Etonnamment, même si nous avons quelques griefs à formuler à l’encontre du film de David F. Sandberg, le divertissement est fidèle à ce que nous en attendions. Le réalisateur ne réinvente pas le genre et son conforte dans l’univers qu’il a mis en scène il y a près de 4 ans, le développe davantage et convoque un peu plus la mythologie qu’il effleurait préalablement rendant ce deuxième opus toujours aussi drôle et un peu plus sombre que son prédécesseur. Surfant sur la vague du film de super-héros déjanté qui a déjà pu séduire une large partie du public moins friand des opus de grandes licences (on pense à « Deadpool » ou « Les gardiens de la Galaxie »), « Shazam ! La rage des Dieux » pousse un peu plus le curseur sur lequel il s’était appuyé pour présenter son personnage principal incarné à la perfection par Zachary Levi. Toujours aussi efficace dans l’interprétation de cet adolescent parachuté dans un corps d’adulte, l’acteur jongle avec sa musculature et ses mimiques comme jamais. Devant faire face à un grand danger venu menacer la ville de Philadelphie dans laquelle vit sa famille, Billy/Shazam (membre des « Foireux de Philadelphie » comme les surnomme les habitants) va non seulement découvrir la genèse de son pouvoir mais aussi être tiraillé entre sacrifier ses précieux dons et le fait de les user pour sauver l’humanité. Hormis les petits gimmicks déjà mis en place dans le précédent volet de « Shazam ! », nous retrouvons avec plaisir un casting qui fonctionne tant du côté des adolescents que dans le chef de leurs pendants adultes. Et à ces bases installées il y a quelques années, on ajoute la menace des filles du Dieu Atlas incarnées par Rachel Zegler, Lucy Liu et… Helen Mirren qui nous étonne dans ce choix de carrière. J alonné de petites surprises appréciables, de drôleries et d’action, « La rage des Dieux » se veut plaisant mais loin d’être surprenant et permet surtout aux fans du « super héros » de le retrouver dans une aventure plus badass à grand spectacle et à la bande originale enthousiasmante. Un pop corn movie qui s’apprécie sur le grand comme le petit écran.
Le duo Helen Mirren/Zachary Levi improbable et la présence et expertise énorme que l’actrice apporte au tournage, le contraste entre la légèreté de Lucy Liu dans la vie et la noirceur de son personnage, la complicité entre Jack Dylan Grazer et Rachel Zegler et Djimon Hounsou, le défi de Grace Fulton de jouer Mary et son pendant super-héroïque, la conception des costumes, le tournage en été à Altanta, sous 36°C, voilà quelques exemples de thématiques abordées. On a apprécié le focus sur les costumes beaucoup plus détaillés, designés, plus modernes et moins old school comme dans le premier chapitre, plus proche des comics des années 40 (on n’avait en réalité pas prêté attention à ces détails lors de notre première vision en salle), celui sur les décors plus étendus et différents, plus grands et la découverte des tournages sur la « fourchette », le mécanisme qui peut donner la sensation de vol, les cascades, l’introduction des FX dans les programmes qui ont ainsi permis un rendu plus réalistes au moment du tournage. Bref, ces petites « indiscrétions » nous ont semblé valoir le détour et ajoutent un petit côté « making of » bienvenu et pas toujours considéré qui nous font nous attarder un peu plus sur quelques détails… Cerise sur le gâteau, on a adoré voir les petits caméos flagrants (spoil alert : celui de Gal Gadot) ou très discrets, comme celui de David Sandberg, son épouse Lotta (qui apparait dans chacun de ses films) et même celui de l’acteur Michael Gray jouant Billy Batson de la série télé. « Shazam ! Faisons la suite » est LE bonus qui résume toute la « philosophie » Shazam, ses intentions, un condensé idéal pour les fans de l’univers. Dans les autres petits bonus sympathiques, on peut trouver, en vrac : « Le rocher de l’éternité : nouveau look » (5’43) Différent du premier numéro, « Le rocher de l’éternité » est devenu un refuge pop apprécié. Mais de cette caverne aux merveilles devenue la seconde maison des enfants (décorée avec tout ce qu’ils aiment et tout ce qu’ils sont), nos héros ont la possibilité de communiquer avec d’autres pièces annexes : la salle du trôle (où la personnalité de chaque super-héros est représentée sur chacun de leur siège), la chambre des portes (plus développée que dans le premier opus et qui ouvre la possibilité des mondes parallèles) ou encore la bibliothèque de l’éternité, plus difficile à matérialisée mais qui a constitué un beau défi réussi (Steve le stylo lui-aussi !) « Shazam ! L’effet Zac » (4’21), un bonus consacré à l’incontournable Zachary Levi, acteur déjanté et aussi « enfantin » dans la vie que dans son rôle sans qui « Shazam ! » ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. Ultra positif et aussi drôle dans la vie que dans le film, l’acteur se voit décrire par tous les autres acteurs du casting, son réalisateur et ce, pour le plus grand plaisir de ses fans. Gamer invétéré, il entre dans la peau de son personnage en permanence (mais est-ce vraiment un rôle de composition ?), il adore danser, chanter, ambiancer le tournage… Bref, il respire et rayonne comme jamais dans la peau de ce super héros qu’il voulait depuis toujours incarner ! « La mythologie de Shazam ! La rage des dieux » (4’59) : Très logiquement consacré aux éléments mythologiques présents dans « Shazam ! La rage des dieux ». Figures issues de la mythologie grecque et pas des comics, les ennemis du film sont multiples mais menés par trois sœurs : les filles d’Atlas. La comparaison entre les comics et la mythologie faite par le casting montre en effet que cet assemblage n’est pas si anodin que cela. Mais ce qui impressionne le plus dans le film, ce sont les créatures mythologiques dont on voit ici la conception, des story board, maquettes au résultat de post-production : intéressant ! Ce bonus est par ailleurs complété par celui intitulé « Une famille de méchante » (7’55), un bonus consacré aux filles d’Atlas, leur rôle, le casting, leur intrigue. Hespera (Helen Mirren qui a tout de suite dit oui car aime le premier épisode de Shazam !), Kalypso (Lucy Liu qui incarne à la perfection son personnage jusqu’au-boutiste) et Anthéa (Rachel Zegler) ne sont pas sorties des comics mais viennent ajouter de la noirceur au monde de Shazam ! On y découvre le jeu des actrices, leurs confidences sur les personnages des unes et des autres et la complicité qui les a unies sur le tournage. Une belle façon de mesurer le plaisir partagé et la bienveillance qui s’est vite installée entre les trois sœurs de cinéma. « Shazam ! Analyse d’une scène « (10’07) : Analyse de cinq scènes présentée par le réalisateur David Sandberg : celle du pont, du combat sur le toit, du repas au steakhouse, de la découverte des licornes et du combat Shazam vs Kalypso. Des coulisses au résultat final en passant par la préparation, au travail avec fond bleu ou panoramique, plans et répétitions, tout est commenté pour expliquer la manière dont le résultat a pu être réalisé et les défis qui ont été réalisés. Concis et sympathique ! Si vous avez peu de temps devant vous, celui-ci donne déjà un bon aperçu du travail réalisé en amont du film ! « La famille Shazam réunie » (5’01) : Focus sur la Shazam-ily comme on l’appelle. Réunir tout le monde après 4 ans, c’est comme réunir une famille et ce bonus permet de le comprendre aisément. Reprenant quelques éléments déjà vu précédemment, il donne surtout le ton du tournage et la complicité qui anime les différents « castings » de jeunes et de leur pendant super héroïque. Agrémenté d’un mini micro-reportage, c’est un gentil petit bonus vite vu. « Scènes coupées » (31’07). Une demi-heure de scènes coupées ! Oui, vous avez bien lu ! Une demi-heure de scènes coupées ! Dans ce bonus ultra complet, parfois laissé en friche ou en préparation, sans effet spécial, ni autre finalisation, on découvre 29 scènes originales ou rallongées parfois dispensables, parfois très chouettes à voir, surtout la dernière ! A parcourir par curiosité !
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