Note du film : 7/10 (par Véronique) Résumé du film : « Tulip Fever », inspiré du livre écrit par Deborah Moggach, se passe aux Pays-Bas au 17ème siècle pendant la période de la tulipe mania. Le film raconte l’histoire d’un artiste qui tombe amoureux d’une jeune femme pendant qu’il peint le portrait de son mari. C’est alors que tous deux vont décider d’investir dans le marché risqué des tulipes afin de se construire un futur ensemble, un futur qui ne sera pas de tout repos. Avis : Tourné en 2014, « Tulip Fever » a peiné à trouver le chemin de la distribution en salles. Et pourtant, le jeu en valait la chandelle. Cette adaptation du roman de Deborah Moggach s’inscrit dans la lignée des films d’époque où humour et romance viennent ajouter un peu de légèreté. Si le casting et la réalisation ont maintes fois été revus, le résultat final démontre combien il était judicieux de confier ce projet à cette équipe. En chef de navire, Justin Chadwick, qui avait déjà réalisé, entre autres, « Deux sœurs pour un roi ». Avec « Tulip Fever », nous arpentons les rues d’Amsterdam et entrons dans les tavernes et demeures bourgeoises du XVIIème siècle, époque où le marché de la tulipe frappe aux portes des nantis comme des plus démunis. Les quelques pièces amassées ça et là sont dépensées pour acheter de précieux bulbes, faisant la fortune des uns et causant la perte des autres. Si ce commerce lucratif est un des sujets du film, la véritable intrigue concerne le triangle amoureux se jouant chez les Sandvoort. Cornelis est un riche négociant. Veuf, il épouse la très belle Sophia et la choie de tout son cœur. Aimée et aimante, la jeune femme se veut reconnaissante envers son époux… jusqu’à ce que le peintre Jan Van Loos entre dans la riche maisonnée et peigne leur portrait. Classique à première vue, l’histoire est pourtant bien plus complexe qu’il n’y paraît. Les destins se croisent, les mensonges et petites combines s’accumulent… A aucun instant la lassitude ne nous prend. Le scénario, adapté du livre "Le peintre des vanités", est gorgé de rebondissements auxquels on ne s’attend pas, mettant à mal toutes les suppositions que l’on s’était faites, nous amenant jusqu’à un final inattendu. Léger et drôle par moments, touchant et prenant, le film nous livre de jolies émotions. A la sortie du film, nous ne pouvons qu’acquiescer face à ce choix de dépoussiérer les films du genre et lui conférer un statut de divertissement sur fond d’histoire (avec un petit h). Grâce à « Tulip fever », on assiste à une présentation minutieuse et instructive des Pays-Bas des années 1600. Les experts soulèveront peut-être quelques petites failles dans les propos historiques mais qu’importe, le plaisir est total et l’immersion dans l’époque réussie. D’ailleurs, la ressemblance avec les peintures du grand Vermeer n’est sans doute pas une coïncidence puisque les faits se déroulent à la même époque. Certaines poses et atmosphères nous font forcément penser aux tableaux du maître hollandais et ce n’est pas pour nous déplaire. L’environnement très sombre de la ville d’Amsterdam est contrebalancé par les couleurs écarlates des précieuses tulipes ou par celle de la robe bleue électrique de Sophia, preuve que le travail de Justin Chadwick se soigne jusque dans la photographie. Mais qu’en est-il du casting ? Autre point fort du film, le choix des acteurs apportent son lot de fraîcheur. Alicia Vikander nous fait tomber (une fois de plus) sous son charme, nous éprouvons une véritable empathie envers le personnage de Christoph Waltz, impeccable comme toujours et vivons les (més)aventures de Holliday Grainger (que l’on retrouve aussi dans « My cousin Rachel ») avec beaucoup de compassion. Mais « Tulip fever » fait fort car il parvient à nous réconcilier avec Dane De Haan, qui s’était perdu lors de son passage à vide (sidéral) dans « Valerian » ou dans le sanatorium de « The Cure of life ». L’acteur que nous avions apprécié dans « Life » revient à une interprétation sobre mais efficace qui lui sied comme un gant. Dans l’ombre de sa maîtresse à l’écran, l’américain parvient à nous faire croire à son personnage et nous charme par ses beaux yeux bleus et son romantisme pour midinettes. Il retrouve ici sa compagne de jeu Cara Delevingne, qui tient un rôle tout à fait anecdotique (oserons-nous dire, tant mieux ?). Sous ses petits airs de « La jeune fille à la perle » ou de « Shakespeare in love », se cache un « Tulip Fever » divertissant et plaisant. S’il ne marquera pas profondément l’année 2017, ce triangle amoureux plutôt classique, vaut tout de même la peine que l’on s’y intéresse, pour peu que vous aimiez les films de ce genre. Date de sortie en Belgique : 30 août 2017 Durée du film : 1h47 Genre : Drame/Romance
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