Interview de Fanny Desmarès
Dans le cadre de l'avant-première de "L'incroyable histoire du facteur Cheval"
18 avril 2019
Dans le cadre de l'avant-première de "L'incroyable histoire du facteur Cheval"
18 avril 2019
Véronique : Fanny Desmarès , vous êtes scénariste du film « L’incroyable histoire du facteur Cheval » de Nils Tavernier. C’est vous qui avez eu l’ idée de porter cette histoire à l’écran et qui êtes à l’origine du projet… Fanny Desmarès : En effet, j’ai proposé l’histoire Alexandra Fechner, la productrice. Ce n’est pas du tout un film de commande mais un film que j’ai initié. Je connaissais la vie facteur Cheval, son œuvre, j'avais visité plusieurs fois le Palais idéal en famille et comme je voulais raconter une histoire d'amour entre un père et sa fille, le sujet me semblait approprié. J'avais plusieurs pistes qui allaient dans des directions très différentes et puis un jour, en repensant au Palais Idéal ,en pensant à Joseph Ferdinand et à sa petite Alice, je me suis dit que je tenais là mon histoire d'amour entre un père et une fille. C’est dans la Drôme que je voulais l’installer parce qu’il aimait profondément Alice et c'est ce film que j'ai choisi de dessiner. 35 scénaristes auraient fait 35 films différents et auraient donné vie à 35 facteurs Cheval différents mais moi c'était sur cette corde là que j'avais envie d'aller chercher un peu plus profondément… |
Véronique : Vous avez lu ses carnets, vous vous êtes plongés dans ce qu’on savait de sa vie ?
Fanny Desmarès : Oui bien sûr ! J’ai lu ce qu’il avait écrit et aussi quelques livres qui existent sur sa vie. Il n’y en a pas énormément et on assez vite fait le tour. Il y a des choses contradictoires et il a fallu débroussailler tout ça mais c'est un moment du travail que j'aime particulièrement. Quand un personnage qui a vécu devient un personnage fictif, on dégage et on garde ce qu’on veut de sa vie sans dénaturer qui il a été réellement. Il y a des choix à faire et c'est un travail que je trouve particulièrement agréable.
Véronique : Il y a déjà eu deux films sur la vie du facteur Cheval : un court-métrage et un documentaire mais jamais de long métrage…
Fanny Desmarès : Non c’est vrai, c'est une première. Je sais qu'il y a eu plusieurs projets de longs-métrages qui ont circulé mais ils n'ont jamais réussi à se monter. Il a fallu une productrice déterminée, Alexandra Fechner, pour que la vie du facteur Cheval puisse exister. Mener ce projet à terme n’a pas été évident mais elle a eu un flash instantané quand je lui ai parlé de l'histoire pour la première fois. Elle ne connaissait pas le personnage, je lui parlé de mon envie et en un rendez-vous elle m'a donné son feu vert.
Véronique : Ce film est finalement initié et porté par beaucoup de femmes et on comprend d’où vient sa sensibilité. Nils Tavernier est capable de livrer de belles émotions, on l’a vu avec son film « De toutes nos forces », mais sans le déclencheur apporté par le personnage de Laetitia Casta, sans la productrice Alexandra Fechner et sans vous au scénario, le résultat n’aurait sans doute pas été le même…
Fanny Desmarès : Oui bien sûr ! J’ai lu ce qu’il avait écrit et aussi quelques livres qui existent sur sa vie. Il n’y en a pas énormément et on assez vite fait le tour. Il y a des choses contradictoires et il a fallu débroussailler tout ça mais c'est un moment du travail que j'aime particulièrement. Quand un personnage qui a vécu devient un personnage fictif, on dégage et on garde ce qu’on veut de sa vie sans dénaturer qui il a été réellement. Il y a des choix à faire et c'est un travail que je trouve particulièrement agréable.
Véronique : Il y a déjà eu deux films sur la vie du facteur Cheval : un court-métrage et un documentaire mais jamais de long métrage…
Fanny Desmarès : Non c’est vrai, c'est une première. Je sais qu'il y a eu plusieurs projets de longs-métrages qui ont circulé mais ils n'ont jamais réussi à se monter. Il a fallu une productrice déterminée, Alexandra Fechner, pour que la vie du facteur Cheval puisse exister. Mener ce projet à terme n’a pas été évident mais elle a eu un flash instantané quand je lui ai parlé de l'histoire pour la première fois. Elle ne connaissait pas le personnage, je lui parlé de mon envie et en un rendez-vous elle m'a donné son feu vert.
Véronique : Ce film est finalement initié et porté par beaucoup de femmes et on comprend d’où vient sa sensibilité. Nils Tavernier est capable de livrer de belles émotions, on l’a vu avec son film « De toutes nos forces », mais sans le déclencheur apporté par le personnage de Laetitia Casta, sans la productrice Alexandra Fechner et sans vous au scénario, le résultat n’aurait sans doute pas été le même…
Fanny Desmarès : Bien sûr ! Je pense que c’est vraiment un film qui tisse un lien entre une fille et son père. Le père d’Alexandra était quelqu'un d'important dans le cinéma français, mon père était tout aussi important pour moi dans ma vie, bien que moins célèbre (rires), et Nils est papa d’une charmante petite fille, qu’on voit d’ailleurs en clin d’œil à la fin du film... je pense donc que tout cela se tient. La relation père-fille est particulièrement importante dans ce film.
Véronique : Il a d’ailleurs connu un beau succès en France, on en a parlé un peu partout mais on ne le voyait pas arriver chez nous alors qu'il est déjà sorti à la mi-janvier chez nos voisins. C’est un bonheur de le voir arriver dans nos salles belges ? |
Fanny Desmarès : Je suis d'autant plus contente que le film sorte en Belgique parce que je suis moi-même belge. Il fait une belle carrière en France et est d’ailleurs encore à l’affiche de certains cinémas après trois mois. J'étais particulièrement impatiente de le voir arriver chez nous même si je sais que c'est très compliqué de distribuer certains films français en Belgique. Certains ne le sont même pas... Je ne connais pas très bien les raisons de tout ça mais honnêtement, je suis vraiment très heureuse de le voir à l’affiche à partir du 1er mai!
Véronique : Vous serez tout à l’heure à l’avant-première du film. Qu’est-ce que ça vous fait de savoir que ce film n’aurait sans doute jamais existé si vous n'en aviez pas eu l'idée ?
Fanny Desmarès : J’en suis très fière mais maintenant, il existe grâce au talent de tout le monde. C’est moi qui ai donné le coup d'envoi avec le scénario. Il ne faut pas oublier que le financement d'un film se fait presque toujours sur base d’un scénario. Les comédiens montent sur un film parce qu’il existe. Ici, Nils Tavernier est arrivé sur le projet parce que le scénario était déjà écrit et c’est quelque chose de très important. Mais après, le film appartient aux autres, aux techniciens, à l’équipe technique et artistique, aux maquilleurs… Il y a un travail de dingue sur ce film et notamment sur la lumière. Je pense à Vincent Gallot, le chef opérateur, qui a fait un travail incroyable, aux comédiens évidemment mais c'est vrai que c’est un réel travail d'équipe et que je n’ai fait que donner la première impulsion…
Véronique : Vous avez d’autres projets ?
Fanny Desmarès : Oui, bien sûr, aussi bien en Belgique qu'en France car je travaille à cheval sur les deux pays. C’est un vrai plaisir d’être partagée entre différents univers. Je travaille aussi pour la RTBF, la télé, sur des bandes dessinées sorties chez Dupuis avec Delphine Lehericey, un autre talent belge d'origine suisse. Pour l’instant, j’ai un long-métrage prévu en France. Il est en cours de financement et devrait bientôt rentrer en préparation. Je suis aussi sur un projet de série… Je travaille aussi bien pour la télé que pour le cinéma. Et je vais bientôt réaliser mon premier court-métrage en collaboration avec les Films du Cygne… Comme vous le voyez, j’ai beaucoup de projets. Je suis assez productive et j'écris vite. L’écriture, c'est ma bulle, j'en ai besoin et c'est un plaisir pour moi !
Véronique : Vous serez tout à l’heure à l’avant-première du film. Qu’est-ce que ça vous fait de savoir que ce film n’aurait sans doute jamais existé si vous n'en aviez pas eu l'idée ?
Fanny Desmarès : J’en suis très fière mais maintenant, il existe grâce au talent de tout le monde. C’est moi qui ai donné le coup d'envoi avec le scénario. Il ne faut pas oublier que le financement d'un film se fait presque toujours sur base d’un scénario. Les comédiens montent sur un film parce qu’il existe. Ici, Nils Tavernier est arrivé sur le projet parce que le scénario était déjà écrit et c’est quelque chose de très important. Mais après, le film appartient aux autres, aux techniciens, à l’équipe technique et artistique, aux maquilleurs… Il y a un travail de dingue sur ce film et notamment sur la lumière. Je pense à Vincent Gallot, le chef opérateur, qui a fait un travail incroyable, aux comédiens évidemment mais c'est vrai que c’est un réel travail d'équipe et que je n’ai fait que donner la première impulsion…
Véronique : Vous avez d’autres projets ?
Fanny Desmarès : Oui, bien sûr, aussi bien en Belgique qu'en France car je travaille à cheval sur les deux pays. C’est un vrai plaisir d’être partagée entre différents univers. Je travaille aussi pour la RTBF, la télé, sur des bandes dessinées sorties chez Dupuis avec Delphine Lehericey, un autre talent belge d'origine suisse. Pour l’instant, j’ai un long-métrage prévu en France. Il est en cours de financement et devrait bientôt rentrer en préparation. Je suis aussi sur un projet de série… Je travaille aussi bien pour la télé que pour le cinéma. Et je vais bientôt réaliser mon premier court-métrage en collaboration avec les Films du Cygne… Comme vous le voyez, j’ai beaucoup de projets. Je suis assez productive et j'écris vite. L’écriture, c'est ma bulle, j'en ai besoin et c'est un plaisir pour moi !
Source photographique: Cinergie.be