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Zombillénium

10/8/2017

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Note du film : 9/10 (par Véronique)
 
Résumé du film : Dans le parc d’attractions d’épouvante Zombillénium, les monstres ont le blues. Non seulement, zombies, vampires, loups-garous et autres démons sont de vrais monstres dont l’âme appartient au Diable à jamais, mais en plus ils sont fatigués de leur job, fatigués de devoir divertir des humains consuméristes, voyeuristes et égoïstes, bref, fatigués de la vie de bureau en général, surtout quand celle-ci est partie pour durer une éternité... Jusqu'à l'arrivée d'Hector, un humain, contrôleur des normes de sécurité, déterminé à fermer l’établissement. Francis, le vampire qui dirige le parc, n’a pas le choix : il doit le mordre pour préserver leur secret. Muté en drôle de monstre, séparé de sa fille Lucie, et coincé dans le parc, Hector broie du noir... Et s'il devenait finalement la nouvelle attraction phare de Zombillénium ?
 
Avis : On l’attendait avec grande impatience ce « Zombillénium » version ciné. Son univers graphique, son histoire et ses messages subtils, ses personnages haut en couleur avaient toutes les qualités requises pour passer du huitième au septième art et faire mouche auprès de son public plus ou moins jeune. De la bande dessinée au film animé, il n’y avait qu’un pas. Arthur de Pins et Alexis Ducord l’ont franchi pour notre plus grand bonheur ! Attachez vos ceintures et ouvrez grands les yeux… « Zombillénium » est un film à ne manquer sous aucun prétexte !
 
On ne le répète peut-être pas assez : en matière d’animation, l’Europe et la Belgique détiennent un savoir-faire d’excellence, donnant naissance à des bijoux animés, parfois oubliés. Avec « Zombillénium », la preuve est à nouvelle fois faite que nos studios belges n’ont pas à rougir devant les réalisations aux gros moyens issues des studios Dreamworks, Pixar ou Ghibli. En confiant leur projet aux studios Dreamwall, Arthur de Pins et Alexis Ducord ont misé sur le bon cheval tant les carolos nous en mettent plein les mirettes. Cette brillante association entre la RTBF et les éditions Dupuis (chez qui les trois tomes de « Zombillénium » ont été édités), personne ne l’avait vu venir… et pourtant ! La sortie imminente de leur dernière production démontrera que le génie se loge aussi dans notre Pays Noir, où les bulles des bandes dessinées pétillent depuis de nombreuses années sur le papier.
 
S’adressant à un public jeune mais averti (nous conseillons aux tout petits d’attendre quelques années avant de se plonger dans l’univers des « monstres » de de Pins), « Zombillénium » recèle tout ce que l’on peut attendre d’un film d’animation : une histoire qui tient la route, des propos intelligents, une série de personnages aux caractères bien développés (et plus truculents les uns que les autres), des décors magiques, de la couleur, une bande originale extraordinaire. Durant une bonne heure quart, le show est total. En matière d’animation, le film est ce que nous avons vu de mieux cette année au cinéma !
 
Sa liberté de ton est sans aucun doute ce que nous apprécions le plus. Déjà très présentes dans la bande dessinée, l’expression sans réserve et les répliques savoureuses qui ponctuent le scénario sont d’une justesse et d’une actualité impressionnantes. En filigrane, les personnages évoquent de nombreux sujets tels que le rejet de l’autre, la société de profit, les conditions des travailleurs, l’existence d’ateliers clandestins, et bien d’autres de façon subtile mais assez appuyée pour qu’on puisse le relever. L’humour, omniprésent, fait rire petits et grands. Dans le fond, comme dans la forme, il n’y a rien à jeter dans « Zombillénium ».
 
Si quelques libertés ont été prises par rapport à la bande dessinée, on retrouve dans l’ensemble, un tracé fidèle à l’univers d’Arthur de Pins. Les fans de la première heure se délecteront de retrouver les références et points communs entre leur lecture et cette nouvelle aventure. Alors oui, il y a quelques ajouts et grosses modifications (le personnage principal d’Hector, nouvel employé du parc, remplace l’Aurélien écrasé de la bande dessinée, la jeune Lucie n’apparaît pas dans les aventures dessinées) mais elles sont totalement justifiées si l’on tient compte que de 44 planches, on veut passer à un long métrage rythmé.
 
Et que dire du visuel et de l’animation 3D ? Elle est tout simplement sublime ! La profondeur de champs, les enchaînements, les multiples détails graphiques se mettent au service de l’histoire de façon la plus probante qu’il soit. Les studios Dreamwall et l’équipe de David Nasser ont fait un travail colossal pour donner vie à l’univers de des Pins de façon aussi magique ! Au gris de la ville s’oppose l’affiche colorée du parc d’attraction… les couleurs hypnotisent et nous attirent, à l’instar de ses enfants envieux de pousser la porte de ce « Zombillénium » pas comme les autres. A côté du fonctionnement de ce parc peu conventionnel, de Pins et Ducord ont aussi eu l’intelligence de démontrer que même les monstres peuvent vivre des événements difficiles, les subir et ne pas avoir leur mot à dire ou au contraire, devenir des super héros. Chacun à son destin en main, il n’a plus qu’à choisir ce qu’il veut en faire. Les aventures sont multiples, le premier et second degrés omniprésents : on se délecte de ce scénario maîtrisé, que l’on soit enfant, adolescent ou parent.
 
Côté doublage, nul besoin d’aller chercher des grands noms du cinéma pour prêter les voix des personnages de Sirius, Aton, Hector, Gretchen ou encore Francis. Ce sont des pros du doublage qui font vivre nos héros monstrueux mais tellement attachants. Parmi eux, on trouve le débutant Mat Bastard, chanteur de « Skip the Use », très investi dans l’histoire de Zombillénium, de ses prémisses à sa concrétisation.  Le clip visuellement délicieux du groupe pour « Nameless World » a été une vraie carte de visite pour le film. Le vidéo clip donne le ton et constitue un prequel/pilote agréable dans lequel on comprend l’histoire du squelette Sirius, le personnage incarné par Mat Bastard himself. Vous l’aurez compris, dans « Zombillénium », tout est lié, rien n’est laissé au hasard. Pas même sa bande originale extraordinaire qu’on prend plaisir à découvrir, reprenant « Les corons » de Bachelet de façon éloquente et émouvante, ou présentant des nouveaux titres pop/rock accrocheurs.
 
En définitive, on pourrait vous parler des heures de « Zombillénium » tant notre engouement est grand. Et plutôt que de livrer des mots à n’en plus finir, nous n’avons qu’un seul conseil à vous fournir : réservez votre place sans plus tarder pour découvrir le film d’Arthur de Pins et de Alexis Ducord dans nos salles… vous ne serez pas déçus !
 
Date de sortie en Belgique/France : 18 octobre 2017
Durée du film : 1h20
Genre : Animation ​
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Le sens de la fête

10/7/2017

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Note du film : 9/10 (par Thomas)

Résumé du film : Max est un traiteur parisien bénéficiant d’une grande expérience en la matière. Il a organisé des centaines de fêtes. Aujourd'hui, son équipe est sollicitée pour organiser un sublime mariage dans un château du 17ème siècle. Max a recruté sa brigade de serveurs, de cuisiniers, de plongeurs, il a conseillé un photographe, réservé l'orchestre, arrangé la décoration florale, etc. Tous les ingrédients sont réunis pour que cette fête soit réussie. Mais la loi des séries va venir bouleverser un planning réglé au millimètre…

Avis : Le duo Toledano-Nakache au scénario et à la réalisation fait de nouveau des étincelles avec cette comédie qui nous propose d’explorer les dessous du monde de l’événementiel. Après les succès populaires d’ « Intouchables » et de « Samba », les auteurs en vogue de l’écurie Gaumont étaient attendus au tournant. La qualité de cette nouvelle production qu’ils nous donnent à voir ne peut que confirmer leur talent.

Contrairement aux deux films précédents, « Le sens de la fête » ne s’articule pas autour d’un couple de personnages principaux. Ce film choral nous offre au contraire une galerie de caractères à la fois attachants et authentiques. Pour incarner le traiteur sexagénaire, Toledano et Nakache ont pensé à Jean-Pierre Bacri. Une aubaine pour l’acteur qui n’avait plus connu de véritable succès populaire depuis un moment. Autour de ce patron à la tête d’une équipe de bras cassés, on retrouve Jean-Paul Rouve dans le rôle du photographe très « beauf » qui lui va comme un gant. Gilles Lellouche est au top pour incarner l’animateur m’as-tu-vu de la soirée. Eye Haïdara (« La taularde ») est absolument parfaite dans le rôle d’Adèle, la chef d’équipe au tempérament houleux qui va s’avérer de plus en plus féminine au fil de l’histoire. Le reste du casting est également très convaincant. Benjamin Lavherhne est un jeune marié débordant d’égocentrisme et Hélène Vincent incarne sa mère rêveuse. Vincent Macaigne est aussi irrésistible que le reste de l’équipe des serveurs.

Petits boulots d’un soir, caprices de fausses stars, travail au noir, patron au bord du désespoir, toutes ces thématiques sont abordées avec humour et une pointe de sentiments. On rit de bon cœur des réparties entre acteurs autant que de la succession des péripéties qui va donner quelques cheveux blancs au pauvre Max. Celui-ci ne sera pas épargné en émotions, partagé entre le stress du boulot et une récente rupture sentimentale.  

La mise en scène est bien balancée, subdivisant le récit de manière chronologique pour permettre une approche linéaire de la soirée de mariage rythmée par ses différents temps forts. Utilisant habilement la spirale des étapes de préparation pour faire évoluer le récit, les réalisateurs maîtrisent parfaitement leur sujet et les enchaînements. 

Au-delà de leur vitesse de course et de leur accumulation de casseroles, ces personnages sympathiques qui composent cette histoire nous montrent un grand moment de solidarité. Un ensemble fraternel dans lequel chacun apporte son ingrédient à la pièce montée pour le plus grand plaisir des spectateurs qui sortiront conquis des salles obscures.

Date de sortie en Belgique/France : 4 octobre 2017
Durée du film : 1h57
Genre : Comédie / Film choral
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Blade runner

10/5/2017

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Note du film: 8,5/10 (par François)

Résumé du film:  Dans "Blade runner 2049", l’agent de police K est promu “BladeRunner”. Il découvre alors un secret enfoui depuis des décennies qui pourrait entraîner un chaos certain. Son enquête le mène à la rencontre de l’ancien “blade runner”, Rick Deckard, disparu depuis 30 ans.

Avis: Enfin "Blade Runner 2049" est sorti dans nos salles et le moins que l’on puisse dire c’est que les critiques sont dithyrambiques! Annoncé comme "Le Parrain 2" de la SF, certaines le trouvent encore meilleur que le film original de Ridley Scott, c’est dire ! Aurait-il l’aura de l’"Empire contre-attaque" dans le cœur des fans de la première heure  et ainsi l’élever au niveau de « Chef d’œuvre » du genre ? Pas certain… On vous dit tout ! Suivez le guide.

Assurément cette nouvelle cuvée venant 35 ans après le Grand Cru que représentait « Blade Runner » cumule les bons points et les réussites s’enchaînent !

Tout d’abord la patte graphique ! Véritable tour de force visuel, le numérique est tellement bien intégré qu’il s’oublie totalement pour nous immerger dans ce vaste monde futuriste. Le réalisateur Denis Villeneuve parvient à créer un univers à la beauté renversante, à l’image de l’affiche du film. Souvent, les panoramas témoignent de cette quête du beau et  s’impriment durablement dans notre rétine.  Pour ce faire, le cinéaste privilégie les plans-séquences mais aussi la profondeur de champ pour rendre compte de sa vision totalement libérée, onirique parfois, cauchemardesque souvent d’une société futuriste. Le résultat de ces choix techniques ? Nous plonger de manière quasi hypnotique dans ce monde à la fois « réaliste » et dès lors très angoissant. Le metteur en scène joue beaucoup avec la lumière. Tantôt naturelle, tantôt artificielle, le film offre une palette colorimétrique témoignant d’une belle identité à l’ensemble : gris, jaune et orange, bleu et  rose néon. "Blade Runner 2049" nous apparaît comme étant une poésie futuriste et contemplative où la narration est exceptionnelle (mention spéciale aux répliques de Jared Leto).

Pour autant, les autres acteurs ne sont pas en reste. Outre Ryan Gosling dont on pourra reprocher  la retenue presque maladive, Harrison Ford arrivant tardivement insuffle, lui, ce qu’il faut au film ! Quel plaisir de retrouver cet acteur qui n’a plus rien à prouver depuis longtemps déjà. Au service d’un scénario aux petits oignons, il accompagnera les excellentes Robin Wright, Ana de Armas (très belle hologramme), et la terrifiante Sylvia Hoeks.

Et pour notre plus grand bonheur, le plaisir des yeux  s’associe à celui des oreilles avec une ambiance sonore extrêmement puissante. La musique du film sera d’ailleurs composée par Hans Zimmer et Benjamin Wallfisch.

Filiation parfaite de l’œuvre de Ridley Scott, cette suite partagera les mêmes interrogations liées à la thématique. En fil rouge, nous retrouvons une vraie réflexion, de celle qui nous renvoie à notre propre humanité.  Qu'est-ce qu'être humain ? Certains androïdes et hologrammes peuvent-ils paradoxalement aimer plus sincèrement que certains humains ? Comment peut-on ressentir autant de solitude dans un monde si connecté ?  Le réalisateur rend vivantes des villes gigantesque où nous percevons le poids de la solitude. Denis Villeneuve parvient à filmer de façon extrêmement réaliste et intelligente  une vision cauchemardesque de la quête du bonheur avec cette très jolie contre-utopie filmique ! Fantastique ! Même si l’opposition entre « les bons » et « les méchants » reste extrêmement classique, elle n’enlève en rien l’efficacité de l’ensemble.

Mais alors, pourquoi le film n’est-il pas tout simplement parfait ? Pourquoi ne parvient-il pas, selon nous, à s’inscrire dans une dimension presque mythologique ? Est-ce le manque de rythme ? Est-il un peu trop long ? Oui, sans doute mais ce n’est pas tout ! Plus grave encore, il lui manque ce petit quelque chose qui s’appelle l’émotion. Certaines séquences bien que jouissant d’une vraie force visuelle manquent d’intensité. Et puis, Ryan Gosling n’y est pas étranger non plus.. Sa timidité persistante ne permet jamais à la poésie visuelle de nous prendre aux tripes pour nous renverser. Le jeu de l’acteur est sincère mais son impassibilité et la lenteur de l’intrigue, son manque de rythme, ne nous emportent pas dans le tourbillon de l’émotion désirée, voire même fantasmée.

En définitive, "Blade Runner 2049" s’inscrit indéniablement comme étant une réussite du genre SF. Pour autant, il ne parvient pas totalement à nous convaincre tant l’émotion lui manque, malgré une réussite graphique et sonore éloquente.


Date de sortie en Belgique/France: 4 octobre 2017
Durée du film: 2h44
Genre: Science Fiction

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Good time

9/23/2017

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Note du film : 7,5/10 (par Véronique)
 
Résumé du film : Un braquage qui tourne mal... Connie réussit à s’enfuir mais son frère Nick est arrêté. Alors que Connie tente de réunir la caution pour libérer son frère, une autre option s’offre à lui: le faire évader. Commence alors dans les bas-fonds de New York, une longue nuit sous adrénaline.
 
Avis : Dans les avant-premières du Festival de Deauville, il y avait « Good Time ». Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nous l’attendions avec impatience ce film des frères Safdie. Son affiche et ses bandes annonces avaient relevé notre attention alors que la conférence de presse de l’équipe l’a augmentée d’un cran… Déception ou jubilation ? Dans l’ensemble, on doit dire que chez nous, le film a plutôt fait mouche.
 
Sur l’affiche originale et néon rétro du film, on découvre un Robert Pattinson au look improbable, près à plonger dans une bouteille d’acide psychotique. Assurément, ils n’auraient pas pu trouver meilleur reflet pour présenter le film qu’ils réalisent ensemble. Ben et Joshua Safdie osent et se lancent dans un cinéma atypique, inspiré des atmosphères cinématographiques des années 70 et ça fonctionne !
 
Dans ce nouveau long-métrage, les frangins nous entraînent dans une Amérique sombre et en décrépitude. La nuit pèse sur nous comme sur leurs personnages et la lumière du jour ne sera là que pour éclairer un braquage qui finit mal. Le rêve de Nick ? Obtenir assez d’argent que pour s’offrir une ferme et y vivre avec son frère. Maladroits et miséreux, les frères n’ont qu’une solution pour y parvenir : braquer le petit bureau local et se faire la malle. Oui mais… Nick ne parvient pas à s’échapper et Connie n’aura de cesse que de vouloir le délivrer.
 
A priori banal dans ses lignes de résumé, le film ne l’est pourtant absolument pas. Avec « Good time », Joshua et Benny reviennent à des thématiques qui leurs sont chères, et déjà présentées dans leur premier long métrage (« Mad love in New York », sorti il y a peu) : l’amour inconditionnel entre deux personnages (ici deux frères), la présence de la drogue, la paupérisation d’une classe américaine moyenne, les perspectives d’avenir tronquées. Dans le fond comme dans la forme, les frères sont parvenus à tenir un cap. S’il souffre de quelques longueurs et de quelques erreurs de débutant, « Good time » a pourtant beaucoup à nous offrir.
 
A commencer par son casting impeccable. Robert Pattinson voit ici une occasion en or de revêtir un rôle d’envergure, à l’instar d’autres de ses personnages de l’univers de David Cronenberg (on se replongera d’ailleurs avec délice dans quelques uns de ses films). L’occasion de balayer à nouveau l’image du vampire aseptisé de la saga Twilight… Mais il n’est pas le seul. Son frère de cinéma, Ben Safdie nous offre une prestation hallucinante de ce jeune frère incapable de s’exprimer et obliger de suivre celui en qui il voue une confiance sans borne. Dans les seconds couteaux, on trouve deux  personnages féminins tout aussi bien dessinés : Taliah Webster (la jeune crystal) et Jennifer Jason Leigh mais également Barkhad Abdi, un agent de sécurité malmené. Des premiers aux plus petits rôles, tous ont été particulièrement bien écrits, leur donnant du crédit quel que soit le temps de leur apparition. Et pourtant, on peine à éprouver de l’empathie pour les différents protagonistes, surtout vis-à-vis des deux frères vedettes. Mais qu’importe, on se prend au jeu et on suit leurs (més)aventures avec un intérêt certain.
 
La musique très électro (et parfois rock), stressante au début et plus dosée par la suite, vient dynamiser le scénario et exacerbe certains sentiments(enfuis) de ses personnages. La bande originale de Oneohtrix Point Never, très 80’s/90’s vient ajouter sa petite référence au cinéma indépendant du passé que semble apprécier les frères Safdie. Esthétiquement réussi, « Good time », l’est aussi jusque dans ses moindres détails.
 
Après un très long plan séquence où on découvre le personnage de Nick (l’incroyable Ben Safdie !), jeune homme handicapé mentalement et en difficulté pour exprimer ses émotions, surgit Connie, le frère ultra protecteur. A partir de ce moment, on se doute que le répit ne sera que de courte durée et que l’action dans laquelle nous serons emportés sera d’une belle intensité. « Good time » est véritablement un titre à contre-emploi, comme beaucoup d’autres éléments du film d’ailleurs.
 
Jouant avec les focales, nous balançant entre des plans larges et des plans serrés, la photographie de Sean Price Williams et la réalisation des deux frères, s’ajustent très savamment au propos et l’intention du film. Les plans serrés dont ils usent et abusent nous oppressent par moments alors que, tout comme leurs héros, nous aurions besoin de prendre du recul, de respirer, de nous poser. Mais cela semble impossible tant la fuite en avant de Connie est primordiale pour libérer son frère qu’il n’a finalement pas su protéger.
 
Connie attire-t-il le malheur ou le crée-t-il par ses (mauvais) choix ? C’est là toute la question. Egoïste mais peu méchant, il se précipite la tête en avant dans des situations inextricables dont il ne peut sortir que par le mensonge et, parfois, l’abus de faiblesse. Qu’on l’apprécie ou qu’on le déteste, son personnage ne laisse pas indifférent.
 
Les quiproquo auxquels nous assistons, les lieux insolites que nous traversons, rien n’est laissé au hasard et permettent à chaque fois, de surprendre les spectateurs à qui on laisse finalement peu de répit. Volontairement sombre, « Good time » s’allège à quelques reprises par des touches d’humour distillées çà et là, avant de nous replonger dans le désespoir.
 
Si certains de nos petits camarades voient en « Good time » des références certaines à « After Hours » de Scorsese, la certitude est que l’exercice de style proposé par les frères Safdie est véritablement appréciable. De son ouverture à sa dernière scène, le film nous offre quelques beaux moments de cinéma dont on se souviendra. Maladroit et parfois lent, il a l’audace de proposer un nouveau cinéma de genre, esthétique et pensé de bout en bout, et où chacun de ses acteurs révèlent ce qu’il a de meilleur.

Date de sortie en Belgique : 18 octobre 2017
Date de sortie en France : 13 septembre 2017
Durée du film : 1h40
Genre : Thriller
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Le fidèle

9/23/2017

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Note du film : 6/10 (par Véronique)
 
Résumé du film : Lorsque Gino (Matthias Schoenaerts) rencontre Bénédicte (AdèleExarchopoulos), c’est la passion. Totale. Incandescente. Mais Gino a un secret. De ceux qui mettent votre vie et votre entourage en danger. Alors Gino et Bénédicte vont devoir se battre envers et contre tous, contre la raison et contre leurs propres failles pour pouvoir rester fidèles à leur amour. Mais jusqu’où peut-on mener une bataille qui est sans doute perdue depuis bien longtemps…?
 
Avis :  Après un passage remarqué à la Mostra de Venise, une sélection pour représenter la Belgique aux Oscars dans la catégorie « films en langue étrangère », des avant-premières exceptionnelles organisées ce week-end à Bruxelles, rien ne semble arrêter « Le fidèle » de Michaël R. Roskam. Dans nos salles début octobre prochain, le film réunissant Matthias Schoenaerts et Adèle Exarchopoulos fait beaucoup parler de lui. Mais est-il à la hauteur de sa précieuse réputation ? Nous sommes désolés de le dire, mais pour nous, la réponse est non.
 
Les raisons de notre manque d’engouement viennent essentiellement du scénario blafard du film et sa longueur. Le génie de Roskam semble s’être mis en veille et on tourne vite en rond dans sa nouvelle histoire. Après une première partie consacrée à Gigi (le personnage de Matthias Schoenarts), nous trouvons un deuxième chapitre consacré à Bibi (Adèle Exarchopoulos) avant de voir poindre une dernière partie intitulée « Pas de fleurs ». A chacune de ses subdivisions, nous ne pouvons que regarder notre montre et nous rendre compte que la fin n’est pas prête d’arriver. Preuve que l’ennui s’installe relativement vite dans cette histoire à la mise en scène toujours travaillée au cordeau mais beaucoup trop lente pour que l’on s’y plonge réellement.
 
Pourtant, le réalisateur était très clair sur ses intentions de vouloir inscrire « Le fidèle » dans une trilogie criminelle déjà composée du très bon t« Bullhead ». Cependant, pour que la réussite soit totale, il aurait sans doute fallu que Roskam fasse preuve de plus d’audace et exploite son sujet de façon plus « punchy ».
 
Heureusement, il peut compter sur la présence de son acteur fétiche, le toujours impeccable et impliqué Matthias Schoenaerts, l’un des acteurs les plus charismatiques de notre pays. Le colosse aux pieds d’argile qu’il incarne dans le film nous touche au plus au point. Son parcours jonché de délinquance juvénile et de braquages plus importants nous rappellent que la société laisse peu de chances à ces écorchés vifs jugés en permanence. Face à lui, une Adèle Exarchopoulos bien moins convaincante. La sulfureuse Adèle, vue dernièrement encore dans l’étonnant  « Orpheline » d’Arnaud des Pallières, remplit le contrat sans que nous parvenions à y croire : ses répliques sonnent faux, son jeu semble approximatif… on ne parvient pas à mettre le doigt sur ce qui ne va pas mais le tandem Bibi/Gigi aurait gagné à être plus complice, plus raccord, plus constant, à l’instar de ces premières images de la rencontre entre les deux protagonistes, dans cette réception post-course automobile.
 
L’idée de mettre un lourd secret (de polichinelle et très vite révélé) entre nos deux amoureux permet de créer une petite tension au fil de l’intrigue. Si on se doute déjà du dénouement, Roskam parvient tout de même à nous balader (un peu trop ?) entre scènes de braquage, moments de tendresse et de déceptions. Gigi ment pour se voiler la face, mais les proches du couple n’ont-ils pas tous percer le mystère qui entoure ce "commercial" un peu trop fuyant ?
 
Cette romance sur fond de banditisme 100% belge a pourtant quelques beaux atouts mais se noie dans des raccourcis (parfois risibles) où faux-semblants et petites magouilles sont de rigueur. Finalement inclassable, « Le fidèle » est un melting-pot de genres, présentant de multiples ellipses avant de se perdre dans une lassitude que l’on ne peut que regretter. Et c’est sans compter sur ce changement de langues française/néerlandaise permanent dont on ne comprend pas réellement l’intérêt. Ce choix contribue aussi à garder de la distance face à cette histoire alambiquée que l’on aurait aimé plus concise.

Oui, nous sommes sortis déçue de la projection de ce film tant attendu. Non, nous ne parvenons pas à mettre de l’eau au moulin de notre belgitude et à défendre le presque indéfendable. Anesthésiée par les deux heures de film, nous ne partageons pas l’engouement que certains peuvent éprouver face à ce « fidèle » déconcertant. Sa photographie volontairement sombre, sa mise en scène ajustée, son regard intéressant sur le banditisme bruxellois, le jeu de Matthias Schoenaerts ne comblent malheureusement pas ce sentiment d’apathie qui nous colle au corps durant tout le film et la déception de s’être fait en quelque sorte avoir…

Date de sortie en Belgique : 4 octobre 2017
Date de sortie en France : 1 novembre 2017
Durée du film : 2h10
Genre : Drame/policier
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Le jeune Karl Marx

9/23/2017

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Note du film : 6/10 (par Véronique)
 
Résumé du film : En Allemagne, une opposition intellectuelle fortement réprimée est en pleine ébullition. En France, les ouvriers du Faubourg Saint- Antoine, levain de toutes les révolutions, se sont remis en marche. En Angleterre aussi, le peuple est dans la rue, mais là il ne s’agit plus seulement de renverser les rois : à Manchester, la révolution est industrielle. A 26 ans, Karl Marx entraîne sa femme, Jenny, sur les routes de l’exil. En 1844, à Paris, ils rencontrent le jeune Friedrich Engels, fils d’un propriétaire d’usines, qui a enquêté sur la naissance sordide du prolétariat anglais. Intelligents, audacieux et téméraires, ces trois jeunes gens décident que « les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde, alors que le but est de le changer ». Ce sera la plus complète transformation théorique et politique du monde depuis la Renaissance. Opérée, contre toute attente, par deux jeunes fils de famille, brillants, insolents et drôles.
 
Avis : Il y a peu de films traitant de la vie de Karl Marx. Aussi, quand Raoul Peck a annoncé s’intéresser à une partie de sa vie dans le but d’en faire un film, on peut dire que la surprise était totale. Quelques temps plus tard, le voilà disponible dans quelques salles du pays. Pourquoi ? Pour qui ? Si le sujet n’est pas particulièrement vendeur, il fallait trouver l’angle d’attaque pour le rendre intéressant aux yeux de ses spectateurs. Biopic réussi ou page de l’Histoire ternie ? La réponse se trouve quelque part entre ces deux propositions… explications :
 
Après avoir illustré les luttes sociales des Afro-américains dans son documentaire « I am not your negro » il y a quelques mois, Raoul Peck se penche sur un autre combat : celui des ouvriers à l’ère de la Révolution industrielle. Par le biais de l’histoire de Karl Marx et de son acolyte Friedrich Engels, c’est la mise en place des théories et des ébauches des philosophes que l’on voit peu à peu se profiler… jusqu’à la publication du célèbre « Manifeste du parti communiste » de 1848.
 
S’il n’a pas choisi de faire un film linéaire des premiers pas du journaliste à la publication de ses écrits, le réalisateur haïtien a cependant utilisé une réalisation classique dans ce genre d’exercice de style. De 1842 à 1848, nous suivons ce jeune homme engagé dans la lutte des classes ouvrières, entrant dans sa vie politique mais aussi dans sa vie privée. Peck ne l’a pas oublié, ce fameux Marx était aussi et surtout un jeune homme plein de vie, amoureux de sa femme (Jenny) et toujours partant pour faire la fête. Il n’a pas toujours été ce vieil barbu aux écrits denses et très techniques et le cinéaste a l’intelligence de nous le rappeler.
 
A côté de ces instants de vie, « Le jeune Karl Marx » nous montre surtout comment ses idées (et celles de Engels, il ne faut pas l’oublier), ont peu à peu gagné l’Europe entière pour finir par être adoptées par d’autres économistes et politiques. Pierre-Joseph Proudhon, Wilhelm Weitli sont quelques-uns des protagonistes européens croisés dans ce film. Leurs noms ne vous dit rien ? Il n’est pas indispensable de les connaître pour comprendre tous les enjeux  mais quand même… Noyés dans certaines réflexions politiques ou philosophiques, nous pourrions très vite décrocher si nous ne restons pas un minimum concentrés. Une fois les bases du Manifeste jetées, nous assistons à une série de rencontres entre hommes influents, d’Angleterre, de France, d’Allemagne… ou de Belgique. Autant le dire tout de suite, difficile parfois de s’y retrouver. Et peut-être encore plus parce les conversations menées mélangent trois langues en permanence. Ce choix étonnant (et parfois dérangeant) nous empêche peut-être d’entrer totalement dans l’histoire (ou encore l’Histoire) de ces jeunes idéalistes envieux de révolutionner les choses.

Malgré les bémols que nous annotons à la partition de Raoul Peck, nous devons reconnaître que le casting sélectionné pour interpréter les jeunes leaders philosophes est particulièrement réussi : les comédiens allemands August Diehl et Stefan Konarske font vivre leurs personnages avec beaucoup de conviction. L’époque est joliment reconstituée et les décors intérieurs particulièrement soignés. Dans le jeu comme dans la forme, nous n’avons rien à reprocher à ce « Jeune Karl Marx ». C’est plutôt le fond que nous avons du mal à digérer tant le matériel proposé est copieux à souhait.
 
En fin de compte, pourquoi Raoul Peck nous propose-t-il cette relecture de l’histoire communiste ? Les intentions du réalisateur ne se dévoilent que lors du générique de fin. Sur un « Like a Rolling Stone » entêtant, nous découvrant les images d’hommes politiques ou d’événements contemporains, nous rappelant que depuis le Manifeste, rien n’a véritablement changé… Cette vision moderne d’une époque où tout s’est mis en place n’est finalement qu’une excuse pour nous faire réfléchir et montrer que le monde entier n’a pas vraiment évolué.
 
S’adressant à un public intéressé (et initié), « Le jeune Karl Marx » a certes de belles qualités mais aussi un univers très (trop ?) détaillé. Les dialogues, les théories, les échanges entre philosophes sont nombreux et mieux vaut en être averti avant de pousser la porte de sa salle de cinéma au risque de ne pas apprécier les presque deux heures de film… Vous voilà prévenus.
 
Date de sortie en Belgique : 4 octobre 2017
Date de sortie en France : 27 septembre 2017
Durée du film : 1h58
Genre : Biopic
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