Gary Cooper
Personne n’est parfait
De Christophe Leclerc
Venez faire connaissance avec un acteur légendaire qui a mis Hollywood à ses pieds sans l'avoir jamais vraiment cherché. Un homme qui a aidé à créer l'image du héros sur le grand écran. Gary Cooper, un nom que l'on associe aux rôles de cowboys taciturnes, à juste titre. Portrait.
Présentation du livre : Gary Cooper est né sous une bonne étoile. Il rêvait d’être cowboy dans le Montana, il devient star à Hollywood. Gary s’affiche avec les plus belles femmes de Los Angeles, conduit des voitures au capot interminable, se fait bâtir une maison d’architecte ultramoderne, collectionne Gauguin et Renoir. L’acteur triomphe dans tous les genres, film d’aventure ou mélodrame, western et comédie, raflant au passage des oscars pour Sergent York et Le train sifflera trois fois. Mais quand les lumières des plateaux s’éteignent, Gary doute de tout — de sa carrière, de son talent, de son mariage et même de sa religion. Séducteur impénitent, il sait qu’il ne sera jamais un saint. Est-ce un hasard si, dans ses dernières années, il incarne à l’écran des quinquagénaires inquiets, porteurs d’une faute et en quête de rachat ? Gary Cooper, ou la fabuleuse histoire d’un homme « juste trop bien pour être vrai », selon son ami Ernest Hemingway. L’auteur : Christophe Leclerc a publié un essai sur Kirk Douglas en 2014 et un portrait d’Alain Delon en 2020. On lui doit aussi une étude des films de John Huston et une biographie du célèbre peintre et illustrateur Gustave Doré. |
Avis : Gary Cooper a tout connu de Hollywood, de la figuration aux premiers rôles, du cinéma muet au passage au parlant, du noir et blanc au Technicolor, on peut suivre sa carrière et traverser pratiquement toute l’évolution du cinéma en même temps. Les premiers westerns où il a débuté comme cascadeur à cheval, très rapidement les rôles secondaires pour finalement atteindre le statut de superstar, toujours dans la peau du héros. Bourreau des cœurs à l’écran comme dans la vie, “Coop” a promené sa grande silhouette longiligne de film en film, son visage magnifique taillé pour figurer sur une statue grecque et ses yeux très clairs faisant craquer toutes les dames sur son passage.
Il lui fallut seulement deux ans pour passer de la figuration à l’apparition de son nom en haut de l’affiche. Facilité due en partie à son physique très avenant, il est vrai, mais aussi à sa capacité à créer ce personnage de héros impassible qu’il a peaufiné sur trois décennies, donnant l’impression - à tort - qu’il jouait le même personnage à chaque fois. Pour preuve, il a pu donner le meilleur de lui-même pour les quelques réalisateurs qui ont vu que ses compositions étaient plus nuancées qu’il n’y paraissait : Frank Capra en lui offrant le splendide rôle de « L’extravagant M. Deeds » en 1936, Lubitsch dans « La Huitième Femme de Barbe-Bleue », Howard Hawks pour « Boule de Feu », etc.
Le timide Gary était un vrai séducteur dans la vie, à son palmarès on peut compter certaines de ses partenaires de jeu et des héritières de la haute société qu’il côtoyait entre chaque tournage. Et pourtant, rien ne le préparait à cette carrière d’acteur : né au Montana sous le nom de Frank Cooper, son père est juge à la Cour suprême et le petit Frank est envoyé dans une école bourgeoise en Angleterre. Après des études qui le destinaient à devenir illustrateur dans la publicité, c’est à Hollywood qu’il débarque, sans formation d’acteur, afin de gagner de l’argent facile en montant à cheval pour le cinéma, le Montana étant une terre de grands espaces où son père possédait un ranch. Il devint donc un cowboy de cinéma et ne regarda jamais en arrière. Son succès auprès des femmes en fera vite un jeune premier, avant de pouvoir s’affirmer dans des rôles plus variés, aussi efficace dans la comédie que dans le drame, il donne la réplique aux actrices les plus fougueuses de l’époque - Marlene Dietrich, Barbara Stanwyck, Claudette Colbert, Ingrid Bergman – le contraste entre leur tempérament de feu et l’attitude réservée de Cooper faisait des étincelles à l’écran.
Même s’il reste à jamais le shérif taiseux mais droit dans ses bottes du « Train sifflera trois fois » (Fred Zinnemann, 1952), rôle pour lequel il reçoit son second Oscar du meilleur acteur, il nous a laissé une filmographie riche de plus de 80 longs métrages. Le cancer l’emporte à l’âge de 60 ans.
Informations techniques :
Éditeur : Capricci
Prix : 11,50 €
Nombre de pages : 120 pages
Date de parution : 19 janvier 2024
ISBN : 979-10-239-0788-9
Il lui fallut seulement deux ans pour passer de la figuration à l’apparition de son nom en haut de l’affiche. Facilité due en partie à son physique très avenant, il est vrai, mais aussi à sa capacité à créer ce personnage de héros impassible qu’il a peaufiné sur trois décennies, donnant l’impression - à tort - qu’il jouait le même personnage à chaque fois. Pour preuve, il a pu donner le meilleur de lui-même pour les quelques réalisateurs qui ont vu que ses compositions étaient plus nuancées qu’il n’y paraissait : Frank Capra en lui offrant le splendide rôle de « L’extravagant M. Deeds » en 1936, Lubitsch dans « La Huitième Femme de Barbe-Bleue », Howard Hawks pour « Boule de Feu », etc.
Le timide Gary était un vrai séducteur dans la vie, à son palmarès on peut compter certaines de ses partenaires de jeu et des héritières de la haute société qu’il côtoyait entre chaque tournage. Et pourtant, rien ne le préparait à cette carrière d’acteur : né au Montana sous le nom de Frank Cooper, son père est juge à la Cour suprême et le petit Frank est envoyé dans une école bourgeoise en Angleterre. Après des études qui le destinaient à devenir illustrateur dans la publicité, c’est à Hollywood qu’il débarque, sans formation d’acteur, afin de gagner de l’argent facile en montant à cheval pour le cinéma, le Montana étant une terre de grands espaces où son père possédait un ranch. Il devint donc un cowboy de cinéma et ne regarda jamais en arrière. Son succès auprès des femmes en fera vite un jeune premier, avant de pouvoir s’affirmer dans des rôles plus variés, aussi efficace dans la comédie que dans le drame, il donne la réplique aux actrices les plus fougueuses de l’époque - Marlene Dietrich, Barbara Stanwyck, Claudette Colbert, Ingrid Bergman – le contraste entre leur tempérament de feu et l’attitude réservée de Cooper faisait des étincelles à l’écran.
Même s’il reste à jamais le shérif taiseux mais droit dans ses bottes du « Train sifflera trois fois » (Fred Zinnemann, 1952), rôle pour lequel il reçoit son second Oscar du meilleur acteur, il nous a laissé une filmographie riche de plus de 80 longs métrages. Le cancer l’emporte à l’âge de 60 ans.
Informations techniques :
Éditeur : Capricci
Prix : 11,50 €
Nombre de pages : 120 pages
Date de parution : 19 janvier 2024
ISBN : 979-10-239-0788-9