Note du film: 05/10 (par Sally) Résumé du film: Jess, voleuse à la tir, rencontre Nicky (Will Smith), arnaqueur de première classe, lors d’une soirée dans un prestigieux hôtel- restaurant. Succombant au charme de cette première, il décide de l’adjoindre à son équipe de choc l’espace de quelques jours. Des années plus tard, alors qu’il tente de mettre en place une arnaque de grande ampleur, Nicky retrouve celle qui avait bouleversé sa vie… Parviendra-t-il à mener sa mission à bien sans se corrompre ? «Diversion » vous en apportera la réponse. Avis: « Diversion » (« Focus » dans la langue de Shakespeare) est un divertissement familial relativement correct. Même s’il faut avouer que le scénario se met en place aisément et que la réalisation est bien maîtrisée, on regrettera cependant le cruel manque d’innovation. En effet, le film mixe des éléments de divers long-métrages traitant du même sujet. Ajoutons-y un fond d’humour et de rebondissements et nous aurons l’impression de surfer sur la vague des films de la saga des « Ocean » (Eleven, Twelve…). Le spectateur passera un bon moment ciné mais ne sortira pas de la salle remué. Car si l’histoire offre quelques sympathiques scènes d’arnaques savamment montées, on admettra que le résultat final est presque aussi plat qu’un soda vieux de quelques jours. Même le twist final n’a rien de surprenant et est très facilement devinable, ce qui enlève forcément le peu d’originalité qui aurait pu subsister au terme de cette bonne heure trente de fourberies. Dommage car John Requa et Glenn Figuarra (habitués à collaborer ensemble sur des comédies légères) semblaient tenir une bonne idée mais l’ont rapidement essoufflée à coups de subterfuges aux airs de déjà vus. Côté casting, le panel est plaisant. Will Smith (dont le dernier rôle marquant date de 2013 avec le film « Colossus »), signe son retour sur le grand écran de façon solennelle. Fidèle à lui-même, il incarne le rôle de Nicky avec justesse et décontraction. Le « prince de Bel Air » a encore toute sa place dans le cinéma hollywoodien et nous le démontre bien. Sa partenaire, Margot Robbie (« Le loup de Wall Street ) est l’atout charme du film. Sa plastique de rêve et son jeu se mettent au service du scénario sans fausse note et il semble que le 7ème art ait décidé de lui laisse sa chance au vu des multiples tournages qui l’attendent ces prochains mois. Nous ne nous épiloguerons pas sur tout le casting secondaire qui trouve sa place sans souci dans l’histoire mais noterons la présence de Gerald Lee McRaney (vu récemment dans la brillante série « House of Cards »), logé à l’enseigne d’un second rôle relativement important dans le dénouement de l’intrigue. Le cinéma ne manque pas de lui accorder de temps à autre une place plus prépondérante que d’accoutumée et il nous reste à espérer que cela sera encore le cas dans les années avenir tant le comédien n’a pas fini de nous étonner. « Diversion » est donc un bon divertissement sans surprise. La plus grosse des arnaques sera finalement de nous faire croire que l’on y trouvera une histoire novatrice et surprenante. Il faut avouer qu’on s’est fait avoir… mais nous étions consentants ! Date de sortie en Belgique: 25 mars 2015 Durée du film: 1h45 Titre original: Focus
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Note du film: 08/10 (par Sally) On l’espérait depuis longtemps, ce dernier Tim Burton ! Alors qu’on apprend que le réalisateur projette de revisiter l’histoire de « Dumbo » courant de l’année prochaine, c’est « Big Eyes », sorti ce mercredi 18 mars, qui est l’objet de toute notre attention. Distribué début de l’hiver dernier en outre-Manche, il aura fallu attendre la fin de la saison pour découvrir le dernier opus de l’ami des monstres. Petit coup d’œil sur ce film tant attendu. Résumé du film: Margaret est une artiste en devenir. Fraîchement divorcée, elle gagne la ville de San Francisco où elle espère recommencer une nouvelle vie. Alors qu’elle commence à peindre en public ses enfants aux yeux démesurés, Walter Keane s’intéresse à son travail et la propose en mariage. Très vite, ce dernier s’accaparera la propriété de ces tableaux hors normes et vantera ses talents de peintre à qui veut l’entendre. Le succès est au rendez-vous et Keane devient un artiste reconnu et particulièrement bien vendu ! Avis: Dans la même veine que « Ed Wood », le film nous présente des vedettes américaines inconnues du grand public et qui ont pourtant marqué l’histoire de leur époque. Ici, c’est le couple Keane qui est l’objet du dernier film de Tim Burton. Ici, nous sommes les témoins privilégiés de leur incroyable aventure. On s’immisce dans leur vie personnelle, on assiste à leur ascension vers la gloire, à leurs bonheurs et à leurs déceptions durant près d’une heure quarante. L’histoire est passionnante et ahurissante. Difficile d’imaginer qu’elle puisse s’être ainsi déroulée. La photographie, les décors et les costumes nous impressionnent par leur réalisme. Nous sommes complètement plongés au coeur des années 60 et revivons cette époque avec une authenticité déconcertante. Le couple est interprété par deux artistes de talent ! Exit Johnny Depp, pourtant acteur fétiche de réalisateur ! Faisons place à deux comédiens tout aussi connus et tout aussi brillants : j’ai nommé Christoph Waltz et Amy Adams….. Amy Adams, méconnaissable, est d’une justesse à faire pâlir d’envie tout hollywood. Sensuelle, touchante, timide et audacieuse, elle jongle avec les émotions autant qu’avec ses pinceaux. Concernant Christoph Waltz (Django Unchained, Carnage, Horribles Bosses 2) d’aucuns trouveront qu’il surjoue dans son rôle de Walter … et fort heureusement ! Car le personnage est empli de folie et d’avidité de succès et les mimiques exacerbées du brillant comédien mettent à jour les sentiments déments qu’il refoule. Ses airs de commercial dans tout ce qu’il a de cliché prêtent à sourire et montrent combien Waltz n’a pas fini de nous surprendre... Le casting est tiré à quatre épingles et performe avec une aisance admirable. N’oublions toute fois pas que nous sommes dans un film de Tim Burton et que l’autodérision et la folie douce ne sont jamais très loin… pour le plus grand plaisir des amateurs de son cinéma. Il était évident que Dany Elfman signerait les musiques de ce nouveau long métrage. Fidèle compositeur des longs métrages burtoniens, on constate à nouveau que ses mélodies se calquent à merveille sur le ton donné à chaque scène, à chaque rebondissement du scénario. C’était couru d’avance que nous apprécierions le dernier Burton, c’est vrai, mais il faut reconnaître que « Big Eyes » a de nombreuses qualités et qu’il met en avant un pan de l’histoire artistique américaine méconnue de tous. Quels défauts trouver au film ? Très peu, si ce n’est quelques scènes facultatives et une impression de ne pas être immergés dans l’univers burtonien que beaucoup seront venus chercher. Et ce n’est que tant mieux car le réalisateur fait preuve, une fois de plus, qu’il est capable de sortir des sentiers battus et de nous étonner ! Date de sortie en Belgique: 18 mars 2015 Durée du film: 1h45 Note du film: 07/10 (par Sally) Résumé: Alice Howland est professeur à l'université d'Harvard. Alors qu'elle mène une vie somme toute banale, elle s'aperçoit que sa mémoire commence à lui faire défaut. Mais lorsqu'elle ne parvient plus à rentrer chez elle après un footing, elle décide de consulter un médecin. Le verdict est sans appel: Alice souffre d'un Alzheimer précoce. Comment sa vie va-t-elle s'articuler autour de cette terrible maladie? Comme ses proches la soutiendront-ils dans ce combat contre sa mémoire défaillante? C'est ce que "Still Alice" met en exergue. Avis: De prime abord, "Still Alice" est le film de début 2015 à ne pas manquer. Mis à l'honneur lors de la cérémonie des Oscars, la presse en a beaucoup parlé et à raison! En effet, les deux réalisateurs, Wash Westmoreland et Richard Glatzer (décédé dernièrement) ont su mettre en avant une maladie aussi rare que dévastatrice: l’Alzheimer précoce. Le point fort du film est sans conteste l'interprétation magistrale de Julianne Moore, dont le jeu a été couronné par l'Oscar de la meilleure actrice. Elle incarne de façon troublante une universitaire réputée dont la carrière et la vie tout entière est bouleversée en quelques mois à peine. La comédienne se métamorphose radicalement et son corps, son visage, portent les réellement les stigmates de la maladie (dont elle n'est pourtant pas atteinte!). Grand coup de chapeau à Alec Baldwin qui n'est pas en reste dans son interprétation de mari dépassé par les événements. Tout aussi crédible que Julianne Moore, ils forment un couple uni plus vrai que nature et affrontent avec réalisme cette maladie cérébrale dégénérative. Le souci, c'est le casting secondaire. Kristen Stewart fait encore du Kristen Stewart et ne convainc pas.. Fallait-il mettre un nom « bancable » pour toucher le « jeune public » ? Les deux autres "enfants" du couple, interprétés par Kate Bosworth et Hunter Parrish, ne sont guère plus performants dans leur rôle respectif. Dommage, pour ces petites fautes de casting ... Le second point faible du film est sa lenteur. Le sujet peut-être traité (trop?) superficiellement est mis en avant pas des exemples trop flagrants et laisse ensuite place à des lenteurs un tantinet "plombantes". L'inconstance dans l’émotivité peut, peut-être, parasiter la vision du film. Le final, laissé en suspend, nous maintient dans notre "hébétude". La preuve est en qu''il nous faudra quelques minutes pour regagner notre quotidien et sortir de la salle , des interrogations plein la tête et l'introspection tenace. "Still Alice" est un bon film trois étoiles qui permet à sa comédienne principale, de briller plus que jamais! Date de sortie en Belgique: 18 mars 2015 Durée du film: 1h39 Note du film: 07/10 (par Sally) Résumé du film: Jerry, ouvrier à la chaîne dans une société de production de baignoires a une vie aux apparences somme toute banale. Apprécié de ses collègues, il semble mener une vie ordinaire. Amoureux de la comptable de l’entreprise, il profite d’une fête conviviale pour draguer celle qu’il convoite depuis un moment. Oui mais, Jerry n’est pas un homme comme les autres : schizophrène, il lui arrive d’oublier de prendre ses médicaments et dans ces cas là, notre héros perd le contrôle de ses pensées et de ses actes. Très vite, alors qu’il pensait s’ouvrir à une nouvelle vie sociale de qualité, le jeune protagoniste va basculer dans une succession de situations inextricables les plus ahurissantes les unes que les autres. Avis: Marjane Satrapi (« Persépolis », « Poulet aux prunes ») signe ici dans son dernier film, une réalisation à l’opposé de ce à quoi elle nous avait habitué. Récompensé par le prix du jury et celui du public lors du festival du film fantastique de Gérardmer, « The voices » vogue en permanence entre tragi-comédie et thriller. Petite présentation de ce film particulièrement insolite. La tendance du moment est de mettre en avant des maladies psychologiques ou physiques à travers des films tels que « Still Alice», « Une merveilleuse histoire de temps », « Nos étoiles contraires », pour n’en citer que quelques-uns. Avec « The voices », on s’immerge dans la vie d’un schizophrène socialement peu intégré et en proie à des pulsions meurtrières. Pari réussi ? Difficile à dire car même si ce film est de qualité, on reste déconcerté par le sujet. Tantôt drôle, tantôt cynique, ce long métrage fait la part belle à quelques scènes trash, à la limite du supportable. Le scénario offre par moment une ambiance malsaine, preuve que la mise en scène est réussie mais est-ce ce que l’on était venu chercher ? Pas sûr. Autant le dire tout de suite, « The voices » n’est pas un film familial et il s’adresse à un public averti. Le casting de qualité et l’affiche décalée peuvent laisser penser le contraire… attention, âmes sensibles s’abstenir ! Côté interprétation, il faut reconnaître que Marjane Satrapi a su s’entourer d’un casting adroit : le film est porté par Ryan Reynolds (vu récemment à l’affiche de « Captives »). Alors qu’il n’est pas évident de jouer un personnage emprunt à la schizophrénie Reynolds y parvient sans faire preuve d’un surjeu pathétique. Autour de lui, un casting féminin de charme tout aussi performant. Pour preuve, la présence de Gemma Arterton (« Gemma Bovary », « Byzantium »,« Tamara Drew »), sensuelle mais aussi manipulatrice à ses heures. A ses côtés, Anna Kendrick pour qui 2014 a été riche en tournages car on la retrouve prochainement à l’affiche de nombreux films tels que « Into the woods », « Happy Christmas », « Cake ». On retrouvera aussi, en vrac, un casting secondaire dans lequel Jackie Weaver, Ella Smith, Valerie Koch ou encore Stanley Townsend tiennent chacun un rôle déterminant dans la destinée du personnage principal. Ce qui est particulièrement troublant dans ce long métrage, c’est que le spectateur vit à la fois dans la vie idyllique et édulcorée du héros (lorsqu’il ne prend pas son traitement) et se retrouve ensuite confronté à une vision réaliste des choses, mettant en exergue la décadence dans laquelle évolue Jerry. Lorsqu’il est en crise, ce dernier communique avec son chien et son chat, qui incarne tous les deux la raison et le mal tels un ange et un démon. Bonne idée que celle-ci de mettre en scène les émotions et les pensées du héros lors de ses troubles psychotiques via ses animaux de compagnie. Cependant, il faut admettre que cela fait un peu trop « cliché » par moment et que l’on se lasse assez vite du procédé. Vous l’aurez compris, « The voices » est un film interpellant, bien réalisé mais cependant un peu longuet et souvent malsain. Même si l’histoire est amenée subtilement, il faut reconnaître que Marjane Satrapi passe parfois à côté de son sujet. Dommage car le concept thriller - comédie et le sujet avaient tout pour plaire… « The voices » n’est pas un incontournable du moment mais on reconnaît la qualité du travail pour ce qu’elle est. Date de sortie en Belgique: 11 mars 2015 Durée du film: 1h43 |
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