Avis : Si on ne présente plus le réalisateur Christopher Nolan- tant sa filmographie parle pour lui (The Dark Knight, Tenet, Dunkerque sont de belles cartes de visite) - il parvient toujours, après tant de succès, à nous surprendre ! Et c'est une fois de plus le cas avec son "Oppenheimer", film qui relate une portion de la vie du grand scientifique qui est à l’origine de la bombe nucléaire Ici, nous le retrouvons déjà à l’âge adulte obnubilé par son grand projet et sa fascination de l’infiniment petit et plus particulièrement de la physique quantique qui n’était pas prise au sérieux à l’époque (du moins aux Etats-Unis). Et si ce film est fascinant, c’est parce qu’en plus d’une très jolie reconstitution, il nous permet d’assister à certaines rencontres entre les plus grands scientifiques de notre temps ! Quel plaisir d’être les témoins des échanges entre Niels Bohr et Oppenheimer (Oppie pour ses partisans) ou entre ce dernier et Albert Einstein ! Bien sûr, tous ces génies ont une place dans la construction de l’Histoire, telle qu’elle nous est parvenue. Mais surtout, tous appartiennent à un courant de pensée qui parfois s’oppose aux autres. En effet, au début du 20e siècle, les scientifiques avaient dans leurs cursus des cours de philosophie qui façonnaient leurs visions du monde. Et même si la vérité historique est toujours difficile à établir, on sent que Christopher Nolan a potassé son sujet pour nous proposer un récit extrêmement réaliste. Fidèle à lui-même, le réalisateur propose une œuvre extrêmement léchée car très esthétique. Les débris, les (nano)particules, les flammes et les étoiles s’animent dans les yeux d’Oppie, comme autant de traces de la passion du monde visible et invisible qui l’habite. On a souvent reproché au réalisateur de regarder son nombril en montrant sa capacité à réaliser de manière ostentatoire et même souvent démonstrative. Il n’en est rien ici : il est pleinement au service de son sujet et ne cherche pas à en mettre plein la vue. Bien sûr, une grande attention a été portée sur la forme mais heureusement, le fond n’est pas en reste. Et à ce niveau, une solide brochette d’acteurs exceptionnels se donnent la réplique et habitent totalement leur personnage respectif. Notre plaisir s’en retrouve décuplé tant ils prennent plaisir à jouer, c’est évident ! Outre le possédé (par son propre rôle) Cillian Murphy, ses partenaires illuminent l’écran. Jugez par vous-même : Emily Blunt, Matt Damon, Robert Downey Jr, Florence Pugh, Josh Hartnett, Casey Affleck, Rami Malek, Kenneth Branagh et Jason Clarke se retrouvent dans ce carrefour de l’Histoire et le mimétisme avec certaines figures emblématiques n’est pas laissé au hasard ! Et, bien que durant 3h, jamais nous n’avons regardé notre montre tant les motivations des personnages mais surtout le cours de l’Histoire sont captivants à suivre. Tout au plus, nous déplorons le fait que le réalisateur ait tenu à inclure deux parties au sein de son film. Alors que la première (et plus importante partie) voit le cheminement de toutes ces éminences scientifiques converger vers la réalisation de la bombe (oui, Oppenheimer, en plus d’un génie est un leader positif qui rassemble les talents), la seconde partie voit la déchéance d’un héros évoluant dans les Etats-Unis des années 50 en proie au maccarthysme. N’oublions pas en effet, que les convictions d’Oppie étaient de gauche (idéologiquement, il s’est d’ailleurs opposé au général Franco et soutenait les révolutionnaires espagnols). Mais les Etats-Unis de cette époque ne connaissaient pas la nuance, et si vous étiez de gauche, vous finissiez par être catalogué comme communiste et ennemi de l’Etat, la notion de socialisme si chère à l’Europe disparaissant derrière certaines appréhensions. Hélas, cette partie, bien qu’intéressante, se montre plus compliquée à suivre devant le nombre important de noms évoqués et l’on se dit qu’il est dommageable de suivre deux films dans le film car la fin n’évite pas les longueurs dispensables… Au final, « Oppenheimer » est une nouvelle réussite éclatante pour Christopher Nolan qui s’empare de l’Histoire pour nous la faire revivre de manière pédagogique. Malgré un thème d’une extrême noirceur- Nagasaki et Hiroshima sont évoqués- le film s’en tient aux relations entre grands scientifiques de notre temps et une intrigue politique intéressante, bien que trop abondante !
Côté son, le réalisateur n’a pas voulu proposer de Dolby Atmos et de DTS:X. Pour autant, il existe une vraie richesse tridimensionnelle des effets sonores tantôt tonitruants pour les explosions, tantôt harmonieux pour la restitution fine de la musique. Un sans-faute qui s’applique aussi à la BO. Et bien que non HD, la VF ne démérite pas ! ► Les bonus Tout simplement incroyables, les bonus d’Oppenheimer permettent d’en apprendre tellement plus sur le sujet !Et pour cause, ils durent près de 3 heures !! Les festivités s’ouvrent avec le Making of d’Oppenheimer : l’Histoire de notre époque (73’). Ce dernier permet de s’immiscer dans les coulisses du film et d’en apprendre plus sur les secrets du tournage. Découpés en séquences thématiques, les informations données balaient large et permettent de se rendre compte de la dimension folle du projet ! Nous trouvons ainsi : « Je suis la mort », Christopher Nolan, les acteurs et l’équipe du film se livrent à propos du projet (7’17”). Il est intéressant de voir et d’entendre les acteurs se livrer sur leurs personnages. C’est justement ce que permet de faire « Les Sommités », les acteurs à propos de leurs personnages (11’27”). Bien sûr les effets spéciaux réalisés de façon « artisanale » ne sont pas en reste. Et c’est là que l’on se rend compte de toute l’ingéniosité du réalisateur. C’est à découvrir dans « Le Projet Manhattan », les effets spéciaux sans images de synthèse (16’41”). Et si les effets spéciaux participent à cette dimension folle, les décors ne sont pas en reste. Comme l’atteste « Le Diable se cache dans les détails », la recréation de Los Alamos par Ruth De Jong et son équipe (17’21”) montre la minutie opérée ! En toute logique, « Les Costumes et maquillage » (6’28”) prennent la suite des opérations avant de consacrer une séquence à la dimension sonore dans « Entends-tu la musique ? ». La collaboration entre Christopher Nolan et Ludwig Göransson (6’48”) fait des merveilles pour nos oreilles délicates. Enfin, cette partie se clôture d’une bien belle manière avec « Ce miracle est possible », l’innovation cinématographique induite par Christopher Nolan (6’49”). Dans la même logique, nous continuons d’en apprendre plus sur les effets spéciaux crées à l’ancienne et en 65mm s’il vous plait ! C’est ce que vous proposent les innovations cinématographiques : tourner Oppenheimer en 65mm noir et blanc (8’). Et quoi de mieux pour prolonger le plaisir de la découverte que d’assister à la rencontre entre l’équipe du film et les journalistes lors d’une table ronde (35’). Chuck Todd anime cet échange avec Christopher Nolan, Kai Bird, Kip Thorne, Thom Mason et Carlo Rovelli (34’46”). Et, selon-nous le plat de résistance vient avecbce portrait ultra complet de l’inventeur de la bombe atomique. Ainsi, le documentaire dédié à Robert Oppenheimer livre les secrets de cet éminent scientifique. Sobrement intitulé Mettre fin à une guerre : Oppenheimer & la bombe atomique (88’), a hâte de vous livrer tous ses secrets !
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Docu-fiction de belle facture, « She said » a une dynamique passionnante tellement prenante qu’on ne sent jamais le poids de ses deux heures, Maria Schrader parvenant à vulgariser les événements et donnant un joli coup de projecteur sur le journalisme d’investigation qui ravage tout sur son passage, à commencer par les vies personnelles de celles qui ont tenu, coûte que coûte, à faire toute la lumière sur un schéma écœurant d’un prédateur tout puissant. Pour incarner Megan Twohey et Jodi Kantor (celles par qui le mouvement #Metoo a pris son envol), on peut compter sur les excellentes Zoe Kazan (la Ruby de Jonathan Dayton et Valerie Faris) et Carey Mulligan (qui nous avait déjà bluffé dans le « Promising Young Woman » de Emerald Fennell ou touché dans « Wildlife » de Paul Dano »), deux actrices qui rendent un véritable hommage à la profession et à ces deux femmes d’exception qui ont des jours et des semaines durant, convaincu une dizaine de femmes abusées par le ponte de Miramax, qu’elles soient comédiennes ou assistantes. Appartenant à la rédaction d’un des journaux emblématiques des Etats-Unis, on découvre, à travers leur regard et leur travail, tout le fonctionnement interne du périodique et sa hiérarchie, illustrée ici par des personnages campés formidablement par Patricia Clarkson et Andre Braugher. Si on savait combien Harvey Weinstein avait pu anéantir des vies, « She said » permet de mesurer combien les voix ont été muselées, les agissements dissimulés et les rencontres traumatisantes… Collant au plus près de l’actualité (Harvey Weinstein a en effet été condamné à 16 ans de prison pour viol et agressions sexuelles le 23 février dernier), le film de Maria Schrader, qui associe des rôles fictifs aux personnalités réelles, est un exercice de style réussi, un drame biographique abouti à voir et à revoir pour son travail « de mémoire ». ► Les bonus Très court, le bonus « La révélation de l’affaire » (6’43) est un prolongement incontournable à la vision du film. Dans ce contenu additionnel concis mais intéressant, nous recueillons les confidences des vraies Megan Twohey et Jodi Kantor proches du tournage et des comédiennes qui les incarnent à l’écran et mesurons combien le film se voulait être une illustration de la quête de la vérité et du journalisme d’investigation très réussie !
Véritable « enfumeur » (pour paraphraser les personnages eux-mêmes), la figure paternaliste du Colonel cache un personnage avide d’argent et qui, par de sombres manipulations, est parvenu à se rendre indispensable et à revêtir la figure du père spirituel d’Elvis Presley pour le garder durablement sous sa coupe. Roller Coaster musical Visuellement somptueux, le film ressemble même à certains moments à un documentaire tant dans sa forme (le recours à de fausses images d’archives) que dans la pertinence des évènements relatés. Et pourtant, nous assistons pendant 2h39 à un spectacle à la fois éblouissant et renversant ! La mise en scène flamboyante se veut à la fois moderne quand la situation l’exige mais aussi d’une précision redoutable ! Nous reconnaissons sans mal la patte baroque du réalisateur qui possède réellement une vision singulière et une volonté de reconstituer (et de sublimer) le passé sans le travestir. Tout y passe : l’enfance d’Elvis mais aussi la découverte de ses influences musicales, et bien sûr, sa rencontre avec le Colonel qui le mènera au firmament mais l’enfermera aussi dans une cage dorée dont jamais il ne s’échappera. Et bien que nous en connaissions l’issue, ce destin n’en demeure pas moins tragique. Pour parvenir à ce résultat, le réalisateur s’en est donné les moyens. Car à part quelques décors naturels, le film a entièrement été réalisé dans d’immenses studios situés en Australie. Et pour reproduire l’extérieur de Graceland, l’équipe technique a mis 10 semaines grâce aux archives de la fondation. C’est dire la volonté de coller au plus près de la réalité. Et que penser des clubs de Beale Street situés à Memphis et où Elvis allait voir des spectacles de BB King et d’autres fameux chanteurs ? Eux aussi sont parfaitement reconstitués, comme à l’identique ! Quant aux costumes, sans un travail colossal, nous n’aurions pu nous émerveiller des trois décennies représentées ici ! Balayant les années 50,60 et 70, les tenues les plus marquantes d’Elvis participent à la reconstitution et au plaisir ressenti. Mais cette recherche de la vérité ou du moins de la préservation du réel se retrouve aussi dans la qualité des dialogues et des situations. Comment ne pas être sensible à l’évolution des mœurs de cette Amérique puritaine des années 50 ? Comment ne pas, grâce aux images, comprendre et revivre le côté révolutionnaire d’Elvis et la fascination que son déhanché exerçait sur la jeunesse ? Sans être connaisseur, le récit se veut nuancé, certainement bien documenté et absolument pas un procès à charge de ce flibustier de Colonel Parker (qui n’était même pas colonel). On apprend énormément sur eux mais aussi sur les circonstances qui ont fait qu’Elvis est devenu le King ! La résurrection d’Elvis S’attaquer à la mythologie du rock’n’roll aurait pu effrayer un bon nombre de réalisateurs, mais pas celui-ci. Outre la formidable reconstitution déjà évoquée, la réussite tient aussi du casting exemplaire! Et à ce petit jeu, difficile de ne pas être ébahi par la transformation de Tom Hanks (qui est prodigieux) dans le rôle du colonel Parker. Méconnaissable, l’acteur caméléon n’a pas hésité à passer de nombreuses heures quotidiennes entre les mains expertes des maquilleurs. Mais surtout, il est surprenant de le voir sortir de son rôle de gentil de service pour épouser celui du manipulateur sans scrupule ! L’autre révélation concerne l’acteur principal. C’est bien simple, même s’il n’est pas la copie conforme d’Elvis Presley, l’acteur Austin Butler le devient progressivement au point qu’on oublie très vite qu’on regarde un (très beau) film. Vocalement au top, on lui doit les chansons de la période antérieure aux années 60, avec parfois, un mélange entre sa voix et celle d’Elvis. Cela participe au fait que nous avons plutôt l’impression de revivre un passé que nous n’avons pas connu. Nous nous immisçons même dans sa vie privée aux côtés de son épouse-courage Priscilla Presley incarnée à la perfection par Olivia Dejonge De même, de nouveaux talents ont été castés pour prêter leurs traits à ceux qui, à un moment où à un autre, ont influencé Elvis. Alors que Kelvin Harrison Jr est convaincant dans le rôle de B.B. King ; Alton Mason est parfait dans celui de Little Richard. Et même Shonka Dukureh dont c’est le premier rôle, joue parfaitement celui de Big Mama Thornton. Les réussites s’enchainent à tous les niveaux et il ne faudrait pas oublier la bande-originale qui marque les esprits grâce aux talents conjugués de Doja Cat, Kacey Musgraves, Jazmine Sullivan, Jack White et Måneskin. Film de tous les superlatifs, « Elvis », tenait du projet casse-gueule dans les mains d’un autre réalisateur. Heureusement, Baz Luhrmann transforme parfaitement l’essai pour nous livrer un voyage temporel merveilleux dans l’Histoire du rock. Instructif et jubilatoire ! ► Critique de l’image et du son
L’équipe technique (réalisateur, comédiens, etc..) reviennent sur le tsunami Elvis dans le très instructif « Plus vrai que nature, l’histoire d’Elvis (22’) ». Dans cet extrait, on évoque également le casting absolument hallucinant qui ne cherche pas l’imitation mais bel et bien l’interprétation. En route pour voir les profondes transformations d’Austin Butler/Elvis et de Tom Hanks/Colonel Parker. Mais Elvis n’est pas le seul à nous éblouir dans le film car de sacrés chanteurs et danseurs participent à la fête. Shannon Sanders et Lepesha Randolph insufflent formidablement le Gospel. Quant à Yola (Sister Rosetta Tharpe dans le film), son talent explose pour la première fois sur grand écran. Vos oreilles vous remercieront donc d’écouter « La crème du rock’n’roll : la musique et les artistes derrière Elvis (7’) » Mais que serait le King sans ses tenues flamboyantes ? « Digne d’un roi : le style d’Elvis (8’) » vous propose, en compagnie de Catherine Martin (costume designer/productrice), de revenir sur la mode des années 50,60 et même 70 en suivant les vêtements de cette icône mais aussi les décors et les objets désormais cultes. Construire Graceland dans la pampa australienne ne devait pas être une sinécure. « Viva Australia : recréer les lieux emblématiques pour Elvis (7’) » nous permet de percevoir les défis colossaux qui attendaient les équipes techniques chargées de la création des différents décors mythiques du film. Et parce qu’un film musical ne le serait pas complètement sans trouver sa place dans ces bonus intéressants, l’instant karaoké vient avec le clip de « Trouble » et ses paroles incrustées sur les images du film (2’)
Toujours suivre le plan ! Lorsqu’on y réfléchit bien c’est fou de penser que deux ans seulement avant la naissance de Venus et de Serena, leur père, Richard Williams, était tombé sur un match de tennis à la télévision. Dans celui-ci, la joueuse Virginia Ruzici était repartie avec la coquette somme de 40.000 dollars. Et dans la tête de Richard il n’en fallait pas plus pour se mettre à rêver. Annonçant à sa femme qu’ils auraient deux filles championnes de tennis, le plan était déjà en gestation. « La méthode Williams » est donc l’œuvre d’un jeune réalisateur- Reinaldo Marcus Green- qui, pour son scénario, s’est appuyé sur des faits et a été aidé par Isha Price, la sœur de Venus et de Serena (Isha est également productrice exécutive du film) qui a raconté tout naturellement un bon nombre d’anecdotes pour que le film gagne en sincérité. Pas étonnant dès lors que tout dans ce film respire l’honnêteté. S’éloignant volontairement du pur film tennistique, « La Méthode Williams » est avant tout un film sur la famille et les valeurs fondamentales telles que l’honneur, le courage, la modestie et le dépassement de soi. « Will » Williams Toute la difficulté d’un tel projet est de ne pas trahir ou même travestir la réalité. Et, bien qu’on imagine sans peine que la famille Williams ait eu un sacré droit de regard, encore fallait-il trouver les acteurs qui conviennent. Ca tombe bien car c’est un des nombreux atouts du film ! Dans le rôle du père, je demande Will Smith ! On ne présente plus cet acteur talentueux. Déjà dans le poignant « A la poursuite du bonheur », l’acteur caméléon avait su nous émouvoir et même nous toucher en plein cœur. Comme pour le long-métrage de Reinaldo Marcus Green, nous avons l’impression que l’acteur aborde chacun des biopics dans lesquels il joue avec un profond respect pour les personnes qu’il incarne. La transformation physique est saisissante et passe par un phrasé différent, une posture voutée, une « lourdeur » dans le mouvement et même une certaine fatigue dans le regard. Oui, tous ces éléments participent à un processus de transformation réellement fascinant ! L’acteur est tout simplement parfait dans son rôle et dans ses yeux dans lesquels on sent un passé qu’il n’a certes pas connu personnellement mais qu’il semble tellement bien comprendre. Cela fait franchement plaisir de revoir l’acteur au top ! Et que serait le film sans de sacrées actrices pour camper les sœurs sportives les plus connues au monde ? A ce petit jeu, Saniyya Sidney et Demi Singleton sont parfaites dans leurs rôles de Venus et de Serena ! Pour se préparer, elles ont rencontré leurs modèles pour travailler un peu plus sur la psyché de ces guerrières des courts qui ont fait rêver toutes les petites filles issues de la communauté afro-américaine. De ces échanges, une certaine vérité transpire à l’écran. Quand on vous disait que le film est avant tout honnête… Bien sûr, le reste du casting est loin de démériter! Alors que la mère Williams est incarnée à l’écran de façon extrêmement convaincante par Aunjanue Ellis, l’acteur Tony Goldwyn est parfait dans son rôle de découvreur de talents. Mais la cerise sur le gâteau de ce très beau casting revient sans hésitation à John Bernthal que l’on prend plaisir à revoir avec une belle moustache pour l’occasion ! Car n’oublions pas que le film se passe dans les années 90 et qu’un véritable soin a été apporté aux décors naturels privilégiés ici mais aussi aux costumes. Ah… ce petit short de tennis si caractéristique de l’époque ! N’en jetons plus, vous l’aurez compris, « La Méthode Williams » est une excellente surprise ! Moins sportif que familial, le film est à la fois émouvant et terriblement prenant.
Le premier d’entre eux est le « making of » (9’) qui revient tout naturellement sur l’histoire au moyen des interviews des actrices, des acteurs, mais aussi celle du réalisateur. Aussi, nous apprenons l’implication de la troisième sœur Williams, Isha Price qui participait à toutes les étapes du projet afin d’apporter son regard. Stéréotypé mais efficace. Bien sûr, il serait inconcevable de ne pas parler du personnage de Richard (6’) incarné à l’écran par un Will Smith très inspiré qui cherche avant tout à respecter l’homme qu’il incarne. Nous ressentons de sa part, mais aussi de celle de l’équipe de maquillage, la volonté de ne pas entièrement transformer Will pour qu’il ressemble à un double mais bien de décaler sa personne vers celle de son modèle. Et après le père, je demande…les filles (6’) ! Les séances d’entrainement de Saniyya et Demi ne sont pas feintes et on voit tout le travail nécessaire aux actrices pour apporter un maximum de crédibilité. Saniyya, gauchère, a donc dû apprendre et imiter les coups et la gestuelle de Serena… avec sa main droite ! Impressionnant !
C’est là qu’entre en jeu Lakeith Stanfield dans le rôle de l’infiltré de service, qui travaillera pour le FBI pour faire tomber Fred Hampton. Mais le réalisateur Shaka King n’est pas Spike Lee et son approche du sujet se veut hélas assez convenue. Heureusement, le spectateur sera ravi de voir à l’écran de sacrés acteurs qui tiennent très bien leurs rôles dont Jesse Plemons parfait dans le rôle de l’agent du FBI. Souffrant de la comparaison avec Malcolm X de Spike Lee, le film se veut élégant, bien mis en scène mais il lui manque un peu de panache pour emporter le spectateur. De plus, on ressent négativement une dualité manichéenne qui ne convainc pas totalement. Dommage… ► Le son et l'image : Cette version HD peut compter sur une solide définition, un très bon piqué et un excellent contraste qui confère à l’image une belle précision ! De plus, la version anglaise est encodée en HD 5.1 et témoigne d’une très bonne dynamique et une spatialisation efficace. Les dialogues apparaissent toujours clairs. La version française en 5.1 ne souffre pas trop de la comparaison. ► Les bonus : Deux maigres bonus viennent clôturer cette galette. Le premier est intitulé Fred Hampton pour le peuple (9’), et revient avec l’équipe technique et le casting sur la vie de Fred Hampton.
Avis : Pour qui s’intéresse à la comédie potache made in USA, le nom de Judd Apatow doit forcément vous parler puisqu’il est aux commandes de films comme « Crazy Amy », « 40 ans mode d’emplois » ou encore « 40 ans, toujours puceau ». Mais dans le cas présent, le réalisateur injecte une palette d’émotions supplémentaires dans son nouveau film puisqu’il s’inspire de la vie de son acteur principal, Dave Davidson. Marqué par la disparition de son père, alors pompier, lors d’une intervention au World Trade Center pendant les attentats du 11 septembre 2001, Scott Carlin peine à se reconstruire. Vous l’aurez deviné, si le film se montre aussi intéressant, c’est parce qu’il mêle habilement un aspect autobiographique dans une approche qu’on imagine sans mal romancée. Le réalisateur confie d’ailleurs : « On s’est dit que l’histoire pouvait être complètement fictive, mais que les émotions, et quelques événements déterminants de la vie de Pete, se devaient d’être vrais ». D’ordinaire habitué aux comédies qui peuvent lorgner vers le drame par certains de leurs aspects, Judd Apatow veut cette fois inverser son approche en proposant un drame parsemé de notes humoristiques qui permettent de rendre le tout franchement attachant ! Même si nous n’échappons pas à quelques longueurs peut-être dispensables, nous nous disons, en bon philosophe, qu’il s’agit du temps voulu par le réalisateur pour nous dévoiler les nombreuses failles du personnage de Dave Davidson. A 24 ans, ce grand adolescent stagne à la maison à fumer avec ses copains et rêve d’ouvrir son restaurant qui permettrait aussi…de se faire tatouer. Encore déboussolé par un père parti beaucoup trop tôt, ce gentil naïf croit dur comme fer à son concept farfelu même si les cicatrices de l’âme le suivent et l’empêchent de prendre sa vie en main. Aux côtés de l’acteur et humoriste Dave Davidson, nous sommes ravis de retrouver Marisa Tomei, décidément habituée aux rôles de mère ou de tante d’un personnage principal. Quant à Maud Apatow, la fille du réalisateur, elle rejoint également le casting dans le rôle de la sœur du héros. Bill Burr, lui, est parfait dans le rôle du beau père qui essaie de s’intégrer dans cette famille endeuillée et où le fantôme du papa plane encore. Enfin, c’est toujours avec un plaisir non feint que nous retrouvons à l’écran Steve Buscemi dans un rôle qu’il a réellement exercé dans les années 90 ; celui de pompier !
► Bonus Très généreux et très qualitatifs, les bonus rendent compte de l’esprit amical qui régnait sur le plateau ! Disponibles en VOST, le commentaire audio du réalisateur Judd Apatow et de son acteur Pete Davidson garde la folie de l’ensemble ! Réalisé pendant le confinement au moyen de Skype, nous prenons plaisir à ressentir la belle relation qui unit les deux hommes ! Dans les bonus, nous trouvons aussi deux fins alternatives franchement drôles (Heureusement qu’elles apparaissent ici) ! Et comme si cela ne suffisait pas, les dix scènes inédites (d’un total d’un quart d’heure) sont également très agréables à découvrir ! Si vous aimez l’ambiance bon enfant, ne loupez pas le bêtisier vraiment comique constitué d’un défilé de répliques truculentes ! « Le gamin de Staten Island » (de près de 20 minutes) est un bonus qui nous permet de suivre l’histoire personnelle de Pete Davidson. De sa rencontre avec le réalisateur, à l’intégration de ses amis, d’anciens collègues pompiers de son père et même d’un membre de sa famille dans le film, nous nous régalons de la dimension « familiale » de l’ensemble ! Et pour prolonger votre plaisir, nous vous conseillons de regarder « Le journal de Judd Apatow »(trente minutes quand même) qui revient, jour après jour, sur les scènes du tournage et leurs nombreuses anecdotes, un bonus qui laisse bien sûr la place aux différentes collaborations où on voit les scènes entre l’acteur et ses partenaires à l’écran. Les bonus se poursuivent en étant plus courts. Ainsi, « le spectacle de l’amicale des pompiers » permet aux différents acteurs de se produire bénévolement pour la bonne cause alors que « l’hommage à Scott Davidson » permet aux proches de se livrer sur la personnalité de Scott et sur le drame qui l’a touché.
L’apogée de ces enjeux a été immortalisé devant le monde entier en 1966 lors de la grande course française des 24h du Mans alors que trois Ford GT 40 passaient la ligne au même moment ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que pendant 2h33 nous avons été collé à notre siège en affichant notre plus beau sourire ! En voiture Simone ! A 55 ans, nous ne pouvons que constater la carrière prolifique et éclectique du réalisateur de « Identity », « 3h10 pour Yuma », « Logan » ou encore « Walk The Line ». Touchant avec succès à tous les styles, James Mangold nous revient cette année avec un film de courses automobiles qui marquera assurément les esprits à l’image de l’excellent « Rush » de Ron Howard (2013) avec qui il partage de nombreux points communs. « Vous avais-je déjà parlé de mon grand-père » ? Commençant sur les chapeaux de roues, le film a l’intelligence d’ancrer son propos dans une époque formidablement bien reconstituée. Celle des années 60 où de grands noms se côtoient. Alors que Carroll Shelby dépose ses gants de pilote pour cause de déficiences cardiaques et s’atèle à son travail de préparateur, Ken Miles sévit sur les circuits où ses compétences au volant et en dehors en tant que mécanicien feront la gloire de Ford. D’ailleurs, le boss de la marque –Henry Ford II- et petit-fils d’Henry Ford a été piqué à vif par le refus d’Enzo Ferrari de s’associer à sa marque pour briller en course automobile. A l’époque, Ford était encore associé aux voitures « grand public » mais les lignes commencèrent à bouger. Lee Iacocca, cadre chez Ford, caressait depuis longtemps l’envie de proposer aux jeunes américains actifs une voiture qui ne serait pas celle de papa ; la Mustang est ainsi née ! Dans « Le Mans 66 », nous assistons aux interactions de tout ce joli monde et nous adoptons leurs points de vue et leurs visions de l’industrie automobile des années 60. James Mangold s’en donne d’ailleurs à cœur joie en nous livrant des dialogues croustillants clamés par de sacrés bons acteurs ! Alors que Matt Damon prête ses traits à Carroll Shelby, Christian Bale devient Ken Miles. Tous deux sont excellents dans leurs rôles et procurent aux spectateurs de belles émotions. Plus qu’un film de courses, « Le Mans 66 » est avant tout un film centré sur l’humain et les ambitions qui permettent de lancer (et tenir) des défis fous ! Quel plaisir d’assister à la rencontre entre Lee Iacocca (parfait Jon Bernthal) et Enzo Ferrari (Remo Girone). Ces rencontres, et d’autres présentes dans le film, ont été déterminantes pour comprendre les alliances que nous connaissons aujourd’hui. Petite leçon de conduite…et de cinéma ! Que serait un film d’époque sans les costumes, décors et voitures qui vont avec ? Dans le cas présent, le chef décorateur François Audouy a dû prendre un réel plaisir ! Il est parvenu à recréer des endroits réels comme le siège social de Ford à Dearborn dans le Michigan, les ateliers de la Shelby American Inc. à Venice Beach en Californie ou encore la réplique du bureau d’Enzo Ferrari ! Nous avons la très agréable impression de voyager dans le temps sans trop de recours au numérique ! Le réalisateur dit d’ailleurs à ce propos : "Aujourd’hui, l’action au cinéma se veut généralement spectaculaire et renforcée par des effets numériques. J’ai voulu au contraire quelque chose de profondément analogique, de réel et de brut. Je désirais montrer ce qu’il y a de séduisant dans ces bolides, la mécanique, les moteurs, le danger. Ces hommes roulaient à plus de 300 km/h coincés dans une fine coquille d’aluminium autour d’une piste. C’était un vrai miracle qu’ils aient une telle audace, un miracle qu’ils survivent dans de telles conditions. Et je voulais que les spectateurs puissent le ressentir aussi." Mais reconstituer une époque ne peut se faire sans l’aide d’un sacré directeur de la photographie dont le rôle est de nous immerger le plus fidèlement possible. James Mangold retrouve Phedon Papamichael qui avait déjà apporté son expertise sur cinq films dont « Walk The Line », « 3h10 Pour Yuma » et « Night And Day ». Ensemble, ils ont tenu à s’inspirer de grands classiques tels que le « Grand Prix » de 1966 avec Yves Montand et « Le Mans » datant de 1971 avec Steve McQueen. Autant dire d’excellentes références pour nourrir un film qui se veut plus authentique qu’un énième « Fast and Furious » par exemple. Quand « Le Mans 66 » rencontre Michel Vaillant… Pendant la projection du film, nous nous sommes demandé ce que donnerait l’adaptation sur grand écran de Michel Vaillant entre les mains de James Mangold ? Car, à y regarder de plus près, nous y retrouvons quelques points communs. Outre la rivalité entre deux hommes (Ford et Ferrari) et deux visions du secteur automobile, le film nous parle aussi d’amitié vraie (entre Shelby et Miles), mais pas que… Les courses sont filmées avec une maestria que nous avons rarement vue au cinéma (il faut remonter à "Rush"). Mais ici, le réalisateur parvient selon nous, à dépasser la vision de Ron Howard avec des scènes ultra-réalistes et belles qui fascinent le spectateur. Ainsi, la scène finale offre une reconstitution exceptionnelle de la course des 24 Heures du Mans de 1966 ! Pendant quarante minutes, c’est avec le cœur serré que nous avons accompagné Miles dans son cockpit ! La pluie nous a effrayé et nous avons ressenti le doute du pilote. C’est bien simple, nous étions tassé dans l‘habitacle pour vivre intensément la course. Le film offre la possibilité de ressentir la fatigue de son pilote mais aussi son excitation. Quant aux paysages de campagne filmés, ils ressemblent à ceux de la vallée de la Loire. On s’y croirait ! De par son ampleur, l’ancrage dans une époque chérie, les relations qui unissent des personnages qui ont marqué l’histoire du sport automobile et les émotions délivrées aux spectateurs, « Le Mans 66 » fait déjà l’objet de statut de film culte pour nous ! Alors accrochez votre ceinture car le voyage en vaut la chandelle !
Le réalisateur James Mangold enchaine avec « Mettre en scène la rivalité » (5’) et nous éclaire sur sa volonté, depuis des années, de porter sur grand écran cet épisode fameux où une écurie américaine a mis fin à la domination des européens. On mesure le talent du réalisateur et le soin qu’il a apporté à son film, tout comme son écoute sincère vis-à-vis des comédiens qui ont pu donner le meilleur d’eux-mêmes ! Avec « Le véritable Ken Miles » (12’) nous touchons sans doute à un des extras le plus intéressant tant nous en apprenons mieux que la personnalité si authentique du pilote et mécanicien anglais Ken Miles. Christian Bale a mené des recherches et à rencontré le fils du pilote afin de s’approprier au mieux ce personnage haut en couleur ! Tout comme l’excellent bonus précédent, « Le véritable Carroll Shelby » (9’) nous fait découvrir l’homme qui se cache derrière la célèbre marque. C’est aussi l’occasion de remarquer les approches diamétralement opposées choisies par Matt Damon et Christian Bale où l’un est plus méthodique lorsque le second est davantage porté sur les émotions. Eclairant ! Amoureux de belles mécaniques, « La véritable Ford GT40 » (5’) risque de vous plaire tant la mécanique et l’esthétique de ce bolide semblent intemporelles ! Dans le même ordre d’idée, « Ce qui fait une bonne voiture de cinéma » (9’) renvoie à la volonté pour toute l’équipe technique d’être crédible et de récréer un grand nombre de voitures de légende ! Le souci du détail apporte beaucoup de réalisme au film ! Authenticité et beauté étaient au centre de toutes les préoccupations ! Enfin, la séquence se termine en soulevant l’aspect technique des prises de vue. A une époque où le fond vert devient la norme, le recours aux méthodes traditionnelles semble être le meilleur moyen de transcrire au mieux la réalité ! Afin de créer un film réaliste et authentique, le réalisateur James Mangold en appelle à la spécificité de la réalité. Il fallait donc absolument poser la caméra dans des endroits éloignés les uns des autres (Le Mans, Maranello, La Floride, la Californie ou le Michigan sont à l’honneur) entre 1962 et 1966 car ils faisaient partie de l’histoire de la course automobile avec des ambiances très différentes parfaitement retranscrites à l’écran ! L’illusion est parfaite, et c’est précisément ce que nous donne à voir cette très belle « Création d’une époque » (13’) Enfin, les derniers mots sur cette belle amitié reviennent au réalisateur et aux acteurs dans l’« Epilogue : fraternité » (2’30) Genre : Biopic, drame Durée du film : 2h33 Bonus: Un grand bonus d'une heure chapitré en multiples coulisses
Un loup parmi les loups Dix ans se sont écoulés depuis « Vincere » de Marco Bellocchio. Ce film où la femme et l’enfant cachés de Benito Mussolini réclamaient un peu de reconnaissance... 14 nominations ont souligné la formidable réussite de cette entreprise tellement audacieuse. Aujourd’hui, le réalisateur nous revient avec l’histoire de Tommaso Buscetta. Si ce nom ne vous dit rien, il a pourtant joué un rôle essentiel dans la connaissance du fonctionnement de la Casa Nostra et son affaiblissement ! Avec l’aide du juge Falcone (le très habité Fausto Russo Alesi), il a livré les membres les plus influents de la pieuvre à la justice italienne. La première partie du film est assez complexe à suivre tant les noms des mafieux et leurs familles sont nombreux. Les années 70’ et 80’ voient arriver à la tête de l’organisation mafieuse un membre de la famille des corléonais, l’ultra-violent Toto Riina. Avec lui, ce sont toutes les pratiques mafieuses qui se durcissent puisque ni les femmes, ni les enfants ne sont épargnés. Dans ces effusions de sang, Tommaso Buscetta ne se retrouve plus. En 1982, il décide de s’installer avec une partie de sa famille à Rio de Janeiro, laissant ses deux fils ainés en Italie. Cet acte aura de graves répercussions qui mèneront le mafieux repenti à traduire en justice l’ensemble de l’organisation en échange de sa protection et de celle de ses proches. Confessions d’un homme dangereux Si le film est aussi haletant et fascinant à suivre, c’est en grande partie grâce au jeu époustouflant de son acteur principal Pierfrancesco Favino qui crève littéralement l’écran ! L’acteur caméléon parvient, grâce à l’aide apportée par l’équipe artistique, à ressembler fortement au personnage qu’il incarne, son talent faisant le reste. Le film, bien qu’assez long dans sa durée (2h35 tout de même), parvient à nous captiver de bout en bout grâce à un découpage en trois temps. La première partie du film nous permet de découvrir le héros, sa famille et ses motivations. Nous comprenons que bien qu’il s’agisse d’un homme de main de la mafia, il accorde une importance particulière à une ligne de conduite qu’il s’est toujours donnée à suivre : ne pas mêler les femmes et les enfants aux situations et ne pas toucher à la drogue. Autoritaire et influent, il est écouté par les grandes familles bien qu’il ne soit pas chef. Son départ pour Rio de Janeiro correspond à son envie de prendre du recul par rapport à ce milieu qu’il a toujours côtoyé. Très rythmée, cette première partie montrera un nombre assez important de fusillades rendant l’atmosphère extrêmement pesante. Nous avons bien sûr peur pour lui et pour sa famille qui est restée en Italie. Le cadrage épouse parfaitement cette considération en préférant les gros plans ainsi que les plans moyens pour suivre les différents protagonistes. Le film bascule ensuite dans un film de procès très intéressant à suivre et dans lequel la caméra se pose enfin ! Réellement captivant, tout se joue dans les détails qui amusent, étonnent et apportent une dimension réelle qui flirterait presque avec le genre documentaire. Ces scènes de mensonges dans lesquelles les mafieux disent ne pas connaitre Tommaso Buscetta sont drôles de culot ! Tout comme cet autre truand qui parle un sicilien beaucoup trop rapide malgré les demandes du juge de parler plutôt italien puisque le procès se fait à Rome ! Des flashbacks enrichissent considérablement le récit et permettent aux spectateurs de mieux cerner une situation qui n’avait jamais été vue auparavant, puisqu’il s’agit du premier super-procès lié à la mafia en Italie ! Les scènes fortes en émotions s’enchainent nous laissant dans un état de tension enthousiasmant ! Il arrivera même que les images perdurent dans notre mémoire tant elles sont belles. Enfin, la « retraite » de Tommaso Buscetta aux Etats-Unis ne sera pas de tout repos. Ultra protégé puisque sa tête est mise à prix maintenant qu’il a balancé les compagnons de son ancienne vie, il n’aura d’autre choix que de changer souvent de domiciles et donc d’Etats avec sa famille. C’est alors qu’une sourde angoisse nous gagne : et s’il se faisait tuer au coin d’une rue ou dans un restaurant très fréquenté ? Peut-on échapper à la Cosa Nostra qui dispose de tant de ramifications en dehors de l’Italie ? Le réalisateur joue avec nos angoisses de façon exemplaire, et la musique tout simplement sublime composée par Nicola Piovani est d’une justesse et d’une ampleur marquante ! C’est bien simple, elle parvient à accentuer nos appréhensions pour nous tenir un peu plus en haleine ! De même, elle accompagne le crépuscule de la vie du personnage principal qui est désormais envahi par les remords. Avec « Le Traître », le réalisateur Marco Bellocchio nous revient avec une vraie proposition de cinéma. Ce biopic porté par des comédiens exceptionnels (Pierfrancesco Favino en tête !), est d’une maitrise vertigineuse et nous a entrainé, impuissant, dans un cinéma complexe où le film de mafia côtoie le film de procès avec une facilité déconcertante. Tous les ingrédients sont réunis - de la musique, à la réalisation en passant par le jeu des acteurs- pour subjuguer le spectateur dans une histoire certes contemporaine, mais peut-être méconnue. Assurément, « Le Traître » représente un film à ne pas manquer. Sa version DVD devrait vous permettre de vous régaler! Genre : Biopic/Drame Durée du film : 2h31 Bonus: Aucun, juste la bande annonce Résumé du film : « Rocketman » est une fantaisie musicale épique sur l'incroyable histoire humaine des années marquantes d'Elton John. Le film suit le voyage fantastique de la transformation du timide pianiste prodige Reginald Dwight en la superstar internationale Elton John. Note du film : 8/10 (par Véronique) Avis : Il a signé les plus beaux succès musicaux depuis les années 1970, a créé une identité de toute pièce et ravit des millions de fans du monde entier, se transformant en bête de scène à chaque concert. Mais derrière son pseudonyme populaire, Elton John n’a jamais cessé d’être un jeune homme solitaire, mal aimé par la majorité de son entourage qui voyait en lui la star mais pas l’homme blessé. Le film de Dexter Fletcher, « Rocketman », est l’occasion de découvrir le parcours fait de strass et de paillettes, de larmes de joie et de peine de Reginald Dwight. Bienvenue dans l’univers musical du fantasque génie de la pop rock anglaise. Don't Let the Sun Go Down on Me Après « Bohemian Rhapsody », « Blaze » ou encore « Walk the line », la lignée de biopics musicaux se poursuit, offrant des shows grandioses et des films plus intimistes aux curieux ou fans de la première heure. « Rocketman » se trouve quelque part entre ces deux univers. En proposant de suivre les pas d’Elton Hercules John dans ses premiers succès et sur ses premières grandes scènes, Dexter Fletcher (réalisateur de « Eddie the eagle » et remplaçant de Bryan Singer dans la dernière ligne droite de « Bohemian Rhapsody ») innove dans le genre en proposant une comédie musicale fantastique où composition de tubes et souvenirs s’entremêlent de façon presque onirique. Autant mettre en musique les mots de son auteur paraît facile, autant sa vie quotidienne semble, elle, bien compliquée : cocaïnomane, alcoolique, addict au sexe et au shopping, Elton John a brûlé la chandelle par les deux bouts, oscillant comme une bougie dans la tempête médiatique et populaire qui détruit tout sur son passage. I want love Rejeté par son père, rarement embrassé par sa mère (Bryce Dallas Howard), le petit Réginald n’a jamais été véritablement aimé et encouragé que par sa grand-mère, sa famille ne lui donnant jamais vraiment la place qui revient à celle d’un petit enfant. Se cherchant et se construisant une identité pour fuir un peu son passé, Elton John est parvenu à devenir une icône pop adulée mais toujours esseulée. Sa rencontre bouleversante avec Little Richard et la fondation du groupe Bluesology mais surtout celle de Bernie Taupin (son parolier et ami interprété avec conviction par le génial Jamie Bell) seront très probablement les pierres d’édifice d’une longue carrière faite de tubes indémodables. Our song Ces morceaux emblématiques (qui se compilent dans une très jolie bande originale), trouvent d’ailleurs leur place dans ce biopic (très) musical, les textes de Bernie Taupin étant contextualisé et de parfaits prétextes à quelques révélations touchantes ou émouvantes. C’est que « Rocketman » est une vraie comédie musicale, où chants, danses et musiques s’invitent très régulièrement dans un biopic fantastique pour le moins original. Sans repère chronologique certain, la ligne temporelle se définit au travers des morceaux choisis pour illustrer chaque étape de sa vie. S’il s’adresse à un public cible certain, le film de Dexter Fletcher vaut le détour dans nos salles pour la prestation bluffante de Taron Edgerton, showman incontesté. Revenant à un rôle plus dense qui lui sied à merveille (Dexter Fletcher l’avait déjà mis en scène de façon incroyable dans le très beau « Eddie the eagle »), l’acteur britannique de 29 ans (!) ne recule devant rien pour rendre son Elton John terriblement vivant. Et pourtant, au vu des premières images, on pouvait s’interroger sur ce choix, lui qui ne ressemble pas tant que cela à son modèle. Qu’importe, la performance est remarquable notamment grâce à une prestation vocale admirable ! Aidé par Elton John himself pour entrer dans son rôle, le comédien lui rend un incroyable hommage pudique et on ne peut plus appréciable. On est aimé par « Our song », entrainé par « Don’t breaking my heart » et, la gorge nouée, nous comprenons combien les textes et les rythmes de ses succès lui collent aussi bien à la peau. I'm Still Standing Et au-delà du casting investi et remarquable, on se doit de souligner l’incroyable réalisation, la minutie des décors et cet énorme souci du détail. Les costumes de scène d’Elton, l’enchaînement de ses souvenirs et les confidences du chanteur fragilisé apportent une pointe de nostalgie dans un arc en ciel coloré dans un récit biographique de deux heures où le temps se suspend le temps d’un instant. Rebondissant continuellement « Rocketman » est à l’image de son interprète qui, alcoolisé, drogué ou en plein spleen, a toujours su monter sur scène… du moins jusqu’au jour où Elton plaque tout, préférant reprendre sa vie en main plutôt que de continuer à se perdre en chemin… Instructif, touchant et dynamique, « Rocketman » est à voir pour toutes ses belles qualités qui occultent bien vite le manque de ressemblance entre Taron Edgerton et son modèle. Un Taron qui nous donne envie de nous procurer la bande originale du film (c’est à présent chose faite !) et de revivre, de façon musicale et fantastique, le parcours d’un homme qui n’a « su se faire aimer convenablement » que par le tard par David Furnish (producteur du film) ou par ses fans… Un film sans concession, qui n’occulte rien de la vie houleuse de son héros et qui assume totalement son style musical omniprésent. ► Les bonus On se doutait que le Blu-Ray de « Rocketman » ferait la part belle à son aspect musical mais il faut le reconnaître, Paramount Pictures a fait fort, très fort, avec ses deux grosses heures trente de bonus. Des coulisses du tournage à son juke-box où sont repris les grands titres du film, nombreuses sont les incursions dans l’univers fantasque et fantastique de cette comédie musical pas comme les autres…
Cette sélection de scènes nous permettent d’aller de la découverte de la passion du Rock and Roll de Reggie à son hospitalisation, en passant par son installation chez Arabella ou sa découverte du SIDA dans les médias et sa peur de la maladie… de jolis cadeaux que l’on déballe avec plaisir. Mais place aux coulisses ! Dans « Ça va secouer, version créative », nous abordons la genèse d’un projet qui aura mis douze ans pour se concrétiser. C’est lors de sa tournée à Las Vegas il y a plus de dix ans que Elton John, a eu l’idée de faire un film sur sa vie, un biopic en toute transparence, ne négligeant ni les traits de son caractère ni les moments difficiles qu’il a dû traverser. Avec David, ils ont mis de nombreuses années à écrire cette comédie musicale fantastique, projet livré au producteur Matthew Vaugh et ensuite à Dexter Fletcher. Du choix de Taron Egerton (formidable chanteur qui, par le plus grand des hasards, avait choisi « Your song » pour une audition au conservatoire et qui maîtrisait déjà le chant) à l’exploitation des étapes de la vie d’Elton, du succès au revers douloureux de la médaille, on comprend combien il était important d’aborder cette vie sous toute ses coutures, sans raccourci et avec authenticité pour livrer une version fantasmée de cette envergure. Ce pari risqué n’aurait pas pu être le résultat qu’on lui connait si Taron Egerton ne s’était pas à ce point investi dans cette aventure. « Devenir Elton John : la transformation de Taron » nous permet de le mesurer. L’émotion et la surprise d’Elton John lorsqu’il découvre le premier montage du film parle par lui-même : Taron Egerton est le parfait reflet de lui-même. A travers ses confidences, on cerne combien l’excitation était croissante pour le comédien de jouer Elton, un acteur-chanteur terrifié à l’idée de porter un si grand enjeu : jouer quelqu’un de célèbre et adulé. Les mots de Dexter Fletcher, impressionné par son chant, sa palette de jeu, son apprentissage du piano, durant 2 à 3 heures par jour, son choix de raser une partie de ses cheveux, d’habiter vraiment le personnage et de se laisser exulter par les costumes qui lui sont proposés montrent combien l’acteur était totalement impliqué dans ce rôle d’envergure qui lui sied si bien. « Plus grand que la vie : décors et costumes » met à l’honneur la vision propre de Dexter Fletcher et de son équipe sur l’idée proposée par Elton John et Matthew Vaugh. Partageant son cadre, son univers, les chefs décorateurs, costumes ou maquillage ont tous repoussé les frontières des époques, les possibilités et ont fait appel à l’expertise d’Elton John pour que le travail soit le plus réaliste possible. La palette de couleurs utilisées pour faire vivre les années 50 à 80 jusque dans les moindres détails, le travail colossal de préparation et l’identité visuelle de ce biopic musical pas comme les autres ne nous donne qu’une envie : celle de tirer notre chapeau. Et puisqu’il s’agit ici d’une comédie musicale, deux bonus de choix mettent en avant le travail fait autour de cette thématique. « A fond : mettre en scène les séquences musicales », présente plutôt l’inspiration issue d’autres comédies musicales et la mise en images des textes déjà très cinématographiques de Bernie Taupin. On se réjouit de voir comment toutes ces scènes ont été pensées, interprétées et on prend plaisir à ressentir la vie et l’énergie qui s’en dégagent. L’implication d’Elton John, les propositions de Dexter, le travail des équipes entières et celui de Richard Madden qui ne savait ni chanter ni danser avant le tournage, l’enregistrement de la musique de « fond » et le besoin que tout s’articule autour d’une vision onirique viennent agrémenter une dizaine de minutes plaisantes et instructives sur le travail musical fait autour du film. Il en va de même pour « Musique réimaginée : les séances en studio » qui axe sont propos sur le travail de Giles Martin, le détachement et la confiance d’Elton John dans celui Taron Egerton que l’on suit dans ses enregistrements de chansons. Son professionnalisme, ses interprétations bluffantes démontrent tout le talent de l’acteur. A l’instar des costumes ou des décors, les chansons participent à la vision du film de Dexter et on comprend d’ailleurs mieux son besoin de réinventer les titres d’Elton John tout en gardant son esprit. Enfin, pour les amateurs de la bande originale du film, deux bonus incontournables : « Le guide des paroles de Rocketman : chanter en chœur certaines chansons » où treize titres sont proposés et « Le juke-box de Rocketman : écouter directement la musique » qui permet de se délecter des 23 musiques du film avec images à l’appui. Bref, une heure et demi de douceurs musicales signées Martin Giles. Genre : Biopic/Comédie musicale Durée du film : 2h01 Durée des bonus: plus de 2h30 dont 1h30 de morceaux musicaux Résumé du film : Damien Chazelle et Ryan Gosling se réunissent de nouveau pour la fascinante histoire de la première mission humaine sur la Lune, centrée sur Neil Armstrong et la décennie qui a précédé le vol historique de l’Apollo 11. Un récit viscéral et intime du point de vue d’Armstrong, basé sur le livre de James R. Hansen, le film explore les triomphes et le coût – pour Armstrong, sa famille, ses collègues et la nation elle-même – d’une des missions les plus dangereuses de l’histoire. Avis : Ah ! Les films sur la conquête spatiale… Ce sont toujours de belles occasions pour prendre un peu de hauteur et de rêver, la tête dans les étoiles ! « First Man » de Damien Chazelle nous permet de le faire avec beaucoup de pudeur et de réalisme car, au-delà de la conquête spatiale, c’est la vie d’un homme (presque) ordinaire qui nous est présentée. Sublimée par une version 4K où les fonds noirs et le vide intersidéral crèvent nos (petits) écrans, l’intrigue nous emmène dans la vie d’un Neil Armstrong bien courageux, autant dans ses missions spatiales que dans son quotidien. Dans le rôle de Neil Armstrong, nous retrouvons Ryan Gosling qui parvient sans mal à nous faire croire en cet astronaute qui a marqué l’histoire de la conquête spatiale. Sa solide performance vient de sa capacité à mêler émotion et justesse. Dans ses regards et ses silences, c’est une part intime du cosmonaute qui nous est donnée à voir. Car le long-métrage laisse bien évidemment une part importante aux missions Gemini et Apollo mais il nous éclaire également sur l’homme qu’était Armstrong et nous fait entrer dans sa vie intime, nous permettant de mesurer l’ampleur de son ambition, de ses fêlures, de ses victoires et de ses défaites. Dans son film, Damien Chazelle réussit à créer un climat réaliste qui flirte avec l’aspect documentaire mais aussi à développer la vie de famille forcément perturbée par cette course spatiale haletante ! Dans le rôle de son épouse, Claire Foy tient tête à son « mari » à l’écran et existe sans entrer dans l’ombre de ce dernier. Mais que serait une équipe sans d’autres têtes brûlées ? Nous avons apprécié revoir Jason Clarke dans le rôle de l’astronaute Ed White, ami fidèle de Neil Armstrong. Quant à la forte tête que représentait Buzz Aldrin- le deuxième homme sur la lune, Corey Stoll (« The Strain », « House of Cards ») lui prête formidablement ses traits ! Voilà un très beau casting en somme. Le plaisir procuré par « First Man », passe assurément par sa plastique avec une belle reconstitution des Etats-Unis des années 50. Le réalisateur soigne ici la photographie de son film et nous saluons le soin apporté à la reconstitution. De la maison de famille des Armstrong aux cockpits spatiaux, nous prenons plaisir à voyager dans ce temps pas si lointain où l’American Way of Life dictait la vie en société. De plus, le réalisateur américain a su retransmettre les idées de l’époque quant aux coûts exorbitants de cette aventure spatiale pour le contribuable. Narré chronologiquement, le spectateur prend toute la mesure de ce prodigieux exploit technologique qui n’a d’autre condition de réussite que le sang froid et le courage de jeunes pilotes risquant leur vie pour atteindre la lune. Mais pour arriver à décrocher les étoiles, des vies ont été perdues et des larmes ont coulé. C’était le prix à payer pour ce formidable exploit. A ce titre, les dernières images de la lune sont époustouflantes de beauté et gageons que celles-ci resteront gravées dans vos mémoires. Alors, accrochez vos ceintures, direction Cap Canaveral ! ► Les bonus Après deux scènes coupées, dont l’angoissante scène de l’incendie nocturne de la maison familiale, la peur de perdre ses enfants et le désarroi de voir le cocon de la famille Armstrong s’envoler en fumée (et très court « le lancement d’Apollo 8 »), place aux huit courts bonus. Complémentaires, les petits chapitres s’enchaînent les uns après les autres, approfondissant les coulisses et les raisons qui ont poussé les producteurs, le réalisateur et les acteurs de donner une authenticité à un récit de vie finalement peu connu.
S’il est étonnant qu’aucun film n’ait conté jusqu’ici l’histoire du héros de l’espace, cette page blanche a permis à l’équipe du film tout entière de mettre en lumière un homme humble, ses vols très risqués et la folie de faire marcher les hommes sur la lune. Plus informatif, « Un petit pas pour l’homme… », lui, nous permet de rencontrer les enfants de Neil Armstrong et de découvrir combien leur père était avant tout un homme ordinaire. Images d’archives, discours authentiques viennent agrémenter ces 4 minutes instructives sur la réalité historique et le caractère du célèbre astronaute. Les trois bonus suivants (« La mission tourne mal », « Comme si vous y étiez » et « Récréer l’alunissage ») font eux la part belle aux idées stylistiques qui rendent réaliste un film basé sur des faits biographiques et historiques. De l’entraînement sur le véhicule d’alunissage au premier pas sur la lune réalisés dans une carrière prêtée pour le besoin du film en passant par les cascades impressionnantes de Ryan Gosling ou la préparation des différents tournages, nous prenons le pouls au plus près et nous rendons compte du travail colossal qui a été fourni pour que la reconstitution soit totale et que la correspondance soit parfaite avec les images d’époque. Enfin, « Le tournage à la NASA » et « L’entrainement d’astronaute » feront rêver tous ceux qui se sont un jour imaginés fouler le sol lunaire. Aidée par la NASA et l’Air Force, l’équipe du film a pu tourner sur les lieux historiques, filmé les vrais engins utilisés à l’époque, approché des anciens astronautes et le dernier pilote vivant de X15 pour se documenter et permettre aux comédiens de vivre les choses comme s’ils y étaient. Les trois jours passés au Space Camp ont d’ailleurs été décisifs, tant pour la complicité du casting que pour l’apprentissage des gestes. Les tests et la découverte du travail de la NASA , les entrainements à la marche sur la lune et aux sensations d’apesanteur ont permis aux comédiens d’entrer dans la peau de ces scientifiques et astronautes qui ont fait rêver tous ceux qui sont restés les pieds sur Terre. Enfin, pour compléter l’expérience et découvrir chaque étape du tournage, les habituels commentaires audio Damien Chazelle, le réalisateur, Josh Singer le scénariste et Tom Cross le monteur viendront s’adresser aux spectateurs avides d’explications. Durée du film : 2h21 Genre : Drame biographique Bonus : Une grosse demi-heure de bonus en plus des commentaires audio traditionnels. |
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