"Blackland: the lost empire"
de Fabrizio Prosperi
de Fabrizio Prosperi
« Durant des décennies, l’Empire Galactique dépouilla le Pays Noir de ses ressources jusqu’au jour où le peuple de la métropole carolorégienne se souleva, provoquant ainsi l’éclatement de cette puissance réputée invincible. Ces troopers et citoyens impériaux, devenus alors clandestins, n’avaient plus que pour seule activité l’errance dans ces lieux autrefois animés et prospères qui leur étaient si chers ».
Amateurs de belles photographies, de lieux abandonnés photographiés avec un regard nouveau ou tout simplement passionnés de l’univers « star warsien », nous vous conseillons vivement de partir à la rencontre du travail de ce carolorégien qui nous livre un extraordinaire voyage se parcourant à la vitesse de la lumière ! Une fois ouvert, vous risquez de tomber sous le charme d’une belle proposition photographique qui mêle paysage carolorégien et douce mélancolie.
A l’occasion de la sortie de son livre et de la réouverture de l’exposition « Blackland : the Lost Empire » organisée à la maison du tourisme de Charleroi, nous avons pu nous entretenir avec Fabrizio Prosperi, un photographe passionnant et passionné ! |
François: Pouvez-vous nous parler de vous ? Êtes-vous photographe de formation ? Comment en êtes-vous venu à cette passion pour la photographie ?
Fabrizio Prosperi: On ne peut pas dire que j’étais destiné à faire de la photographie (rires…). A la base, je suis gradué en comptabilité (ndlr : gradué = ancien terme pour bachelier) et je suis actuellement Team Manager au secrétariat social Partena Professional.J’ai commencé la photographie il y a 6 ans, un peu par hasard… J’inscrivais ma fille à un cours pluridisciplinaire à l’Académie des Beaux-Arts Alphonse Darville de Charleroi lorsque j’ai aperçu les horaires des différentes formations. J’ai vu qu’un enseignement artistique sur la photographie y était donné et je m’y suis inscrit, plus pour passer mon temps, je dois l’avouer. Au fur et à mesure des années, grâce aux conseils de mes divers professeurs, j’y ai vraiment pris goût et je me suis perfectionné. J’ai d’ailleurs terminé mon cursus en juin 2020.
François: Nous sentons, dès la préface du livre, une référence au Retour du Jedi avec cette idée de soldats impériaux désormais livrés à eux-mêmes. Est-ce que la chute de l'Empire est un pan de l'histoire de l'Empire Galactique que vous souhaiteriez voir développer au cinéma ?
Fabrizio Prosperi: La chute de l’Empire est effectivement la trame de ma série photographique car je suis un fervent fan de la trilogie originale et donc de la période impériale. Je n’y ai jamais pensé mais effectivement cette partie de l’histoire aurait pu être développée ou exploitée au minimum en série.
François: Comment l'idée de cet ouvrage est-elle venue ? Avez-vous rencontré des difficultés à concrétiser celui-ci ?
Fabrizio: C’est le photographe français Cédric Delsaux qui eut, le premier, l’idée d’intégrer des personnages de la saga Star Wars dans des lieux réels, il y a plus de 15 ans maintenant. Je me suis approprié le concept et je l’ai adapté au riche passé industriel de « mon » Pays Noir que j’apprécie tant !
Là où Cédric Delsaux photographiait des figurines dans ses studios pour les réintégrer ensuite en post-production dans ses photographies, j’ai, pour ma part, la chance de faire partie de la 501st FanWars Garrison, le seul club francophone belge de costumés impériaux reconnu officiellement par Lucasfilm. Ce sont donc mes amis qui ont pris la pose pour moi !
François: Pouvez-vous nous parler des lieux choisis ? Aviez-vous une idée très précise ou êtes-vous parti à la découverte de Charleroi et de sa périphérie ?
Fabrizio Prosperi: On ne peut pas dire que j’étais destiné à faire de la photographie (rires…). A la base, je suis gradué en comptabilité (ndlr : gradué = ancien terme pour bachelier) et je suis actuellement Team Manager au secrétariat social Partena Professional.J’ai commencé la photographie il y a 6 ans, un peu par hasard… J’inscrivais ma fille à un cours pluridisciplinaire à l’Académie des Beaux-Arts Alphonse Darville de Charleroi lorsque j’ai aperçu les horaires des différentes formations. J’ai vu qu’un enseignement artistique sur la photographie y était donné et je m’y suis inscrit, plus pour passer mon temps, je dois l’avouer. Au fur et à mesure des années, grâce aux conseils de mes divers professeurs, j’y ai vraiment pris goût et je me suis perfectionné. J’ai d’ailleurs terminé mon cursus en juin 2020.
François: Nous sentons, dès la préface du livre, une référence au Retour du Jedi avec cette idée de soldats impériaux désormais livrés à eux-mêmes. Est-ce que la chute de l'Empire est un pan de l'histoire de l'Empire Galactique que vous souhaiteriez voir développer au cinéma ?
Fabrizio Prosperi: La chute de l’Empire est effectivement la trame de ma série photographique car je suis un fervent fan de la trilogie originale et donc de la période impériale. Je n’y ai jamais pensé mais effectivement cette partie de l’histoire aurait pu être développée ou exploitée au minimum en série.
François: Comment l'idée de cet ouvrage est-elle venue ? Avez-vous rencontré des difficultés à concrétiser celui-ci ?
Fabrizio: C’est le photographe français Cédric Delsaux qui eut, le premier, l’idée d’intégrer des personnages de la saga Star Wars dans des lieux réels, il y a plus de 15 ans maintenant. Je me suis approprié le concept et je l’ai adapté au riche passé industriel de « mon » Pays Noir que j’apprécie tant !
Là où Cédric Delsaux photographiait des figurines dans ses studios pour les réintégrer ensuite en post-production dans ses photographies, j’ai, pour ma part, la chance de faire partie de la 501st FanWars Garrison, le seul club francophone belge de costumés impériaux reconnu officiellement par Lucasfilm. Ce sont donc mes amis qui ont pris la pose pour moi !
François: Pouvez-vous nous parler des lieux choisis ? Aviez-vous une idée très précise ou êtes-vous parti à la découverte de Charleroi et de sa périphérie ?
Fabrizio: Les différents lieux devaient se trouver sur le territoire du Grand Charleroi, cette région qui est la mienne… C’était essentiel ! Outre certains lieux très connus et dont une photographie était « presque obligée » comme par exemple la Tour de Refroidissement de Monceau-sur-Sambre qui, soit dit en passant, se trouve réellement sur la commune de Marchienne-au-Pont, il y a des endroits qui m’étaient familiers car j’y jouais quand j’étais enfant, le Charbonnage du Gouffre pour ne citer que lui. Ceci dit, j’ai découvert d’autres « spots » qui m’étaient encore inconnus en me baladant à pieds, à vélo ou en voiture… C’est fou ce que l’on peut découvrir en étant simplement plus attentif à ce qui nous entoure…
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Certains personnages photographiés ont l'air d'être plongés dans leurs pensées. D'autres semblent appartenir aux endroits photographiés. Une certaine mélancolie de l'ordinaire semble se dégager. Était-ce un choix conscient ? Pouvez-vous nous en dire plus ?
Si c’est ce que vous ressentez, alors j’ai atteint mon but car effectivement il s’agissait d’un choix bien réfléchi. Par l’attitude du personnage, j’ai voulu transmettre cette nostalgie d’un temps passé lorsque ces industries étaient florissantes… Ces troopers n’ont finalement pour seule activité que l'errance dans ces lieux autrefois animés et prospères qui leur étaient si chers.
Quelle a été votre manière de photographier les personnages ? Aviez-vous une idée très précise du résultat attendu en scénarisant ou avez-vous laissé une place à une certaine improvisation ?
Il était important pour moi que le personnage ne soit pas anecdotique et qu’il prenne une bonne place dans le décor sans l’effacer pour autant car, faut-il le rappeler, il ne s’agit pas d’une série sur Star Wars mais bien d’une série sur les lieux abandonnés.
Au niveau des poses, j’avais pas mal d’idées bien construites pour la majorité des lieux. Cependant, en fonction de ce que nous trouvions sur place, cela pouvait parfois changer. L’improvisation a donc fait partie du processus avec pas mal d’échanges avec le costumé qui, connaissant les attitudes à prendre pour son personnage, proposait des suggestions qui se sont avérées gagnantes ; le Sandtrooper avec ses jumelles qui scrute le lointain ou l’Officier qui met un pied sur un mannequin carbonisé en sont des exemples parfaits.
Certains personnages mis en scène proviennent des romans Star Wars ou des séries dérivées (comme le Grand Amiral Thrawn ou encore Darth Revan). Comment avez-vous sélectionné les personnages que vous alliez photographier ?
Si c’est ce que vous ressentez, alors j’ai atteint mon but car effectivement il s’agissait d’un choix bien réfléchi. Par l’attitude du personnage, j’ai voulu transmettre cette nostalgie d’un temps passé lorsque ces industries étaient florissantes… Ces troopers n’ont finalement pour seule activité que l'errance dans ces lieux autrefois animés et prospères qui leur étaient si chers.
Quelle a été votre manière de photographier les personnages ? Aviez-vous une idée très précise du résultat attendu en scénarisant ou avez-vous laissé une place à une certaine improvisation ?
Il était important pour moi que le personnage ne soit pas anecdotique et qu’il prenne une bonne place dans le décor sans l’effacer pour autant car, faut-il le rappeler, il ne s’agit pas d’une série sur Star Wars mais bien d’une série sur les lieux abandonnés.
Au niveau des poses, j’avais pas mal d’idées bien construites pour la majorité des lieux. Cependant, en fonction de ce que nous trouvions sur place, cela pouvait parfois changer. L’improvisation a donc fait partie du processus avec pas mal d’échanges avec le costumé qui, connaissant les attitudes à prendre pour son personnage, proposait des suggestions qui se sont avérées gagnantes ; le Sandtrooper avec ses jumelles qui scrute le lointain ou l’Officier qui met un pied sur un mannequin carbonisé en sont des exemples parfaits.
Certains personnages mis en scène proviennent des romans Star Wars ou des séries dérivées (comme le Grand Amiral Thrawn ou encore Darth Revan). Comment avez-vous sélectionné les personnages que vous alliez photographier ?
Je ne voulais que des personnages liés à l’Empire Galactique c’est-à-dire depuis l’Ordre 66 jusqu’à la chute (au sens propre, comme au figuré) de l’Empereur. Cet univers a pour avantage qu’il n’est pas restreint aux seuls films puisque des romans, des séries et des jeux-vidéos complètent l’histoire.
J’ai sélectionné les costumes en me basant sur 3 critères : la disponibilité du costume au niveau du club, le lien que le personnage pourrait avoir avec le lieu et une interaction chromatique entre certaines couleurs du costume et du lieu. |
De toute la saga, quel est votre épisode favori?
Cela reste et restera toujours le premier film que j’ai vu, à savoir l’Episode IV « Un Nouvel Espoir ». Ce n’est peut-être pas le plus intense mais c’est celui qui m’a fait rêver !
Avez-vous déjà envisagé de contacter un Comic-Con afin de faire découvrir votre travail à plus large échelle ? (Bruxelles, Gand, etc.)
J’envisage beaucoup de choses mais pour l’instant il faut avouer que la crise sanitaire impacte incommensurablement les milieux culturels et du divertissement. J’ai eu l’occasion de partager un espace avec mon club Star Wars lors du Brussels Comic Strip Festival en septembre dernier. On réitèrera certainement l’expérience lors d’une Comic-Con. J’aimerais vraiment en faire une exposition itinérante qui peut être vue partout en Belgique et même à l’étranger… Si des organisateurs de festivals nous lisent, qu’ils n’hésitent pas à me contacter.
Avez-vous d'autres perspectives ? D'autres projets, peut-être différents de celui-ci ?
Comme je l’ai dit précédemment, ma perspective actuelle est de faire vivre cette série au maximum. A côté de cela, je travaille sur un nouveau projet lié aux Carolos qui font vivre Charleroi tous domaines confondus… Ce sera un nouveau défi pour moi car je me considère avant tout comme un photographe de lieu, photographier des personnes me fera sortir de ma zone de confort. D’ailleurs, je me permets à faire passer un message à vos lecteurs : si vous êtes carolos, que vous vous retrouvez dans cette définition et que vous avez envie de participer à ce projet, n’hésitez pas à me contacter… Carolo Power !
Retrouvez aussi le travail de Fabrizio Prosperi sur Instagram (@fabrizio_prosperi) et Facebook: (@backland.tle)
Et pour commander son livre, c'est par ici : http://www.prosperi.be/blackland-catalogue
Cela reste et restera toujours le premier film que j’ai vu, à savoir l’Episode IV « Un Nouvel Espoir ». Ce n’est peut-être pas le plus intense mais c’est celui qui m’a fait rêver !
Avez-vous déjà envisagé de contacter un Comic-Con afin de faire découvrir votre travail à plus large échelle ? (Bruxelles, Gand, etc.)
J’envisage beaucoup de choses mais pour l’instant il faut avouer que la crise sanitaire impacte incommensurablement les milieux culturels et du divertissement. J’ai eu l’occasion de partager un espace avec mon club Star Wars lors du Brussels Comic Strip Festival en septembre dernier. On réitèrera certainement l’expérience lors d’une Comic-Con. J’aimerais vraiment en faire une exposition itinérante qui peut être vue partout en Belgique et même à l’étranger… Si des organisateurs de festivals nous lisent, qu’ils n’hésitent pas à me contacter.
Avez-vous d'autres perspectives ? D'autres projets, peut-être différents de celui-ci ?
Comme je l’ai dit précédemment, ma perspective actuelle est de faire vivre cette série au maximum. A côté de cela, je travaille sur un nouveau projet lié aux Carolos qui font vivre Charleroi tous domaines confondus… Ce sera un nouveau défi pour moi car je me considère avant tout comme un photographe de lieu, photographier des personnes me fera sortir de ma zone de confort. D’ailleurs, je me permets à faire passer un message à vos lecteurs : si vous êtes carolos, que vous vous retrouvez dans cette définition et que vous avez envie de participer à ce projet, n’hésitez pas à me contacter… Carolo Power !
Retrouvez aussi le travail de Fabrizio Prosperi sur Instagram (@fabrizio_prosperi) et Facebook: (@backland.tle)
Et pour commander son livre, c'est par ici : http://www.prosperi.be/blackland-catalogue