et que l’idée leur a plu, ils ont tout de suite signé. Ca a mis du temps mais le projet a germé bien avant le carton de nos autres films. Véronique : Vous aimez travailler en « famille » puisqu’on retrouve une bonne partie de la bande à Fifi dans chacun de vos aventures… |
Tarek Boudali : C’est vrai que Julien (Arruti, ndlr), Philippe et moi, on est très copains à la base. On a grandi ensemble dans ce métier et notre rêve serait de faire des films tous les trois pour le reste de notre vie. Faire du cinéma, c’est déjà incroyable mais le faire entre amis, c’est idyllique ! On se soutient les uns et les autres, on se tire toujours vers le haut mais on est aussi très critique entre nous pour pouvoir faire mieux à chaque fois. Pour moi, l’amitié c’est aussi important qu’une histoire d’amour. Tout peut changer : les amours, les boulots mais les amis restent toujours les mêmes et ils sont normalement toujours là pour nous, dans les bons comme dans les mauvais moments.
Véronique : Ici vous n’y êtes pas allé de main morte dans l’écriture des deux personnages de Julien Arruti et Philippe Lacheau. L’un est aveugle et l’autre fait son coming out.
Tarek Boudali : (Rires) Je n’ai pas voulu me venger de ce que Philippe m’avait fait faire dans ses précédents films mais c’est vrai que je trouvais ça drôle de les voir dans ces rôles. Philippe m’a déjà promis que dans son prochain film, il ne me ferait pas de cadeau et je pense que du coup, je lui rendrai la pareille. Ca va finir par être de la surenchère et je ne sais pas où se terminera cette histoire (rires). Le connaissant, ça peut aller très loin !
Véronique : Vous avez aussi débauché Philippe Duquesne pour interpréter le personnage angoissant du fonctionnaire de l’état civil. Il a un potentiel comique incroyable mais ici, son rôle n’est finalement pas si drôle que cela…
Tarek Boudali : C’est çà qui m’intéressait et qui était très important dans ce personnage là : faire peur par son côté malsain et dérangeant tout en étant drôle. Au début, quand je cherchais l’interprète du rôle de Dussart, je me demandais qui pouvait avoir à la fois ce côté inquiétant et drôle à la fois. Comme on a déjà travaillé avec Philippe Duquesne sur « Baby Sitting » et « Alibi.com » et qu’il me faisait beaucoup rire, je me suis dit qu’il était parfait et je ne pense pas m’être trompé en le choisissant. |
Dussart, son personnage, devient le fantôme qui envoûte peu à peu l’esprit de Yassine, c'est-à-dire qu’à partir d’un certain moment, il le voit partout, même à des endroits où il ne devrait pas l’apercevoir. Cette pression, cette course poursuite mentale est aussi démantelée par une série de gags.
Véronique : Dans votre film, vous faites évoluer chacun de vos personnages, même les plus secondaires. Il y en a un qui vire totalement de bord, c’est celui de Daoud, interprété par Doudou Masta.
Tarek Boudali : Pour moi, l’idée du film, c’est vraiment de faire rire les gens mais en même temps, je veux qu’il y ait une notion de respect et de tolérance mais aussi d’acceptation de soi. Tous les personnages finissent par s’accepter tels qu’ils sont. Celui de Doudou, le mien, celui d’Andy (Raconte, qui joue le rôle Claire, ndlr), ils ont tous un respect pour les autres, de leurs différences, tout en assumant ce qu’ils sont. C’est fou parce que dans la vie, on est prêt à mentir sur sa vie, histoire d’être accepté par les autres alors qu’en vérité, on peut l’être tout en étant différent des autres. Pour moi, cette idée reflète un peu la société actuelle où on est de plus en plus dans le paraître, où on doit faire en permanence attention à ce qu’on dit... Je trouve ça dommage parce que je pense qu’il faut vivre comme on en a envie autrement, on ne risque pas d’être totalement heureux.
Véronique : Votre public étant essentiellement des ados ou des adulescents, ils sont aussi en quête d’identité et d’affirmation de soi ...
Tarek Boudali : Exactement ! Notre producteur a dit la même chose que vous. Il me disait que les ados sont dans une période de leur vie où ils se cherchent, où ils sont en quête d’une identité. Il pensait même que le film pouvait aider certains jeunes à se trouver. C’est un très beau compliment parce que même si mon but est de faire rire, si je peux éveiller quelques consciences, tant mieux, j’en serais très heureux.
Véronique : On peut dire que la Bande à Fifi a une sorte de public fidèle qui vous suit dans chacune de vos aventures. Vos précédents films ont enregistré deux à trois millions d’entrées. Le film semble connaître un très beau démarrage déjà, comment expliquez-vous cela ?
Tarek Boudali : Je ne sais pas si j’arriverai à ces chiffres là mais c’est vrai que « Epouse moi mon pote » a fait un très beau succès en salles déjà puisqu’il est classé quatrième dans les meilleurs démarrages de films français cette année. C’est énorme mais ce qui l’est encore plus, c’est que dans les cinq premiers films français de 2017, il y en a deux à nous. On vit un rêve éveillé ! Après, ça s’explique par plusieurs choses. On a en effet un public fidèle qui nous suit et on ne peut que les remercier, mais je pense que la promotion joue aussi. Le thème également peut peut-être intéresser le gens… C’est un vrai sujet d’actualité qui peut toucher pas mal de pays. Durant les avant-premières que l’on a faites, on s’est rendu compte qu’il y avait vraiment des spectateurs de tous les âges, de toutes les origines. C’est ça qui me plait : réunir tout le monde, dans une même salle de cinéma. Jeunes ou plus âgés, ils venaient nous remercier du bon moment qu’ils avaient passé. Le film s’est d’ailleurs déjà vendu un peu partout dans le monde, même dans des pays conservateurs comme la Russie ou la Chine.
Tarek Boudali : Pour moi, l’idée du film, c’est vraiment de faire rire les gens mais en même temps, je veux qu’il y ait une notion de respect et de tolérance mais aussi d’acceptation de soi. Tous les personnages finissent par s’accepter tels qu’ils sont. Celui de Doudou, le mien, celui d’Andy (Raconte, qui joue le rôle Claire, ndlr), ils ont tous un respect pour les autres, de leurs différences, tout en assumant ce qu’ils sont. C’est fou parce que dans la vie, on est prêt à mentir sur sa vie, histoire d’être accepté par les autres alors qu’en vérité, on peut l’être tout en étant différent des autres. Pour moi, cette idée reflète un peu la société actuelle où on est de plus en plus dans le paraître, où on doit faire en permanence attention à ce qu’on dit... Je trouve ça dommage parce que je pense qu’il faut vivre comme on en a envie autrement, on ne risque pas d’être totalement heureux.
Véronique : Votre public étant essentiellement des ados ou des adulescents, ils sont aussi en quête d’identité et d’affirmation de soi ...
Tarek Boudali : Exactement ! Notre producteur a dit la même chose que vous. Il me disait que les ados sont dans une période de leur vie où ils se cherchent, où ils sont en quête d’une identité. Il pensait même que le film pouvait aider certains jeunes à se trouver. C’est un très beau compliment parce que même si mon but est de faire rire, si je peux éveiller quelques consciences, tant mieux, j’en serais très heureux.
Véronique : On peut dire que la Bande à Fifi a une sorte de public fidèle qui vous suit dans chacune de vos aventures. Vos précédents films ont enregistré deux à trois millions d’entrées. Le film semble connaître un très beau démarrage déjà, comment expliquez-vous cela ?
Tarek Boudali : Je ne sais pas si j’arriverai à ces chiffres là mais c’est vrai que « Epouse moi mon pote » a fait un très beau succès en salles déjà puisqu’il est classé quatrième dans les meilleurs démarrages de films français cette année. C’est énorme mais ce qui l’est encore plus, c’est que dans les cinq premiers films français de 2017, il y en a deux à nous. On vit un rêve éveillé ! Après, ça s’explique par plusieurs choses. On a en effet un public fidèle qui nous suit et on ne peut que les remercier, mais je pense que la promotion joue aussi. Le thème également peut peut-être intéresser le gens… C’est un vrai sujet d’actualité qui peut toucher pas mal de pays. Durant les avant-premières que l’on a faites, on s’est rendu compte qu’il y avait vraiment des spectateurs de tous les âges, de toutes les origines. C’est ça qui me plait : réunir tout le monde, dans une même salle de cinéma. Jeunes ou plus âgés, ils venaient nous remercier du bon moment qu’ils avaient passé. Le film s’est d’ailleurs déjà vendu un peu partout dans le monde, même dans des pays conservateurs comme la Russie ou la Chine.
Véronique : Vous pensez que sans vos anges gardiens, parmi lesquels on trouve entre autres Michel Denisot, tout cela aurait été possible ? Que vous vous seriez tout de même lancé sur cette voie du cinéma ?
Tarek Boudali : Pas du tout. Si on en est là, c’est grâce à Karl Zéro, qui nous a permis de travailler chez lui dans le « Vrai Journal » sur Canal +. Après il y a eu Michel Denisot qui nous a laissé la chance de travailler chaque jour sur son plateau. On les remercie mille fois car ils ont participé à cette belle aventure et au fait qu’on soit là où on est aujourd’hui. |
Véronique : Vous évoluez dans la comédie depuis quelques années. Quelles sont vos références, celles qui vous ont fait vous lancer dans ce genre en particulier ?
Tarek Boudali : Que ce soit Julien, Philippe ou moi, on a tous les trois les mêmes références : Francis Veber, Pierre Richard, Les Nuls, les Inconnus, la troupe du Splendid … Il y a aussi la culture américaine avec les Frères Farrelly ou encore Steve Carrell et Peter Sellers qui me font mourir de rire rien que grâce aux expressions de leur visage. Ben Stiller ou Adam Sandler, Jim Carrey… Tous ceux-là nous ont donné envie de faire ce métier et aujourd’hui, on a la chance de travailler dans notre passion.
Véronique : Vous avez déjà eu plusieurs « guest stars » dans vos différents films. Il y en a une que vous rêvez de voir apparaître dans un de vos futurs longs-métrages ?
Tarek Boudali : Bien sûr ! En France, il y a en a plein avec qui on rêverait de travailler : Omar Sy, Jean Dujardin… Aux Etats-Unis, il y a Will Smith qui, pour moi, est un des meilleurs comédiens au monde.
Tarek Boudali : Que ce soit Julien, Philippe ou moi, on a tous les trois les mêmes références : Francis Veber, Pierre Richard, Les Nuls, les Inconnus, la troupe du Splendid … Il y a aussi la culture américaine avec les Frères Farrelly ou encore Steve Carrell et Peter Sellers qui me font mourir de rire rien que grâce aux expressions de leur visage. Ben Stiller ou Adam Sandler, Jim Carrey… Tous ceux-là nous ont donné envie de faire ce métier et aujourd’hui, on a la chance de travailler dans notre passion.
Véronique : Vous avez déjà eu plusieurs « guest stars » dans vos différents films. Il y en a une que vous rêvez de voir apparaître dans un de vos futurs longs-métrages ?
Tarek Boudali : Bien sûr ! En France, il y a en a plein avec qui on rêverait de travailler : Omar Sy, Jean Dujardin… Aux Etats-Unis, il y a Will Smith qui, pour moi, est un des meilleurs comédiens au monde.
Véronique : On a tous un mètre étalon, un film qui représente tout ce qu’on aime dans le cinéma. Quel est le vôtre ?
Tarek Boudali : « Mary a tout prix » des frères Farrelly. Le film est complètement barré et il faut le regarder dans se prendre la tête. Il y a un petit côté romantique que j’apprécie. On rie de bon cœur mais après, il y a de petites émotions. |