Rencontre avec Bouli Lanners
Avant-première du film « Les premiers, les derniers », le 26 février au Ciné Chaplin de Nismes
Propos recueillis par Véronique
Après la projection de son dernier film « Les premiers, les derniers », Bouli Lanners nous a fait l’honneur de sa présence et a permis aux spectateurs de poser leur question au réalisateur et acteur belge. Compte-rendu de cette rencontre avec un artiste belge authentique et passionné.
* Santé et tournage font-ils bon ménage ?
Bouli Lanners nous explique avoir été victime de quelques pépins de santé quelques mois avant le tournage de son film. Bien évidemment, l’agenda a dû être adapté en fonction de l’amélioration de son état. C’est donc avec un retard de trois mois que tout a commencé. Avec humour, Bouli nous indique qu’en bon comédien, il a pris quelques cours d’actor studio pour rendre son personnage de Gilou plus crédible… et çà a porté ses fruits ! Non seulement dans l’interprétation de son rôle, mais aussi dans sa façon de penser le film, en tant que scénariste cette fois. En effet, alors qu’il était alité et en convalescence, le metteur en scène a pensé à introduire la notion de mort. De plus, c’est à ce moment là qu’il a songé pour la première fois à contacter Max Von Sydow et Michael Lonsdale, deux monstres sacrés du cinéma. La présence de Max von Sydow est une sorte de clin d’œil à son rôle de chevalier défiant la mort dans le cinéma de Bergman mais aussi à l’exorciste qu’il a été il y a quelques années…
* Santé et tournage font-ils bon ménage ?
Bouli Lanners nous explique avoir été victime de quelques pépins de santé quelques mois avant le tournage de son film. Bien évidemment, l’agenda a dû être adapté en fonction de l’amélioration de son état. C’est donc avec un retard de trois mois que tout a commencé. Avec humour, Bouli nous indique qu’en bon comédien, il a pris quelques cours d’actor studio pour rendre son personnage de Gilou plus crédible… et çà a porté ses fruits ! Non seulement dans l’interprétation de son rôle, mais aussi dans sa façon de penser le film, en tant que scénariste cette fois. En effet, alors qu’il était alité et en convalescence, le metteur en scène a pensé à introduire la notion de mort. De plus, c’est à ce moment là qu’il a songé pour la première fois à contacter Max Von Sydow et Michael Lonsdale, deux monstres sacrés du cinéma. La présence de Max von Sydow est une sorte de clin d’œil à son rôle de chevalier défiant la mort dans le cinéma de Bergman mais aussi à l’exorciste qu’il a été il y a quelques années…
* François (d'Ecran et toile) demande alors comment il a fait pour convaincre ces deux légendes d’accepter leur rôle ?
Etrangement, il s’est aussi posé cette même question. Il a tout simplement écrit aux agents des deux comédiens via les canaux habituels et très vite, il a obtenu une réponse personnelle de chacun d’eux. Partants pour l’aventure et intéressés par ce qu’il leur proposait, Bouli a rencontré Michael Lonsdale à Paris pour discuter du rôle et Max von Sydow dans l’arrière-pays niçois. Le contact a été immédiat, la relation très bonne et lui a apporté énormément. C’était incroyable de réunir deux acteurs avec une telle carrière dans son film et il est particulièrement fier, d’autant plus que les deux octogénaires ne s’étaient jamais croisés auparavant ! |
* Des salaires mirobolants ?
Loin de là. Si le film n’a pas été tourné avec un budget colossal, il faut par contre savoir que sur chaque tournage, la majeure partie des dépenses va dans les traitements et les salaires de l’équipe du film. Si l’on peut penser que Michael Lonsdale et Max von Sydow ont été bien rémunérés, il faut savoir que non seulement, ce ne sont pas des sommes folles non plus (même si la carrière qu’ils ont derrière eux oblige quelque peu à les rémunérer à la hauteur de leur talent) et qu’elles sont totalement dans la norme. Ce n’est d’ailleurs rien à comparer aux salaires d’acteurs bien plus jeunes, moins bons et beaucoup plus chers… Le sourire de Bouli en dit long….
Lorsqu’un spectateur demande à Bouli combien d’acteurs belges font partie de l’équipe, il réfléchit et admet qu’ils sont finalement peu. Il y a Gibus (son chien), David Murgia, lui-même et une autre comédienne. Suzanne Clément est Canadienne (québécoise), Max est franco-suédois, Michael franco-anglais et le reste de l’équipe est française. Vu comme çà, c’est vrai qu’on peut dire que c’est dingue que son film belge ait un tel casting international (rires)
* Un paysage au service de l’image.
Le film de Bouli a été tourné dans la région de la Beauce, au Nord d’Orléans car le réalisateur cherchait un paysage linéaire qui offrait de multiples possibilités. « Personne ne connaît la région, si ce n’est parce que vous y êtes tombé en panne… Il n’y a rien à y faire mais ces paysages étaient ceux que je recherchais pour mon film. Il est de plus en plus difficile de trouver des terrains vierges, où on ne trouve aucun lotissement, aucune route, aucun éolienne […] L’espèce d’aqueduc que l’on voit dans le film n’en est pas un, c’est en réalité une rampe de lancement pour un aérotrain. Il voulait que çà se passe là et on a donc utilisé l’infrastructure existante pour les besoins du film. L’atmosphère de la région collait au film et contrastait avec la lumière des personnages… » Une autre partie du film a été tournée chez nous, tout près des Cantons de l’Est : « Les scènes du wagon et de l’enterrement notamment.»
* La météo au service du film.
Une question étonnante, mais intéressante concernait la météo du film. Le froid et le mauvais temps ont-ils été désirés ? Faisait-il moche tout le temps ou Bouli attendait-il qu’il fasse ce temps là pour se mettre à tourner ? En réalité, au début du tournage, il faisait froid et moche. Du coup, comme çà collait bien au film, à sa patine, ils ont continué à tourner dans ces conditions. Bouli fait remarquer qu’au générique, il y a toujours quelqu’un associé à la météo et personne ne semble jamais le relever ce qui est pourtant important. En effet, l’idée vient de sa maman. Elle a toujours été très attentive aux conditions météorologiques lors des tournages et renseignait son fils à ce propos. Pour qu’il y ait de bons raccords, pour que ce soit uniforme, c’est primordial. On utilise parfois la technologie pour garder une constante mais c’est comme cela que ça fonctionne. Du coup, la météo (et l’atmosphère du film qui en découle) est un « assemblage de technique et de… ma mère ! (rires) On a ajouté quelques images de ciel qui n’ont pas été tournées au même moment mais pour le reste, on a juste retravaillé ce qu’on avait déjà filmé ».
* Un tournage express
A la question « combien de temps a duré le tournage », Bouli nous informe qu’il a duré 8 semaines de 5 jours, ce qui est relativement court. Néanmoins, le film a demandé bien plus de temps puisque de la fin de l’écriture du scénario jusqu’à l’avant-première, cela lui a demandé 2 ans et demi de travail. Il a fallu s’armer de patience pour obtenir les accords, les financements et lorsqu’ils étaient refusés, il fallait réintroduire une demande 6 mois plus tard. Ce qui a demandé le plus d’énergie, c’est l’écriture du scénario car Bouli le fait lui-même et y consacre beaucoup de temps mais çà, c’était déjà bien avant…
* La fin d’un cycle personnel ?
Le réalisateur nous confie autour d’un verre qu’il pense avoir terminé un cycle de films, que les quatre longs-métrages qu’il a proposés jusqu’ici étaient très personnels, inspirés de son vécu, de ses réflexions mais que cela demande beaucoup trop d’énergie. Il pense changer son approche des choses, adapter un film, en y injectant quelques touches personnelles mais en abordant son cinéma avec un nouvel angle. Il y reviendra peut-être plus tard mais il sent avoir besoin de faire d’autres films, de clôturer ce cycle...
* Une inspiration puisée dans la vie de tous les jours
Quelles sont vos sources d’inspiration ? Vos personnages ici semblent tous « hors norme », comment les créez-vous ? « Je pense que tous les personnages de mon film sont normaux. Je croise beaucoup de personnes très différentes tous les jours, à Liège, ou ailleurs. Ils paraissent spéciaux, atypiques mais qui peut dire « je suis normal ? » Je présente ce genre de personnages car je les trouve touchants. J’aime beaucoup les gens, leurs spécificités et je trouve normal de leur faire une place dans mes films. »
* Un regard profond sur ses comédiens
Beaucoup ont relevé l’importance que la caméra accordait aux visages, la proximité que l’on a avec les comédiens, avec leurs émotions, on les côtoie au plus près, ils paraissent si vrai : pourquoi ce choix et y- a- t- il une direction d’acteurs particulière pour que ces émotions soient transcendées ? Bouli nous explique qu’il y a bien évidemment des répétitions avant le tournage. Contrairement à d’autres, il donne des indications sur l’émotion qui sera celle de ses personnages. Après, la relation entre les acteurs fait le reste et le résultat paraît authentique grâce à leur travail. Ici, ça n’a pas été facile car les conditions de tournage étaient difficiles tant il faisait froid mais le résultat est là !
Loin de là. Si le film n’a pas été tourné avec un budget colossal, il faut par contre savoir que sur chaque tournage, la majeure partie des dépenses va dans les traitements et les salaires de l’équipe du film. Si l’on peut penser que Michael Lonsdale et Max von Sydow ont été bien rémunérés, il faut savoir que non seulement, ce ne sont pas des sommes folles non plus (même si la carrière qu’ils ont derrière eux oblige quelque peu à les rémunérer à la hauteur de leur talent) et qu’elles sont totalement dans la norme. Ce n’est d’ailleurs rien à comparer aux salaires d’acteurs bien plus jeunes, moins bons et beaucoup plus chers… Le sourire de Bouli en dit long….
- Un casting international.
Lorsqu’un spectateur demande à Bouli combien d’acteurs belges font partie de l’équipe, il réfléchit et admet qu’ils sont finalement peu. Il y a Gibus (son chien), David Murgia, lui-même et une autre comédienne. Suzanne Clément est Canadienne (québécoise), Max est franco-suédois, Michael franco-anglais et le reste de l’équipe est française. Vu comme çà, c’est vrai qu’on peut dire que c’est dingue que son film belge ait un tel casting international (rires)
* Un paysage au service de l’image.
Le film de Bouli a été tourné dans la région de la Beauce, au Nord d’Orléans car le réalisateur cherchait un paysage linéaire qui offrait de multiples possibilités. « Personne ne connaît la région, si ce n’est parce que vous y êtes tombé en panne… Il n’y a rien à y faire mais ces paysages étaient ceux que je recherchais pour mon film. Il est de plus en plus difficile de trouver des terrains vierges, où on ne trouve aucun lotissement, aucune route, aucun éolienne […] L’espèce d’aqueduc que l’on voit dans le film n’en est pas un, c’est en réalité une rampe de lancement pour un aérotrain. Il voulait que çà se passe là et on a donc utilisé l’infrastructure existante pour les besoins du film. L’atmosphère de la région collait au film et contrastait avec la lumière des personnages… » Une autre partie du film a été tournée chez nous, tout près des Cantons de l’Est : « Les scènes du wagon et de l’enterrement notamment.»
* La météo au service du film.
Une question étonnante, mais intéressante concernait la météo du film. Le froid et le mauvais temps ont-ils été désirés ? Faisait-il moche tout le temps ou Bouli attendait-il qu’il fasse ce temps là pour se mettre à tourner ? En réalité, au début du tournage, il faisait froid et moche. Du coup, comme çà collait bien au film, à sa patine, ils ont continué à tourner dans ces conditions. Bouli fait remarquer qu’au générique, il y a toujours quelqu’un associé à la météo et personne ne semble jamais le relever ce qui est pourtant important. En effet, l’idée vient de sa maman. Elle a toujours été très attentive aux conditions météorologiques lors des tournages et renseignait son fils à ce propos. Pour qu’il y ait de bons raccords, pour que ce soit uniforme, c’est primordial. On utilise parfois la technologie pour garder une constante mais c’est comme cela que ça fonctionne. Du coup, la météo (et l’atmosphère du film qui en découle) est un « assemblage de technique et de… ma mère ! (rires) On a ajouté quelques images de ciel qui n’ont pas été tournées au même moment mais pour le reste, on a juste retravaillé ce qu’on avait déjà filmé ».
* Un tournage express
A la question « combien de temps a duré le tournage », Bouli nous informe qu’il a duré 8 semaines de 5 jours, ce qui est relativement court. Néanmoins, le film a demandé bien plus de temps puisque de la fin de l’écriture du scénario jusqu’à l’avant-première, cela lui a demandé 2 ans et demi de travail. Il a fallu s’armer de patience pour obtenir les accords, les financements et lorsqu’ils étaient refusés, il fallait réintroduire une demande 6 mois plus tard. Ce qui a demandé le plus d’énergie, c’est l’écriture du scénario car Bouli le fait lui-même et y consacre beaucoup de temps mais çà, c’était déjà bien avant…
* La fin d’un cycle personnel ?
Le réalisateur nous confie autour d’un verre qu’il pense avoir terminé un cycle de films, que les quatre longs-métrages qu’il a proposés jusqu’ici étaient très personnels, inspirés de son vécu, de ses réflexions mais que cela demande beaucoup trop d’énergie. Il pense changer son approche des choses, adapter un film, en y injectant quelques touches personnelles mais en abordant son cinéma avec un nouvel angle. Il y reviendra peut-être plus tard mais il sent avoir besoin de faire d’autres films, de clôturer ce cycle...
* Une inspiration puisée dans la vie de tous les jours
Quelles sont vos sources d’inspiration ? Vos personnages ici semblent tous « hors norme », comment les créez-vous ? « Je pense que tous les personnages de mon film sont normaux. Je croise beaucoup de personnes très différentes tous les jours, à Liège, ou ailleurs. Ils paraissent spéciaux, atypiques mais qui peut dire « je suis normal ? » Je présente ce genre de personnages car je les trouve touchants. J’aime beaucoup les gens, leurs spécificités et je trouve normal de leur faire une place dans mes films. »
* Un regard profond sur ses comédiens
Beaucoup ont relevé l’importance que la caméra accordait aux visages, la proximité que l’on a avec les comédiens, avec leurs émotions, on les côtoie au plus près, ils paraissent si vrai : pourquoi ce choix et y- a- t- il une direction d’acteurs particulière pour que ces émotions soient transcendées ? Bouli nous explique qu’il y a bien évidemment des répétitions avant le tournage. Contrairement à d’autres, il donne des indications sur l’émotion qui sera celle de ses personnages. Après, la relation entre les acteurs fait le reste et le résultat paraît authentique grâce à leur travail. Ici, ça n’a pas été facile car les conditions de tournage étaient difficiles tant il faisait froid mais le résultat est là !
* Une bande originale marquante
Bouli Lanners nous explique que lorsqu’il écrit le scénario de ses films, il écoute beaucoup de musique, de tous les genres. Elle accompagne l’écriture et une fois son scénario terminé, il sélectionne une quinzaine de morceaux qui figuraient dans sa playlist. Ensuite, il contacte les groupes, les interprètes pour qu’ils figurent dans la bande originale de son long métrage mais ici, cela s’est passé très différemment de d’habitude. En effet, «16 Horsepower » est un des groupes qu’il a souvent écouté lors de son long du processus d’écriture. |
Lorsque Bouli a pris contact avec Pascal Humbert pour lui demander son accord, celui-ci lui a expliqué qu’il travaillait actuellement avec Bertrand Cantat dans un nouveau groupe appellé « Détroit ». Et les morceaux musicaux présents dans le film sont donc ceux de ce nouveau groupe. Par ailleurs, il faut savoir aussi qu’habituellement, Bouli diffuse la musique lors du tournage, ce qui l’aide à réaliser le montage (qui se fait juste après la captation justement). Là, il a fallu agir autrement et calquer les musiques sur le film une fois qu’il était terminé. (La B.O est téléchargeable sur : http://www.amazon.fr/premiers-derniers-Bande-originale-film/dp/B01ASA765S)
* « Les premiers, les derniers », un western wallon ?
En quelque sorte oui. A la question « Est-ce que vous avez déjà envisagé de tourner un vrai western », Bouli répond qu’il y a pensé mais que le gros souci est qu’il a peur de l’avion et que ce n’est pas pratique si on veut tourner aux USA. Et c’est encore moins évident quand on prend en considération la langue anglaise qu’on y parle. Par contre, il pourrait utiliser la technique d’un film déjà existant. Le principe est simple : on y voit des Allemands partir dans le Far Ouest et s’y installer… c’est pratique puisque les Allemands parlent l’allemand et ne doivent donc pas se référer à l’anglais. « Dans la même veine, puisque j’ai des ancêtres qui sont partis aux USA, je pourrais faire tourner des wallons qui parlent français et qui vivent la Conquête de l’Ouest sans parler anglais »
* « Les premiers, les derniers », un western wallon ?
En quelque sorte oui. A la question « Est-ce que vous avez déjà envisagé de tourner un vrai western », Bouli répond qu’il y a pensé mais que le gros souci est qu’il a peur de l’avion et que ce n’est pas pratique si on veut tourner aux USA. Et c’est encore moins évident quand on prend en considération la langue anglaise qu’on y parle. Par contre, il pourrait utiliser la technique d’un film déjà existant. Le principe est simple : on y voit des Allemands partir dans le Far Ouest et s’y installer… c’est pratique puisque les Allemands parlent l’allemand et ne doivent donc pas se référer à l’anglais. « Dans la même veine, puisque j’ai des ancêtres qui sont partis aux USA, je pourrais faire tourner des wallons qui parlent français et qui vivent la Conquête de l’Ouest sans parler anglais »
* Question bonus de François : « Quelle était l’astuce pour faire tourner Gibus, votre chien… des croquettes ? » « Pour faire tourner mon chien, j’ai utilisé son « pouet pouet » rose, un cochon que je cachais partout et je l’envoyais le chercher. Ca marchait à tous les coups et je n’avais plus qu’à aller le récupérer. » |
Suite de la rencontre. Spoiler alert!
Les trois échanges qui suivent dévoilent quelques éléments importants du film. Ne lisez pas cette dernière page si vous ne l’avez pas encore vu et revenez nous voir dès que ce sera chose faite
* Est-il important pour vous que chacun d’entre nous ait une sépulture ?
« Bien sûr ! Je pense que c’est ce qui différence l’homme de l’animal. Notre civilisation, l’humanité, a commencé lorsqu’on enterrait nos morts. Depuis le Néolithique d’ailleurs et c’est d’ailleurs ce qui a marqué la sédentarisation de l’Homme. Je pense que tout être humain a droit à une sépulture : tout commence (ou finit) par là. Pour moi, c’est hyper important ».
* Jésus revient, Jésus revient…
Le personnage de Jésus, excentré, au second plan et pourtant jamais absent est omniprésent dans le film. Qui est ce Jésus ? Pourquoi l’avoir introduit même si on comprend que c’est un choix très intelligent de l’avoir fait…. Bouli Lanners nous confie être croyant. « Normalement, c’est une affaire privée mais forcément, je dois en parler publiquement puisque la présence de ce Jésus est évoquée. Jésus peut être perçu de différentes manières. Il peut être « LE » Jésus, celui que l’on connaît, le fils de Dieu ou un homme ordinaire qui s’appelle Jésus. Toujours est-il que malgré toutes les coïncidences qui vont avec (le trou dans sa main suite au tir d’une balle) cet homme sera perçu différemment chez chacun d’entre nous. De plus, il a un rôle important et permet de faire le lien entre différentes scènes du film.
* Est-il important pour vous que chacun d’entre nous ait une sépulture ?
« Bien sûr ! Je pense que c’est ce qui différence l’homme de l’animal. Notre civilisation, l’humanité, a commencé lorsqu’on enterrait nos morts. Depuis le Néolithique d’ailleurs et c’est d’ailleurs ce qui a marqué la sédentarisation de l’Homme. Je pense que tout être humain a droit à une sépulture : tout commence (ou finit) par là. Pour moi, c’est hyper important ».
* Jésus revient, Jésus revient…
Le personnage de Jésus, excentré, au second plan et pourtant jamais absent est omniprésent dans le film. Qui est ce Jésus ? Pourquoi l’avoir introduit même si on comprend que c’est un choix très intelligent de l’avoir fait…. Bouli Lanners nous confie être croyant. « Normalement, c’est une affaire privée mais forcément, je dois en parler publiquement puisque la présence de ce Jésus est évoquée. Jésus peut être perçu de différentes manières. Il peut être « LE » Jésus, celui que l’on connaît, le fils de Dieu ou un homme ordinaire qui s’appelle Jésus. Toujours est-il que malgré toutes les coïncidences qui vont avec (le trou dans sa main suite au tir d’une balle) cet homme sera perçu différemment chez chacun d’entre nous. De plus, il a un rôle important et permet de faire le lien entre différentes scènes du film.
Véritable fil conducteur, on ne s’étonne jamais de le voir arriver puisqu’il EST Jésus. Jésus est à l’hôpital, dans le lit voisin de Gilou ? Normal, c’est Jésus ! Jésus sait qu’Esther est au bout de la route… personne ne s’en étonne puisque c’est Jésus ! On devrait tous avoir un Jésus dans nos films parce que finalement, çà permet d’enchaîner sans que l’on se pose la question du comment nous allons faire. » […] Un Jésus violent ? « Jésus a une arme en main et n’hésite pas à l’utiliser… Mais après tout, Jésus pouvait être colérique, à l’époque : il n’a pas hésité à mettre les marchands en dehors du Temple et s’il avait eu une arme à la main, il l’aurait peut-être utilisée mais bon... il n’a fait que leur crier dessus mais il aurait très bien pu régler l’affaire en tirant une bonne fois, non ?».
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* Aucun animal n’a été maltraité.
La scène de la mort du cerf a interpellé une spectatrice. Pourquoi fallait-il tuer ce cerf ? Bouli explique que ce cerf, ce n’est pas qu’un animal, c’est aussi une métaphore. Quand Gilou (son personnage) va mal, le cerf est bonne santé et plein de vie. Lorsque Gilou va mieux et sort de l’hôpital, le cerf a reçu une balle et est à l’agonie. On n’a pas d’autre choix que de l’abattre car, étant un animal sauvage, on ne peut le soigner et on doit abréger ses souffrances. La balle qu’il a reçue vient de crétins qui lui ont mal tiré dessus, il faut donc agir. La violence est toujours sous-entendue dans le film car il y en a… De telles scènes permettent de la présenter un peu plus. De plus, cette scène du cerf n’est pas totalement fictive car Bouli a assisté à cette situation lorsqu’il était en vacances avec des amis. L’animal blessé s’était pris les bois dans une balançoire et ils n’ont eu d’autre solution que de l’abattre proprement. Bouli a tenu à souligner que si aucun animal n’a été maltraité durant le tournage, aucun membre de l’équipe non plus !
La scène de la mort du cerf a interpellé une spectatrice. Pourquoi fallait-il tuer ce cerf ? Bouli explique que ce cerf, ce n’est pas qu’un animal, c’est aussi une métaphore. Quand Gilou (son personnage) va mal, le cerf est bonne santé et plein de vie. Lorsque Gilou va mieux et sort de l’hôpital, le cerf a reçu une balle et est à l’agonie. On n’a pas d’autre choix que de l’abattre car, étant un animal sauvage, on ne peut le soigner et on doit abréger ses souffrances. La balle qu’il a reçue vient de crétins qui lui ont mal tiré dessus, il faut donc agir. La violence est toujours sous-entendue dans le film car il y en a… De telles scènes permettent de la présenter un peu plus. De plus, cette scène du cerf n’est pas totalement fictive car Bouli a assisté à cette situation lorsqu’il était en vacances avec des amis. L’animal blessé s’était pris les bois dans une balançoire et ils n’ont eu d’autre solution que de l’abattre proprement. Bouli a tenu à souligner que si aucun animal n’a été maltraité durant le tournage, aucun membre de l’équipe non plus !