Aurore Tabort16 février au Théâtre Royal de Mons (20h)Note du film : 8/10 (par François)
Résumé du film: Aurore Tabort a déjà encaissé une rupture quand elle avait 40 ans, se retrouve à 50 grand-mère et sans emploi. Mais Aurore entre en résistance et se met alors en quête de son prince charmant. Avis : Présenté en avant première dans le cadre du FIFA, « Aurore Tabort » apporte un vent de fraicheur et pas mal de lumière dans la grisaille ambiante. Explications. Sur le papier, nous nous attendions à voir un petit drame se jouer à l’écran…Et bien pas du tout ! En effet, même si la thématique soulève un problème de société dont on parle peu : la solitude de la femme de 50 ans. Oui, mais pas seulement ! Comme ci cela ne suffisait pas, la vie d’Aurore est ankylosée par la rupture d’avec son mari, le chômage, le départ conjugué de ses deux filles, et comme ci cela ne suffisait pas : la ménopause avec toute ses joies ! Malgré tout ce qu’il entend dépeindre, ce film se veut résolument positif et ça c’est réjouissant ! Dans le rôle titre, nous retrouvons Agnès Jaoui en mère de famille en quête d’amour et de stabilité (affective et financière). L’actrice est parfaite dans ce registre et jamais le spectateur ne s’ennuie. Au contraire, nous suivons ses mésaventures avec jubilation. Celles-ci sont d’ailleurs teintées d’humour : on rit, on est touché et nous sommes les témoins privilégiés de ses instants de vie. Pendant 1h40, nous suivons avec un plaisir indéfectible cette maman qui souhaite redevenir Femme et continuer à trouver un sens à sa vie. Dans ce microcosme hautement coloré, nous croisons Thibault de Montalembert (le comédien de la série de France 2 « Dix pour cent ») qui incarne son amour de jeunesse ainsi que son amie ultra pétillante et farceuse Pascale Arbillot (« Juillet Août », « La Folle Histoire de Max et Léon »). Aux commandes de ce beau projet : Blandine Lenoir, réalisatrice de « Zouzou » et d’ «Il était une fois » qui réunissait à l’écran ses deux courts-métrages (« Vita Di Giacomo » et « Monsieur l'Abbé » jouissant d’un joli succès critique). Sa réalisation est efficace et témoigne de l’amour qu’elle porte à ses personnages. Vous l’aurez compris, la particularité de cette comédie est d’aborder un problème existentiel avec légèreté sans tomber dans les travers attendus : dose excessive de moralité, superficialité ou encore pathos. Pour ce faire, le casting est très solide. Chacune des personnes qu’Aurore rencontrera apporte une véritable plus value à ce récit. C’est bien simple, nous ne nous ennuyons jamais ! Tous les protagonistes sont savoureux et très différents les uns des autres. C’est une réussite ! Mention spéciale pour les septuagénaires qui témoigneront à Aurore de leurs expériences de vie. Même les anciens copains du bahut qui se remémorent le bon temps sont dépeint avec beaucoup de justesse. C’est tendre, drôle et touchant à la fois. « Aurore Tabort » souffle le chaud dans le registre de la comédie française. Positif, drôle, bien écrit et parfaitement joué par Agnès Jaoui et cie, nous serions désireux de traverser la cinquantaine avec autant de panache ! Date de sortie en Belgique/France: 26 avril 2017 Durée : 1h40 Genre : Comédie
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Proposé en avant-première à l'Imagix ce lundi 11 février en présence de l'équipe du film et de son réalisateur/slameur Grand Corps Malade, "Patients" est aussi en lice dans la "compétition européenne".
Se laver, s'habiller, marcher, jouer au basket, voici ce que Ben ne peut plus faire à son arrivée dans un centre de rééducation suite à un grave accident. Ses nouveaux amis sont tétras, paras, traumas crâniens.... Bref, toute la crème du handicap. Ensemble ils vont apprendre la patience. Ils vont résister, se vanner, s'engueuler, se séduire mais surtout trouver l'énergie pour réapprendre à vivre. Patients est l'histoire d'une renaissance, d'un voyage chaotique fait de victoires et de défaites, de larmes et d’éclats de rire, mais surtout de rencontres : on ne guérit pas seul. Dans nos salles le 1er mars prochain, découvrez notre avis complet sur: http://www.ecran-et-toile.com/mars-2017/patients WaldstilleNote du film : 6/10 (par Véronique) Résumé du film : Un père qui a purgé 5 ans de prison pour avoir causé l'accident qui a été fatal à sa conjointe tente de revoir sa fille qui a été prise en charge par sa belle famille. Il fera tout pour renouer avec sa petite fille. Avis : « Waldstille » est le deuxième long métrage du documentariste Martijn Maria Smits. Avec son sujet délicat et ses silences pesants, le film nous plonge durant une heure trente dans la vie de ce père de famille en manque de sa fille. Avec « Waldstille », le documentariste hollandais nous livre un long-métrage très réaliste, proche du documentaire dont il maîtrise les ficelles. Son sujet de prédilection qu’est la famille et ses relations houleuses (et exploitée précédemment dans « C’est déjà l’été »), est mis ici en exergue à travers le besoin qu’à Benjamin (le talentueux comédien belge Thomas Ryckewaert) d’approcher son enfant ultra- protégé par ses grands-parents. Le thème général est exploité de façon presqu’efficace mais la forme est par ailleurs plus problématique. En effet, un des grands reproches que l’on pourrait formuler sur « Waldstille », c’est tenir en longueur une histoire qui aurait pu être condensée dans un court métrage bien plus efficace. D’autant plus que les dialogues sont plutôt absents (les émotions passant par les visages plus que par les mots) et marquent davantage un silence important. Autre regret, l’abus de plans serrés, qui finissent par nous oppresser. Si le personnage principal l’est aussi par le regard « condamnant » de ses proches, on respire quand les plans larges font leur apparition et nous permettent de contempler les paysages environnants. Désolées, planes, les étendues traversées à la sortie de prison de Benjamin sont diamétralement opposées au sentiment de fête qui occupait les premières minutes du film, lorsque sa femme et lui fêtaient le carnaval du village, insouciants. Le froid visible à l’écran, accentue lui aussi la morne vie qu’est celle de Benjamin depuis son accident et l’euthanasie de ses sentiments paternels, voulu par ses proches. Car s’il est responsable de la destruction de sa vie de famille, Benjamin veut récupérer sa fille, quitte à le faire maladroitement au risque de la perdre définitivement. Ses maladresses, sa souffrance nous prennent au cœur et si la lenteur se fait véritablement ressentir, on restera admiratif du travail conséquent mené par les acteurs pour que les émotions passent dans un silence latent. Présenté en compétition internationale dans le cadre du Festival du Film d’Amour de Mons, « Waldstille » aurait mérité d’être présenté dans une forme plus courte et plus dense s’il voulait maintenir l’attention de ses spectateurs. Durée du film : 1h30 Genre : Drame Ali, the goat and IbrahimNote du film: 5/10 (par François et Véronique) Résumé du film : Ali est persuadé que l’âme de sa petite amie disparue s’est réincarnée dans celle d’une chèvre. Ali, sa chèvre et son ami Ibrahim partent sur les routes égyptiennes pour inverser cette malédiction, un voyage qui révélera l’amitié et l’estime de soi. Avis : « Ali, the goat and Ibrahim » (traduit par « Ali, la chèvre et Ibrahim ») est un film franco-égyptien, financé en grande partie par les Emirats Arabes Unis. Avec son pedigree particulier, on devait s’attendre à un film peu conventionnel. En effet, à la sortie de la projection, nous sommes plutôt dubitatifs. Le film était-il bon ? Difficile de répondre à cette question. Ni bon, ni mauvais, nous avons assisté à un exercice assez particulier où réalité, mysticisme et humour s’entremêlent pour offrir une histoire étonnante. En effet, Ibrahim et Ali partent en voyage pour exorciser leurs malheurs : Ali est épris de sa chèvre et Ibrahim subit des acouphènes ultra douloureux. Tous deux se mettent donc en route et cheminent des jours durant pour jeter leurs petits cailloux guérisseurs dans les eaux des mers de leur pays. Peu habitués à ce genre cinématographique et aux codes qui le régissent, nous avons suivi nos deux compères sans savoir vraiment pourquoi nous le faisions. Leur objectif était clair mais nous nous sommes pourtant quelques fois perdus en chemin. Et ce n’est pas la faute des comédiens qui sont investis dans leur rôle ! Ali Sobhy joue un amoureux caprin peu ordinaire et Amhed Magdy nous bluffe par la douleur qu’il ressent aux bruits assourdissants qui l’assaillent (et nous même par la même occasion)… même si on garde une certaine distance face à ces personnages atypiques. A travers son premier long métrage (audacieux diront certains), Sherif El Bendary sort des sentiers battus des courts auxquels il était habitué mais peut-être aurait-il dû garder un timing plus léger pour que notre attention soit plus intacte ? Si on a peu accroché à l’histoire de ces trois compagnons d’infortune, nous comprenons peu à peu que les actions du début ont des incidences sur la suite ou s’expliquent pour que la boucle soit bouclée. Fallait-il pour autant mettre autant de temps pour le faire, de façon si singulière ? C’est la question que nous nous posons encore aujourd’hui… Durée du film: 1h32 Genre: Comédie dramatique Titre original : الإعلان التشويقي الأول لفيلم علي معزة وإبراهيم PlanétariumEn avant première ce dimanche 12 février et dans nos salles dès le 15 février, "Planétarium" de Rebecca Zlotowski est également en compétition internationale dans cette édition 2017.
Paris, fin des années 30. Kate et Laura Barlow, deux jeunes mediums américaines, finissent leur tournée mondiale. Fasciné par leur don, un célèbre producteur de cinéma, André Korben, les engage pour tourner dans un film follement ambitieux. Le troisième long-métrage de Rebecca Zlotowski l’est-t-il également ? Notre avis complet est sur: http://www.ecran-et-toile.com/fevrier-2017/planetarium |
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