Résumé du film : L’extraordinaire histoire vraie d’une amitié inattendue, à la fin du règne marquant de la Reine Victoria. Quand Abdul Karim, un jeune employé, voyage d’Inde pour participer au jubilé de la reine Victoria, il est surpris de se voir accorder les faveurs de la Reine en personne. Alors que la reine s’interroge sur les contraintes inhérentes à son long règne, les deux personnages vont former une improbable alliance, faisant preuve d’une grande loyauté mutuelle que la famille de la Reine ainsi que son entourage proche vont tout faire pour détruire. A mesure que l’amitié s’approfondit, la Reine retrouve sa joie et son humanité et réalise à travers un regard neuf que le monde est en profonde mutation. Note du film : 9/10 (par Véronique) Avis : Véritable petit bijou lumineux, « Confident Royal » est un tout grand film qui touchera un large public. Dans son dernier film, Stephen Frears nous présente l’histoire d’amour/amitié entre Abdul, un jeune homme venu tout droit de l’Empire des Indes et la Reine Victoria d’Angleterre. Inspirée de faits réels, cette rencontre improbable est mise en scène avec une grande humanité et une complicité qui crèvent à l’écran et touchent ses spectateurs en plein cœur. Accueilli à bras ouverts lors de sa sortie au cinéma, le film de Frears marque autant par son fond que par sa forme. Ode à la tolérance et à l’accueil (et la compréhension) de l’autre, aussi différent soit-il, le film met aussi en avant les méfiances qu’ont eu les proches de la Reine (à commencer par son fils, Bertie, le futur roi Edouard VII) vis-à-vis de cet Indien sorti de nulle part et omniprésent à la Cour. Qui est cet Abdul ? Quelles sont ses origines ? Que cherche-t-il auprès de la Reine ? Pourquoi celle-ci fait de cet étranger un repère indispensable à sa vie ? Ces questions trouveront très vite une réponse auprès des spectateurs, témoins privilégiés de la complicité et l’amitié qui se met en place entre les deux protagonistes. Des cours donnés par l’Indien aux changements mis en place par la Reine Victoria, les cadeaux de l’un envers l’autre n’a de limite que la jalousie des membres imminents de la Cour d’Angleterre envers le nouveau Munshi. Emportés dès les premières minutes dans la fin du XIXème siècle, nous voyageons depuis notre fauteuil entre Agra, village indien aux portes du célèbre Taj Mahal, et les plus beaux châteaux appartenant à la royauté britannique. Les reconstitutions d’époque sont sublimes, les costumes admirables à tel point que nous regrettons de visionner ce film d’une grande beauté, habillés de notre pyjama et nos chaussons à pompons. La puissance d’interprétation des deux comédiens principaux est également un des points forts du film. Qui mieux que Judi Dench aurait pu endosser ce rôle charismatique ? L’octogénaire nous ébloui et nous touche dans le rôle de cette reine esseulée, heureuse de trouver un complice, un ami, un confident au milieu d’un isolement protocolaire pesant. Ce confident, c’est Ali Fazal (que l’on aurait aperçu dans « Fast and Furious 7 ») qui lui donne vie. Son regard ténébreux, ses sourires canailles, son élégance et son enthousiasme font briller son personnage de mille feux. On le ressent, l’amitié d’Abdul et Victoria est d’une grande intensité, sans doute parce que celle entre Ali et Judi Dench est aussi forte que celle qu’ils sont censés jouer. Pour le jeu de ses acteurs, l’histoire incroyable que nous conte Stephen Frears et par l’élégance et la bienveillance qui animent les presque deux heures de film, « Confident Royal » est un immanquable à découvrir de toute urgence ! ► Les bonus
La parole est laissée à tous ceux qui ont travaillé sur le film et sur cet incroyable récit, du réalisateur au scénariste, en passant par les comédiens et les producteurs du film. Dans « Le style de Confident Royal », on découvre comment l’équipe du film a évolué dans les vrais décors des châteaux royaux, combien le travail fait par Consolata Boyle sur les costumes est d’une importance capitale et comment Lee Hall, scénariste, a articulé son écriture en quatre parties se déroulant dans quatre lieux distincts. Un peu courts, les deux bonus auraient gagné à être plus développés. Durée du film : 1h51 Genre : Biopic
0 Commentaires
Résumé du film : L'histoire vraie de Barry Seal, ancien pilote de la TWA, devenu trafiquant de drogue, puis recruté par la Drug Enforcement Administration (DEA) afin de lui fournir des renseignements sur le cartel de Medellín …avec un certain Pablo Escobar. Note du film : 7,5/10 (par François) Avis : ► Le film. Nous l’évoquions lors de sa sortie dans nos salles en septembre dernier, l’histoire de Barry Seal s'inspire de faits réels et s’est fait connaître aux Etats-Unis dans les années 80. Et il fallait un sacré réalisateur pour mettre en scène l’histoire de cet anti-héros sans nous jeter de la poudre aux yeux ! Bingo, Doug Liman se met aux commandes pour notre plus grand plaisir ! C’est que le réalisateur, habitué aux films d’action et d’espionnage percutants n’est pas un novice en la matière: « La mémoire dans la peau », « Mr. & Mrs. Smith », « Edge of Tomorrow » et bientôt l‘adaptation de « Tom Clancy’s Splinter Cell », sont quelques exemples de la maîtrise du cinéaste dans ce genre. En ces temps de manque flagrant d’originalité, de suites en tous genres, remakes et autres prequels, il est bon de découvrir des personnalités originales. Assurément, Barry Seal en fait partie ! Pourtant, entre les séries « Narcos », « El Chapo » ou des films comme « Infiltrator » ou encore « War Dogs », on a le sentiment d’avoir fait le tour des cartels de drogues. Oui, mais… le plaisir de retrouver Tom Cruise dans un rôle à contre-emplois est immense. Son charme, son sourire et son habileté à manier les scènes d’avion comme personne suffisent à faire de « Barry Seal », un incontournable de sa filmographie. Outre la restitution réjouissante des Etats-Unis des 80’s, les acteurs volent haut ! Même l’acteur de « El Chapo », Mauricio Mejía, qui reprend son rôle de Pablo Escobar. Quant à la réalisation, celle-ci ne révèle aucune faille. Parfois nerveuse, dans les scènes aériennes, elle ne laissera jamais le spectateur dans le flou artistique. Structurée en différents chapitres, l’histoire présente le parcours de Barry Seal, de ses premiers pas de trafiquants à sa chute. On le comprend très vite, cet homme a toujours saisir sa chance et prendre les opportunités d’où qu’elles viennent, de la CIA aux petits cartels sud-américains. Tous les feux passent donc au vert pour ce film d’action/infiltration sympathique. Alors certes, il ne révolutionnera pas un genre qui tend de plus en plus à envahir nos écrans, mais il le fait bien et sans (trop) de manichéisme. ► Les bonus. Comme souvent, la version Blu-Ray d’un film a un double intérêt. La qualité de son image bien sûr mais aussi ses bonus, ces petits plus qui permettent de continuer l’aventure cinématographique sous différents angles. Ici, ce sont sept petites friandises que l’on prend plaisir à déballer, même si, avouons-le, nous restons quelque peu sur notre faim. A peine prenons-nous goût à découvrir les coulisses du tournage que le sujet s’arrête. Peut-être sommes-nous trop gourmands ? Toujours est-il qu’en matière de bonus, voici ce qu’on peut se mettre sous la dent : Les scènes coupées. Si certaines sont franchement dispensables (logiques donc qu’elles étaient coupées au montage final), d’autres auraient bien mérité leur place dans l’intrigue principale. On pense à la « mise en enchère d’un avion de luxe » ou « la guerre des téléphones » savamment orchestrée par Barry Seal. Le chapitre consacré aux « conteurs d’histoires américains » évoque le travail du scénariste Gary Spinelli, fan du film « Les affranchis ». En 2013, Spinelli s’intéresse à l’histoire de Mena, petite ville de l’Arkansas, où le nom de Barry Seal est souvent cité. Fasciné par le personnage, il soumet l’idée à Doug Liman et ses producteurs qui s’emballent pour le sujet : « American Made » est né. Très intéressé par l’histoire de cet anti-héros, Tom Cruise arrive dans le projet. Démarre alors le tournage dans une petite ville située au Nord d’Atlanta, où l’équipe du film plantera ses caméras.
Les talents sont nombreux dans « Barry Seal » : Sarah Wright et Domhnall Gleeson en sont deux beaux exemples. Dans le bonus « Dans les ailes », producteurs, réalisateur et acteurs évoquent le casting d’exception. On l’apprend dans « Tourner Barry Seal », condenser six ans de la vie de cet américain hors norme en deux heures de film a été un défi artistique pour Doug Liman : les décors, les tenues reflètent le changement de niveau de vie de la famille Seal. Mais un autre défi de taille attend l’équipe du film : tourner dans la jungle colombienne et permettre à Tom Cruise de faire lui-même toutes les cascades du film. « Voler plus haut » est d’ailleurs consacré à cet aspect du tournage. Que serait une bonne série de bonus sans le plus attendu de tous ? Celui consacré au « vrai Barry Seal ». Durant cinq (trop) courtes minutes, Aaron, le fils de Barry témoigne sur le papa exceptionnel qu’il a côtoyé durant 9 ans. Des photos et des images d’époque accompagnent le récit que l’on aurait bien voulu voir prolongé afin d’en savoir un peu plus sur celui qui représentait sans aucun doute la quintessence de l’histoire américaine, dixit Doug Liman. Durée du film : 1h55 Genre : Biopic Titre original : « American made » Bonus : environ 30 minutes de bonus, découpées en sept chapitres. Résumé du film : Au cours des années 1950', l'écurie Scuderia Ferrari vit ses premières courses dans le Championnat du Monde de Formule 1. Les voitures et les pilotes sont poussés jusqu'à leurs limites pour s'imposer dans le championnat. C'est dans ce contexte extrêmement compétitif que le sport automobile va vivre sa décennie la plus tragique, avec un nombre record d'accidents. Au centre de tout cela, une figure légendaire, Enzo Ferrari, fondateur de l'écurie Italienne, véritable patriarche pour ses pilotes, et pour qui la vitesse était une obsession. « Ferrari: course vers l’immortalité » nous raconte les triomphes et les tragédies de l'écurie Ferrari et de ses pilotes qui étaient prêts à mourir pour une belle victoire. Note du film : 9/10 (par François) Avis : Au volant de ce biopic audacieux, nous trouvons Daryl Goodrich. Déjà responsable de documentaires, le bonhomme sait y faire ! Voici brièvement les forces de cette œuvre passionnante destinée bien sûr à tous les amateurs du blason jaune au motif du cheval cabré mais aussi plus généralement à tous les aficionados de belles mécaniques ! La très belle introduction est en réalité constituée d’éléments propres au monde de la course automobile avec cette pluie qui vient s’écraser sur le pare-brise et cette voix « off » qui nous révèle les états d’âme d’un pilote participant aux premiers championnats du monde. Nous comprenons alors les angoisses de ceux qui ont perdu un ami et qui se demandent s’ils doivent reprendre le volant ou raccrocher définitivement. Puis, avec cette force mentale qui les animent, l’envie de braver le danger, de conjurer le sort et de ne pas succomber à la panique, - (car alors, cela reviendrait à mourir symboliquement) - ils décident de continuer. Tout donner sur les pistes des quatre coins du monde pour poursuivre leur rêve…identique pour chaque pilote : devenir le prochain champion du monde de formule 1. Poignant ! “La vie n’a aucun intérêt pour moi en dehors de la course automobile” - Enzo Ferrari Durant 1h27, les somptueuses et très rares images d’archive se succèdent pour nous relater les débuts de la célèbre écurie de Maranello.
A la lumière de la voix off d’Enzo Ferrari, et de quelques pilotes, il nous apparait comme étant à ses heures un manipulateur (ou un dictateur pour celui qu’il n’apprécie pas) se préoccupant parfois davantage de la voiture que de l’état du pilote ! Seule pour lui comptait la course et les performances de ses pilotes sur la piste. Eclairant ! Côté spectacle, nous sommes comblés puisque nous voyons et entendons ces trompes-la-mort de légendes qu’étaient Eugenio Castellotti, Alfonso de Portago, Juan Manuel Fangio, Mike Hawthorn ou encore Peter Collins ! Ces pionniers qui ont dompté ces bêtes mécaniques d’antan et qui ont cousu les lettres de noblesse à ce sport si spectaculaire. Chacun d’eux risquait véritablement sa vie à tous les instants. Bien sûr, nous sommes dans les années 50’ et la sécurité des voitures était très loin d’être celle que nous connaissons aujourd’hui. Aussi, les principales tragédies nous sont données à voir et l’on se rend compte qu’une course représentait véritablement un danger pour les pilotes bien sûr, mais aussi pour les spectateurs qui étaient présents sur le circuit ! Alternant prises de vues anciennes et récentes ajoutées pour dynamiser l’ensemble, le documentaire « Ferrari course vers l’immortalité » est un vrai régal pour les yeux et les oreilles (les témoignages sont d’une richesse inouïe !) Les visages, les moments de joie à la vue du drapeau à damier et surtout à l’issue du franchissement de la ligne d’arrivée sont mémorables ! Tout comme hélas les trop nombreux drames nous privant de ces grands champions. Vous l’aurez compris à la lecture de ces quelques lignes, « Ferrari course vers l’immortalité » est un indispensable pour tous les amateurs de belles mécaniques, ou plus largement pour tous les curieux que l’histoire automobile intéresse un tant soit peu. Que faites-vous encore là ? Foncez découvrir ce petit bijou ! Durée du film : 1h27 Genre : Biopic/documentaire Note du film : 6/10 (par Véronique) Résumé du film : Ce téléfilm dramatique de HBO Films met en vedette Robert De Niro, dans le rôle de Bernie Madoff, et Michelle Pfeiffer, dans celui de sa femme Ruth. Il décortique les événements du mois de décembre 2008 qui ont mené à la perte du financier de Wall Street qui a soutiré plus de 65 millions de dollars à des investisseurs grâce à l’escroquerie la plus célèbre de l’histoire des États-Unis. Réalisé par Barry Levinson, « The Wizard of Lies » nous présente de manière incisive les audacieuses tromperies de Madoff qui ont débouché sur sa diffamation et ont propulsé sa femme et ses deux fils sous la lumières des projecteurs – au prix de dramatiques conséquences. Avis : L’arrestation de Bernie Madoff remonte à près de 10 ans. Au mois de décembre 2008, l’Etat américain découvre une immense supercherie financière qui précipitera son économie dans une chute libre pour le moins désastreuse. Dans « The Wizard of lies », Barry Levinson ne nous raconte pas comment Madoff s’est construit son empire financier. Il nous conte la descende aux enfers de ce magnat de la finance qui a su berner tout le monde : des riches créanciers mais aussi ses amis et ses proches. Diffusé sur HBO, le téléfilm de Barry Levinson (« Bandits », « Sphère », « Good morning England » ou encore « Sleepers ») s’appuie sur le roman de Diana Henriques, journaliste et confidente de Bernie Madoff depuis son entrée en prison. De flash-back en témoignages d’enquête et révélations, l’histoire des dernières belles heures de l’empire Madoff se profile peu à peu. En décembre 2008, le FBI ouvre une enquête de grande ampleur sur les détournements de fonds réalisés par Bernie Madoff depuis de nombreuses années. Basée sur le principe de la pyramide de Ponzi, sa combine économique lui a permis de s’enrichir et de mettre sa famille à l’abri de tous besoins…jusqu’à ce qu’une pierre s’écroule de l’édifice et fasse s’effondrer cette pyramide lucrative. Mais ce n’est pas la construction de son empire, son ascension jusqu’aux plus hauts postes du CAC 40 que nous montre « The Wizard of lies ». Ce sont les dommages collatéraux de la découverte de cette supercherie et la destruction de la famille Madoff qui est au centre du récit. Au diable le jargon boursier et les leçons d’économie, le film n’a qu’une prétention : présenter un instantané de vie(s). Plus que l’histoire de Bernie Madoff, c’est l’affiche du film qui nous a convaincu de nous pencher sur le sujet. Robert De Niro et Michelle Pfeiffer en duo ? Voilà un bel argument ! Si nous avions été quelque peu déçus par « La malavita » de Besson avec le même duo d’acteurs on ne rechigne pas devant un drame biographique mettant en scène ces comédiens d’envergure. Et qu’il est bon de revoir De Niro dans ce genre de rôle ! Lui qui s’était habitué à arpenter les sentiers de la comédie revient à ses premières amours et revêt le costume d’un homme de pouvoir qu’il manie avec dextérité. A la fois attachant et parfaitement odieux, Bernie Madoff prend vie sous nos yeux et sous les traits d’un De Niro performant. A ses côtés, la presque méconnaissable Michelle Pfeiffer, interprète une Ruth Madoff anéantie par l’inculpation de son mari de façon très efficace Le procès, les charges médiatiques, les agressions constantes, le désespoir des investisseurs, la désolidarisation de certains collaborateurs et l’éloignement des fils Madoff sont autant de micro événements qui viennent peu à peu se greffer sur une histoire manquant quelque peu de consistance. Si le casting est irréprochable, le scénario lui, paraît parfois fouillis, à l’image des bureaux du 17ème étage de l’entreprise financière. Madoff assume, n’éprouve aucun remord et accepte sa peine de 1800 mois de prison (150 ans !). Mais avec ce scandale, c’est sa famille entière qui sera anéantie, laissant les uns seuls, les autres en proie à leurs angoisses… jusqu’à l’inévitable. Long et parfois superficiel, « The wizard of lies » est un prétexte à redécouvrir le tapage médiatique et juridique fait à l’encontre de Bernie Madoff et à se plonger dans son histoire incroyable. Mais si le film de Barry Levinson offre peu de réponses à nos questions, il nous permet cependant de retrouver un casting brillant. Notre curiosité passée, nous rangerons cette histoire dans la rubrique des films dispensables mais qu’on prend malgré tout plaisir à voir. Durée du film : 2h08 Genre : Biopic / Drame Bonus : Interviews de Michelle Pfeiffer, Robert de Niro, Barry Levinson et l’auteur Diana B.Henriques Note du film : 8/10 (par Sally) Résumé : Philippe Petit est un artiste de rue parisien. Jongleur, funambule il n’a qu’une obsession, fixer sa corde le plus haut possible et traverser l’infranchissable. Lorsqu’il tombe sur un article évoquant les tours du World Trade Center, il n’a qu’un objectif : tendre son fil entre les tours jumelles et les relier à la seule force de son corps et de son balancier. Avis : Robert Zemeckis, le seul, l’unique, n’est plus à présenter, si ? « Retour vers le futur », « Qui veut la peau de Roger Rabbit », « Forrest Gump », « Contact », « Le Pôle express », c’était lui ! Alors, quand « The walk » est sorti dans nos salles et dans nos bacs, on s’attendait à trouver un film de qualité… C’est le cas ! Joseph Gordon-Levitt (« 500 jours ensemble », « Sin city », « The night before », « Inception ») a jusqu’ici, réalisé une carrière sans faute. Avec ce long métrage, il signe à nouveau une très belle prestation et nous fait rêver durant un peu plus de deux heures. L’objectif de son personnage est devenu le sien et pour se donner les moyens de rendre cela le plus crédible possible, Joseph n’a reculé devant rien. Après avoir pris quelques cours de funambule avec le vrai Philippe Petit, l’acteur a évolué sur un fil suspendu à 4 mètres de hauteur au dessus d’un fond vert pour rendre la performance réaliste. Ses efforts ont été récompensés car en à peine quelques jours, l’Américain marchait sur son câble avec une aisance presqu’innée. Soutenu dans son projet fou par sa petite amie, Annie (Charlotte Le Bon), ancienne chanteuse de rue, Philippe saura s’encadrer d’équipe de choc. Et ces seconds rôles sont tenus par de bons comédiens tels que Steve Valentine (qui fait des apparitions dans de nombreuses séries), Ben Schwartz (dans l’ « Interview qui tue », il côtoyait déjà Gordon-Levitt), Clément Sibony (« Les recettes du bonheur » avec Charlotte Le Bon), James Badge Dale (« Lone Ranger », « Iron Man 3 », « World War Z ») Philippe Petit a toujours aimé jouer les équilibristes. Depuis toujours, il a relié des poteaux, des lampadaires, des arbres, des bâtiments divers jusqu’aux tours de Notre Dame de Paris mais il rêve de toujours plus haut et veut relier les Tours Jumelles. En 1974, il débarque donc à New York pour faire quelques repérages sur le chantier du World Trade Center et se rend compte de la hauteur des deux immeubles. Face à cette réalité, il se dit que c’est impossible mais qu’il doit le faire ! Mais le temps lui est compté et il faut que son exploit soit réalisé avant la fin de la construction pour que cela reste totalement secret et accessible malgré l’énorme interdit que cela représente. La date retenue pour entreprendre cette prouesse est le 6 août et pour que tout se passe au mieux, le Français doit modifier sa technique, consolider son installation et sécuriser le terrain pour que tout se déroule sans encombre. Puisque pareille lubie est prohibée, il doit préparer son coup comme un casse de grande envergure. Pour cela, il s’entoure d’une fine équipe mais bien qu’épaulé par des camarades de confiance, plus les jours avancent et moins les choses ne se passent comme prévu. Parviendra-t-il à réaliser son rêve ? C’est ce beau suspense qu’offre « The walk ». En plus d’être une histoire prenante, le film offre une photographie exceptionnelle ! Les atmosphères, la lumière sont très travaillées et embellissent le scénario de façon considérable. L’époque est admirablement reconstituée et on se rend tout droit dans le New York de 1974. Le film a été conçu pour offrir une sensation de vertige, de hauteur réelle et bien que nous ne l’ayons pas vu en 3D, il y a fort à parier que le résultat est réussi. Pour sublimer le tout, une musique vraiment très agréable à écouter, signée Alan Silvestri, le célèbre complice de Zemeckis Avec “The walk”, on a le coeur accroché à 400 mètres de hauteur et on ne lâche pas d’une minute le fabuleux projet de Philippe Petit. Un film à découvrir en famille pour sa qualité scénaristique autant pour sa photographie et son casting 4 étoiles. Durée du film : 2h03 Genre : Biographie |
|