Note du film : 7/10 (par Véronique) Résumé du film : Quand la police leur amène le corps immaculé d’une Jane Doe (expression désignant une femme dont on ignore l’identité), Tommy Tilden et son fils, médecins-légistes, pensent que l’autopsie ne sera qu’une simple formalité. Au fur et à mesure de la nuit, ils ne cessent de découvrir des choses étranges et inquiétantes à l’intérieur du corps de la défunte. Alors qu’ils commencent à assembler les pièces d’un mystérieux puzzle, une force surnaturelle fait son apparition dans le crématorium... Avis : Sorti sous le nom « The Jane Doe Identity » en France, « The autopsy of Jane Doe » est sans aucun doute un film très attendu par les amateurs du genre. Recommandé par Stephen King (qu’il conseille de ne pas voir seul… mais bon, le Stephen, il semble avoir démarré une nouvelle carrière de teaser tant il préface ou donne son avis enthousiaste sur les romans et films de genre, est-ce vraiment une vraie référence tellement l’exercice est devenu courant…) le film a en effet de quoi surprendre ses spectateurs. Une histoire originale, une très, très belle réalisation, un casting sobre et hautement efficace, il n’en fallait pas plus pour conquérir notre cœur d’amateur de frissons. Nous en avons déjà eu la preuve à plusieurs reprises, les réalisateurs scandinaves savent y faire en matière de cinéma. Que ce soient les adaptations des « Enquêtes du département V » ou encore de « Millénium », les films sont à chaque fois une petite pépite visuelle et scénaristique. « The autopsy of Jane Doe » ne déroge pas à la règle. Dès les premières minutes, les spectateurs se retrouvent au cœur de cette morgue en sous-sol d’une maison vétuste où père et fils travaillent de concert. Sans trop de bavardages, on comprend très vite que le père a du mal à se remettre du décès de sa femme et que le fils se sent obligé de le seconder dans son travail. Cette complicité familiale, on l’approche et on l’intègre très vite, s’attachant aux deux personnages principaux en deux temps trois mouvements. « Tout le monde a des secrets mais certains les dissimulent mieux que d’autres » Nous voilà donc dans une morgue où, sur des airs de rock ‘n roll, la famille Tilden tente de faire la lumière sur les raisons du décès de nombreuses victimes… jusqu’à ce qu’arrive le corps d’une jeune femme en très bon état de conservation mais sans identité connue. Habitués à rencontrer la mort (au point de la banaliser de façon quelque peu douteuse), les deux hommes se lancent dans l’autopsie de cette belle brune au teint pâle. Très vite, les détails troublants s’ajoutent les uns aux autres et le mystère s’épaissit. Qui est-elle ? Pourquoi l’a-t-on fait autant souffrir ? L’empathie pour cette jeune victime se fait tant auprès de nos héros qu’auprès des spectateurs mais ça, c’était sans compter sur le déferlement des phénomènes extraordinaires, aussi puissants que la tempête qui sévit en dehors de la maison. Les deux légistes bienveillants vont donc devoir faire face à de nombreuses surprises qui nous feront sursauter dans notre fauteuil. Si le père décide de ne pas savoir pourquoi ce meurtre est arrivé, le fils cherche à comprendre le passé récent de Jane Doe mais tout le monde le sait, la curiosité est un vilain défaut… Que penser de « The autopsy of Jane Doe » ? Avec son atmosphère prenante, sa musique dense et oppressante (exception faite des morceaux pop rock qui viennent dédramatiser certaines scènes d’autopsie) et son scénario franchement efficace, le film de André Øvredal (« The Troll Hunter » sorti en 2010 et qu’on ne tardera pas à découvrir) vaut franchement le déplacement ! Si l’on conseille aux cœurs sensibles de s’abstenir pour cause d’images franchement peu ragoûtantes de l’autopsie en question, on encourage ceux qui apprécient le genre « horreur » de se pencher sur ce phénomène. Après une installation de décor efficiente, la pression monte petit à petit pour arriver à un final certes convenu (et peu surprenant) mais parfaitement maîtrisé. Le jeu des comédiens (l’Américain Emile Hirsch et l’Anglais Brian Cox, deux figures connues du grand public) ne tombe pas dans le cliché et sert le film à merveille. Ils sont parvenus à éviter le surjeu (souvent insupportable dans les films de ce genre) et à rendre leur complicité réelle. L’équilibre de leur interprétation nous permet de nous immerger dans cette histoire et de finalement « d’y croire ». Si on convient que quelques situations sont franchement grotesques, il faut accepter de mettre ces petites absurdités de côté et prendre le film pour ce qu’il est. Si vous y parvenez, il y a alors de fortes chances que vous puissiez vous laisser emporter et que vous frissonniez. Bien mieux que ce que l’on a vu ces derniers temps, « The autopsy of Jane Doe » ne révolutionne pas le genre mais le défend d’une bien belle façon. Sa photographie impeccable et sa réalisation montrent qu’en matière de cinéma, les Scandinaves ont de belles leçons à nous donner. Avec son dernier film, le réalisateur norvégien ravira les amateurs de flippe qui, même s’ils anticiperont un final téléphoné, parviendront à passer un bon moment ciné. Date de sortie en Belgique inconnue Date de sortie en France : 31 mai 2017 Durée : 1h26 Genre : Horreur
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