A l’heure où nous écrivons ces lignes, trois épisodes sont sortis. Et si ce nombre est insuffisant pour porter un avis définitif, quelques intuitions nous parviennent tout de même. A commencer par une petite déception prise par l’orientation de la série. Faisant directement suite à la saison précédente, les enjeux développés ici gravitent inéluctablement autour des thèmes liés à la politique et à la théorie du complot. Il suffit de regarder le premier épisode pour comprendre que les scénaristes poursuivent leurs envies de traiter de la manipulation des masses (nous en somme), et que l’aspect lié aux pouvoirs des superhéros passe désormais au second plan. Dans cette optique, les deux petites nouvelles viennent grandir le camp des Sept en insufflant ce qu’il faut pour verser dans la théorie du complot (grâce au personnage de Firecracker : Valorie Curry) mais aussi de recourir à une sacrée dose de manigance et de perversité grâce à Sister Sage (Susan Heyward). Pour le reste, la violence et l’aspect « crade » sont toujours présents (heureusement me direz-vous tant cela fait le sel de cette série !). Pour le moment, la seule micro-particularité est à aller chercher du côté du traitement du personnage du Protecteur campé par l’excellent Antony Star.Dans cette saison, il apparait plus fragile psychologiquement que jamais avec de nombreux doutes et surtout le poids du temps qui passe! Mais cela suffira-t-il pour nous captiver tout du long ? Rien n’est moins sûr.
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Car oui, même si on aime Jean-Claude, le film n’est pas vraiment recommandable pour le passionné de la célèbre franchise ! Et que dire de la décennie suivante faite des transpositions chaotiques de « Lara Croft : Tomb Raider » (2001) ou même des franchises liées à « Resident Evil » ? Heureusement, de nos jours, le jeu vidéo est enfin pris au sérieux et cela se ressent comme le témoigne cette excellente série ! Transposition des célèbres jeux signés Bethesda, on doit la série « Fallout » au duo magique constitué de Lisa Joy et Jonathan Nolan qui étaient déjà à la barre du feuilleton télévisé « Westworld ». Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le tandem n’a rien perdu de leur savoir-faire. Au vu des huit épisodes qui constituent cette première saison (une deuxième est d’ores et déjà prévue), on se dit qu’on ne pouvait rêver mieux. Tout d’abord, parce qu’on sent que les créateurs aiment profondément le matériau d’origine. Cela se constate à travers le soin apporté aux somptueux décors et aux nombreuses références présentes. Visuellement splendide, cette série post-apocalyptique offre aussi une intrigue qui est parvenue à nous captiver tout du long ! C’est bien simple, tout y est ou presque (car oui, il faut bien laisser quelques créatures iconiques pour la seconde partie). Et si « Fallout » parvient à mêler habilement des genres différents, son ambiance de néo-western post-apocalyptique provoque une fascination immédiate grâce à ce qu’il faut de gore, d’humour noir et de personnages parfaitement écrits et sublimés par des acteurs convaincants. Outre Ella Purnell - parfaite dans le rôle de l’héroïne partie de son abri atomique à la recherche de son père disparu (charismatique Kyle MacLachlan) - on aime détester l’antagoniste de la série interprété par l’ahurissant Walton Goggins parfait dans le rôle de Conrad Cooper alias la « Goule ». Et même si le personnage de Maximus (Aaron Moten) souffre un peu de la comparaison, le résultat à l’écran se veut équilibré. Vous l’aurez compris en lisant ces quelques lignes, quel bonheur de suivre les différentes péripéties qui constituent le sel des terres désolées de « Fallout » ! Tour à tour fasciné, amusé, puis intrigué par de nombreux rebondissements, nous sommes enchantés de constater que les créateurs Lisa Joy et Jonathan Nolan nous ont livré une vraie lettre d’amour au célèbre jeu-vidéo.
Note du film: ★ (par Muriel) Avis: Remake d'un film de baston de 1989 (sur le mode "bar brawl" comme on dit en anglais = bagarre de bar), Jake Gyllenhaal remplace Patrick Swayze dans le rôle de Dalton, videur dans un bar au coup de poing facile. À la réalisation, on retrouve Doug Liman qui n'est pas un débutant en la matière puisqu'il nous a offert d'excellents films d'action ces deux dernières décennies -" La mémoire dans la peau", "Mr. & Mrs. Smith", "Edge of tomorrow". Gyllenhaal ayant déjà fait ses preuves dans des rôles très physiques - "Prince of Persia", "La rage au ventre", "The Covenant" - la combinaison de leurs talents donnait confiance... et cela fait illusion la première heure, en effet ! L'histoire est la même dans les grandes lignes que dans le film devenu gentiment culte où Swayze "se fritait" avec l'acteur-artiste martial Marshall Teague. On change juste le lieu géographique et la météo - un bar routier du Missouri devient un bar nettement plus exotique des Keys de Floride sous le soleil - et Dalton est cette fois un ex-champion de MMA qui doit se recycler en acceptant un job de videur. Si, dans la première version, on avait droit à un western moderne pétri de clichés, ici on ne tente même pas de réinventer le clash déjà vu un millier de fois entre la méchante mafia locale et le "mercenaire" dont les talents au combat à mains nues sont loués par la propriétaire du Road House, nom du bar du coin où la clientèle imbibée d'alcool crée souvent des ennuis. C'est simple, primaire, maintes fois déjà raconté, mais la première heure fonctionne bien grâce au paysage de rêve où se passe l'action, grâce surtout à la capacité de Gyllenhaal a rendre crédible son personnage pour lequel il s'est forgé un physique d'athlète. Malheureusement tout s'effondre dans la seconde partie lorsqu'apparaît l'homme de main envoyé pour régler son cas à Dalton qui est devenu trop gênant pour les affaires. L'acteur qui prête ses traits au méchant de service est le champion de MMA Conor McGregor dont c'est le premier rôle de composition... enfin, c'est beaucoup dire car il joue une version de lui-même et fait le pitre comme s'il était dans une cage de combat. Caricatural, grimaçant, un personnage sans aucune autre motivation que de se mettre sur la tronche avec Dalton, McGregor est mauvais, disons-le cash. La suite du film n'offre dès lors plus aucune surprise et le dénouement est ultra conventionnel.
Une équipe de rêve ou la Rasta Rocket du foot ? On ne compte plus le nombre de fois où le cinéma se saisit d’une histoire à la fois vraie et surprenante pour la faire découvrir au plus grand nombre. Dans le cas présent, c’est Taika Waititi (« Thor : Love and Thunder », « Jojo Rabbit ») qui s’y colle pour un résultat en demi-teinte. Alors bien sûr, il est toujours drôle de voir comment une équipe de bras cassés va prendre sa revanche pour montrer à tous que ce ne sont pas (que) des rigolos. Oui, Michael Fassbender assure le job dans le rôle du coach aigri qui s’adoucira au contact de cette équipe tellement (trop) humaine (même sur le terrain de foot !). Mais ces bons sentiments qui sentent bon la guimauve ne parviennent pas à nous faire oublier une histoire déjà vue à de nombreuses reprises au cinéma avec beaucoup plus de réussite. Ni le classicisme d’une réalisation qui ne touche pas non plus au but. De cette aventure humaine et sportive, il reste un gentil petit film qui fait du bien et donnera quelques sourires dans ce contexte de grisaille ambiante.
Ce pouvoir est l’occasion parfaite pour de scènes sanguinolentes quelque peu écœurantes, même pour les spectateurs avisés ! Mais d’autres jeunes présentent d’autres pouvoirs particuliers voire des tourments qui les rongeront de l’intérieur. A l’instar du personnage d’Emma Show (très convaincante Lizze Broadway), élevée par une mère opportuniste qui cherchera à tirer la couverture de la gloire médiatique. Et si d’autres vivent dans l’ombre d’un père célèbre, d’autres souffrent de dédoublement de la personnalité ou cherchent à enfin accéder à une célébrité qu’ils convoitent tant. Car dans cette école, c’est la popularité qui amène au pouvoir et qui sait ? À la tour Vought ! D’ailleurs, si cette tour abrite les Sept plus grands super-héros, un nouveau poste est toujours disponible pour le ou la nouvelle recrue aux dents longues. Mais la force de la série est de très vite basculer vers une enquête à mener dans le plus grand des secrets. Conspiration, tortures et zones d’ombre sont autant d’éléments qui composent « Gen V ». Bien que développant un ton plus « ado », que « The Boys », les amateurs du genre ne risquent pas d’être déçus. Continuant à développer une identité singulière, « Gen V » propose une galerie de personnages atypiques et surtout une intrigue prenante.
Suivront deux années plus tard la suite des aventures de Xavier avec les « Poupées russes » (Xavier a alors 30 ans), puis, « Casse-tête chinois » en 2013 où Xavier a 40 ans. Mais ici, cette suite prend la forme d’une série en 8 épisodes sur Amazon Prime. On y suit Tom et mya les enfants de Xavier parti en Grèce pour toucher un héritage. Alors ? Que vaut ce nouveau format qui permet de prolonger le plaisir des retrouvailles ? Ne tournons pas autour du pot : rafraichissante, la série se suit avec un grand plaisir ! Tout d’abord parce que les actrices et les acteurs sont fantastiques ! Ils incarnent à merveille la jeunesse d’aujourd’hui. Très différents de celle qui composait l’Auberge Espagnole, les protagonistes sont engagés et veulent changer le monde en se souciant du sort des migrants. Certains sont activistes, d’autres veulent juste réussir les études mais tous mordent la vie à pleine dent et cette salade grecque laisse un excellent goût en bouche ! Mais la vraie force de la série, c’est qu’on retrouve tout ce qui fait le charme du cinéma de Klapish. Toutes les petites trouvailles présentes dans l’Auberge Espagnole et les films qui ont suivi comme l’écran qui se scinde façon BD ou le recours à des personnages historiques qui guident le héros, forcément un peu paumé. Et puis, les comédiens sont épatants ! Outre les rôles principaux tenus par Aliocha Schneider ou Megan Northam, la série nous fait découvrir d’autres jeunes talents parmi lesquels Fotini Peluso, Amir Baylly, Reham Alkassar, Davide Lachini ou encore Dimitri Kitsos. Et bien sûr, le plaisir vient aussi de l’apparition de certains acteurs de la trilogie originelle qui viennent se rappeler à notre bon souvenir. La seule réserve que nous aurions à formuler tient de la multiplication (parfois) maladroite de certaines intrigues qui sont censées apporter du rythme ou créer la surprise mais qui révèle des ficelles un peu trop grosses. Comme si le réalisateur tenait à évoquer tous les problèmes actuels que rencontre la jeunesse.
En réalité les quelques lignes qui vont suivre reflètent davantage un ressenti plutôt qu’un avis tranché puisqu’au moment où vous nous lirez, nous n’aurons vu que les trois premiers épisodes. Retour en Terre du Milieu Visuellement beau (il ne manquerait plus que ça au vu des moyens financiers déployés), les deux premiers épisodes ont été réalisés par un spécialiste du film à ambiance : Juan Antonio Bayona Néanmoins, le principal reproche que l’on peut formuler est le manque d’épaisseur de certains personnages (Galadriel, Elrond), qui souffrent forcément de la comparaison avec les acteurs charismatiques de la trilogie (Cate Blanchett, Hugo Weaving). Et bien que le premier épisode commence fort, le soufflé retombe assez vite, et pire, nous avons trouvé le temps long ! L’intrigue n’aide pas et nous souffrons de ce puzzle qui s’assemble timidement mais qui ne nous emporte jamais ! Alors oui c’est beau mais surtout très creux. Il manque de la profondeur à cet univers à l’allure étincelante (peut-être même trop d’ailleurs… merci le recours aux CGI) Pourtant, les auteurs ont la possibilité d’ajouter des personnages et d’imaginer les zones d’ombre non écrites par Tolkien et… ils l’ont fait ! Mais les choix des débuts tardent à porter leur fruit. Où sont la poésie et le lyrisme insufflés par Jackson ? Ce manque nuit gravement à l’émotion ressentie et à l’implication qui était la nôtre… Vous l’aurez compris, après trois épisodes, nous avons la fâcheuse impression d’assister à un spectacle certes grandiose mais aussi très vide scénaristiquement parlant.
En effet, il suffit de regarder la bande annonce pour retrouver ce que l’acteur sait faire de mieux : incarner un personnage certes fatigué et usé par la vie mais qui possède en lui suffisamment de ressources pour redresser certains torts ! Et avouons-le d’entrée de jeu…Ce genre de film lui va toujours aussi bien ! Où ai-je rangé ma cape ? Si l’histoire ne réinvente pas la roue, elle a tout de même le mérite de démarrer fort. Sylvester Stallone incarne un super-héros à la retraite menant une vie paisible. Eboueur de jour, Joe fuit les problèmes et ne se sert plus de sa force surhumaine qui le rendait jadis ultra populaire. Menant désormais un quotidien des plus rangé, il vit seul mais s’est tout de même attaché à un adolescent qui vit en face de chez lui. Et comme le quartier est loin d’être sûr, il lui arrive de sortir les muscles pour protéger le jeune homme. D’ailleurs, la « force » du film réside surtout dans son casting. Outre Sylvester, son jeune admirateur incarné à l’écran par Javon “Wanna” Walton (Euphoria, Umbrella Academy) est assez convaincant ! Et comme souvent, que serait un film de vengeur sans un vilain digne de ce nom ? Bien que l’acteur Pilou Asbæk (Game of Thrones) joue toujours de manière aussi hypnotique (il suffit de prêter attention à son regard de fou furieux !), on rencontre tout de même quelques difficultés à comprendre ses motivations hormis celles de tout casser, et c’est bien dommage ! Car si le genre est très convenu, le salut ne vient pas du scénario qui se veut fort manichéen. Hormis un petit twist, le gentil est…gentil et les méchants sont… Vous avez compris ! Et il est étrange de constater que la ville entière est nostalgique du seul héros du passé et de son Némésis qu’on surnommait judicieusement…le Némésis ! Côté réalisation, celle de Julius Avery présente une ville gangrenée par la violence et la pauvreté et le gris est la couleur dominante. Hélas, la taille de cette dernière nous a quelque peu déconcertés car à part quelques endroits (repère des méchants, appartement du héros) et quelques autres lieux qui se comptent sur les doigts de la main, nous n’avons pas vu une ville qui vivait… Il s’en dégage une impression de série B certes agréable mais prise en étau par des moyens peut-être (trop ?) limités.
Date de sortie sur Amazon Prime Video : 26 août 2022
Durée du film : 1h55 Genre : Action Titre original : Samaritan
De nombreuses fois portée à l’écran (« L’inconnu du Nord-Express », « Le talentueux Monsieur Ripley »), la plume de Highsmith a-t-elle inspiré Adrian Lyne ou au contraire lui a-t-elle chatouillé le nez ? A la sortie de cette vision, nous pencherons plutôt pour la seconde réponse tant cette nouvelle adaptation se veut sage, plane et particulièrement décevante. Et pourtant, à voir son affiche, on s’attendait en effet à trouver un thriller sulfureux et tendu dans lequel Ben Affleck et Ana de Armas se donneraient le change avec force et vigueur. Si les deux comédiens ne déméritent pas et jouent la carte de la sensualité de façon plutôt convaincante, on ne peut pas dire que l’aspect érotisant de l’histoire et la tension qui en découle suffisent à faire tenir le métrage sur ses deux heures. Car après une installation bien pensée et une introduction psychologique des personnages soupesée avec malice, nous nous enfonçons dans les eaux stagnantes d’un récit qui n’emporte rien sur son passage, sinon notre lassitude et notre désintérêt pour la finalité de son histoire. Drame marital gentillet aux quelques petits rebondissements, « Eaux profondes » ne parvient pas à susciter une quelconque émotion (à l’instar de celles du personnage de Vic van Allen, incarné par un Affleck bien lisse et dans la même veine que « Gone Girl », le génie scénaristique en moins), ne faisant chavirer les cœurs que par les œillades sulfureuses lancées par une Ana de Armas incroyablement et détestablement attirante.
Date de sortie sur Amazon Prime Video : 18 mars 2022
Durée du film : 1h55 Genre : Thriller Titre original : Deep water
Depuis, d’autres films se sont inspirés de l’idée avec plus ou moins de réussite (« Happy Birthdead », « The map of tiny perfect things », etc) et « Palm Springs » en fait partie. Bien que l’histoire du film se veuille minimaliste et ne cherche jamais à expliquer la raison de cette boucle temporelle, elle a le mérite de reposer sur une galerie de personnages haut en couleur qui prennent plaisir à l’écran et nous amusent par la même occasion. En tête ? Celui interprété par Andy Samberg qui est excellent ici et dont le rôle présente des similitudes avec le personnage loufoque qu’il interprète dans la série « Brooklyn Nine-Nine ». Drôle et désinvolte, l’acteur est parfait dans le rôle de Nyles qui se retrouve piégé dans la boucle temporelle, entrainant avec lui Cristin Milioti, la sœur de la mariée dans le film, et qui n’avait rien demandé ! Nous retrouvons également d’autres acteurs connus comme Peter Gallagher mais aussi (et surtout !) l’excellent J.K. Simmons (« Whiplash », « Spiderman ») dans le rôle de Roy. Ce personnage vraiment surprenant se retrouve, par un concours de circonstances, piégé malgré lui dans cette irrégularité temporelle, le gimmick de Roy apportant un peu d’aspérité à une intrigue finalement assez mince. Après tout, le gros du film consiste à répéter cette même journée avec ce qu’il faut de folie et la quête des deux personnages principaux pour en sortir définitivement ! Certes, nous pourrions reprocher au film de Max Barbakow, dont c’est le premier film, un petit manque de personnalité, une intrigue assez conventionnelle et quelques longueurs ! Mais ce serait peut-être oublier notre plaisir de voir à l’écran des comédiens convaincants, distillant ce qu’il faut d’humour et de légèreté pour que nous passions un agréable moment de cinéma.
Porté par un Martijn Lakemeier d’une justesse incroyable et bluffant dans chacun de ses plans, le film nous emmène à l’Est et plus précisément en Indonésie, là où sont envoyés de jeunes soldats en quête d’aventures et enthousiastes par la démarche qui devrait être la leur. En effet, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une partie de la jeunesse militaire néerlandaise embarque pour les Indes orientales, ancienne colonie occupée jusqu’il y a peu par les Japonais. Persuadés qu’ils seront accueillis en héros dans les îles et à leur retour de leur mission, nos téméraires soldats vont vite déchanter et découvrir la dureté de la vie dans les camps militaires mais aussi et surtout une réalité qui dépasse tous les entendements et va à jamais bouleverser leur existence. SOS d'un soldat en détresse « De oost » a pris le parti de faire des allers et venues dans la vie du jeune Johan de Vries et celle de sa troupe, nous replongeant dans les souvenirs d’une campagne qui l’a profondément marqué ou nous emmenant dans son quotidien post-traumatique qui a changé à jamais un homme altruiste en un employé dur et dénoué de toutes émotions. C'est que, nous le constaterons par nous-mêmes, la mission pour laquelle s’était engagé le jeune Johan n’a rien d’élogieux. Celui qui, dans un premier temps, se faisait le défenseur de la population locale va peu à peu devenir un exécuteur sans pathos, une fois sous la coupe et l’emprise de Raymond Westerling (surnommé « Le turc »). Vécue au plus proche de son personnage principal, cette incursion dans la campagne militaire de Johan va surtout nous permettre de comprendre comment celui-ci va arriver à son point de rupture, devenir un homme austère et un soldat renfermé. Tortures, exécutions, traumatismes vont révolutionner son monde utopique et le faire basculer du côté obscur, lui qui tentait tant bien que mal de se démarquer de ce père qui a jadis sympathisé avec l’occupant nazi. A la fois film de guerre et thriller psychologique implacable, « De oost, des soldats et des ombres » est une mise en lumière intelligente d’une réalité que l’on découvre à travers les yeux clairs de jeunes soldats idéalistes et parfois immatures : l’ambiance au sein des campements, la perception du terrain et de la discipline imposée à de jeunes adulescents, la prostitution de jeunes filles locales mais aussi le mal du pays, les préjugés que l’on a sur une culture et sur le retour des héros, sont ainsi passés au crible dans un copieux drame de guerre dont on sort éprouvés, comme son héros principal. La photographie sublime des décors exotiques contraste à merveille avec la noirceur des campements et des villages ravagés par l’ordre et la discipline, la soumission et les exécutions. L’alternance entre plans larges et rapprochés nous ouvrent vers d’autres horizons ou nos oppressent, c’est selon… et soutient le développement d’une paranoïa naissant dans la terreur et la barbarie et prenant toute son ampleur dans un quotidien que l’on parvient difficile à vivre tant l’empreinte du passé et de ses douloureux souvenirs écrase tout sur son passage. Mêlant réalité et fiction, Histoire et récits personnels, « De Oost » offre une ouverture vers la réflexion et le devoir de mémoire, questionne un événement historique méconnu et se penche sur la dérive qu’entraînent certains choix moraux.
Un film de science fiction avec Bruce Willis et Frank Grillo ne peut pas être déplaisant pensions-nous…Monumentale erreur que celle là ! D’ailleurs, dès les premières minutes du film, nous sentons que quelque chose cloche…et ce n’est que l’ouverture d’une longue, très longue déconvenue… Cosmic Disaster Rarement les trente premières minutes d’un film nous ont semblé aussi pénibles… et ce n’était que le début ! En même temps, le pitch de départ, présent à la sortie du générique n’insufflait guère l’espoir chez le spectateur attentif. Jugez plutôt : en 2042, l’Homme a acquis le moyen de voyager à des années lumière grâce à une nouvelle technologie quantique. Soit…On se dit que manifestement, tout va très vite dans cet univers là. Puis, quelques secondes plus tard, l’action du film se déroule en 2520 et l’on se dit qu’on va en prendre plein les mirettes à la façon d’un Star Trek mais que nenni ! Non seulement, les gens continuent de rouler dans des pickup japonais ou américains en mode V8 ou à utiliser des armes à feu classiques, mais en plus leurs habitations ne sont pas bien différentes des nôtres et nous ne voyons que quelques très rares traces de domotiques ! On ne peut s’empêcher de penser aux évolutions possibles de nos sociétés et on se dit que le réalisateur est déjà passé à côté d’un des essentiels scénaristiques dès les premiers moments de son film ! Une fois passé cette (très) grosse désillusion, les mauvaises surprises s’enchaînent à une vitesse cosmique : des dialogues neuneus à l’impression de décors en carton, l’incompréhension nous gagne de plus en plus. Que se passe-t-il dans la tête du réalisateur Edward Drake ? Le pire étant que le film se prend au sérieux ! Parce que les armures en aluminium et fer blanc peints à la main devant être pressurisée pour affronter le froid de l’espace, on pourrait en parler longtemps… C’est bien simple, rien ne fonctionne correctement. Bien sûr, les deux acteurs principaux sont venus toucher leur chèque et peut-être étaient-ils contents de retravailler ensemble mais c’est à peu près tout. La réaction des personnages du film, normalement censés être des militaires, est totalement incohérente, aucun d’eux ne réagit pas devant l’hostilité des extra-terrestres… Il n’y a pas vraiment d’histoire, de construction des personnages, de ressorts psychologiques ou émotionnels…rien, nada, peau de balle ! La réalisation n’est pas non plus convaincante et l’action présente est pataude. Cela manque de tout et surtout de style ! Et nous ne parlerons même pas de la fin, qui, comme le reste est affligeante à souhait. Braves ou habités d’une rare bêtise, nous nous sommes battus intérieurement pour rester jusqu’au bout devant ce gâchis intersidéral qui ne fait pas beaucoup de bien à son spectateur.
Avis : Nommé dans plusieurs catégories de la 46e édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville, « Uncle Frank » y a remporté le Prix du Public. Disponible à présent sur la plateforme Amazon Prime, l’occasion était trop belle d’organiser une session de rattrapage et autant le dire de suite, le public ne s’était pas trompé ! Avec « Uncle Frank », le réalisateur Alan Ball traite des thèmes essentiels tels que l’affirmation de soi, l’homosexualité et l’adolescence à travers le regard plein d’admiration et de tendresse d’une jeune fille pour son oncle qui a choisi de mener une vie qu’il dissimile en partie à sa famille. Cela s’explique par le fait que Frank évolue dans une famille très conservatrice aux préjugés dominants et que dans les Etats-Unis dans les années 70, il n’était pas bien vu d’être homosexuel ! Bien que le traitement réservé aux personnages se veuille classique dans son approche, le choix des comédiens fait que l’on se prend immédiatement de sympathie pour ceux-ci. Uncle Frank n’est autre que Paul Bettany qui troque pour l’occasion sa cape du super-héros (Vision) pour celui de ce professeur universitaire de littérature très apprécié de ses étudiants. Sa vie à New-York est rythmée par ses cours et les rencontres/échanges qu’il fait sur le campus. Amoureux des lettres dans une famille rurale dirigée par un patriarche bourru peu enclin aux discussions posées, Frank peut néanmoins compter sur Beth, sa nièce, grande amatrice de livres habitée par une personnalité singulière et vivante, une jeune fille venue s’installer à New York pour y suivre des études inattendues. L’actrice Sophia Lillis, renversante dans le rôle de cette adolescente qui voue une belle admiration envers son oncle, incarne à la perfection la fraîcheur et l’empathie, l’altruisme et la compassion. Bien sûr, la propre famille de Frank n’a aucune connaissance de la relation que dernier entretient avec Wally, son compagnon à la fois drôle, sensible et fidèle. Une fois encore, le casting constitue la force principale du film puisque Peter MacDissi est parfait dans ce rôle solaire. L’acteur crée la surprise et insuffle une belle spontanéité à son personnage ! Mais si tout cela semble convenu et peut original, l’intrigue ne manquera pas de prendre un tournant décisif lorsque Frank apprend la mort de son père. Déboussolé à l’idée de retrouver les siens, il accepte les conseils de son compagnon et se met en route avec sa nièce Beth afin d’aller au bout d’un processus de reconstruction. C’est d’ailleurs à partir de ce moment que le rythme s’accélère et que commence alors un road trip salvateur. Jamais les personnages ne sont sacrifiés et les acteurs insufflent une belle humanité lorsque la situation l’exige. Le réalisateur parvient sans mal à faire passer les messages de l’acceptation de soi, de la compréhension et de l’amour vrai sans jamais trop appuyer le trait. Et c’est pour toutes ces raisons que nous ne pouvons que vous recommander ce film qui fait réfléchir sur des problématiques encore bien actuelles et fait un bien fou humainement parlant.
Si le film connait quelques longueurs dispensables (nous donnant par la même occasion la sensation de revivre les mêmes émotions et préoccupations adolescentes un nombre incalculable de fois), on ressort de ce long-métrage plutôt satisfait de l’expérience proposée par Ian Samuels. Clairement inspiré du film « Un jour sans fin » (les personnages l’évoquent eux-mêmes à de nombreuses reprises), « The map of tiny perfect things » parvient à ancrer la notion de boucle temporelle dans le monde presque naïf dans l’adolescence où les bouleversements amicaux, familiaux et amoureux se bousculent dans la tête comme dans cette vie mise à l’arrêt… Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça marche. Résolument positif et lumineux, « The map of tiny perfect things » innove dans un sujet maintes fois exploité au cinéma en apportant une complémentarité dans le vécu extraordinaire de ses jeunes héros. Car cette fois, ce n’est pas un mais deux sujets qui tentent de comprendre la raison qui les poussent à recommencer cette journée indéfiniment, l’un trouvant cela plutôt grisant, l’autre le subissant. Devenus complices par la force des choses, Mark et Margaret vont peu à peu déjouer le tour que leur joue la quatrième dimension et mettent tout en œuvre pour sortir dans ce rêve éveillé grandi et déjouer les plans de leur étrange destinée. Pour porter cette romcom pour teenagers, on peut compter sur l’attachant couple formé par Kathryn Newton (Margaret) et Kyle Allen (Mark), deux jeunes acteurs montants qui, à ne pas en douter, gagneront le cœur des jeunes spectateurs. Bloqués tous les deux dans une journée estivale tantôt positive, tantôt lassante, nos deux jeunes héros vont apprendre à dompter les caprices du temps, à trouver un peu de positif dans cet inlassable recommencement et à apprécier les cadeaux du quotidien que l’on ne voit peut-être plus par manque d’intérêts pour l’environnement et les gens qui nous entoure.
Et puis, la bande annonce de ce « Coming 2 America » a été diffusée avec ses belles promesses et une belle vague de nostalgie nous a submergé ! Mais souvent, il est bon de laisser le passé derrière nous et Craig Brewer le réalisateur du film aurait dû le savoir mieux que quiconque. Retour sur une déception à la hauteur de nos espérances… Pas Sexy le Chocolat ! Pourtant, les premiers instants du film sont extrêmement réjouissants puisque nous revoyons certains protagonistes du premier film et la magie opère en plein ! Oui mais voilà, très vite, le film repart sur une base paresseuse et l’illusion se brise pour ne revenir que très ponctuellement, dès qu’une référence au premier film est montrée à l’écran ! Pour le reste, nous avons droit à pas mal de vulgarité (le personnage incarné par Leslie Jones est INSUPPORTABLE) et de nombreux effets faciles font lever les yeux au ciel tant le résultat se montre affligeant. Et comme si cela ne suffisait pas, la dimension de la comédie musicale s’invite trop souvent à la fête pour retenir prisonnier le spectateur qui demandait juste un voyage nostalgique réussit. Hélas, l’histoire est extrêmement classique et n’apportera aucune surprise. Dans cette intrigue, le roi Akeem (toujours incarné par l’excentrique Eddie Murphy) apprend qu’il est le père d’un fils aux Etats-Unis. Et c’est ce même fils joué par Jermaine Fowler qui pourrait apporter la stabilité politique au Zamunda. Car oui, une loi ancestrale prévoit que le trône ne peut être remis qu’à un descendant mâle. Et bien évidemment, le roi Akeem n’a que des filles. Comme si cela ne suffisait pas, le pays belliqueux voisin qui convoite le Zamunda est entre les mains du général Izzi (Wesley Snipes qui volerait presque la vedette à Eddie Murphy)... Les ennuis s’annoncent mais une solution semble toute trouvée : direction les USA ! Rien d’original donc et même si tout le monde ou presque est présent pour reprendre son vieux rôle, la mayonnaise a du mal à prendre et le film ne réussit jamais véritablement son envol. Comme énoncé plus haut, la faute est à aller chercher du côté du scénario rachitique mais pas seulement. La principale raison a été de vouloir moderniser un récit qui semble, aujourd’hui plus que hier, daté et surtout de mauvais goût. De nombreux personnages et situations agacent au lieu de faire rire, la finesse de l’original a disparu au profit d’une balourdise souvent écœurante. Avant, au moins, on y croyait un peu et aucun personnage n’était exaspérant ! Outre la vaguelette féministe trop grossière pour vraiment convaincre, le film tente de dénoncer le sexisme mais, paradoxalement, en use et en abuse de manière outrancière ! Jamais nous ne rions des propositions émises si ce n’est lorsque les anciens personnages reviennent pour un caméo mélancolique ! D’ailleurs, la seule force du film est à aller chercher du côté du casting (Arsenio Hall, Shari Headley, James Earl Jones, John Amos) qui, bien que ne se foulant pas, parvient sans mal à enthousiasmer les fans de la première heure en jouant habilement sur la corde de la nostalgie…
Grosse farce bien grasse et indigeste, « Connectés » a le pouvoir impressionnant de rallonger le temps au point de nous faire vérifier, à de très nombreuses reprises le temps, restant avant de libérer les spectateurs de ce fléau visuel. Il faut dire que le premier long-métrage (qui a osé souffler et le dernier ?) de Romuald Boulanger n’a rien de bien original. Sorte de remake français du très moyen « Unfriended » (c’est dire !) en mode apero virtuel malaisant avec un casting beaucoup moins bon que les ados du film d’horreur américain, le métrage n’a vraiment aucun argument pour justifier son échec cuisant (voire brûlant). Navet français énervant au final on ne peut plus évident, « Connectés » est plat, sans saveur, sans surprise, bref, sans intérêt. Film « à suspense » avec de gros, gros guillemets dans lequel prennent place quelques acteurs français (et belge, coucou Stéphane De Groodt !) tels que Nadia Farès, François-Xavier Demaison, Vanessa Guide, Michaël Youn, Audrey Fleurot ou encore Claudia Tagbo (Frank Dubosc lui, ne vient faire qu’un caméo), le film sorti sur Amazon Prime Video (pour le coup, on remercie la pandémie de ne pas lui avoir accordé une sortie en salle) est loin des comédies potaches dans lesquelles on s’est habitué à voir tout ce petit monde. Mais il tout aussi éloigné des belles idées que cette période troublée aurait pu développer. Vide et totalement dispensable, « Connectés » reçoit un gros carton rouge et renvoie tout le monde sur le banc de touche sans discuter ! Les dialogues sont affligeants, les situations sont fake et mal interprétées, la redondance du procédé contreproductive et c’est sans parler de l’absence totale de spontanéité de nos « invités »…
Si le monde des super héros vous intrigue ou vous passionne, si la violence, les retournements de situation, le sang, l’injustice et un humour très très (très ?) en dessous de la ceinture ne vous effraient pas alors il se peut que la série « The Boys » soit faite pour vous ! Adaptation du comic éponyme de Garth Ennis et illustré par Darick Robertson, « The Boys » est une série qui avait déjà failli être adaptée sur grand écran en 2008. Heureusement, le projet se verra finalement confié au showrunner Eric Kripke (« Supernatural ») qui va véritablement y injecter une empreinte singulière. Âmes sensibles s’abstenir ! The World is not enough La grosse particularité de la série est de proposer des super héros adulés par le grand public et hautement détestables tant ils sont misogynes, psychopathes, narcissiques et donc forcément ultra-violents… Au nombre de sept (ils se font d’ailleurs appeler « The Seven » en anglais), ceux-ci jouissent de pouvoirs extraordinaires. Alors que le « Homelander »- « la Protecteur » (antithèse de Superman tant il est sadique) est invulnérable, capable de voler et de projeter des rayons laser de ses yeux, les autres ne sont pas en reste ! Dans cette équipe, nous retrouvons des ersatz de Flash et d’Aquaman, un homme invisible, et des femmes quasiment invulnérables dotées de pouvoir lumineux ou d’une grande force ! Bien sûr, dans la deuxième saison, un changement de casting se fera au niveau des super héros et il se murmure qu’un autre viendra encore avec la troisième saison déjà sur les rails ! Chouette ! La série développe d’ailleurs un ton plutôt pessimiste où la manipulation médiatique et l’influence toujours plus inquiétante des réseaux sociaux marquent la politique des Etats-Unis. Serait-ce une allusion à la gestion du pouvoir made in USA avec son flux constant de fake news ? Très probablement ! ’ailleurs, c’est dans ce contexte particulier que s’épanouit l’entreprise « Vought International » trop contente de pouvoir capitaliser ses célèbres super héros au moyen d’une propagande implacable et d’un merchandising parfaitement calibré et affreusement envahissant ! C’est bien simple, ces « icônes » de l’Amérique sont présents partout aux Etats-Unis, sur chaque building et leur influence se fait sentir jusqu’au sommet du pouvoir américain…Vous comprenez le problème à venir ? Nous préférons d’ailleurs taire l’intrigue principale mais sachez que les nombreuses implications et autres intentions véritables de Vought International font vraiment froid dans le dos ! Cette dimension anxiogène se manifeste surtout dès la deuxième saison puisque la situation et les forces en présence ont été présentées préalablement. Casting royal ! Heureusement, face à ces forces de l’ombre, l’Amérique et plus largement le Monde doit son salut à un groupe de rebelles qui s’est juré de faire tomber les « Sept », et ce ne sera pas à coup d’articles de lois mais bien à coup de gros calibres qui vous arracheraient la porte blindée du coffre de Fort Knox !
Quant à Chace Crawford qui incarne l’homme poisson, on se dit que personne d’autre ne pouvait incarner ce loser magnifique avec autant de justesse que lui. Les héroïnes ne sont pas en reste et ont du charisme à revendre. Que ce soit l’actrice Erin Moriarty qui joue le rôle de Starlight ou Dominique McElligott dans le rôle de la Reine Maeve, ces actrices sont irréprochables ! Quant aux « Boys » chargés de faire le ménage à la dynamite sans s’embarrasser du reste, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils s’appliquent pour notre plus grand plaisir ! Dans le rôle du « boucher » (c’est assez explicite pas vrai ?!), quel plaisir de retrouver un Karl Urban (« Le Seigneur des Anneaux », « Star Trek », « Dredd ») plus en forme que jamais ! A ses côtés, des comédiens qui ne boudent pas le plaisir d’être là: Jack Quaid, Laz Alonso et Tomer Capon dans le rôle d’un Français (à l’accent épouvantable d’ailleurs pour cet acteur d’origine israélienne). Bien qu’appelée de cette manière, l’équipe est également composée de Kimiko, personnage traumatisé et muet parfaitement interprété par l’actrice Karen Fukuhara.
Durée de la série : 2 saisons soit 16 épisodes d’environ une heure.
Genre: Super-héros
Courageux et curieux de voir le final donné à cet « Escape Room » expéditif et condensé, nous avons affronté cette petite heure trente jusqu’à son ultime scène aussi foutraque que le métrage tout entier. Ses personnages creux et peu attachants, le scénario cousu de fil blanc et la réalisation aussi plate qu’un film tourné sur le smartphone d’un adolescent, les défauts s’accumulent et nous font regretter d’avoir suivi Tyler et ses amis dans cette soirée beaucoup trop arrosée. Clichés et agaçants, nos six camarades n’ont rien à proposer si ce ne sont des petits règlements de compte ridicules que l’on aimerait nous aussi écourter à coup d’énigmes et de pièges sanglants. En un mot comme en cent, il n’y a rien à attendre du métrage de Will Wernick sinon un petit ennui mortel et une incroyable perte de temps (Dieu merci, le film ne fait qu’une heure vingt, mais c’est bien suffisant pour nous paraître déjà très éprouvant) …
Sauf qu’à force de vouloir être en permanence dans la farce (lubrique), Sacha Baron Cohen nous sert un film dans lequel le spectateur doit faire un sacré ménage entre les vannes borderline et scènes ultra-poussives avant d’accéder à sa critique, certes juste, de l’Amérique trumpienne. Noyés dans la cyprine et les gags douteux, le journaliste kazakh se voit confronté à l’apparition du coronavirus et le scepticisme ambiant, l’abus de pouvoir, le sexisme, le racisme, la misogynie, le formatage et la construction d’une image, les abus sexuels, le puritanisme ou encore le système politique US et les accointances entre les grandes nations de ce monde… Ses rencontres et son pitch général permettant à ce Borat 2.0 grimé et déguisé pour éviter d’être démasqué de passé au crible la terrible actualité du monde occidentalisé. Surfant sur le même concept que son précédent opus, « Borat Subsequent Moviefilm: Delivery of Prodigious Bribe to American Regime for Make Benefit Once Glorious Nation of Kazakhstan» est bien sûr destiné à un public averti, celui qui appréciera retrouver le célèbre trublion accompagné cette fois de sa fille (Maria Bakalova). En reprenant ce qui a fonctionné dans son premier opus et en poussant un peu plus le curseur du pamphlet satirique Sacha Baron Cohen ravira les amateurs de sa démarche.Surfant sur le même concept que son précédent opus, « Borat Subsequent Moviefilm: Delivery of Prodigious Bribe to American Regime for Make Benefit Once Glorious Nation of Kazakhstan» est bien sûr destiné à un public averti, celui qui appréciera retrouver le célèbre trublion accompagné cette fois de sa fille (Maria Bakalova).
Mockumentary par excellence, le film de Jason Woliner (le réalisateur dont on parle peu tant son personnage principal lui vole la vedette) appuie là où ça fait mal sans détour et sans nuance, va au bout de son processus mais laissera sans aucun doute une partie de son public sur le côté de la route. On rit jaune, on s’offusque, on s’amuse ou on s’horrifie de la démarche d’un Baron Cohen qui n’a peur de rien ni de personne, caché derrière ses accoutrements ridicules, son personnage et son ton WTF mais on ne reste jamais insensible à la démarche et aux dénonciations de cette Amérique trumpienne aussi risible que le sujet du film. A la question « Peut-on rire de tout » nous répondons bien sûr que oui… mais définitivement pas avec n’importe qui. « Borat 2 » a beau être fidèle à sa ligne de conduite, il n’est bel et bien à voir que par les spectateurs avertis et aguerris ! Genre : Comédie Durée du film : 1h36 Titre original : Borat Subsequent Moviefilm: Delivery of Prodigious Bribe to American Regime for Make Benefit Once Glorious Nation of Kazakhstan. |
Légende
★★★★★: Coup de coeur ★★★★: Excellent film ★★★: (Très) bon film ★★: Peu mieux faire ★: Passable ○: On en parle? |