Furiosa: une saga Mad Max
Résumé du film : Dans un monde en déclin, la jeune Furiosa est arrachée à la Terre Verte et capturée par une horde de motards dirigée par le redoutable Dementus. Alors qu’elle tente de survivre à la Désolation, à Immortan Joe et de retrouver le chemin de chez elle, Furiosa n’a qu’une seule obsession : la vengeance.
Note du film : François ♥ Avis : Comme son titre l’indique, le réalisateur George Miller tient à ancrer son héroïne Furiosa dans une saga aux accents mythologiques. Fureur, fulgurance et filiation sont les maitres-mots d’un spectacle à couper le souffle dont le spectateur ressort groggy tant l’ivresse procurée par ce film épique est forte. Les superlatifs ne manquent pas pour décrire cette ahurissante expérience de cinéma. Serait-ce le meilleur film du genre ? Nous aurions tendance à le penser ! |
Le jeu de la dame
Toute mythologie se doit d’être érigée autour d’une figure charismatique. Après Charlize Theron parfaite dans « Fury Road », le réalisateur avait l’obligation de choisir une actrice plus jeune pour incarner Furiosa dans un prologue qui donnerait des clés de lecture pour mieux cerner le personnage déjà dépeint dans le film précédent. Et on ne s’étonnera guère que son attention se soit portée sur Anya Taylor-Joy ("The Northman", « Peaky Blinders » et bien sûr « Le jeu de la dame ») qui ne manque pas de talent pour cultiver une aura de mystère. Intense dans son jeu, l’actrice porte dans son regard les fêlures d’une enfance brisée par son enlèvement et la mort de sa mère des mains d’un chef de gang nommé Dementus. Sa vengeance sera terrible et délicieuse pour les spectateurs !
Et puisque tout grand film ne peut se reposer que sur ses seuls héros (aussi convaincants soient-ils), l’antagoniste du film n’est pas à négliger. Dans ce rôle particulier, Chris Hemsworth casse son image et est parfait de gouaille, de malice et - puisque nous sommes dans l’univers de Mad Max - de sadisme ! Quel plaisir de retrouver l’acteur dans un rôle aussi surprenant, bien loin de ses compositions habituelles ! Bien sûr, le reste du casting tient tout aussi bien la barre à l’instar de l’excellent Tom Burke « C.B. Strike » dans le rôle du prétorien Jack.
Gentlemen, start your engines !
Du haut de ses 79 ans, le réalisateur George Miller prouve à tout le monde qu’il n’a rien perdu de sa superbe pour manier la caméra. Poussant le curseur plus loin encore que précédemment, le film « fait à l’ancienne » est un ravissement pour les yeux, et ce, à chaque instant. C’est bien simple, où que se pose notre regard, nous sommes ébahis par la méticulosité de la mise en scène car oui, la place de la caméra de Miller définit l’essence même de ce qu’il filme ! Il y a ici une vraie patte, une intention claire et la transposition parfaite à l’écran de la vision désenchantée d’un monde en perdition, fait de courses poursuites, d’explosions, de violence et de rage. Ce plaisir dans la transgression trouve ici l’expression de sa forme la plus parfaite. Et contrairement aux autres films, aucune « faute de goût » n’est à déplorer. La surenchère est toujours au service du film qui est aussi grand que son sujet.
Au moment de conclure, il nous est difficile de décrire le plaisir ressenti par ce spectacle fou et parfaitement maitrisé. Les mots seuls manquent pour qualifier la vision post-apocalyptique d’un cinéaste qui nous prouve qu’il a encore d’excellentes histoires à raconter. Cela tombe bien car trépignons d’impatience de nous replonger dans cette saga qui offre tant d’émotions aux spectateurs. Vous reprendrez bien un tour de grand huit en plein désert ?
2h 28min - Action, Science Fiction- De George Miller- Avec Anya Taylor-Joy, Chris Hemsworth, Tom Burke – Bande annonce
Toute mythologie se doit d’être érigée autour d’une figure charismatique. Après Charlize Theron parfaite dans « Fury Road », le réalisateur avait l’obligation de choisir une actrice plus jeune pour incarner Furiosa dans un prologue qui donnerait des clés de lecture pour mieux cerner le personnage déjà dépeint dans le film précédent. Et on ne s’étonnera guère que son attention se soit portée sur Anya Taylor-Joy ("The Northman", « Peaky Blinders » et bien sûr « Le jeu de la dame ») qui ne manque pas de talent pour cultiver une aura de mystère. Intense dans son jeu, l’actrice porte dans son regard les fêlures d’une enfance brisée par son enlèvement et la mort de sa mère des mains d’un chef de gang nommé Dementus. Sa vengeance sera terrible et délicieuse pour les spectateurs !
Et puisque tout grand film ne peut se reposer que sur ses seuls héros (aussi convaincants soient-ils), l’antagoniste du film n’est pas à négliger. Dans ce rôle particulier, Chris Hemsworth casse son image et est parfait de gouaille, de malice et - puisque nous sommes dans l’univers de Mad Max - de sadisme ! Quel plaisir de retrouver l’acteur dans un rôle aussi surprenant, bien loin de ses compositions habituelles ! Bien sûr, le reste du casting tient tout aussi bien la barre à l’instar de l’excellent Tom Burke « C.B. Strike » dans le rôle du prétorien Jack.
Gentlemen, start your engines !
Du haut de ses 79 ans, le réalisateur George Miller prouve à tout le monde qu’il n’a rien perdu de sa superbe pour manier la caméra. Poussant le curseur plus loin encore que précédemment, le film « fait à l’ancienne » est un ravissement pour les yeux, et ce, à chaque instant. C’est bien simple, où que se pose notre regard, nous sommes ébahis par la méticulosité de la mise en scène car oui, la place de la caméra de Miller définit l’essence même de ce qu’il filme ! Il y a ici une vraie patte, une intention claire et la transposition parfaite à l’écran de la vision désenchantée d’un monde en perdition, fait de courses poursuites, d’explosions, de violence et de rage. Ce plaisir dans la transgression trouve ici l’expression de sa forme la plus parfaite. Et contrairement aux autres films, aucune « faute de goût » n’est à déplorer. La surenchère est toujours au service du film qui est aussi grand que son sujet.
Au moment de conclure, il nous est difficile de décrire le plaisir ressenti par ce spectacle fou et parfaitement maitrisé. Les mots seuls manquent pour qualifier la vision post-apocalyptique d’un cinéaste qui nous prouve qu’il a encore d’excellentes histoires à raconter. Cela tombe bien car trépignons d’impatience de nous replonger dans cette saga qui offre tant d’émotions aux spectateurs. Vous reprendrez bien un tour de grand huit en plein désert ?
2h 28min - Action, Science Fiction- De George Miller- Avec Anya Taylor-Joy, Chris Hemsworth, Tom Burke – Bande annonce
Breathe
Résumé du film: Maya et sa fille sont obligées de vivre sous terre après que la Terre ait été rendue inhabitable par un manque d'oxygène. Seuls de brefs voyages à la surface sont possibles grâce à une combinaison à oxygène ultramoderne fabriquée par le mari de Maya, Darius, qu'elle présume mort. Lorsqu'un couple mystérieux arrive, prétendant connaître Darius, Maya accepte de les laisser entrer dans leur bunker, mais sont-ils vraiment ce qu'ils semblent être ?
Note du film: ° (François) Avis : A l’approche du très attendu Mad Max Furiosa, icône du genre post-apocalyptique, il était tentant pour nous de donner sa chance à un autre film qui surfe sur la thématique de la fin du monde connu. Hélas, malgré un pitch intriguant, le résultat ne prend pas.. Retour sur une déception |
La première déconvenue du film de Stefon Bristol est à aller chercher du côté de l’écriture. Bien sûr, l’histoire n’est pas toujours à expliquer mais nous ne savons absolument rien des raisons de la perte du taux d’oxygène sur Terre.. Soit, c’est un choix qui nous laisse sur notre faim. Mais pire, lorsque les personnages campés par des acteurs de renoms tels Milla Jovovich et Sam Worthington (caricatural avec sa chevelure hirsute lui donnant un air de dingue) en tête- semblent ne comporter aucune nuance ni profondeur, on se dit que le film tient plus de la série b que du classique en devenir. Et puis, qu’à fait Felipe Vara de Rey, le directeur de la photographie avec son filtre jaune orangé absolument artificiel ! Etrange…
"Breathe" est le genre de film à petits moyens qui déçoit à la fois visuellement et au niveau de son scénario. Et comme si cela ne suffisait pas, beaucoup d’éléments nous apparaissent comme étant improbables ou grotesques à l’image du personnage joué par Sam Worthington rendu fou furieux dans le film.
Ces aspects plutôt négatifs nous empêchent d’être embarqués dans cette histoire qui aurait mérité un meilleur traitement. Allez, vivement Furiosa !
Action, Thriller - 1h 33min - De Stefon Bristol avec Milla Jovovich, Sam Worthington, Quvenzhané Wallis - Bande annonce
"Breathe" est le genre de film à petits moyens qui déçoit à la fois visuellement et au niveau de son scénario. Et comme si cela ne suffisait pas, beaucoup d’éléments nous apparaissent comme étant improbables ou grotesques à l’image du personnage joué par Sam Worthington rendu fou furieux dans le film.
Ces aspects plutôt négatifs nous empêchent d’être embarqués dans cette histoire qui aurait mérité un meilleur traitement. Allez, vivement Furiosa !
Action, Thriller - 1h 33min - De Stefon Bristol avec Milla Jovovich, Sam Worthington, Quvenzhané Wallis - Bande annonce
Le deuxième acte
Résumé du film : Florence veut présenter David, l'homme dont elle est follement amoureuse, à son père Guillaume. Mais David n'est pas attiré par Florence et souhaite s'en débarrasser en la jetant dans les bras de son ami Willy. Les quatre personnages se retrouvent dans un restaurant au milieu de nulle part.
Note du film : Véronique ★★★ Avis : Et de trois ! Cette année, Quentin Dupieux se sera rendu trois fois sur le devant de la scène de nos grandes salles de cinéma. Après « Yannick » et « Daaaaaalí », le voici de retour avec une nouvelle proposition déstabilisante mais jouissive : « Le deuxième acte ». Mais rassurez-vous. Si vous vous demandez quel a été le premier fait d’armes, celui qui se serait intitulé « Premier acte », vous n’êtes passé à côté de rien… ou de tout. |
Car ce nouveau long-métrage n’est pas qu’une concentration de tout ce qui fait le cinéma de Dupieux. Il est tout ce qui fait le cinéma tout court… Ses hauts, ses bas, ses révolutions (pour le pire et le meilleur), ce qui tourne en satellite autour de ce monde qui fait rêver et les crashs qui peuvent en découler, Dupieux « parle » de tout, n’épargne rien ni personne et offre ainsi une critique acerbe du septième art qu’il connait (et maîtrise) si bien.
Intelligent, savamment écrit et magnifiquement interprété, « Le deuxième acte » est un film dont il vaut mieux ne rien savoir pour être totalement surpris et porté, un long-métrage (court mais dense) qui frappe fort, dont les couches s’emboîtent à l’infini, comme des Matrioschkas de plus en plus fines, colorées (ou sombres plutôt), formant un ensemble dont les points de vue sont singuliers mais forme un tout cohérent qui se révèle petit à petit, (longs plans) séquences après séquences. Touchant, drôle, choquant, le film est réellement plaisant! Nous jubilons devant les situations interprétées avec maestria par un quintet (Manuel Guillot a beau avoir un petit rôle, il est à la hauteur de ses nouveaux compagnons de jeu) qu'on ne verra plus jamais de la même manière... fort heureusement!
Film maîtrisé, clivant mais interpellant, « Le deuxième acte » est un ofni cynique qui prête à (sou)rire, nous poursuit et s’insère avec cohérence dans une filmographie barrée et totalement assumée !
1h20 – Comédie – De Quentin Dupieux avec Lea Seydoux, Vincent Lindon, Louis Garrel, Raphaël Quenard et Manuel Guillot – Bande annonce .
Intelligent, savamment écrit et magnifiquement interprété, « Le deuxième acte » est un film dont il vaut mieux ne rien savoir pour être totalement surpris et porté, un long-métrage (court mais dense) qui frappe fort, dont les couches s’emboîtent à l’infini, comme des Matrioschkas de plus en plus fines, colorées (ou sombres plutôt), formant un ensemble dont les points de vue sont singuliers mais forme un tout cohérent qui se révèle petit à petit, (longs plans) séquences après séquences. Touchant, drôle, choquant, le film est réellement plaisant! Nous jubilons devant les situations interprétées avec maestria par un quintet (Manuel Guillot a beau avoir un petit rôle, il est à la hauteur de ses nouveaux compagnons de jeu) qu'on ne verra plus jamais de la même manière... fort heureusement!
Film maîtrisé, clivant mais interpellant, « Le deuxième acte » est un ofni cynique qui prête à (sou)rire, nous poursuit et s’insère avec cohérence dans une filmographie barrée et totalement assumée !
1h20 – Comédie – De Quentin Dupieux avec Lea Seydoux, Vincent Lindon, Louis Garrel, Raphaël Quenard et Manuel Guillot – Bande annonce .
The dead don't hurt
Résumé du film : L'ouest de l'Amérique dans les années 1860. Après avoir rencontré Holger Olsen, un immigrant danois, Vivienne Le Coudy, une jeune femme forte et libre d'esprit, accepte de l'accompagner dans le Nevada pour vivre avec lui. Mais lorsque la guerre de Sécession éclate, Olsen décide de s'engager et Vivienne se retrouve seule. Elle doit désormais affronter Rudolph Schiller, le maire corrompu de la ville, et Alfred Jeffries, important propriétaire terrien, dont le fils est brutal et imprévisible.
Note du film : ★★ (par Muriel)
Avis : La seconde réalisation de Viggo Mortensen, après « Falling » en 2020, nous emmène dans l’Ouest américain à la rencontre du Danois Olsen (joué par Mortensen) et de la Canadienne Vivienne (Vicky Krieps avec un accent québécois dans la V.O.), nous assistons à un véritable coup de foudre entre les deux immigrants en terres américaines.
Note du film : ★★ (par Muriel)
Avis : La seconde réalisation de Viggo Mortensen, après « Falling » en 2020, nous emmène dans l’Ouest américain à la rencontre du Danois Olsen (joué par Mortensen) et de la Canadienne Vivienne (Vicky Krieps avec un accent québécois dans la V.O.), nous assistons à un véritable coup de foudre entre les deux immigrants en terres américaines.
Le solitaire Olsen embarque l’énergique Vivienne dans sa nouvelle aventure : ils s’installent dans l’Ouest aride, dans une cabane en bois à flanc de falaise où rien grand-chose ne pousse, ce qui lui convient très bien alors que sa compagne a grandi dans les forêts denses du Canada. Lui est charpentier, elle, autrefois vendeuse de fleurs, devient serveuse dans le saloon local.
À peine installés dans leur nouvelle vie, Olsen s’en va-t'en guerre et abandonne sa concubine à son quotidien morose, avec la promesse de lui revenir. Sauf qu’une femme seule est rarement laissée en paix dans cet Ouest sans foi ni loi du 19e siècle. Elle devient la proie du sale type de service, protégé par son père qui a tout pouvoir dans le coin. Et lorsqu’Olsen revient enfin de la guerre, elle n’est plus seule à l’accueillir, un petit garçon est le résultat bien concret des violences subies en son absence. Mais ces deux-là s’aiment malgré tout et tentent de retrouver un semblant de paix dans leur petit refuge.
Viggo Mortensen nous propose sa vision du western vu à travers les yeux d’une femme, pour une fois. Le scénariste-réalisateur avait ses personnages et son histoire en tête avant d’en décider le cadre et l’époque. Ce qui permet finalement une histoire très contemporaine malgré le choix d’en faire un western. Plus proche thématiquement d’un « Vent de la Plaine » (1960, John Huston... dont le fils Danny joue un rôle dans ce « The Dead don’t hurt ») que d’un “film de cowboy” classique, c’est une belle entrée dans le genre, traitant de façon moderne un sujet finalement intemporel. Le film bénéficie de paysages inédits à l’écran (les lieux de tournage sont à chercher du côté du Canada et du Mexique), Mortensen en compose de nouveau la musique et le charme opère entre les deux interprètes principaux aussi complémentaires que leurs personnages.
Western/Drame - 2h09 - De et avec Viggo Mortensen, avec Vicky Krieps, Garret Dillahunt, Solly McLeod, Danny Huston - Bande annonce
À peine installés dans leur nouvelle vie, Olsen s’en va-t'en guerre et abandonne sa concubine à son quotidien morose, avec la promesse de lui revenir. Sauf qu’une femme seule est rarement laissée en paix dans cet Ouest sans foi ni loi du 19e siècle. Elle devient la proie du sale type de service, protégé par son père qui a tout pouvoir dans le coin. Et lorsqu’Olsen revient enfin de la guerre, elle n’est plus seule à l’accueillir, un petit garçon est le résultat bien concret des violences subies en son absence. Mais ces deux-là s’aiment malgré tout et tentent de retrouver un semblant de paix dans leur petit refuge.
Viggo Mortensen nous propose sa vision du western vu à travers les yeux d’une femme, pour une fois. Le scénariste-réalisateur avait ses personnages et son histoire en tête avant d’en décider le cadre et l’époque. Ce qui permet finalement une histoire très contemporaine malgré le choix d’en faire un western. Plus proche thématiquement d’un « Vent de la Plaine » (1960, John Huston... dont le fils Danny joue un rôle dans ce « The Dead don’t hurt ») que d’un “film de cowboy” classique, c’est une belle entrée dans le genre, traitant de façon moderne un sujet finalement intemporel. Le film bénéficie de paysages inédits à l’écran (les lieux de tournage sont à chercher du côté du Canada et du Mexique), Mortensen en compose de nouveau la musique et le charme opère entre les deux interprètes principaux aussi complémentaires que leurs personnages.
Western/Drame - 2h09 - De et avec Viggo Mortensen, avec Vicky Krieps, Garret Dillahunt, Solly McLeod, Danny Huston - Bande annonce
Mothers' instinct
Résumé du film : Au début des années 60, Alice (Jessica Chastain) et Celine (Anne Hathaway) sont voisines et meilleures amies. Elles ont une vie idyllique avec un mari qui a réussi, un gazon bien entretenu et des enfants du même âge. Un accident tragique met subitement fin à cette vie idéale. La culpabilité, le soupçon et la paranoïa perturbent les liens fusionnels qui les unissaient. Une guerre psychologique s'installe et l'instinct maternel fera ressortir leur part sombre.
Note du film : ★★ (par Muriel) Avis : Remake du film belge « Duelles » (2019) réalisé par Olivier Masset-Depasse et adapté du roman de Barbara Abel « Derrière la haine », ce dernier avait d’ailleurs longtemps été attaché au projet avant qu’il ne soit finalement confié au directeur photo Benoît Delhomme dont c’est la première réalisation. |
C'est Jessica Chastain elle-même, interprète de la blonde Alice, qui est à l’origine du remake, voyant dans cette histoire une variation sur le classique « Qu'est-il arrivé à Baby Jane ? » qui opposait les grandes Bette Davis et Joan Crawford. Productrice via sa société Freckle Films, elle a appelé son amie Anne Hathaway en renfort pour donner vie à ce duo de cinéma.
Quasiment un copié-collé de "Duelles", disons-le tout net, cette nouvelle version n’a d’intérêt que si vous n’avez pas vu l’original ou si vous êtes fan des deux actrices. Car, clairement, ce film n’apporte rien à l’histoire. Bien entendu, l’action est déplacée de la Belgique aux États-Unis, les maisons de banlieue et les voitures ne sont pas les mêmes, mais exceptée cette mise à jour “culturelle”, les personnages et les événements sont très sensiblement identiques.
Le seul "point fort" du film réside dans l’interprétation de Anne Hathaway qui ajoute une couche de réalisme à son personnage et parvient à être bouleversante, surtout dans sa relation avec le jeune fils de ses voisins qui se retrouve au centre de toutes ses attentions. La version américaine n’a pas édulcoré les détails dérangeants autant qu’on aurait pu le craindre, mais le choix du réalisateur est de donner une impulsion allant du côté du drame pur plutôt que vers le suspense haletant de la proposition de Masset-Depasse, ce qui est fort dommage car la fin avec sa dernière scène sur la plage n’a pas le même impact que dans le premier film plus “Hitchcockien” alors que Delhomme lorgne plutôt vers des inspirations “Sirkiennes”, ce qui est raccord avec l’époque et le lieu de cette version américaine, évidemment.
Drame/Thriller - 1h34 - De Benoît Delhomme avec Anne Hathaway, Jessica Chastain, Josh Charles, Anders Danielsen Lie, Baylen D. Bielitz, Eamon Patrick O'Connell - Bande annonce
Quasiment un copié-collé de "Duelles", disons-le tout net, cette nouvelle version n’a d’intérêt que si vous n’avez pas vu l’original ou si vous êtes fan des deux actrices. Car, clairement, ce film n’apporte rien à l’histoire. Bien entendu, l’action est déplacée de la Belgique aux États-Unis, les maisons de banlieue et les voitures ne sont pas les mêmes, mais exceptée cette mise à jour “culturelle”, les personnages et les événements sont très sensiblement identiques.
Le seul "point fort" du film réside dans l’interprétation de Anne Hathaway qui ajoute une couche de réalisme à son personnage et parvient à être bouleversante, surtout dans sa relation avec le jeune fils de ses voisins qui se retrouve au centre de toutes ses attentions. La version américaine n’a pas édulcoré les détails dérangeants autant qu’on aurait pu le craindre, mais le choix du réalisateur est de donner une impulsion allant du côté du drame pur plutôt que vers le suspense haletant de la proposition de Masset-Depasse, ce qui est fort dommage car la fin avec sa dernière scène sur la plage n’a pas le même impact que dans le premier film plus “Hitchcockien” alors que Delhomme lorgne plutôt vers des inspirations “Sirkiennes”, ce qui est raccord avec l’époque et le lieu de cette version américaine, évidemment.
Drame/Thriller - 1h34 - De Benoît Delhomme avec Anne Hathaway, Jessica Chastain, Josh Charles, Anders Danielsen Lie, Baylen D. Bielitz, Eamon Patrick O'Connell - Bande annonce
Retro Therapy
Résumé du film : Manon, une adolescente introvertie de 16 ans, se voit obligée de cohabiter avec son insupportable grand-mère Yvonne, une ex-militante féministe qui ne peut plus vivre seule. La situation se corse quand Yvonne, confuse, commence à prendre Manon pour sa fille. Manon va entrer par jeu dans les délires d’Yvonne et rejoue le rôle de sa mère qu’elle n’a presque pas connue. C’est l’occasion pour elle de découvrir la véritable histoire des femmes de sa famille et d’apprendre, à son tour, à en devenir une.
Note du film : Véronique ★ Avis : Après la film belge « Une vie démente » (avec l’excellente Jo Deseure), « Still Alice » (avec Julianne Moore) ou « The Father » pour ne citer que ceux-là, voici que « Retro Therapy » s’attaque lui aussi à un sujet délicat : la maladie d’Alzheimer. |
Mais dans son cas, la réalisatrice Elodie Lélu le fait non seulement à travers le prisme de la famille (en illustrant joliment la relation qui peut naître entre une petite fille et son aïeule qu’elle connait peu – campée ici par Hélène Vincent) mais aussi sous celui de la féminité, du féminisme et de la quête identitaire…
Recelant en son sein plusieurs thématiques, « Retro Therapy » a donc un discours fort dans son sous-texte, des répliques appréciables, des situations cocasses et un rythmique appréciable. Mais le premier long-métrage de la réalisatrice souffre aussi de quelques tâtonnements, d’une mise en scène davantage télévisuelle et d’un cheminement convenu qui surprend peu et se veut parfois vite « expédié ». Qu'’à cela ne tienne, le film se veut être un feel good movie power girl appréciable, permettant à deux jeunes actrices (Fantine Harduin qui continue brillamment son petit bonhomme de chemin et la très solaire et convaincante Rita Benmannana) de se confronter au choc des générations et de porter haut et fort le message d’une réalisatrice qui transforme son premier coup d’essai en un métrage honorable et bourré de belles intentions.
1h36 – Comédie dramatique – De Elodie Lélu avec Fantine Harduin, Hélène Vincent, Olivier Gourmet et Emilie Dequenne – Bande annonce .
Recelant en son sein plusieurs thématiques, « Retro Therapy » a donc un discours fort dans son sous-texte, des répliques appréciables, des situations cocasses et un rythmique appréciable. Mais le premier long-métrage de la réalisatrice souffre aussi de quelques tâtonnements, d’une mise en scène davantage télévisuelle et d’un cheminement convenu qui surprend peu et se veut parfois vite « expédié ». Qu'’à cela ne tienne, le film se veut être un feel good movie power girl appréciable, permettant à deux jeunes actrices (Fantine Harduin qui continue brillamment son petit bonhomme de chemin et la très solaire et convaincante Rita Benmannana) de se confronter au choc des générations et de porter haut et fort le message d’une réalisatrice qui transforme son premier coup d’essai en un métrage honorable et bourré de belles intentions.
1h36 – Comédie dramatique – De Elodie Lélu avec Fantine Harduin, Hélène Vincent, Olivier Gourmet et Emilie Dequenne – Bande annonce .
Blue & compagnie
Résumé du film : Bea, une jeune fille, découvre un jour qu'elle peut voir les amis imaginaires de tout le monde. Commence alors une aventure magique pour reconnecter chaque enfant à son ami imaginaire oublié.
Note du film : Véronique ★★ Avis : Nostalgiques de « Space Jam », « Qui veut la peau de Roger Rabbit », « Quelques minutes après minuit » ou « Vice-Versa » pour le personnage de Bing Bong ? « Blue et compagnie » est fait pour vous ! Alliant sympathiquement images de synthèse et prises de vue réelles, le film de John Krasinski nous entraîne dans le monde merveilleux des amis imaginaires, ceux vers qui on se tourne pour confier nos peines, poser nos questions pour effectuer le bon choix, rêver en grand lorsqu’on est haut comme trois pommes… |
Vite oublié lorsque les responsabilités nous rattrapent et que l’enfance n’est plus qu’une ombre qui nous suit dans nos pas d’adulte, cet ami (qui reflète nos émotions les plus profondes) disparaît peu à peu et ne fait plus partie que des vagues souvenirs qui se rappellent à nous de temps à autres… Et c’est précisément cette base qui fonde l’intrigue du film pensé, écrit et réalisé par John Krasinski, Monsieur « Sans un bruit » dont la présence discrète dans l’histoire illumine le récit. Car si on lui doit l’existence même de « Blue » et ses petits copains de fortune, c’est le tandem formé par Cailey Fleming et Ryan Reynolds qui prend toute la place dans ce récit initiatique traitant habillement du deuil d’un proche ou de l’enfance.
La réalisation en met plein la vue et l’univers coloré séduit petits et grands, mais l’histoire, elle, use de (très) grosses ficelles et gâche les effets de surprise. Qu’à cela ne tienne, le plaisir d’entrer dans le monde des AI (entendez par là les Amis Imaginaires) est réel et on se laisse porter par cette grosse heure trente de beaux sentiments et belles émotions. Davantage tourné vers un public adulte et adolescent (les moins de 7-8 ans risquent bien de ne pas comprendre toute la portée du récit et de s’ennuyer un peu durant la projection), « Blue et compagnie » est un joli petit film à découvrir en salle et en famille !
Aventure, comédie – 1h44 – De John Krasinski avec Ryan Reynolds, Cailey Fleming, Fiona Shaw et John Krasinski – Bande annonce
La réalisation en met plein la vue et l’univers coloré séduit petits et grands, mais l’histoire, elle, use de (très) grosses ficelles et gâche les effets de surprise. Qu’à cela ne tienne, le plaisir d’entrer dans le monde des AI (entendez par là les Amis Imaginaires) est réel et on se laisse porter par cette grosse heure trente de beaux sentiments et belles émotions. Davantage tourné vers un public adulte et adolescent (les moins de 7-8 ans risquent bien de ne pas comprendre toute la portée du récit et de s’ennuyer un peu durant la projection), « Blue et compagnie » est un joli petit film à découvrir en salle et en famille !
Aventure, comédie – 1h44 – De John Krasinski avec Ryan Reynolds, Cailey Fleming, Fiona Shaw et John Krasinski – Bande annonce
La planète des singes: le nouveau royaume
Résumé du film : Plusieurs générations après le règne de César, les singes ont définitivement pris le pouvoir. Les humains, quant à eux, ont régressé à l'état sauvage et vivent en retrait. Alors qu'un nouveau chef tyrannique construit peu à peu son empire, un jeune singe entreprend un périlleux voyage qui l'amènera à questionner tout ce qu'il sait du passé et à faire des choix qui définiront l'avenir des singes et des humains...
Note du film : François ★★★★ Avis : On ne présente plus l’éminente saga centrée sur nos cousins éloignés ! En 1968, vient le premier épisode avec Charlton Heston qui a très vite atteint le statut de film. Par la suite, la série s’est quelque peu perdue en chemin. |
Et ce n’est pas le film de commande signé Tim Burton qui a redonné ses lettres de noblesse à la célèbre franchise. Pour cela, il a fallu attendre le reboot de la saga de Rupert Wyatt avec un singe comme personnage central. Son nom ? César.
Après trois films centrés sur l’évolution de ce protagoniste, ce nouveau long-métrage s’ouvre sur son enterrement et une voix off nous indique qu’à présent, le point de départ se déroulera des générations après. Dans cette temporalité, les singes sont toujours au pouvoir et dominent toujours les humains qui ont régressés sur le plan de l’évolution.
De prime abord, ce qui frappe avec cet épisode, c’ est l’accent mis sur la dimension post-apocalyptique très présente. Quel plaisir de retrouver les vestiges humains, témoignages de notre société florissante mais aussi d’un mythe (celui de César) qui s’est dilué au fil du temps au point d’en perdre le message originel. Et puis aussi, « La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume » met également l’accent sur les querelles intestines possibles entre les clans de singes qui ne coexistent pas toujours pacifiquement. En cela, nous reprenons toujours la vieille méthode du miroir déformant de singes se comportant jadis comme les humains.
Et puis, la technique utilisée est réellement bluffante au point de nous faire oublier la 3D. Que ce soient les splendides décors qui nous permettent de voyager tout en restant confortablement installés ou la modélisation des singes, le résultat est impressionnant. Il suffit de prêter attention à leurs comportements dans la nature ou l’intensité de leurs regards pour se rendre compte que nous participons à une belle et grande aventure ! Très vite, nous faisons abstraction des effets spéciaux pour ressentir la peur ou la douleur ressenties. Oui, en les utilisant aussi judicieusement, le réalisateur Wes Ball parvient à nous procurer une sincère émotion.
Enfin, comment ne pas évoquer l’intelligence du scénario qui permet à l’histoire d’évoluer sur plusieurs niveaux. Ainsi, fait assez rare, en plus d’offrir une cohérence avec les trois films précédents, le prolongement avec le tout premier épisode de 1968 semble logique! Oui, vous avez bien lu ! Le film parvient même à fonctionner en boucle avec le film fondateur pour nous livrer ce qu’aurait pu être le deuxième film historique ! Pas étonnant qu’il soit truffé de références pour qui aura l’œil nostalgique. En plus d’être un réalisateur dans l’ère du temps, Wes Ball nous prouve qu’avec « La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume », il témoigne de l’héritage fabuleux qu’a laissé la célèbre franchise et ça, c’est tout à son honneur !
Action, Aventure, Science Fiction - 2h25 – De Wes Ball avec Owen Teague, Freya Allan, Peter Macon - Bande annonce
Après trois films centrés sur l’évolution de ce protagoniste, ce nouveau long-métrage s’ouvre sur son enterrement et une voix off nous indique qu’à présent, le point de départ se déroulera des générations après. Dans cette temporalité, les singes sont toujours au pouvoir et dominent toujours les humains qui ont régressés sur le plan de l’évolution.
De prime abord, ce qui frappe avec cet épisode, c’ est l’accent mis sur la dimension post-apocalyptique très présente. Quel plaisir de retrouver les vestiges humains, témoignages de notre société florissante mais aussi d’un mythe (celui de César) qui s’est dilué au fil du temps au point d’en perdre le message originel. Et puis aussi, « La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume » met également l’accent sur les querelles intestines possibles entre les clans de singes qui ne coexistent pas toujours pacifiquement. En cela, nous reprenons toujours la vieille méthode du miroir déformant de singes se comportant jadis comme les humains.
Et puis, la technique utilisée est réellement bluffante au point de nous faire oublier la 3D. Que ce soient les splendides décors qui nous permettent de voyager tout en restant confortablement installés ou la modélisation des singes, le résultat est impressionnant. Il suffit de prêter attention à leurs comportements dans la nature ou l’intensité de leurs regards pour se rendre compte que nous participons à une belle et grande aventure ! Très vite, nous faisons abstraction des effets spéciaux pour ressentir la peur ou la douleur ressenties. Oui, en les utilisant aussi judicieusement, le réalisateur Wes Ball parvient à nous procurer une sincère émotion.
Enfin, comment ne pas évoquer l’intelligence du scénario qui permet à l’histoire d’évoluer sur plusieurs niveaux. Ainsi, fait assez rare, en plus d’offrir une cohérence avec les trois films précédents, le prolongement avec le tout premier épisode de 1968 semble logique! Oui, vous avez bien lu ! Le film parvient même à fonctionner en boucle avec le film fondateur pour nous livrer ce qu’aurait pu être le deuxième film historique ! Pas étonnant qu’il soit truffé de références pour qui aura l’œil nostalgique. En plus d’être un réalisateur dans l’ère du temps, Wes Ball nous prouve qu’avec « La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume », il témoigne de l’héritage fabuleux qu’a laissé la célèbre franchise et ça, c’est tout à son honneur !
Action, Aventure, Science Fiction - 2h25 – De Wes Ball avec Owen Teague, Freya Allan, Peter Macon - Bande annonce
Challengers
Résumé du film : Tashi Duncan, ancienne prodige du tennis devenue entraîneuse est une force de la nature qui ne s'embarrasse pas d'excuses pour son jeu sur le court et en dehors. Mariée à un champion en perte de vitesse, la stratégie de Tashi pour la rédemption de son mari prend une tournure surprenante lorsqu'il doit affronter Patrick son ancien meilleur ami et l'ancien petit ami de Tashi. Alors que leur passé et leur présent s'entrechoquent et que les tensions sont à leur comble, Tashi doit se demander ce qu'il lui en coûtera de gagner. Note du film : Véronique ★★ Avis : Zendaya, Josh O’Connor et Mike Faist dans un triangle amoureux sulfureux sur fond de tennis… Voilà qui pourrait résumer en quelques mots le nouveau long-métrage de Luca Guadagnino. |
Des années après le mémorable « Call me by your name » qui reprenait les mêmes mécaniques et thématiques que son film actuel, le réalisateur se lance dans une nouvelle comédie romantique frénétique, érotique et tennistique où jeux de séduction et d’influence rythment deux heures de vision dynamique dont on se détache finalement peu. Parfois caricatural, « Challengers » est un court parfait où trois jeunes acteurs montants se donnent le changent, frappant dans la balle avec la même hargne émotionnelle et psychologique que les personnages qu’ils incarnent.
Ennemis, amis ou amants, Patrick, Tashi et Art se retrouvent ponctuellement dans une décennie qui les a vu percer, s’ effondrer, reprendre du service ou au contraire, avec l’envie de raccrocher. Ainsi ni film complètement sportif, ni totalement romantique, « Challengers » se trouve pile à la hauteur du filet de chaque côté duquel Luca Guadagnino filme magnifiquement les échanges mais aussi les désillusions et amours naissantes d’adulescents qui se cherchent encore et toujours et pour qui chaque (non) choix marquera la destinée des autres.
Sensuel et très corporel, l’enjeu du film se rappelle à nous régulièrement et nous happe jusqu’à son dénouement dans une tension appréciable malgré ses redondances. Un tantinet longuet (la faute à ces va-et-vient multiples dirigés vers un match de qualification tendu) mais particulièrement bien filmé et monté, « Challengers » ne se démarque jamais des autres propositions identiques faites depuis de nombreuses années sur nos grands écrans mais il réussit son pari de divertir son public et de le charmer avec son remarquable casting impliqué. Luca Guadagnino change d’univers mais garde ses sujets de prédilection, on peut ainsi dire que « Challengers » s’inscrit très logiquement dans son circuit filmique qui nous a permis de le découvrir avec un « A bigger splash » de la même lignée mais qu’il ne s’inscrira néanmoins pas dans les films mémorables de l’année.
Drame/Comédie romantique - 2h11 – De Luca Guadagnino avec Zendaya, Josh O'Connor et Mike Faist - Bande annonce
Ennemis, amis ou amants, Patrick, Tashi et Art se retrouvent ponctuellement dans une décennie qui les a vu percer, s’ effondrer, reprendre du service ou au contraire, avec l’envie de raccrocher. Ainsi ni film complètement sportif, ni totalement romantique, « Challengers » se trouve pile à la hauteur du filet de chaque côté duquel Luca Guadagnino filme magnifiquement les échanges mais aussi les désillusions et amours naissantes d’adulescents qui se cherchent encore et toujours et pour qui chaque (non) choix marquera la destinée des autres.
Sensuel et très corporel, l’enjeu du film se rappelle à nous régulièrement et nous happe jusqu’à son dénouement dans une tension appréciable malgré ses redondances. Un tantinet longuet (la faute à ces va-et-vient multiples dirigés vers un match de qualification tendu) mais particulièrement bien filmé et monté, « Challengers » ne se démarque jamais des autres propositions identiques faites depuis de nombreuses années sur nos grands écrans mais il réussit son pari de divertir son public et de le charmer avec son remarquable casting impliqué. Luca Guadagnino change d’univers mais garde ses sujets de prédilection, on peut ainsi dire que « Challengers » s’inscrit très logiquement dans son circuit filmique qui nous a permis de le découvrir avec un « A bigger splash » de la même lignée mais qu’il ne s’inscrira néanmoins pas dans les films mémorables de l’année.
Drame/Comédie romantique - 2h11 – De Luca Guadagnino avec Zendaya, Josh O'Connor et Mike Faist - Bande annonce
♥ : Coup de coeur - ★★★★: Excellent film - ★★★: Très bon film - ★★: Bon film - ★: Passable - ○: On en parle?