Omniprésent dans le cinéma d’action et de nombreux films singuliers des années 90-2000, la suite a été plus compliquée pour cet acteur talentueux (et d’autant plus douloureuse pour ses nombreux fans). Endetté, l’acteur s’est mis à accepter un certain nombre de projets assez douteux… Néanmoins, nous aimons croire que cette traversée du désert filmique touche à sa fin ! Il suffit d’ailleurs de regarder son dernier film « Pig » pour s’en convaincre. Cette petite pépite nous avait rassuré sur le talent resté intact du comédien ! Et même si ce « Talent en or massif » ne respecte pas toutes ses promesses, nous retrouvons à l’arrivée un film pas méchant, très agréable à suivre dans sa première partie, répandant la bonne humeur autour de lui car très sincère dans son approche. En route vers la renaissance de l’acteur ? Surfant sur une idée de départ un poil métaphysique, le réalisateur Tom Gormican, dont c’est le deuxième film ici, nous livre un regard bienveillant et se voulant réaliste sur la personne de Nicolas Cage, magnifié en icône culturelle. Car oui, le pitch du film est assez simple finalement. Fauché, l’acteur Nicolas Cage, toujours adulé pour ses films marquants, connait des temps difficiles mais aspire toujours à revenir au premier plan dans le cinéma. Le film entier est donc construit autour de la figure de la star et de son intimité. De ses relations compliquées avec son ex-femme (Sharon Horgan) et sa fille adolescente (Lily Sheen) à ses aspirations de come-back, le film se veut excellent dans sa première partie tant Nicolas Cage joue habilement avec son image ! Fantasmé par un réalisateur qui adore son acteur et dont il s’est représenté la vie mais s’appuyant aussi sur les déboires de Nicolas Cage rendus publics dans différents médias, le film lui rend respectueusement hommage. Et bien qu’agréable visuellement (mouvements de caméra, photographie), l’aspect du film est bien trop sage pour réellement émerveiller ! Pourtant, le sujet aurait mérité un traitement plus audacieux, plus fou ! Il y a un côté télévisuel qui manque quelque peu d’ambition et c’est dommage ! Pas déplaisant pour autant, on se dit que dans d’autres mains, le résultats aurait été parfait ! Nous sommes loin de retrouver la folie de « Dans la peau de John Malkovitch » Dans cette « auto-parodie », l’acteur ne recule devant rien pour se mettre au service de la vision du réalisateur. Mais le plus beau est l’apparition régulière de son double imaginaire et version rajeunie de l’époque « Sailor et Lula » ou « Embrasse moi vampire » ! Cheveux long, blouson en cuir, ce double nostalgique de sa période à succès ne lui prodiguera pas que des bons conseils ! De tous les plans, lui et son double imaginaire font la singularité de ce film honnête qui pêche cependant par son manque de folie visuelle et sa deuxième partie qui délaisse ce qu’on a aimé retrouver pour embrasser le film d’espionnage et d’action… Plaisante, cette mise en abîme est savoureuse mais trop imparfaite que pour totalement convaincre et tenir sur la longueur... Dommage ! ► Critique du son et de l’image Le film revêt ses plus beaux apparats dans cette édition Blu-ray à l’image de haute volée ! Que ce soit la calorimétrie, le contraste ou encore le piqué, tous les signaux sont au vert puisque l’image ne souffre d’aucun réel défaut. Côté son, la VO dispose d’une très belle piste encodée en Dolby Atmos qui, dans sa deuxième partie, révèle tout son potentiel ! Quant à la VF, Les amateurs apprécieront de retrouver la « voix » de Nicolas Cage dans un encodage DTS Hd 5.1 qui fait honneur à la qualité du doublage ! ► Les bonus Outre le « Commentaire du scénariste/réalisateur » Tom Gormican et du scénariste Kevin Etten (attention, non sous-titré), nous retrouvons deux scènes coupées assez courtes (4’54) intitulées WI-Fi et Caligary. De la même manière que pour le commentaire général, ces scènes sont expliquées par les mêmes personnes. La deuxième scène vaut, à elle seule, son sceau de popcorn et il est très dommageable qu’elle ne figure pas dans le montage finale tant celle-ci est audacieuse visuellement. Dans celle-ci Nick Cage affronte son alter ego plus jeune, en noir et blanc, dans des décors évoquant ses films passés. Hélas, le studio a eu le fin mot de l’histoire provoquant un terrible gâchis à la clé. Assurément, le bonus indispensable ! « Le cerveau » (6’) s’apparente en réalité à un petit making of’ où on sent la passion des deux créateurs du film mais aussi de tout le casting envers Nicolas Cage. Véritable prolongement de la séquence précédente, « L’ère de Cage » (5’) va un peu plus loin dans l’explicitation de la motivation poursuivie. Nous le disions, avec un « Talent en Or Massif », nous retrouvons un film de passionnés pour les fans de l’acteur. Et ce qui est drôle, c’est que cette approche a permis à Pedro Pascal de rentrer dans cette belle aventure puisque l’acteur connait tous les films de son compagnon de jeu et le porte en haute estime. Tout cela est visible dans le bonus intitulé « On a tous besoin d’un Javi » (4’) « Nick, Nicky et Sergio » (4’30) nous montre la manière dont Nicolas Cage a pu jouer avec sa version plus jeune ! Bien sûr, le maquillage a aussi permis de vieillir l’acteur dans une scène géniale. Mais puisque le film se transforme dans sa seconde partie ; la séquence nommée « Action du deuxième acte » (6’) revient sur la dimension liée à l’action. Beaucoup plus étrange et dispensable, la séquence « de tout Cage » (2’) met en scène des enfants dans de faux castings où ils imitent l’acteur….
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