Avec ce nouveau vaisseau amiral de DC Comics, le spectateur côtoiera de près le multivers, recevra de multiples clins d’œil et même une sacrée dose de fan service pour lui procurer un bonheur évident. Bien sûr, si ce plaisir foutraque mais généreux ne vous effraie pas et si vous êtes nostalgique du « Batman » de Burton de 1989, alors il y a de fortes chances pour que vous adhériez à cette proposition ultra référencée ! Si pas… vous risquez de ne pas passer un excellent moment de cinéma Le temps c’est comme une assiette de spaghettis… Annoncé pour la première fois en 2004, le film mettant en scène Flash a connu pas mal de déboires avant de trouver son réalisateur et une concrétisation dans nos salles. Quant aux matériaux utilisés pour l’inspiration du film, nous retrouvons deux œuvres que les amateurs des comics espéraient voir portés à l’écran. Tout d’abord, Flash of Two Worlds de 1961 dans lequel Barry Allen (Flash joué ici par Ezra Miller dans le film) découvre l’étendue de ses pouvoirs avec cette capacité spéciale de faire vibrer ses molécules à une certaine fréquence pour être transporté dans une autre version de la terre ! Mais aussi Flashpoint, une mini série de cinq numéros datant de 2011 et dans lequel Barry se rend compte qu’il évolue désormais grâce à ses pouvoirs dans un monde modifié. Et si le film puise abondamment de ce côté de l’histoire, c’est aussi pour faire vivre un multivers si cher au concurrent Marvel, qui, ici, permet de retrouver un héros de notre enfance ! Comment ne pas évoquer le retour iconique de Batman de l’ère Burton joué par Michael Keaton (trente ans auparavant !) qui prend un malin plaisir à enfiler la cape du chevalier noir alors que nous nous enthousiasmons de sa présente et du remix du générique de Danny Elfman? Si l’acteur est impeccable, le scénario a su prendre en compte le poids des années pour façonner une version alternative (et truculente) de Batman que nous avons adoré ! Et les yeux les plus vigilants reconnaitront le fameux costume du justicier noir, ses accessoires mais aussi certains décors comme la salle d’armes et sa cuisine ! Tout cela participe à transporter le spectateur dans une nostalgie bienvenue et autant de détails que les amateurs de la première heure se délecteront. Bien sûr, le réalisateur se montre extrêmement généreux avec les références à tel point que le fan service fonctionne à plein pot mais pourrait en déconcerter certains. De notre côté, nous avons laissé nos souvenirs nous submerger sans tenir rigueur aux scénaristes de ces tentatives multiples de séduction ! L'histoire du film, elle, chemine en terrain connu puisqu’en voulant empêcher l’inévitable, Barry (très convaincant Ezra Miller) pense remonter le temps mais change de réalité et se retrouve dans un univers parallèle où il rencontre une autre version de lui-même. Et comme la menace gronde avec le retour du super méchant Zog (toujours incarné par Michael Shannon), Flash devra retrouver ses alliés qui ont, par la force des choses, beaucoup changés ! Dans ce monde, oubliez Superman et accueillez Supergirl campé par la prodigieuse actrice Sasha Calle qui porte le célèbre costume avec conviction et aplomb à tel point que nous espérons la retrouver à l’avenir dans la franchise tant elle a marqué la pellicule et nos rétines ! Bien sûr, scénario oblige, le film est truffé de caméos tous plus réjouissants et surprenants (mais vraiment hein !) les uns que les autres. Aussi, il nous a été difficile de garder notre calme devant ses propositions hallucinantes mais tellement payantes ! Et si le tableau dépeint est positif, il n’est pas parfait. Le principal problème est à aller chercher du côté de la piètre qualité de certains effets spéciaux qui sont franchement inaboutis ! Souvent, les scènes avec effets de ralenti montrent des avatars réalisés avec une mauvaise 3D ! Et pour être franc, nous avons eu l’impression que notre vieille console de salon de douze ans d’âge aurait fait mieux question modélisation ! Bien sûr, la majorité des scènes d’action sont impeccables mais il est important de le souligner… On pense notamment à l’image de cette première scène d’action où des bébés doivent être sauvés… dans un effet numérique digne de la pub Evian… de 1998. Oui, ça pique ! Vous l’aurez compris, si « The Flash » divise d'ores et déjà c’est parce qu’il est le parfait exemple du film « fan service » bigger than life qui coche toutes les cases pour donner du frisson malgré une histoire finalement assez convenue. De plus, certains effets spéciaux ne passent pas en 2023. Alors comment expliquer le fait que nous ayons passé un bon moment ? Tout simplement, parce qu’Andy Muschietti est un passionné dont le seul but semble être de vouloir donner un plaisir jouissif et sincère aux spectateurs nostalgiques des films de super héros biberonnés à la pop-culture. Nous plaidons coupable devant tant de générosité forcément contagieuse mais comprenons qu’elle puisse déconcerter ou blaser d’autres spectateurs…
Côté son, c’est vrai que le film s’y prête, mais bon sang ce que ça dépote ! Le Dolby Atmos frappe comme le tonnerre et offre une très belle spatialisation avec de beaux effets verticaux lorsque les personnages se déplacent à la vitesse de la lumière. Et l’impact sonore n’est pas en reste et s’exprime pleinement lors des nombreuses scènes d’action faite de moteurs vrombissants, de castagnes et d’explosions en tous genres. Renversant ! ► Les bonus Nous aurions dû nous en douter avec Warner, mais la place réservée aux extras a toujours été très importante ! Pour notre plus grand plaisir, on perçoit beaucoup de générosité chez l’éditeur. Tout ce matériel (plus de quatre heures tout de même !) mis à notre disposition participe au prolongement du film. Attachez vos ceintures ! Réaliser The Flash : les réalités vont s’affronter (37’) est un documentaire centré sur les coulisses du film et s’appuyant sur les entretiens enregistrés sur le plateau avec les acteurs et, plus largement, l’équipe technique du film lors d’un tournage perturbé par le covid 19. On enchaine les réjouissances avec Flashpoint : présentation du DC Multiverse (+/- 6’). En compagnie du scénariste Sterling Gates, mais aussi du dessinateur Mark Waid, l’accent est mis sur l’importance du multivers qui constitue un élément central du film. Quel bonheur de retrouver l’acteur Michael Keaton dans le rôle du Chevalier Noir ! Et justement, dans Tu veux jouer les dingues : Batman revient, encore ! +/- 8’) le réalisateur, la productrice, la scénariste et le chef costumier donnent leurs ressentis de ce retour. Mais bon.. On aurait aimé avoir la réaction du principal concerné… Le début du film s’ouvre sur La course poursuite avec Batman (7’), qui, grâce à sa célèbre moto, pourchasse ceux qui se sont écartés du droit chemin. C’est intéressant de voir toute la logistique mise en place pour arriver à ce résultat. A la rescousse de Supergirl (7’) revient également sur une scène forte dans laquelle les héros vont sauver Supergirl. Nous continuons avec une autre scène d’action qui nous emmène en plein désert aux côtés du méchant de l’histoire ; c’est à découvrir dans Combattre Zod (+/- 6’). Les effets visuels utilisés ne sont pas en reste et sont à découvrir lors du combat final dans Combattre Dark Flash (7’). Centré sur le personnage de Flash, il est normal de revenir sur ce personnage iconique de DC. Les références avec les bandes dessinées sont nombreuses, tout comme les programmes tv et les films. Toutes ces informations précieuses sont à découvrir dans The Flash : la saga du Scarlet Speedster (38’). Suivant le même schéma, Supergirl : la dernière fille de Krypton (16’) revient sur Supergirl, le pendant féminin de Superman. Avec en prime, l’évolution du personnage à la télévision mais aussi au cinéma. Et que seraient les bonus d’un tel film sans les fameuses scènes coupées (14’). Au nombre de dix, celles-ci sont de qualités très inégales. On clôture ce tour d’horizon avec la bande annonce (1’) mais surtout les six épisodes du podcast The Flash : échappez-vous au cirque de minuit (94’) avec Max Greenfield. Suivi également pendant 2′ des coulisses du même podcast avec des interviews du réalisateur Henry Loevner et de Max Greenfield.
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