Résumé du film : Un ancien garde du corps qui enchaine les petits boulots de sécurité dans des boites de nuit pour élever sa fille de 8 ans se retrouve contraint de collaborer avec la police. Sa mission: infiltrer l’organisation d’un dangereux chef de gang flamand Note du film : 6/10 (par Véronique) Avis : Loin de sortir des sentiers battus, « Lukas », le dernier long-métrage de Julien Leclercq vaut surtout le détour par nos salles obscurs pour retrouver sur grand écran le plus américain des belges : Jean-Claude Van Damme. Vieillissant mais toujours au sommet de sa forme, JCVD trouve ici un rôle plutôt sombre où la tranquillité de sa fille ainsi que sa survie sont menacées à plusieurs reprises. Pris en étau, le héros sera contraint de devenir l’indic d’un inspecteur Interpol odieux et devra aider à la mise en place de la petite entreprise d’un mafieux. Très classique dans le fond (le scénario n’a en effet rien de révolutionnaire et à de fameux airs de déjà vu), la forme donnée à certaines scènes du film est elle par contre plus intéressante : on pense au premier travelling du film (très réussi !), les plans rapprochés sur le visage creusé de JCVD, les clair-obscurs utilisés lors des scènes tournées au Funny Horse Strip,… Mais malgré quelques belles qualités, le film peine à décoller. Lukas, est un ancien garde du corps sans nom de famille et sans contours identitaires particuliers. Si on apprend peu à peu quelques éléments de son passé, la psychologie du personnage n’est travaillée que dans le cadre des missions auxquelles il prend part bien malgré lui. La relation avec sa fille Sarah (la jeune Alice Verset) reste superficielle et n’existe pour que donner un peu de vulnérabilité à ce gardien de sécurité bodybuildé. C’est d’autant plus dommage qu’on aurait aimé éprouver davantage d’empathie pour ce Lukas finalement attachant. Peu loquace, Jean-Claude Van Damme trouve ici un rôle fort dans lequel le non verbal exprime à lui seul beaucoup d’émotions et ça marche ! Le manque de dialogues entre les différents protagonistes est hautement appréciable et correspond à une réalité de terrain à laquelle on pourrait croire aisément. Film franco-belge, « Lukas » ne verse pas dans l’américanisation excessive de certaines scènes d’action bien que les quelques fights présentées permettent de mesurer le potentiel toujours intact de notre JCVD national. Et puisque le long métrage revêt en partie les couleurs noir jaune et rouge, il est tout à fait normal de trouver dans son générique, quelques figures belges bien connues de tous. Ainsi, Sam Louwyck et Kevin Janssens, deux acteurs flamands populaires, évoluent aux côtés de JCVD avec un charisme évident. Glaçants, leurs personnages particulièrement bien dessinés apportent leur lot d’inquiétude à ce thriller sombre où aucune issue ne semble réellement possible. Dans les seconds rôles, on notera la présence du rappeur français Kaaris, plutôt convaincant, mais aussi Sami Bouajila et Sveva Alviti (« Dalida »), seul rôle féminin du casting. Très court, « Lukas » s’adressera donc essentiellement aux inconditionnels de JCVD, qui porteront sur lui un regard attendrissant. Pour les autres, le thriller de Julien Leclercq reste dispensable même si, en définitive, le schéma classique du film et sa dynamique en font un film on ne peut plus correct. Date de sortie en Belgique/France : 22 août 2018 Durée du film : 1h22 Genre : Thriller
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