A la croisée des chemins entre « Die Hard » version gore et une adaptation fun de « Bad Santa », « Violent Night » peut compter sur David Harbour, (« Stranger Things » ou le film « Hell boy ») pour hypnotiser et dynamiter l’écran. Fidèle à ses habitudes, l’acteur est parfait dans le rôle de ce père Noel désabusé. Maudissant le comportement actuel et tellement égoïste de nos chères têtes blondes, Père Noël n’envisage pas de rempiler l’an prochain. Mais au cours de sa tournée, il se retrouve pris au piège dans une villa attaquée par un groupe terroriste. Et comme des vies sont en jeu (et en particulier celle d’une petite fille qui croit encore en lui) il n’aura d’autres choix que de prendre les armes et défendre l’opprimée ! Film hybride et vrai mélange de genres opposés, ce « Violent Night » de Tommy Wirkola est très plaisant dans sa première partie tant l’aspect déjanté est équilibré ! Alors que David Harbour est parfait dans son rôle, l’antagoniste est superbement interprété par John Leguizamo (et aperçu également dans « Le Menu »). Ce dernier a un rapport compliqué avec Noël et il est encore hanté par les fantômes de son passé. Vous l’aurez compris, les choix opérés sont bons et l’alchimie présente entre les comédiens fonctionne plutôt bien pour donner à cet OFNI (objet filmique non identifié) une singularité étonnante ! C’est que ce gros défouloir totalement barré et violent transpire aussi de bons sentiments responsables de ce savoureux équilibre et se voit doté de nombreux easter eggs, qui ne demandent qu’à être découverts : « Maman j’ai encore raté l’avion », « Die Hard », « Le drôle de noël de Scrooge » n’en sont que quelques exemples. Mais bien sûr, tout n’est pas parfait ! Car même si les scènes de baston sont chouettes, la réalisation n’est pas toujours à la hauteur. Nous en voulons pour preuve cette scène de combat difficilement lisible à l’écran tant la caméra du réalisateur affectionne le cadrage rapproché. Mais la véritable faiblesse est à aller chercher du côté mordant souvent trop sage que pour marquer durablement les esprits. En effet, si le film comporte de bonnes idées, on sent que les scénaristes auraient pu aller plus loin encore, pour donner une forme jusqu’au-boutiste idéale ! Car, oui c’est trash, mais cela manque de piquant et on a parfois l’impression que le film se retrouve bloqué entre deux chaises. A l’arrivée, il reste un film sympathique et déjanté qui aurait pu pousser davantage le curseur de la folie et des codes qu’il dresse afin de surprendre véritablement les spectateurs, pourtant heureux de sortir des sentiers battus !
Les nombreuses utilisations des armes à feu, des fusils de chasse et des armes automatiques sonnent parfaitement et réveillent des basses bien profondes ! Nous en voulons pour preuve les nombreuses explosions et les coups portés avec un marteau de forgeron qui risquent de réveiller les voisins ! Aussi, les partitions de musique rendent hommage à l'esprit des fêtes mais aussi aux films d’action des années 80 ! Un sans faute ! ► Les bonus Au nombre de sept, les « Scènes coupées » ouvrent le bal ! Et même si toutes ne sont pas essentielles, certaines permettent de mieux cerner les personnages en leur donnant plus d’épaisseur ! Mais surtout, nous percevons mieux leurs motivations. Enfin, les versions longues de certaines scènes vues dans le film clôturent le spectacle (19’): - La famille arrive au Manoir - Jason et Linda dans la Chambre - Krampus voit la radio de Trudy - Père Noel sur le toit - Marche vers la crèche - Résolution familiale - Mauvais père - Distribution (présentation en images des acteurs) - Scènes version longue Le second bonus revient sur le choix du Père Noel incarné à l’écran par David Harbour, parfait dans le rôle ! Le réalisateur, producteur, cascadeur et les partenaires de jeu témoigne de ce choix pertinent dans « Kringle se dispute » (3’45). « Les assistants du Père Noel : le making of de Violent Night » (5’56) se veut assez classique dans son approche puisqu’il laisse la parole à ceux qui ont fait le film ! Que ce soit Tommy Wirkola (le réalisateur), les acteurs (David Habour, John Leguizamo en tête) ou le département technique (costumes, décors, cascades et même le responsable verdure !), tout le monde témoigne de son expérience du tournage. Finalement, tout l’enjeu du film est de savoir comment utiliser le Père Noel et sa magie et comment s’en servir pour rendre à l’écran des combats violents, drôles, inventifs et complètement barrés ! C’est justement ce que propose cette séquence intitulée « Vive le vent des bagarres » (6’)
Genre : Comédie Durée du film : 1h52 Durée des bonus : 35 minutes dont 20 de scènes coupées et versions longues
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