Et puis, la bande annonce de ce « Coming 2 America » a été diffusée avec ses belles promesses et une belle vague de nostalgie nous a submergé ! Mais souvent, il est bon de laisser le passé derrière nous et Craig Brewer le réalisateur du film aurait dû le savoir mieux que quiconque. Retour sur une déception à la hauteur de nos espérances… Pas Sexy le Chocolat ! Pourtant, les premiers instants du film sont extrêmement réjouissants puisque nous revoyons certains protagonistes du premier film et la magie opère en plein ! Oui mais voilà, très vite, le film repart sur une base paresseuse et l’illusion se brise pour ne revenir que très ponctuellement, dès qu’une référence au premier film est montrée à l’écran ! Pour le reste, nous avons droit à pas mal de vulgarité (le personnage incarné par Leslie Jones est INSUPPORTABLE) et de nombreux effets faciles font lever les yeux au ciel tant le résultat se montre affligeant. Et comme si cela ne suffisait pas, la dimension de la comédie musicale s’invite trop souvent à la fête pour retenir prisonnier le spectateur qui demandait juste un voyage nostalgique réussit. Hélas, l’histoire est extrêmement classique et n’apportera aucune surprise. Dans cette intrigue, le roi Akeem (toujours incarné par l’excentrique Eddie Murphy) apprend qu’il est le père d’un fils aux Etats-Unis. Et c’est ce même fils joué par Jermaine Fowler qui pourrait apporter la stabilité politique au Zamunda. Car oui, une loi ancestrale prévoit que le trône ne peut être remis qu’à un descendant mâle. Et bien évidemment, le roi Akeem n’a que des filles. Comme si cela ne suffisait pas, le pays belliqueux voisin qui convoite le Zamunda est entre les mains du général Izzi (Wesley Snipes qui volerait presque la vedette à Eddie Murphy)... Les ennuis s’annoncent mais une solution semble toute trouvée : direction les USA ! Rien d’original donc et même si tout le monde ou presque est présent pour reprendre son vieux rôle, la mayonnaise a du mal à prendre et le film ne réussit jamais véritablement son envol. Comme énoncé plus haut, la faute est à aller chercher du côté du scénario rachitique mais pas seulement. La principale raison a été de vouloir moderniser un récit qui semble, aujourd’hui plus que hier, daté et surtout de mauvais goût. De nombreux personnages et situations agacent au lieu de faire rire, la finesse de l’original a disparu au profit d’une balourdise souvent écœurante. Avant, au moins, on y croyait un peu et aucun personnage n’était exaspérant ! Outre la vaguelette féministe trop grossière pour vraiment convaincre, le film tente de dénoncer le sexisme mais, paradoxalement, en use et en abuse de manière outrancière ! Jamais nous ne rions des propositions émises si ce n’est lorsque les anciens personnages reviennent pour un caméo mélancolique ! D’ailleurs, la seule force du film est à aller chercher du côté du casting (Arsenio Hall, Shari Headley, James Earl Jones, John Amos) qui, bien que ne se foulant pas, parvient sans mal à enthousiasmer les fans de la première heure en jouant habilement sur la corde de la nostalgie…
0 Commentaires
Laisser un réponse. |
Légende
★★★★★: Coup de coeur ★★★★: Excellent film ★★★: (Très) bon film ★★: Peu mieux faire ★: Passable ○: On en parle? |