Résumé du film : À Montréal, au début du XXe siècle, une mère de famille pauvre et sans éducation réussit à sortir sa famille de la misère en devenant une chanteuse folklorique au succès retentissant. Avec en arrière-plan la crise des années 20-30 et les premiers élans de la lutte pour les droits de la femme, le scénario retrace la vie de Mary Travers Bolduc, sa carrière fulgurante, son mariage difficile et sa relation touchante avec sa fille aînée, Denise, qui jouait du piano sur les disques de sa mère et rêvait de devenir actrice à Hollywood. Avis : « La Bolduc ». Voilà un nom que nous ne sommes pas près d’oublier même si nous ne connaissions rien de la vie de cette chanteuse québécoise populaire qui avait pour particularité une façon extraordinaire de turluter. Retraçant sa vie, des années 1913 jusqu’à son décès en 1941, le biopic de François Bouvier nous a touché au cœur, grâce à la prestation sans faille de son actrice principale : Debbie Lycnh-White. Si la ressemblance physique est impressionnante, l’implication de la comédienne l’est tout autant. Interprétant certains morceaux, apprenant le violon pour que le réalisme soit total, l’actrice de seulement 32 ans, parvient à nous faire croire à l’histoire de son héroïne, Mary Travers. Vivant dans la pauvreté, élevant ses 4 enfants pendant que son mari travaille avec acharnement, Mary Travers fait ses courses à crédit, joue de la musique pour donner un peu de gaieté dans la maisonnée dont l’un des plus précieux objets est un piano récupéré dans la cave d’un voisin. Aimée de son mari, la jeune femme va pourtant voir sa vie bousculer lorsque ce dernier est victime d’un accident qui l’empêche d’aller travailler. Mettant son talent de musicienne au service d’une petite scène locale, la jeune femme se fait repérer par une maison de disques qui décèle en elle une vedette en devenir. A l’heure où les femmes veulent leur émancipation, où obtenir son indépendance financière doit être validé par un juge, Mary, surnommée « La Bolduc » bouscule les rangs et devient une chanteuse acclamée par le Québec tout entier. Illustrant à merveille une époque où (sur)vivre est loin d’être évident, « La Bolduc » est non seulement très beau esthétiquement mais formidablement équilibré dans ses sentiments. L’amour d’un couple qui s’étiole, la place de la famille dans une carrière grandissante, l’ascension mais aussi la chute, l’évolution sociale d’une femme qui vivait à crédit et vend 12 000 exemplaires de son premier disque, nombreuses sont les approches évoquées dans le film de François Bouvier. Nous offrant de jolis moments remplis d’émotion, mettant formidablement en scène les morceaux enjoués de la Bolduc, sortie de justesse d’une misère qui fait peine à voir, le film nous fait vibrer au son de l’harmonica de cette femme imposante et tellement touchante. Nous faisant entrer dans un univers totalement méconnu, « La Bolduc » nous prend par la main, nous fait chantonner « La cuisinière » ou une « Valse turlutée », nous met du baume au cœur après nous l’avoir ratatiné, bref, nous offre un moment de cinéma comme on les aime, des instantanés de vie qui nous font prendre conscience que ce qu’il y a de plus important, c’est la famille. Durée du film : 1h43 Genre : Biopic/Drame
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