Dune: deuxième partie
Dune: deuxième partie
Résumé du film: Paul Atreides s’unit à Chani et aux Fremen pour mener la révolte contre ceux qui ont anéanti sa famille. Hanté par de sombres prémonitions, il se trouve confronté au plus grand des dilemmes : choisir entre l’amour de sa vie et le destin de l’univers.
Note du film: Véronique ★★★★ Avis: Vous avez aimé la première partie de "Dune"? Alors vous allez adorer son deuxième volet! L'installation des personnages et de quelques enjeux plantés dans son premier opus, cette nouvelle aventure aux côtés des Fremen laissera davantage la place aux batailles épiques et au grand spectacle! Et quel spectacle! Denis Villeneuve avait déjà su distiller quelques grands éléments de son intrigue dans son précédent long-métrage, laissant quelques fans frustrés de ne pas voir la suite débouler sur les grands écrans aussi vite que prévu... Mais la patience est amplement récompensée tant on en prend plein la vue, les oreilles et le coeur dans cette adaptation très personnelle d'un roman qui a passionné son réalisateur. |
Timothée Chalamet excelle dans son rôle de Paul Atréides et, n'ayons pas peur des mots, acquiert une densité de jeu qu'on n'espérait plus, Zendaya continue de montrer la plus belle de ses facettes alors que Rebecca Ferguson fait à nouveau montre d'une maîtrise totale de sa palette d'actrice. Mais à ce casting de tête s'associe des "vétérans" (Javier Bardem, Josh Brolin, Dave Bautista, Stellan Skarsgard, Charlotte Rampling) déjà présents dans le premier volet et toujours aussi parfaitement dépeints, mais aussi des petits nouveaux (Florence Pugh, Christopher Walken, Lea Seydoux et surtout Souheila Yacoub et Austin Butler!) qui prennent place dans la danse d'une bien belle façon. Et au delà de l'accord irréprochable qui unit son cast 5 étoiles, ce sont les décors, l'intégration des effets spéciaux, la démesure de certaines scènes de batailles et le développement des enjeux et des destinées qui forcent le respect.
On savait, bien sûr, que Denis Villeneuve était un artisan, un chef d'orchestre fabuleux tant "Sicario", "Enemy," "Premier contact" ou encore "Blade Runner 2049" étaient déjà maîtrisés de bout en bout. Mais ici, il livre un véritable chef d'oeuvre de science-fiction, de dramaturgie, apporte une noirceur qui subjugue. Fidèle à l'histoire originale, il parvient à mettre tout le monde d'accord: "Dune, deuxième partie", n'est pas qu'un blockbuster de haut vol, c'est un récit puissant, des scènes marquantes, une maîtrise technique digne d'une master class, un divertissement comme Hollywood en fait peu ou en tout cas trop rarement. Et même si le rythme de son film, de son montage, de son récit nous donne par moments la sensation d'avoir lu le roman de Frank Herbert en diagonale, il a su s'arrêter sur ce qui était primordial.
Prophéties, romance, drame, épopée, quête initiatique et engagement politique, tout converge vers une histoire mémorable qui mériterait un développement en triptyque. Nous, on a adoré (et largement préféré) cette deuxième partie de "Dune" si inspirée, questionnant le rapport à la foi, à la croyance dans un blockbuster philosophique et dynamique. On en redemande et on ne peut que vous conseiller de vous offrir une belle séance ciné, promis, vous ne sentirez pas le temps passer!
Science fiction, action, aventure - 2h46- De Denis Villeneuve avec Timothée Chalamet, Zendaya, Rebecca Ferguson, Javier Bardem, Josh Brolin, Dave Bautista, Stellan Skarsgard, Charlotte Rampling, Florence Pugh, Christopher Walken, Lea Seydoux, Souheila Yacoub, Austin Butler - Bande annonce
On savait, bien sûr, que Denis Villeneuve était un artisan, un chef d'orchestre fabuleux tant "Sicario", "Enemy," "Premier contact" ou encore "Blade Runner 2049" étaient déjà maîtrisés de bout en bout. Mais ici, il livre un véritable chef d'oeuvre de science-fiction, de dramaturgie, apporte une noirceur qui subjugue. Fidèle à l'histoire originale, il parvient à mettre tout le monde d'accord: "Dune, deuxième partie", n'est pas qu'un blockbuster de haut vol, c'est un récit puissant, des scènes marquantes, une maîtrise technique digne d'une master class, un divertissement comme Hollywood en fait peu ou en tout cas trop rarement. Et même si le rythme de son film, de son montage, de son récit nous donne par moments la sensation d'avoir lu le roman de Frank Herbert en diagonale, il a su s'arrêter sur ce qui était primordial.
Prophéties, romance, drame, épopée, quête initiatique et engagement politique, tout converge vers une histoire mémorable qui mériterait un développement en triptyque. Nous, on a adoré (et largement préféré) cette deuxième partie de "Dune" si inspirée, questionnant le rapport à la foi, à la croyance dans un blockbuster philosophique et dynamique. On en redemande et on ne peut que vous conseiller de vous offrir une belle séance ciné, promis, vous ne sentirez pas le temps passer!
Science fiction, action, aventure - 2h46- De Denis Villeneuve avec Timothée Chalamet, Zendaya, Rebecca Ferguson, Javier Bardem, Josh Brolin, Dave Bautista, Stellan Skarsgard, Charlotte Rampling, Florence Pugh, Christopher Walken, Lea Seydoux, Souheila Yacoub, Austin Butler - Bande annonce
Le ravissement
Résumé du film: Comment la vie de Lydia, sage-femme très investie dans son travail, a-t-elle déraillé ? Est-ce sa rupture amoureuse, la grossesse de sa meilleure amie Salomé, ou la rencontre de Milos, un possible nouvel amour ? Lydia s’enferme dans une spirale de mensonges et leur vie à tous bascule....
Note du film: Véronique ★★★ Avis: Premier long-métrage efficace qui fleure bon les références au cinéma européen des années 70 ou 80, "Le ravissement" de Iris Kaltenbäck est un drame intime qui parvient à passer d'un portrait quasi-documentaire à une illustration minutieuse du cercle vicieux dans lequel s'est emprisonné par elle-même son héroïne principale: Lydia . Guidés parla voix off d'Alexis Manenti (acteur campant Milos, un personnage important dans l'intrigue), nous découvrons peu à peu la mécanique psychologique et sociale dans laquelle va s'enfermer une sage-femme bien sous tous rapport, une jeune femme qui, d'un mensonge à un autre, se trouve aspirée dans une spirale sans fin dont elle ne peut se dépêtrer. |
Hallucinante, l'histoire de Lydia (déconcertante et épatante Hefsia Herzi) n'est pas qu'une fiction élaborée par sa réalisatrice et scénariste. C'est un fait divers qui nous parait tellement invraisemblable que chaque geste et chaque action posés par son personnage principal étonnent, glacent et nous font ressentir le drame qui se jouera quelques dizaines de minutes plus tard. Très scolaire et académique, le film n'actionne pas de trop gros leviers, ne cherche par à impressionner. Il parvient au contraire à garder une justesse de ton, un rythme volontairement lent pour mieux cerner la détresse de son héroïne, le lancinant besoin d'exister, de se faire voir à travers un rôle qu'elle s'est inventé.
Fragile dans sa vie intime et si forte dans sa profession, Lydia revêt une normalité, une authenticité qui ne peut qu'attirer l'empathie du public. Un public qui retient sa respiration et voudrait tant la sauver, lui tendre une main, la rassurer, entrer dans l'écran, l'intrigue et stopper la mécanique qui s'est mise en place et risque de la broyer. N'est-ce pas la plus belle preuve que la réalisatrice a su créer un lien entre son cinéma et les spectateurs venus le découvrir non sans émoi? "Le ravissement" est assurément un premier film réussi autant dans son fond que dans sa forme et une belle entrée pour Iris Kaltenbäck dans le monde du septième art.
Drame- 1h37- De Iris Kaltenbäck avec Hafsia Herzi, Alexis Manenti et Nina Meurisse - Bande annonce
Fragile dans sa vie intime et si forte dans sa profession, Lydia revêt une normalité, une authenticité qui ne peut qu'attirer l'empathie du public. Un public qui retient sa respiration et voudrait tant la sauver, lui tendre une main, la rassurer, entrer dans l'écran, l'intrigue et stopper la mécanique qui s'est mise en place et risque de la broyer. N'est-ce pas la plus belle preuve que la réalisatrice a su créer un lien entre son cinéma et les spectateurs venus le découvrir non sans émoi? "Le ravissement" est assurément un premier film réussi autant dans son fond que dans sa forme et une belle entrée pour Iris Kaltenbäck dans le monde du septième art.
Drame- 1h37- De Iris Kaltenbäck avec Hafsia Herzi, Alexis Manenti et Nina Meurisse - Bande annonce
La jeune fille et les paysans
La jeune fille et les paysans
Résumé du film: Au XIXe siècle, dans un village polonais en ébullition, la jeune Jagna, promise à un riche propriétaire terrien, se révolte. Elle prend son destin en main, rejette les traditions et bouleverse l’ordre établi. Commencent alors les saisons de la colère…
Note du film: Véronique ★★★ Avis: Drame historique de très belle facture, "La jeune fille et les paysans" a de grands atouts dans son fond comme dans sa forme. Mis en scène par le duo de réalisateurs à qui on doit "La passion Van Gogh", le film renouvelle la prouesse de donner vie à des images très picturales, à animer une histoire qui s'ancre cette fois au XIXème mais se veut résolument moderne. Contant le destin tragique de Jagna, une jeune femme d'une beauté exceptionnelle et vouée à épouser un homme qu'elle n'a pas choisi, la Polonaise ne se détourne pas pour autant de ses convictions et de la fréquentation de son amant. Sa liberté dérange, les ragots et les "on dit" s'amplifient et Jagna finit par être la cible d'un village entier qui voit d'un très mauvais oeil les opportunités qui ont été offertes à cette femme légère devenue l'une des paysannes les plus influentes du village. |
Ce qu'on apprécie particulièrement dans "La jeune fille et les paysans", c'est la mécanique mise en place, l'intensité de son récit, de son jeu d'acteurs, la beauté des peintures à l'huile mises en mouvement... Si par moments le côté saccadé de certaines scènes peut déranger et nous sortir de ce film qu'on a beaucoup aimé, on ne peut s'empêcher d'être fascinés par la technique utilisée et son intrigue qui nous fait penser, dans son rythme, à "Mangez-le si vous voulez" de Jean Teulé.
Si la curiosité vous titille et que vous voulez vivre une petite expérience ciné sortant des sentiers battus, offrez-vous un petit tour dans l'univers particulier de DK et Hugh Welchman et dans le monde rural d'une Jagna qui est probablement née un peu trop tôt que pour jouir d'une liberté qu'elle a enviée et découpée dans de jolis morceaux de papier.
Animation - Historique - Drame - 1h54 - De DK Welchman, Hugh Welchman avec Kamilla Urzedowska, Robert Gulaczyk, Julia Wieniawa-Narkiewicz - Bande annonce
Si la curiosité vous titille et que vous voulez vivre une petite expérience ciné sortant des sentiers battus, offrez-vous un petit tour dans l'univers particulier de DK et Hugh Welchman et dans le monde rural d'une Jagna qui est probablement née un peu trop tôt que pour jouir d'une liberté qu'elle a enviée et découpée dans de jolis morceaux de papier.
Animation - Historique - Drame - 1h54 - De DK Welchman, Hugh Welchman avec Kamilla Urzedowska, Robert Gulaczyk, Julia Wieniawa-Narkiewicz - Bande annonce
Tombés du camion
Tombés du camion
Résumé du film: Lorsque son chalutier tombe en panne, Stan, vieux marin bourru, peine à trouver sa place sur la terre ferme. Françoise, sa femme, et ses deux fils gendarmes, ont l’habitude de son mauvais caractère et de ses petites embrouilles, mais ses ennuis prennent une autre ampleur quand il rentre à la maison avec Bahman, 10 ans, trouvé dans un carton volé...
Note du film: Véronique ★★ Avis: Petite comédie légère et positive sans prétention, "Tombés du camion" de Philippe Pollet-Villard, un réalisateur inconnu au bataillon. Et pourtant, avec son histoire où les quiproquo s'enchaînent et où certaines scènes peuvent laisser place à une certaine émotion, le réalisateur parvient à nous emporter dans sa narration un peu classique et appréciable et nous fait retrouver un duo d'acteurs qui sonnent au diapason, celui formé par Patrick Timsit et Valérie Bonneton. |
Guilleret, sympathique, drôle par moments, touchant à d'autres, "Tombés du camion" est la sortie française qu'on suit en connaissance de cause, un petit film qui saura donner le sourire à ses spectateurs et une comédie rythmée où chaque petit mensonge apporte son lot de (bonnes) surprises et où notre société est gentiment tâclée sans pour autant en faire le film de l'année.
Comédie dramatique - 1h39 - de Philippe Pollet-Villard avec Patrick Timsit, Valérie Bonneton, Saaden Sada Balius - Bande annonce
Une vie
Résumé du film : Prague, 1938. Alors que la ville est sur le point de tomber aux mains des nazis, un banquier londonien va tout mettre en œuvre pour sauver des centaines d’enfants promis à une mort certaine dans les camps de concentration. Au péril de sa vie, Nicholas Winton va organiser des convois vers l’Angleterre, où 669 enfants juifs trouveront refuge. Cette histoire vraie, restée méconnue pendant des décennies, est dévoilée au monde entier lorsqu’en 1988, une émission britannique invite Nicholas à témoigner. Celui-ci ne se doute pas que dans le public se trouvent les enfants – désormais adultes – qui ont survécu grâce à lui...
Note : François ★★★★/♥ Avis : Inspiré de faits réels, « Une vie » est le très émouvant film du réalisateur James Hawes jusqu’ici habitué aux séries de qualité (Doctor Who, Raised By Wolves, Black Mirror). Cette fois, sa patte se retrouve sur grand écran pour nous bouleverser comme nous l’avons rarement été. |
Celui qui sauve une vie sauve l’Humanité
Cette célèbre phrase du Talmud s’applique bien à cette petite pépite interprétée par le grand Anthony Hopkins, qui nous prouve (mais était-ce encore nécessaire ?) que du haut de ses 86 ans, il est encore en mesure d’insuffler beaucoup de force et de conviction dans ses rôles.
Conjuguant habilement passé et présent, « Une vie » suit le personnage de Nicholas Winton, un courtier en bourse très préoccupé par le sort des réfugiés de Prague menacés par le régime nazi. Appelé par une très forte conviction, le jeune homme se rend sur place pour découvrir ce qui le hantera toute sa vie. Ne pouvant rester passif en situation d’injustice, il se fera un devoir d’activer un véritable réseau et de demander de l’aide de la population britannique pour accueillir tous ces enfants. Mais le plus difficile restera l’évacuation en train.
Même s’il est inutile de présenter Anthony Hopkins, nous sommes à chaque fois admiratifs des émotions qu’il parvient à véhiculer dans chacun de ses rôles. L’acteur est parfait dans le rôle de ce « Juste parmi les nations » qui mettra sa vie en danger aux côtés d’autres personnes toutes aussi déterminées. Et il en va de même pour sa version “rajeunie” avec un excellent Johnny Flynn dans le rôle ! Et comme si cela ne suffisait pas, le reste du casting convainc également à plus d’un titre. Tout d’abord, parce que des grands noms y figurent à l’instar d’Helena Bonham Carter et de Jonathan Price tous deux parfaits! Mais aussi des acteurs moins renommés mais tout aussi talentueux parmi lesquels Romola Garai, Alex Sharp, Ziggy Heath et Lena Olin.
Finalement, si le film est aussi plaisant c’est parce qu'il constitue une indéniable réussite à plusieurs niveaux. Outre des acteurs impeccables dont un Anthony Hopkins des grands jours, nous retrouvons une histoire singulière qui provoque en nous une grande émotion. La musique du compositeur Volker Bertelmann est réellement marquante et accompagne parfaitement les images déchirantes du film.
A l’heure d’écrire ces quelques lignes, nous sommes encore hantés par ces visages, ces regards et ces sourires d’enfants qui en appellent à notre Mémoire collective. Un beau et grand film.
1h49- Biopic, Drame, De James Hawes Avec Anthony Hopkins, Johnny Flynn, Helena Bonham Carter – Bande annonce https://youtu.be/yP_1HIAI9_4?si=WnS4YJx6TMbdgDBF
Cette célèbre phrase du Talmud s’applique bien à cette petite pépite interprétée par le grand Anthony Hopkins, qui nous prouve (mais était-ce encore nécessaire ?) que du haut de ses 86 ans, il est encore en mesure d’insuffler beaucoup de force et de conviction dans ses rôles.
Conjuguant habilement passé et présent, « Une vie » suit le personnage de Nicholas Winton, un courtier en bourse très préoccupé par le sort des réfugiés de Prague menacés par le régime nazi. Appelé par une très forte conviction, le jeune homme se rend sur place pour découvrir ce qui le hantera toute sa vie. Ne pouvant rester passif en situation d’injustice, il se fera un devoir d’activer un véritable réseau et de demander de l’aide de la population britannique pour accueillir tous ces enfants. Mais le plus difficile restera l’évacuation en train.
Même s’il est inutile de présenter Anthony Hopkins, nous sommes à chaque fois admiratifs des émotions qu’il parvient à véhiculer dans chacun de ses rôles. L’acteur est parfait dans le rôle de ce « Juste parmi les nations » qui mettra sa vie en danger aux côtés d’autres personnes toutes aussi déterminées. Et il en va de même pour sa version “rajeunie” avec un excellent Johnny Flynn dans le rôle ! Et comme si cela ne suffisait pas, le reste du casting convainc également à plus d’un titre. Tout d’abord, parce que des grands noms y figurent à l’instar d’Helena Bonham Carter et de Jonathan Price tous deux parfaits! Mais aussi des acteurs moins renommés mais tout aussi talentueux parmi lesquels Romola Garai, Alex Sharp, Ziggy Heath et Lena Olin.
Finalement, si le film est aussi plaisant c’est parce qu'il constitue une indéniable réussite à plusieurs niveaux. Outre des acteurs impeccables dont un Anthony Hopkins des grands jours, nous retrouvons une histoire singulière qui provoque en nous une grande émotion. La musique du compositeur Volker Bertelmann est réellement marquante et accompagne parfaitement les images déchirantes du film.
A l’heure d’écrire ces quelques lignes, nous sommes encore hantés par ces visages, ces regards et ces sourires d’enfants qui en appellent à notre Mémoire collective. Un beau et grand film.
1h49- Biopic, Drame, De James Hawes Avec Anthony Hopkins, Johnny Flynn, Helena Bonham Carter – Bande annonce https://youtu.be/yP_1HIAI9_4?si=WnS4YJx6TMbdgDBF
Le successeur
Résumé du film : Heureux et accompli, Ellias devient le nouveau directeur artistique d’une célèbre maison de Haute Couture française. Quand il apprend que son père, qu’il ne voit plus depuis de nombreuses années, vient de mourir d’une crise cardiaque, Ellias se rend au Québec pour régler la succession. Le jeune créateur va découvrir qu’il a hérité de bien pire que du cœur fragile de son père.
Note du film : François ★★★★/♥ Avis : Déboulant dans nos salles obscures sans crier gare, « Le Successeur », dernier film de Xavier Legrand (« Jusqu’à la garde ») nous a totalement happés ! Nous suivons l’ascension dans le milieu de la mode d’Ellias, un nouveau directeur artistique à qui tout réussi. Bien que vivant à cent à l’heure, l’homme semble maitriser sa propre vie jusqu’au jour où il apprend le décès de son père. |
Devant s’occuper des obsèques de ce dernier qu’il n’a plus vu depuis de nombreuses années, il n’aura d’autre choix que de se rendre à Montréal à contrecœur. Et c’est à peu près tout ce que nous pouvons écrire car la suite gâcherait les nombreuses surprises qui attendent le spectateur trop heureux de constater qu’on ne le prend pas pour un neuneu. Car précisément, le film se montre intelligent et son réalisateur n’éprouve pas le besoin de tout expliquer. Pourquoi Ellias s’est éloigné de son père ? Hormis son travail, quelle est la vie de ce dernier ? Finalement, là n’est pas le plus important.
Par contre, ce que vous devez savoir, c’est que « Le Successeur » transforme habilement son récit pour nous étonner, nous choquer sans que cela ne tombe dans la caricature.
Brillant à de nombreux niveaux, le film construit son personnage principal au présent, car il évolue avec nous en fonction des évènements qu’il traverse et qui vont le bouleverser (et nous avec !)
Ne passez pas à côté de ce « Successeur » riche en rebondissements qui ne vous ménagera pas. Oui, il mérite toute votre attention ! Xavier signe Le Grand film !
Drame - 1h 52min- De Xavier Legrand Avec Marc-André Grondin, Yves Jacques, Anne-Elisabeth Bossé- Bande annonce
Par contre, ce que vous devez savoir, c’est que « Le Successeur » transforme habilement son récit pour nous étonner, nous choquer sans que cela ne tombe dans la caricature.
Brillant à de nombreux niveaux, le film construit son personnage principal au présent, car il évolue avec nous en fonction des évènements qu’il traverse et qui vont le bouleverser (et nous avec !)
Ne passez pas à côté de ce « Successeur » riche en rebondissements qui ne vous ménagera pas. Oui, il mérite toute votre attention ! Xavier signe Le Grand film !
Drame - 1h 52min- De Xavier Legrand Avec Marc-André Grondin, Yves Jacques, Anne-Elisabeth Bossé- Bande annonce
Quitter la nuit
Résumé du film : Une nuit, une femme en danger appelle la police. Anna prend l'appel. Un homme est arrêté. Les semaines passent, la justice cherche des preuves. Aly, Anna et Dary font face aux échos de cette nuit qu'ils ne parviennent pas à quitter. Note du film : Véronique ★★ Avis : Dans la même veine que le film « The guilty » de Gustav Möller (« Den skyldige » en version originale) sorti en 2018 (et dont le remake américain est sorti il y a deux ans sur Netflix), le court métrage « Une sœur » de Delphine Girard avait su toucher les masses puisqu’il s’était frayé un joli chemin dans les festivals et avait terminé sa course dans la sélection des Oscars 2020. Cette année, la réalisatrice belge nous propose d’aller plus loin que cet appel passé au numéro des urgences en nous permettant de mesurer l’impact qu’a eu cette nuit sur Aly, la victime, Dary le coupable présumé et Anna l’interlocutrice de la police. |
Porté par un casting brillant (Selma Alaoui et Veerle Baetens en tête), le film nous interroge sur les séquelles laissées chez chacun des protagonistes dans un après où la justice « prend son temps » pour statuer sur le sort de l’agresseur et sa victime. Les blessures sont encore vives, des interrogations restées sans réponse et des témoignages et mots analysés sans réelle empathie, ce qui complique la reconstruction de chacun dans son quotidien.
Comment peut-on « quitter » les émotions laissées dans cette nuit qui change à jamais le cours d’une, de plusieurs vie(s) ? Comment peut-on avoir le courage de témoigner, de se livrer, lorsque tout est formaté pour « monter un dossier » ? Delphine Girard, par ses dialogues implacables et sa mise en scène chirurgicale bouscule et questionne les spectateurs, la société mais aussi la justice. Elle présente, propose, mais n’impose rien, laissant à chacun la possibilité de se faire sa petite opinion, puisque nous sommes nous aussi devenus des témoins.
Les flash-backs qui apportent leur lot d’indices, les entrées dans la vie intime des trois protagonistes, tout concourt à rendre cette fiction presque documentaire, plus humaine qu’un simple fait divers. Si on regrette le côté trop académique de certains choix de mise en scène et un classicisme certain dans l’approche de son sujet, « Quitter la nuit » reste néanmoins un film interpellant qui ouvre des portes et le dialogue sur la notion de consentement, de résilience, de justice.
Drame – 1h48 – De Delphine Girard avec Selma Alaoui, Veerle Baetens, Guillaume Duhesme – Bande annonce
Comment peut-on « quitter » les émotions laissées dans cette nuit qui change à jamais le cours d’une, de plusieurs vie(s) ? Comment peut-on avoir le courage de témoigner, de se livrer, lorsque tout est formaté pour « monter un dossier » ? Delphine Girard, par ses dialogues implacables et sa mise en scène chirurgicale bouscule et questionne les spectateurs, la société mais aussi la justice. Elle présente, propose, mais n’impose rien, laissant à chacun la possibilité de se faire sa petite opinion, puisque nous sommes nous aussi devenus des témoins.
Les flash-backs qui apportent leur lot d’indices, les entrées dans la vie intime des trois protagonistes, tout concourt à rendre cette fiction presque documentaire, plus humaine qu’un simple fait divers. Si on regrette le côté trop académique de certains choix de mise en scène et un classicisme certain dans l’approche de son sujet, « Quitter la nuit » reste néanmoins un film interpellant qui ouvre des portes et le dialogue sur la notion de consentement, de résilience, de justice.
Drame – 1h48 – De Delphine Girard avec Selma Alaoui, Veerle Baetens, Guillaume Duhesme – Bande annonce
Bâtiment 5
Résumé du film : Haby, jeune femme très impliquée dans la vie de sa commune, découvre le nouveau plan de réaménagement du quartier dans lequel elle a grandi. Mené en catimini par Pierre Forges, un jeune pédiatre propulsé maire, il prévoit la démolition de l’immeuble où Haby a grandi. Avec les siens, elle se lance dans un bras de fer contre la municipalité et ses grandes ambitions pour empêcher la destruction du bâtiment 5. Note du film : Véronique ★★★★/♥ Avis : Moins populaire et plus confidentiel par son manque de présence dans les festivals européens, « Bâtiment 5 » de Ladj Ly a pourtant autant de force, d’atouts, de discours engagé que son premier film sorti il y a quatre ans. |
Sonné par son « Misérables » qui a longtemps marqué notre mémoire de cinéphile, « Bâtiment 5 » est un nouvel uppercut dont on se remet difficilement. Sous-titré très justement « Les indésirables », son dernier long-métrage s’installe à nouveau dans une banlieue dite « difficile », celle de son enfance, celle où il a grandi, où il a côtoyé des voisins devenus une famille, des immigrés ou fils de migrants de la première, deuxième ou troisième génération, parqués dans des HLM bien loin de l’image que l’on a de la France. Des Français peu considérés qui, jour après jour, tente de s’intégrer, de (sur)vivre, de créer un lien avec une terre d’accueil qui n’en a que le titre, sans pour autant oublier leurs racines. Ce « bâtiment 5 », ce celui dont on tente d’extraire des familles venues s’installer faute de mieux, un appartement payé à la sueur d’un front sur lequel beaucoup collent encore des étiquettes sans comprendre que la réalité dépasse largement la fiction. Et c’est là que le cinéma de Ladj Ly fait fort ! C’est qu’il parvient à nous montrer l’invisible, faire entendre une colère grandissante et légitime sans pour autant juger ceux qui la provoque.
Dans son film, on découvre la mise en place d’un nouveau maire, déterminé à montrer sa poigne alors que sa main reste molle, les conséquences de décisions administratives et locales, le combat des uns contre les autres, le monde des apparences et celui de l’hypocrisie, les défenses des intérêts propres ou au contraire, la lutte pour les droits de tous. Filmée au plus près pour mesurer la détresse de certains protagonistes ou vue en drône pour admirer un ensemble, la mise en scène de Ladj Ly est reconnaissable, appréciable, fidèle à sa première proposition, toujours aussi investie et réaliste, humaniste et alarmante.
Avec son sujet, ses enjeux, ses expositions, le réalisateur bouscule, interpelle, nous met à terre et nous noue la gorge pour créer une révolte. Cinéma de l’humain, de la réalité de terrain, « Bâtiment 5 » ne recule devant rien, impressionne tant par le jeu de l’ensemble de son casting (standing ovation pour Anta Diaw, Alexis Manenti, Aristote Luvindula et Steve Tientcheu) que par le traitement de son approche. C’est un nouveau grand film qui crée le sentiment d’urgence et qui démontre que plus que jamais, le cinéma est politique, engagé et une vue sur ce que beaucoup voudraient dissimuler. A voir et à recommander !
Drame – 1h51 – De Ladj Ly avec Anta Diaw, Alexis Manenti, Aristote Luvindula et Steve Tientcheu – Bande annonce
Dans son film, on découvre la mise en place d’un nouveau maire, déterminé à montrer sa poigne alors que sa main reste molle, les conséquences de décisions administratives et locales, le combat des uns contre les autres, le monde des apparences et celui de l’hypocrisie, les défenses des intérêts propres ou au contraire, la lutte pour les droits de tous. Filmée au plus près pour mesurer la détresse de certains protagonistes ou vue en drône pour admirer un ensemble, la mise en scène de Ladj Ly est reconnaissable, appréciable, fidèle à sa première proposition, toujours aussi investie et réaliste, humaniste et alarmante.
Avec son sujet, ses enjeux, ses expositions, le réalisateur bouscule, interpelle, nous met à terre et nous noue la gorge pour créer une révolte. Cinéma de l’humain, de la réalité de terrain, « Bâtiment 5 » ne recule devant rien, impressionne tant par le jeu de l’ensemble de son casting (standing ovation pour Anta Diaw, Alexis Manenti, Aristote Luvindula et Steve Tientcheu) que par le traitement de son approche. C’est un nouveau grand film qui crée le sentiment d’urgence et qui démontre que plus que jamais, le cinéma est politique, engagé et une vue sur ce que beaucoup voudraient dissimuler. A voir et à recommander !
Drame – 1h51 – De Ladj Ly avec Anta Diaw, Alexis Manenti, Aristote Luvindula et Steve Tientcheu – Bande annonce
Ferrari
Résumé du film : L’été 1957 est désastreux pour l’ancien coureur automobile Enzo Ferrari Son entreprise automobile est en faillite, son couple avec sa femme Laura bat de l’aile et son fils Dino succombe à la maladie. Enzo n’a plus qu’un seul espoir : la course Mille Miglia qui traverse l’Italie.
Note du film : Véronique ★★★ Avis : Enzo Ferrari, voilà un nom qui sonne comme une réussite évidente, un empire envié qui fait rêver. Si l’écurie au cheval cabré a depuis des années fait briller les yeux des amateurs de sports automobiles ou de belles carrosseries, ce n’est pas ce point de vue-là que Michael Mann a opté pour son dernier long-métrage très apprécié. Dans « Ferrari », c’est une tragédie familiale qui se joue devant nous, une chute, une faillite presqu’inévitable, un pan d’une vie peu connu mais qui a le mérite d’être formidablement filmé. |
En effet, durant un peu plus de deux heures, Michael Mann nous montre comment un homme influent, déterminé, réputé a du se battre pour faire rayonner son industrie florissante, pour mettre sur le devant de la scène, des pilotes prêts à tout pour défendre les couleurs jaune et rouge d’un empire familial et rendre populaire des bolides admirables.
En découvrant le visage public mais aussi l’intimidité d’un homme dont le patronyme est synonyme de fierté, on s’aperçoit combien les apparences peuvent être trompeuses et combien la tristesse et la peur ne sont pas réservées à une classe populaire. On suit, impressionnés par les scènes de courses et touchés par les moments de peine ou de joie, une trame digne des meilleurs thrillers dont on connait (peut-être) l’issue mais qui surprend de scène en scène et nous visse à nos sièges sans que jamais ne se fasse ressentir le poids du temps. « Ferrari » est un beau spectacle automobile mais aussi et surtout humain, une histoire marquante portée par un trio remarquable constitué d’une Penelope Cruz au sommet de son art, un Adam Driver grisonnant et une Shailene Woodley lumineuse, d’un scénario concis mais pas minimaliste (que du contraire!) et d’une mise en scène passionnante dont on se souviendra longtemps.
Certes, quelques passages « risibles » nous ramènent régulièrement à ce sentiment de suivre une fiction dont on voit quelques grosses ficelles, mais le show dans sa globalité est total et le rendu magistral… Bref, on aime ce genre de proposition et on ne peut que recommander un passage dans nos les salles pour mesurer pleinement les qualités de ce film qui nous fait nous sentir vivants. « Ferrari » n’est pas qu’un simple biopic dramatique, c’est un aperçu d’une époque révolue qui a su nous faire rêver, vibrer et partager un bel instant ciné !
Biopic – 2h10 - Par Michael Mann avec Adam Driver, Penelope Cruz, Shailene Woodley, Gabriel Leone, Jack O’Connell et Patrick Dempsey - Bande annonce
En découvrant le visage public mais aussi l’intimidité d’un homme dont le patronyme est synonyme de fierté, on s’aperçoit combien les apparences peuvent être trompeuses et combien la tristesse et la peur ne sont pas réservées à une classe populaire. On suit, impressionnés par les scènes de courses et touchés par les moments de peine ou de joie, une trame digne des meilleurs thrillers dont on connait (peut-être) l’issue mais qui surprend de scène en scène et nous visse à nos sièges sans que jamais ne se fasse ressentir le poids du temps. « Ferrari » est un beau spectacle automobile mais aussi et surtout humain, une histoire marquante portée par un trio remarquable constitué d’une Penelope Cruz au sommet de son art, un Adam Driver grisonnant et une Shailene Woodley lumineuse, d’un scénario concis mais pas minimaliste (que du contraire!) et d’une mise en scène passionnante dont on se souviendra longtemps.
Certes, quelques passages « risibles » nous ramènent régulièrement à ce sentiment de suivre une fiction dont on voit quelques grosses ficelles, mais le show dans sa globalité est total et le rendu magistral… Bref, on aime ce genre de proposition et on ne peut que recommander un passage dans nos les salles pour mesurer pleinement les qualités de ce film qui nous fait nous sentir vivants. « Ferrari » n’est pas qu’un simple biopic dramatique, c’est un aperçu d’une époque révolue qui a su nous faire rêver, vibrer et partager un bel instant ciné !
Biopic – 2h10 - Par Michael Mann avec Adam Driver, Penelope Cruz, Shailene Woodley, Gabriel Leone, Jack O’Connell et Patrick Dempsey - Bande annonce
« Sans jamais nous connaître » (« All of us strangers »)
Résumé du film: A Londres, Adam vit dans une tour où la plupart des appartements sont inoccupés. Une nuit, la monotonie de son quotidien est interrompue par sa rencontre avec un mystérieux voisin, Harry. Alors que les deux hommes se rapprochent, Adam est assailli par des souvenirs de son passé et retourne dans la ville de banlieue où il a grandi. Arrivé devant sa maison d'enfance, il découvre que ses parents occupent les lieux, et semblent avoir le même âge que le jour de leur mort, il y a plus de 30 ans. Note du film : Véronique ★★★ Avis : Nous avons découvert son cinéma avec « Lean on Pete » (présenté en son temps au Festival du cinéma américain de Deauville), Andrew Haigh, réalisateur britannique de 50 ans, a le don de nous faire pénétrer dans l’intimité de personnages qui se cherchent, de bouleverser nos émotions au même titre que celles de ses protagonistes toujours attachants. |
Ici, le cinéaste fait se côtoyer passé et présent, dure réalité et légèreté amoureuses, des souvenirs qui se télescopent, tordent le cœur et l’âme pour faire jaillir les interrogations et affirmations les plus profondes. Evoquant la douleur de ne pas avoir grandi aux côtés de ses proches, d’avoir compris les adultes qu’il côtoyait, de leur avoir confié ses plus terribles secrets et de les avoir serrés une dernière fois dans ses bras, Adam, scénariste pour le cinéma et la télévision, vit une errance solitaire chapeautée par une angoisse de la page blanche qui se déverrouille lorsqu’il rencontre Harry et se replonge dans le passé en retournant sur les lieux de son enfance.
Traumatisme personnel, écoute bienveillance, résilience, rencontres fantasmagoriques, la difficulté d’avancer quand on « vit » avec l’ombre de ses morts, le panel des sujets évoqués et réponses apportées sont multiples dans un film où le fantastique est plus que jamais réel et la fiction parfaitement maîtrisée de son casting à ses intentions, de son scénario à sa photographie qui frôle la perfection.
Drame- 1h45- De Andrew Haigh- Avec Andrew Scott, Paul Mescal, Jamie Belle et Claire Foy– Bande annonce
Traumatisme personnel, écoute bienveillance, résilience, rencontres fantasmagoriques, la difficulté d’avancer quand on « vit » avec l’ombre de ses morts, le panel des sujets évoqués et réponses apportées sont multiples dans un film où le fantastique est plus que jamais réel et la fiction parfaitement maîtrisée de son casting à ses intentions, de son scénario à sa photographie qui frôle la perfection.
Drame- 1h45- De Andrew Haigh- Avec Andrew Scott, Paul Mescal, Jamie Belle et Claire Foy– Bande annonce
Holy Rosita
Résumé du film: Rosita est une jeune femme enjouée, appréciée de tous, qui souhaite ardemment avoir un enfant. Mais son entourage trouve cela irresponsable car Rosita peut à peine s’occuper d’elle-même. Quand Rosita tombe quand même enceinte, elle décide de garder sa grossesse secrète.
Note du film : Véronique ★★ Avis : Premier long-métrage du cinéaste flamand Wannes Destoop, « Holy Rosita » est un film social poignant, un portrait d’une femme fragile déterminée à atteindre son plus grand rêve, celui d’être mère. Vivant dans un logement social à deux pas d’une famille nombreuse, Rosita est complice des enfants du quartier et plus particulièrement de la petite Chelsey qui illumine sa vie. Convaincue qu’elle saura s’occuper d’un petit être tant désiré, la jeune femme, au léger retard mental et sous tutelle d’une mère d’adoption qu’elle s’est choisie, enchaîne les petits boulots pour s’en sortir et quelques amants de passage qui pourraient lui offrir, sans le savoir, le précieux sésame. |
A la lecture du pitch, on pourrait se dire que le film de Wannes Destoop sera morose, misérabiliste et déprimant mais au contraire, il est rempli d’espoir, de détermination, de bas mais aussi de hauts et démontre que quelle que soit la vie que l’on mène, quels que soient les soucis que l’on rencontre, il est toujours possible de voir le soleil percer à travers les nuages pour peu que l’on croit en soi et en ses rêves.
Court et interpelant, « Holy Rosita » est un petit film sans prétention qui pourtant touche la cible de notre cœur, par ses performances d’acteur et les intentions partagées par son réalisateur.
Drame – 1h30 – Par Wannes Destoop avec Daphen Agten, Janne Desmet, Mieke De Groote, Jos Geens et Delfine Bafort – Bande annonce
Court et interpelant, « Holy Rosita » est un petit film sans prétention qui pourtant touche la cible de notre cœur, par ses performances d’acteur et les intentions partagées par son réalisateur.
Drame – 1h30 – Par Wannes Destoop avec Daphen Agten, Janne Desmet, Mieke De Groote, Jos Geens et Delfine Bafort – Bande annonce
Madame Web
Résumé du film : « Pendant ce temps, dans un autre univers… » S'éloignant des codes du genre, MADAME WEB se distingue par son histoire originale sur l'une des héroïnes les plus énigmatiques de la maison d’édition Marvel. Ce thriller à suspense met en scène Dakota Johnson dans le rôle de Cassandra Webb, une ambulancière de Manhattan qui serait capable de voir dans le futur. Forcée de faire face à des révélations sur son passé, elle noue une relation avec trois jeunes femmes destinées à un avenir hors du commun… Si toutefois elles parviennent à survivre à un présent mortel.
Note du film : Muriel ★★ Avis : Nouvelle entrée dans l’univers des comics Marvel centré sur les personnages secondaires de la franchise « Spider-Man » made in Sony – comprenez que nous ne sommes pas dans le MCU officiel de chez Disney mais bien dans le même univers que « Venom » et « Morbius », une espèce de monde parallèle, si vous voulez. |
Dakota Johnson donne vie à un personnage inconnu des non-lecteurs des comics Spider-Man, on pourrait même la qualifier d’anti-héros même si dans le film, elle est foncièrement du côté des bons. Sous la forme d’une “origin story” qui tente de simplifier un arc narratif bien plus complexe encore dans la BD d’origine, nous faisons connaissance avec Cassandra Webb (un nom opportun), une jeune femme ambulancière chez les pompiers de New York, orpheline et plutôt solitaire, qui se découvre du jour au lendemain un pouvoir de prémonition. Elle s’interpose dans un train entre un mystérieux personnage vêtu d’un costume sombre ressemblant furieusement à celui de l’homme-araignée et les cibles de celui-ci : trois jeunes filles destinées à devenir elles-mêmes des super-héroïnes et futures responsables de sa mort. Sous le costume, Ezekiel Sims (Tahar Rahim), l’assassin de la mère de Cassandra trente ans plus tôt et qui cherche à se débarrasser des adolescentes que Cassandra protège, avant qu’elles ne le tuent puisque lui aussi a le don de voir l'avenir.
On le sait, les productions Sony du catalogue Marvel ne sont plus au niveau de ce qu’elles étaient du temps des « X-Men » et de la première trilogie « Spider-Man ». Malgré tout, même si l’on peut regretter une baisse de régime au milieu du film avant de repartir de plus belle pour une fin explosive, j’ai trouvé attachantes ces quatre héroïnes inédites appelées à former une super équipe dans un futur proche, Dakota Johnson est plutôt efficace dans le rôle principal. À l’inverse, j’ai trouvé Tahar Rahim en-dessous de ce qu’il a pu jouer par le passé, il ne réussit pas à s’emparer complètement du rôle de l’antagoniste, peut-être ce personnage est-il trop caricatural pour lui s’y affirmer. On peut également critiquer le côté “old-school” de la mise en scène et des effets spéciaux, mais selon moi ils font justement le charme du film dont l’action se passe en 2003. On retrouve même quelques répliques très “série B” qui ne dénoteraient pas dans un film d’action de cette période (Michael Bay, si tu me lis). C’est d’ailleurs le terme que j’appliquerais à ce « Madame Web » certes moyen mais loin d'être effarant dans le genre spécifique du film de super-héros : une série B assumée, qui permet de montrer de façon positive une nouvelle équipe de super-héroïnes à mettre devant les yeux de toutes les petites filles à la recherche d’aventures à leur image.
Super-héros/action – 116 min. – Par SJ Clarkson avec Dakota Johnson, Sydney Sweeney, Celeste O’Connor, Isabela Merced, Tahar Rahim, Mike Epps, Emma Roberts, Adam Scott – Bande annonce
On le sait, les productions Sony du catalogue Marvel ne sont plus au niveau de ce qu’elles étaient du temps des « X-Men » et de la première trilogie « Spider-Man ». Malgré tout, même si l’on peut regretter une baisse de régime au milieu du film avant de repartir de plus belle pour une fin explosive, j’ai trouvé attachantes ces quatre héroïnes inédites appelées à former une super équipe dans un futur proche, Dakota Johnson est plutôt efficace dans le rôle principal. À l’inverse, j’ai trouvé Tahar Rahim en-dessous de ce qu’il a pu jouer par le passé, il ne réussit pas à s’emparer complètement du rôle de l’antagoniste, peut-être ce personnage est-il trop caricatural pour lui s’y affirmer. On peut également critiquer le côté “old-school” de la mise en scène et des effets spéciaux, mais selon moi ils font justement le charme du film dont l’action se passe en 2003. On retrouve même quelques répliques très “série B” qui ne dénoteraient pas dans un film d’action de cette période (Michael Bay, si tu me lis). C’est d’ailleurs le terme que j’appliquerais à ce « Madame Web » certes moyen mais loin d'être effarant dans le genre spécifique du film de super-héros : une série B assumée, qui permet de montrer de façon positive une nouvelle équipe de super-héroïnes à mettre devant les yeux de toutes les petites filles à la recherche d’aventures à leur image.
Super-héros/action – 116 min. – Par SJ Clarkson avec Dakota Johnson, Sydney Sweeney, Celeste O’Connor, Isabela Merced, Tahar Rahim, Mike Epps, Emma Roberts, Adam Scott – Bande annonce
Il primo girno della mi vita
Résumé du film : Un homme mystérieux croise le chemin de quatre personnes désespérées qui pensent au suicide. Il leur propose un deal inattendu : une semaine pour redécouvrir l'amour de la vie. Une histoire sur la force de recommencer quand tout semble s'écrouler autour de soi. Note du film : François ★★★★ / ♥ Avis : Véritable coup de cœur sorti de nulle part, «Il primo giorno della mia vita », que l’on pourrait traduire par le premier jour de ma vie, nous a intrigué dès les premières minutes. Commençant sous des trompes d’eau, une policière s’apprête à s’ôter la vie pendant que son collègue est parti chercher un café… Soudain, un vieil homme entre dans la voiture et repars avec la femme. Dans l’auto de ce dernier, trois autres personnes attendent. |
Elles ne se connaissent pas mais partagent la même douleur d’exister. Pendant une semaine, l’homme mystérieux leur demandera de lui faire confiance et tentera de leur redonner goût à la vie. Au terme de ce délai, à eux de décider. Mourir pour de bon ou vivre ?
Le réalisateur italien Paolo Genovese filme avec brio ces âmes en peine avec une poésie enchanteresse. Les plans utilisés et la beauté de la photographie que l’on doit au talentueux Fabrizio Lucci participent à ce voyage fantastique traité de manière paradoxalement assez réaliste ! En effet, à l’exception d’une scène qui se révèle être aussi très touchante, cette petite merveille du cinéma italien ne se laisse jamais séduire par une approche outrancière mais filme les décors et les personnages avec beaucoup de sensibilité. Et si nous comprenons leurs tourments grâce à une délicieuse mise en scène, les actrices et acteurs nous touchent avec une économie de jeu absolument magistrale. Ils sont tous au diapason des émotions pures et vraies.
Que ce soit Toni Servilo parfait dans le rôle de cet homme sorti de nulle part ; où les inconnus qui vont apprendre à vivre ensemble pendant une semaine, tous excellent dans leur jeu. Valerio Mastandrea, Margherita Buy, Sara Serraiocco, et le jeune Gabriele Cristin constituent une fabuleuse équipe dans ce petit manège de l’étrange qui s’apparente à un excellent épisode de la Quatrième Dimension, le côté oppressant en moins. Voilà un film qui fait le pari de la vie !
Drame-2h 01min- De Paolo Genovese- Par Paolo Genovese et Paolo Costella Avec Toni Servillo, Valerio Mastandrea, Margherita Buy – Bande annonce
Le réalisateur italien Paolo Genovese filme avec brio ces âmes en peine avec une poésie enchanteresse. Les plans utilisés et la beauté de la photographie que l’on doit au talentueux Fabrizio Lucci participent à ce voyage fantastique traité de manière paradoxalement assez réaliste ! En effet, à l’exception d’une scène qui se révèle être aussi très touchante, cette petite merveille du cinéma italien ne se laisse jamais séduire par une approche outrancière mais filme les décors et les personnages avec beaucoup de sensibilité. Et si nous comprenons leurs tourments grâce à une délicieuse mise en scène, les actrices et acteurs nous touchent avec une économie de jeu absolument magistrale. Ils sont tous au diapason des émotions pures et vraies.
Que ce soit Toni Servilo parfait dans le rôle de cet homme sorti de nulle part ; où les inconnus qui vont apprendre à vivre ensemble pendant une semaine, tous excellent dans leur jeu. Valerio Mastandrea, Margherita Buy, Sara Serraiocco, et le jeune Gabriele Cristin constituent une fabuleuse équipe dans ce petit manège de l’étrange qui s’apparente à un excellent épisode de la Quatrième Dimension, le côté oppressant en moins. Voilà un film qui fait le pari de la vie !
Drame-2h 01min- De Paolo Genovese- Par Paolo Genovese et Paolo Costella Avec Toni Servillo, Valerio Mastandrea, Margherita Buy – Bande annonce
Amal
Résumé du film : Amal, enseignante dans une école bruxelloise, encourage ses élèves à cultiver l'amour de la lecture et la liberté d'expression, quitte à se mettre en danger. Ses pratiques pédagogiques audacieuses vont changer la vie de ses élèves.
Note du film : Véronique ★★★★ / ♥ Avis : Film coup de poing, nécessaire et plus que jamais d’actualité, « Amal » est ce qu’on peut appeler communément un long-métrage d’utilité publique. Abordant avec justesse et force la radicalisation, la violence découlant d’actes anodins qui dérangent, la difficulté d’exister et se démarquer dans un univers formaté, « Amal » aurait pu se passer dans n’importe quel quartier de n’importe quel pays où la religion continue, très injustement, de diviser là où, au contraire, elle aimerait rassembler. |
Jawad Rhalib a décidé, lui, de l’ancrer dans notre Belgique, de le faire porter par un casting d’acteurs « de chez nous » admirables, à commencer par Lubna Azabal et Fabrizio Rongione au sommet de leur art. Après « Le jeune Ahmed » ou « Layla M », le cinéma noir jaune rouge offre une nouvelle lecture d’un sujet qui alerte et glace le sang tant la violence qui peut en résulter ne peut laisser indifférent. La réalisation hautement efficace de « Amal » installe peu à peu une peur qui nous vrille l’estomac jusqu’à son final bouleversant et force le respect par la maîtrise de sa mise en scène, son casting et son scénario sans faille. Un grand film à voir, de toute urgence !
Drame – 1h21 - De Jawad Rhalib avec Lubna Azabal, Fabrizio Rongione, Kenza Benbouchta, Mehdy Khachachi, Ethelle Gonzalez Lardued et Catherine Salée - Bande annonce
Drame – 1h21 - De Jawad Rhalib avec Lubna Azabal, Fabrizio Rongione, Kenza Benbouchta, Mehdy Khachachi, Ethelle Gonzalez Lardued et Catherine Salée - Bande annonce
Daaaaaalí
Résumé du film : Une journaliste française rencontre Salvador Dali à plusieurs reprises pour un projet de documentaire.
Note du film : Véronique ★(★) Avis : Six « a » dans le titre du dernier film de Quentin Dupieux et cinq comédiens pour l’incarner… A ceux-ci, on ajoute Anaïs Demoustier qui nous met en lien avec l’artiste revu et visité par un réalisateur français toujours aussi décalé dans l’approche de ses thématiques. Avec « Daaaaaalí », Dupieux montre qu’en utilisant divers stratagèmes (et figures du cinéma français pour incarner le maître), on peut côtoyer le célèbre peintre dans ses multiples facettes sans en cerner pourtant les contours. |
Parce que Dalí a autant de visages que d’interlocuteurs, de façon d’être et de penser qu’il a d’humeurs. Rencontre loufoque entre « cinéma » et « biopic », le dernier film du cinéaste a certes une jolie proposition, des mises en abîmes intéressantes et des arcs narratifs déstabilisants, mais il a aussi des inconstances dans la qualité d’interprétation de ce Dali revisité et quelques longueurs que l’on aurait pu éviter, un comble pour un film d’un peu plus d’1h15.
Fidèle à la vision qu’à Quentin Dupieux sur ses sujets et ses acteurs, « Daaaaaalí » touchera peut-être le cœur de ses aficionados mais nous a laissé, de notre côté, plutôt de marbre.
Comédie – 1h21 - De Quentin Dupieux avec Anaïs Demoustier, Gilles Lellouche, Edouard Baer, Jonathan Cohen, Didier Flamand Pio Marmaï et Romain Duris – Bande annonce
Fidèle à la vision qu’à Quentin Dupieux sur ses sujets et ses acteurs, « Daaaaaalí » touchera peut-être le cœur de ses aficionados mais nous a laissé, de notre côté, plutôt de marbre.
Comédie – 1h21 - De Quentin Dupieux avec Anaïs Demoustier, Gilles Lellouche, Edouard Baer, Jonathan Cohen, Didier Flamand Pio Marmaï et Romain Duris – Bande annonce
♥ : Coup de coeur - ★★★★: Excellent film - ★★★: Très bon film - ★★: Bon film - ★: Passable - ○: On en parle?