Note du film : 7/10 (par François) Résumé du film: Suite à une terrible tragédie, un publicitaire new-yorkais à la réussite exemplaire sombre dans la dépression. Ses collègues échafaudent alors un stratagème radical pour l'obliger à affronter sa souffrance de manière inattendue… Avis : Avec un casting 5 étoiles qui illuminerait n’importe quelle œuvre cinématographique (jugez plutôt : Kate Winslet et Helen Mirren deux lauréates aux Oscars, ainsi que trois nommés, Will Smith, Edward Norton et Keira Knightley), « Beauté cachée » ressemble plus au film choral de fin d’année qu’à un obscur film d’auteur lambda. Pour autant, est-ce la promesse d’un bon moment de cinéma ? Oui mais pas totalement...On vous dit pourquoi ! Aux commandes nous retrouvons David Frankel réalisateur du très populaire « Le diable s’habille en Prada » et de la comédie canine « Marley et moi » ; c’est dire s’il connait le registre du rire. Cependant, ici, c’est tout l’inverse ! La tragédie de la perte de l’enfant du personnage incarné par Will Smith à l’écran aurait plutôt tendance à voir perler des larmes sur nos visages. Est-ce pour autant l’intention du réalisateur en cette période de fin d’année ? On vous rassure tout de suite, la réponse est non ! Dans le cas présent, David Frankel nous livre un film maitrisé techniquement, pétri de bonnes intentions et des valeurs qui sentent bon la solidarité et l’amitié. D’entrée de jeu, nous retrouvons le personnage de Howard (joué par Will Smith) en proie au désespoir mais qui doit réapprendre à vivre. Peut-il y arriver tout seul ? Non. Afin de rebondir, ses collègues et amis décident de reprendre les lettres écrites par celui-ci afin de le faire réagir. Le problème ? Celles-ci sont adressées au Temps, à la Mort et à l’Amour, responsables, selon-lui, de toute l’essence de la Vie et de notre condition humaine. Ces concepts abstraits sont responsables du bonheur d’Howard mais également de sa mort intérieure. Après la disparition de sa fille, plus rien n’a vraiment d’importance et sa vie est réduite à ressentir à chaque instant la douleur du temps qui passe. Comment survivre à son enfant ? Ou plutôt comme sur-vivre ? D’ailleurs aucun mot de vocabulaire n’existe pour décrire une situation aussi peu naturelle et les amis d’Howard en sont bien conscients. Pourtant, ceux-ci sont tributaires de l’entreprise d’Howard et santé financière est jugée délicate… Leurs objectifs et de ramener le patron à la réalité et de sauver les emplois générés par la boite jadis florissante. C’est là que le film avait une carte intéressante à jouer! En effet, les amis d’Howard vont engager des acteurs afin qu’ils personnifient la Mort (formidable Helen Mirren), l’Amour (très juste Keira Knightley) et le Temps responsable de la décrépitude de toute chose (Jacob Latimore). Pour autant, et même si certains dialogues valent la peine, on ne peut se résoudre à penser que le film pouvait aller beaucoup plus loin dans l’exercice de style, et c’est bien dommage ! Comme si la richesse presque métaphysique du sujet n’était abordée qu’en surface pour mener le film à sa conclusion attendue et beaucoup trop mielleuse… Il s’agit d’ailleurs du second défaut du film. La fin est indigeste tant elle tombe dans la guimauve et le pathos. Pour autant, doit-on bouder notre plaisir ? Certainement pas ! Après tout, les acteurs sont magnifiques (Will Smith en tête qui nous livre une performance digne de celle qu’on lui connaissait dans « A la recherche du bonheur »). Pour autant, le choix pris de « réveiller » Howard de sa torpeur (mais de ne pas lui proposer de véritables clés de lecture ou d’enseignements) gâche notre plaisir ! Toute la beauté de cette originalité métaphysique semble s’évanouir comme une peau de chagrin devant cette paresse du scénario. La faute à la pauvreté des idées et arguments véhiculés. En définitive, ne soyez pas trop regardant pour apprécier ce petit film de Noël sans prétention mais dont l’idée et la force des acteurs viennent combler les lacunes du scénario et la fin ridicule (enlevez de votre mémoire les 5 dernières minutes qui viennent gâcher le spectacle). Comme le dira Will Smith qui savait son père condamné pendant le tournage : « Deux semaines après que j’ai accepté le projet, j’ai appris que mon père avait un cancer et qu’il ne lui restait que six semaines à vivre. J’avais ce scénario entre les mains et dans ma vie, je devais gérer la disparition d’un proche. La beauté cachée de la chose, c’est que mon père et moi avons parlé du film, des personnages, des concepts de l’amour, du temps et de la mort. C’était une très belle façon de nous dire au revoir. La douleur et la perte étaient lourdes mais la beauté cachée, le fait de pouvoir être connecté à lui de cette façon là, m’a beaucoup aidé ». Date de sortie du film : 21 décembre 2016 Durée du film : 1h 37min Genre : Drame Titre original : Collateral Beauty
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Note du film : 5/10 (par Véronique) Résumé du film : Grâce à une technologie révolutionnaire qui libère la mémoire génétique, Callum Lynch revit les aventures de son ancêtre Aguilar, dans l’Espagne du XVe siècle. Alors que Callum découvre qu’il est issu d’une mystérieuse société secrète, les Assassins, il va assimiler les compétences dont il aura besoin pour affronter, dans le temps présent, une autre redoutable organisation : l’Ordre des Templiers. Avis : Alors que nous l’attendions de pieds fermes, « Assassin’s Creed » ne nous a pas fait l’effet escompté. Malgré son solide casting et son matériel de base intéressant, le film nous a laissé pantois. Adeptes du jeu d’Ubisoft ? Amateurs d’action ? Fans de Michael Fassbender ? A qui s’adresse ce film ? Là est toute la question… Si vous vous intéressez au film de Justin Kurzel, c’est très probablement que vous êtes un gamer, fan de la série de jeux « Assassin’s Creed » d’Ubisoft. Envieux de vous immerger autrement dans l’univers graphique vidéoludique, vous poussez la porte de votre cinéma et là… après 1h50 de vision, vous vous rendez compte que ce n’était peut-être pas la meilleure des idées. S’il reste un divertissement correct, le film ne remplit par toutes ses promesses et, comme nous, vous jurerez peut-être un peu trop tard, qu’on ne vous y prendra plus… Nous lisions dernièrement que Michael Fassbender avait l’intention de faire une petite pause après l’enchaînement intense de longs tournages qu’il a réalisé ces derniers mois. Jugez plutôt : « Alien : Covenant », « Weightless » (de Terrence Malick), « X- Men » et le très beau « Une vie entre deux océans », il n’a pas chômé notre germano-irlandais préféré ! Mais force est de constater qu’il est temps pour lui de faire le point sur sa carrière car, s’il est tentant d’être à l’affiche de grands blockbusters, ce n’est pas non plus ce qui le servira le plus… S’il est impliqué dans son rôle de Cal Lynch/Aguilar (ses démonstrations physiques et son accent espagnol prouvent son investissement), le comédien ne parvient pas à combler les soucis scénaristiques d’« Assassin’s Creed » et c’est bien dommage ! Egalement producteur du film, on se demande ce qui l’a poussé à mettre des billes dans un film aussi bancal, qui, on vous le donne en mille, ne sera sans doute que le début d’une série de métrages… Il faut dire que nous nous attendions, à l’instar de « Warcraft », à une histoire plutôt fidèle de l’univers du jeu vidéo. Et c’est là que le film pèche ! Le décor planté, le contexte présenté, on se plonge dans les souvenirs d’Aguilar, ancêtre de la confrérie des Assassins dont Cal est le descendant. La reconstitution est magnifique, les effets de style propres au jeu soignés : les effets de plongées sur la ville andalouse du XVème nous font sans conteste penser aux cinématiques des épisodes de la saga vidéo. On se balade de terrasse en terrasse, on saute ici et là, on se fond discrètement sur les ennemis pour les poignarder, on s’infiltre sans crier gare… bref, on vit l’action à fond. Les couleurs chaudes de l’Espagne de jadis, les costumes et l’ambiance sonore nous chatouillent les pupilles et nous font voyager. Mais cela ne constituera finalement qu’un petit quart de l’intrigue… le reste du temps, nous évoluerons en 2016, dans le centre de recherches Abstergo dirigé par les Docteurs Rikkin père et fille, à savoir Jeremy Irons et Marion Cotillard. Les deux comédiens ne prennent ici pas trop de risque et servent ce qu’ils ont l’habitude de proposer, ni plus, ni moins. Côté surprise, on s’étonne de découvrir Charlotte Rampling et Brendan Gleeson au générique (si si, on vous le jure) dans des petits rôles (alimentaires ?) mineurs. Promis, nous arrêtons ici avec les petites présentations en règle. On aurait pu continuer sur notre lancée et présenter les petits copains qui viennent s’ajouter au casting, mais passons à ce qui fâche. Le film, malgré ses libertés scénaristiques, reste tout de même dans l’esprit du jeu. On comprend pourquoi et comment Callum Lynch se retrouve projeté dans le passé. Néanmoins, ce goût de trop peu historique est vite comblé par une ration de contemporanéité trop présente et finalement peu captivante. On regrette l’orientation prise par le trio de scénaristes (Bill Collage, Adam Cooper et Michael Lesslie) car il y avait matière à voyager davantage dans l’Espagne du Moyen-Age, en quête d’un artefact de haute importance. C’est précisément cette possibilité d’aventure qui nous a manqué. Oui, on comprend que les Assassins (d’hier et d’aujourd’hui) défendent le libre arbitre alors que les Templiers veulent contrôler les populations et avilir la violence. Mais était-ce indispensable d’en faire le sujet central ? Pas sûr…A côté de cela, la psychologie des personnages est survolée, l’aventure un peu bâclée : on assiste davantage à une préface qu’à une épopée à proprement parler et c’est pourtant ce que nous étions venus chercher. C’est donc mi-figue, mi-raisin que nous sortons de notre salle ciné. Faut-il vanter les mérites du film de Kurzel ? Faut-il le réprimer ? Difficile à dire… On s’attendait à ce que le tandem réussi Fassbender/Kurzel, (que l’on avait suivi dans l’adaptation ciné de « Macbeth »), nous fasse rêver, palpiter. Les intentions étaient bonnes, le résultat un peu moins. Mais nous serions intéressés de connaître votre avis sur ce film désappointant. Date de sortie en Belgique : 21 décembre 2016 Durée du film : 1h56 Genre : Action/Aventure Note du film : 5/10 (par Véronique) Résumé du film : Une famille embarque dans son monospace flambant neuf, au petit matin, afin d'éviter les embouteillages pour les vacances d’été. Tom, le père, enclenche son régulateur de vitesse électronique sur 130 km/h. Au moment où une dernière bourde de Ben, le beau-père, pousse Julia, excédée, à demander qu'on fasse demi-tour, Tom s'aperçoit qu'il ne contrôle plus son véhicule. L'électronique de bord ne répond plus, la vitesse est bloquée à 130 km/h. Toutes les manœuvres pour ralentir la voiture emballée restent sans effet. Une voiture folle, six passagers au bord de la crise de nerfs et un embouteillage monstre qui les attend à moins de deux cents kilomètres de là... Avis : « A fond » est une comédie de Nicolas Benamou (« Baby Sitting » 1 et 2). Les adeptes de son cinéma retrouveront d’ailleurs tous les ingrédients de son univers cinématographique sur fond de road movie corsé. Mélange mutant entre « Speed » et « Little Miss Sunshine », son dernier long-métrage nous entraîne sur les autoroutes françaises, une belle journée d’été, à plus de 130 Km/h. Dès les premières minutes du film, on monte à bord d’une Medusa familiale, où sont confortablement installés des personnages radicalement différents et en mal de communication. Il y a le grand-père baba cool, avide d’une énième jeunesse ; un fils naïf et content de tout ; une fille mature psychologiquement inquiétante ; une mère enceinte jusqu’aux yeux et un père chirurgien plastique « perfectionnisme ». Tout ce petit monde se met en route pour deux semaines de vacances au soleil lorsque leur voiture, hyper équipée électroniquement, ne répond plus de rien. Le course control est bloqué sur 130 et l’intérieur se déglingue de partout. Bloquée dans le bolide ultra rapide, la famille sera soumise au stress, aux problèmes d’entente et à de nombreuses surprises. Si on peut se permettre ce petit jeu de mot, le film joue à fond, la carte de la comédie d’action où gags convenus et situations rocambolesques s’enchaînent minute après minute... On assiste davantage à une caricature et un exercice de style poussé qu’à une comédie subtile et suggérée. Tout est amplifié, rien n’est retenu. Le scénario, intéressant, est dominé par des situations cocasses (parfois lourdingues) qui plairont à coup sûr aux fans de Benamou. Les autres resteront sans aucun doute stoïques attendant, avec délivrance, l’immobilisation du véhicule démentiel. Les acteurs, expérimentés ou débutants, sont tous très impliqués dans leur jeu et n’ont pas hésité une seule seconde à réaliser eux- même leurs cascades dans la plupart des cas. A commencer par André Dussollier et José Garcia, père et fils dans l’histoire et très complices à l’écran. Tous deux surjouent et épousent le registre de la comédie grotesque sans retenue. Dussollier, très bien dans un premier temps, devient néanmoins une parodie de son personnage le reste du temps. Pourquoi n’a-t-il pas fait le choix d’un jeu plus sobre ? Pour les besoins du scénario, très certainement, mais cela gâche en partie notre plaisir de le retrouver dans ce registre risible. José Garcia, lui, a toujours aimé amplifier les traits de ses personnages et le fait ici encore avec le panel d’expressions qui sont les siennes et que nous prenons plaisir à retrouver. Côté passager, on trouve aussi Caroline Vigneaux. L’actrice qui fait ici ses premières armes dans un rôle de cinéma, a remplacé au pied levé Valérie Bonneton, pressentie au départ. Peu connue du monde du cinéma, la jeune comédienne a déjà une expérience de comédie derrière elle, mais sur scène. Caroline Vigneaux a en effet quitté le monde de la justice pour celui des planches où elle réalise des one woman show depuis moins de dix ans. Pour un premier essai, on doit dire qu’elle s’en sort plutôt pas mal, au même titre que ses deux enfants dans le film, Joséphine Callies et Stylane Lecaille. Dans les seconds rôles, on notera la présence de Florence Foresti et de Jérôme Commandeur, deux habitués des comédies françaises et fidèles à ce qu’ils nous proposent habituellement… Si le casting de base s’accorde plutôt bien, on doit avouer que les effets comiques viennent essentiellement de la part de Vladimir Houbart, comédien récurrent dans le cinéma de Benamou. Poursuivant hystérique de la famille, il offrira des situations burlesques qui apporteront son lot de rires à l’histoire principale. Mais l’intérêt du film réside-t-il vraiment dans le casting et dans l’histoire à proprement parler ? Pas du tout. C’est surtout la mise en scène du scénario qui nous a intéressé : rouler en conditions réelles à du 150 Km/H sur des autoroutes françaises était-il possible ? C’est ce que le réalisateur aurait voulu mais c’était mission en possible sur le territoire de l’Hexagone. Dès lors, c’est en Macédoine que l’équipe du film a déposé ses caméras car la législation était bien moins frileuse pour bloquer les autoroutes en période estivale. Et le direct live qui en résulte donne toute la dimension au film. Vous trouvez certaines scènes too much ? Alors dites-vous qu’elles sont pourtant bien réelles et que les comédiens n’ont certainement pas du avoir froid aux yeux pour les réaliser. José Garcia, adepte des sports extrêmes a donc probablement trouvé son compte dans ce film à haute tension. S’il ne nous fait pas tellement rire, le film nous aura au moins cramponner à nos sièges de cinéma… « A fond » est-il un bon film de comédie ? Oui, si vous aimez l’univers de Benamou et de ses « Baby-sitting ». S’il s’inscrit dans un tout autre registre, il baigne tout de même dans la même sauce. Autrement, pour les autres, cela restera un divertissement passable avec un casting de choix mais un peu excessif à notre goût. Il faut dire que nous sommes plutôt adeptes d’un humour subtil et sobre, ce qui n’est pas le cas ici. Date de sortie en Belgique / France : 21 décembre 2016 Durée du film : 1h31 Genre : Comédie Note du film : 8/10 (par François) Résumé du film: Situé entre les épisodes III et IV de la saga Star Wars, le film nous entraîne aux côtés d’individus ordinaires qui, pour rester fidèles à leurs valeurs, vont tenter l’impossible au péril de leur vie. Ils n’avaient pas prévu de devenir des héros, mais dans une époque de plus en plus sombre, ils vont devoir dérober les plans de l’Étoile Noire, l’arme de destruction ultime de l’Empire. Avis: Un air de déjà vu… ou presque… Confortablement installé dans le siège du cinéma du Kinepolis de Bruxelles, je m’apprête à vivre une expérience à la hauteur de l’ambition du projet « Rogue one ». Projeté en Imax sur une toile 532m² et porté par douze haut-parleurs, je me laisse entrainer par le générique et m’attendais à vibrer au son des notes grandioses de John Williams… et là surprise. L’entrée en matière n’est pas habituelle. Volonté de rompre avec la tradition des anciennes trilogies ou de construire un récit sur de nouvelles bases ? On vous laisse seul juge ! En tout cas, Alexandre Desplat, d’abord pressenti, laissera la place à Michael Giacchino. Même si ce dernier n’atteindra jamais l’envolée lyrique de Mr. Williams, et même s’il ne parvient pas à faire aussi bien que la BO de Star Trek dont il est le compositeur, il jouera dans un registre qui sied à merveille à l’univers intergalactique. Rogue one : (re)construction d’un mythe ? Ecrire sur « Star Wars », c’est avant tout écrire sur un genre à part entière. A chaque vision, nous replongeons en enfance, goûtons à nouveau à la madeleine de Proust et espérons que la magie opère. L’imagerie des premiers instants prend de nouveau vie pour notre plus grand plaisir. En effet, cette épopée est l’ambassadrice du « space opéra ». Pourtant, ces derniers temps nous avions l’impression de voir se reproduire inéluctablement les mêmes mécanismes de narration. Est-ce toujours le cas ici ? On préfère couper court à tout suspense malvenu : non ! Le nouveau « Star Wars » comblera les fans de la première heure et ceux qui s’en sont éloignés… Aussi, les fans sauront détecter les clins d’oeils fait à la trilogie originale sans pour autant plomber le récit en voulant en faire un étalage excessif. « L’espoir est la base de la rébellion » Premier spin off de la saga, le film place le spectateur en tant que témoin privilégié d’une grande toile qui prend vie sous ses yeux. Plus dense, plus sombre, plus complexe, l’aventure se veut plus dynamique et pleine de surprises. Ainsi, nous voyageons de planète en planète, découvrons des personnages dont nous comprenons les motivations et qui tissent entre eux des liens forts. Aucun de ces protagonistes n’est lisse. Le réalisateur Gareth Edwards (« Godzilla ») est à la tête d’un projet ambitieux qu’il mène d’une main de maître pour dépasser le concept linéaire des épisodes précédents et nous offrir un contenu plus varié. Souvent, nous nous surprenons à penser au « Soldat Ryan » pour les scènes de batailles (on pense notamment à la scène de la plage, mémorable). Celles-ci offrent un spectacle démesuré et prennent le temps de montrer les phases d’infiltration et de combats ultra- réalistes dans un rythme parfois inconstant. C’est d’ailleurs un des points faibles du long-métrage. Cela est d’autant plus dommageable que le film partait vite et bien pour s’embourber peu à peu dans quelques longueurs dispensables jusqu’à un final renversant qui restera assurément dans la mémoire collective. La boucle est bouclée avec l’épisode IV, et ce, d’une bien belle façon. On regrette aussi l’incrustation de 3D pour certains personnages emblématiques (non… nous ne spoilerons pas) qui vient ternir un fort joli tableau. Un casting quatre étoiles. Les acteurs qui portent le film, se distinguent tous les uns des autres tout en formant une team de choix. En tête Felicity Jones (" Une merveilleuse histoire de temps", "Inferno", ou encore le très touchant "Quelques minutes après minuit" bientôt en salles) incarnant Jyn Erso, la fille de l’architecte de l’Etoile Noire (le toujours très convaincant Mads Mikkelsen). L’héroïne sera secondée dans sa quête par le pilote Cassian Andor (Diego Luna aperçu dernièrement dans « Blood Father » avec Mel Gibson). Une pointe de déception vient tout de même de Forest Whitaker qui nous avait habitué à plus de conviction. Il semble avoir eu quelques difficultés à s’imprégner de son personnage de Saw Gerrera, un ancien rebelle devenu extrémiste et sombrant dans la paranoïa. « Star Wars » c’est aussi des personnages qui possèdent un caractère fort. On pense notamment à Donnie Yen (Chirrut Imwe) qui ressentira la Force comme personne et se battra avec courage et honneur. Il en va de même pour son compagnon, véritable artilleur, en la personne de Baze Malbus (incarné à l’écran par Jiang Wen). Nous ne pouvons clôturer cet avis sans évoquer le grand méchant du film. Charismatique et déterminé à accomplir sa mission coûte que coûte, Ben Mendelsohn prêtera ses traits à l’homme qui est derrière l’Etoile Noire : le Directeur Orson Krennic. Il est dommageable que les scénaristes ne l’aient pas davantage fait exister car bien qu’omniprésent, il souffre de la comparaison avec d’autres grands méchants. L’héroïne du film aura cette phrase forte « L’espoir est la base de la rébellion ». Celle-ci incarne à merveille la force des rebelles dans leur lutte mais cache aussi une triste réalité : sacrifices, morts et abnégation. Toutes ces composantes se retrouvent dans ce nouveau « Star Wars » magnifiées par des images fortes qui marqueront la rétine. Vers une conclusion à la fois tragique et bercée d’espoir… Véritable surprise cinématographique, le « Star Wars » nouveau arrive avec fracas ! Tout d’abord parce qu’il permet d’introduire l’épisode IV d’une bien belle façon. Ensuite, parce qu’il ne cherchera jamais la facilité et nous livrera un récit dense et travaillé qui développe encore un peu plus cette formidable épopée du cinéma avec des mondes plus vastes et réalistes et des personnages plus complexes et plus nombreux. Alors oui tout n’est pas parfait, certains choix artistiques peuvent faire ternir le résultat : nous pensons à cette fichue 3D utilisée à mauvais escient pour faire exister certains personnages ou encore à la musique, pas toujours à la mesure du projet. Mais ce sont des points négatifs mineurs devant le fantastique travail réalisé. Que retenir de « Rogue One, a Star Wars story » ? Que jamais la notion de sacrifice n’aura été aussi belle et forte, jamais un final n’aura été aussi prenant. Peut-être parce qu’il met en scène un Darth Vader glaçant, furieux, annonciateur d’un avenir sombre et épique. Pourtant, jamais nous n’aurons eu autant envie de garder la tête dans les étoiles. Date de sortie en Belgique : 14 décembre 2016 Durée du film : 2h14 Genre : Science fiction Note du film : 7,5/10 (par Véronique et François) Résumé du film : Paterson vit à Paterson, New Jersey, cette ville des poètes, de William Carlos Williams à Allen Ginsberg, aujourd’hui en décrépitude. Chauffeur de bus d’une trentaine d’années, il mène une vie réglée aux côtés de Laura, qui multiplie projets et expériences avec enthousiasme et de Marvin, bouledogue anglais. Chaque jour, Paterson écrit des poèmes sur un carnet secret qui ne le quitte pas… Avis : Jim Jarmusch. Rien qu’à la lecture du nom du réalisateur, vous saurez ce que « Paterson » va vous présenter. Le quotidien de quelques personnages, aux côtés desquels nous allons évoluer en toute simplicité l’espace d’un instant. Le sexagénaire a d’ailleurs toujours su prendre son temps, dans son cinéma comme dans la vie. En plus de trente ans de carrière, il n’a proposé qu’une dizaine de longs-métrages parmi lesquels, les mémorables « Coffee and cigarettes » et « Broken Flowers ». Ses adeptes verront donc la venue de « Paterson » d’un très bon œil, d’autant plus qu’il a fait choux gras lors de sa projection à Cannes en mai dernier. Amateurs de ces instantanés de vie, nous nous sommes donc laissés aller à la découverte de Paterson, chauffeur de bus et poète amateur, évoluant dans une ville fantôme du New Jersey. Paterson, c’est l’excellent Adam Driver ! Le comédien, qui possède déjà une longue liste de rôles hétéroclites, a rarement déçu. De Kylo Ren (personnage emblématique de la saga « Star Wars », bien connu des plus jeunes) à Paul Sevier (dans « Midnight Special »), Adam Driver a revêtu de nombreux costumes en gardant une constante : sa voix grave et son jeu impeccable. Bientôt à l’affiche de « Silence » (le dernier film de Martin Scorsese), le jeune trentenaire voit sa carrière décoller et des rôles plus importants lui sont confiés. Il faut dire que le comédien donne de sa personne. Pour « Paterson », l’acteur a pris des cours de conduite de bus, histoire d’apporter un maximum de crédibilité à son personnage. Paterson, le héros éponyme/homonyme, est le prétexte pour faire des rencontres de vie, du couple qui se déchire aux étudiants ambitieux. Le microcosme filmé par Jarmusch s’anime avec une authenticité rare en ces temps de scénarii abracadabrantesques. Qu’il est bon de revenir à une simplicité rassurante, au quotidien qui enchante. Ce qui nous charme et fait l’intérêt du film pourra au contraire agacer les fans d’action, qui ne comprendront pas une seule seconde l’intérêt d’un tel film. Et si ce n’était finalement que prétexte à prendre une bouffé d’oxygène, à se poser et à prendre son temps ? Dans cette vie de tumultes, c’est plutôt rare, non ? D’ailleurs, le personnage d’Adam Driver reflète la fracture que l’on peut avoir avec la vie ultraconnectée. Dans « While we’re young » (de Noah Baumbach où il partage l’affiche avec Ben Stiller), il incarnait déjà un jeune homme rétro, fuyant la technologie et préférant l’authenticité à la modernité. Ici, Paterson préfère manier le stylo plume plutôt que le stylet tactile. Il se laisse vivre dans un quotidien bien rôdé, fait de réveil à la lueur de l’aube à la promenade nocturne du chien, prétexte à pousser la porte d’un bar cocooning où il rencontre un tas de gens. Si l’histoire raconte le quotidien banal d’un couple ordinaire, elle laisse une grande place aux mots, aux émotions qui prennent corps sous la pointe d’un stylo pour s’envoler sur l’écran dans une traduction subtile et mélodieuse. Les mots, ce sont ceux de Paterson (écrit en réalité par Ron Padgette, un des poètes favoris de Jarmusch), maladroits, sans rime (mais ce n’est pas important soulignera le personnage) et pourtant le reflet sincère de son quotidien qu’il affectionne. L’ombre de la poésie est d’ailleurs présente partout : dans son carnet, sur son établi, même chez les badauds qu’il rencontre et celle de William Carlos Williams (originaire de Paterson) plane plus que tout. Sa compagne, Laura (la séduisante Golshifteh Farahani – vue dans « Exodus » ou « Go Home ») l’encourage d’ailleurs à publier son carnet intime, afin qu’il partage ses mots avec le monde entier. Mais les mots ne sont pas les seuls à être omniprésents, la gémellité l’est tout autant. Tout au long de cette semaine, on croisera la route de jumeaux ou de jumelles, dans les rêves comme dans la réalité. Pour quelle raison au juste ? Parce qu’ils sont la copie d’un autre être, trait pour trait ? Parce que, comme le suggère Laura, les courbes manuscrites de Paterson doivent elles aussi être copiées et partagées avec le plus grand nombre? Curieux, d’autant plus que cette caractéristique disparaît au fil de l’intrigue, vous comprendrez pourquoi… Et puis, dans cette imperturbable ronde quotidienne, il y a Marvin, le petit bouledogue anglais du couple. Nellie (c’est le nom du chien comédien), mériterait un Os(car) pour sa prestation. Son regard sur les situations familiales, ses petits coups bas et ses grognements sont une vraie valeur ajoutée au scénario de base simple et pourtant si riche. Tout comme cette ville tombée en désuétude et où règne pourtant une lumière incroyable. Le soleil se réfléchit sur les murs de briques rouges et apporte une lueur d’espoir dans le quotidien morne de ses habitants dont font partie Laura et Paterson. Vous l’aurez compris, les amateurs de l’univers de Jim Jarmusch retrouveront tout ce qui fait son cinéma atypique. Les autres trouveront probablement le film très très long. Les instantanés de ces sept jours de vie de travail et de couple n’apporteront rien au public qui les suivra, si ce n’est un peu de poésie qui permettra au temps de se suspendre l’espace d’un instant. Nous ne sommes pas sûrs de revoir « Paterson » mais revivriez-vous une semaine quelconque de votre vie ? Date de sortie en Belgique : 7 décembre 2016 Date de sortie en France : 21 décembre 2016 Durée du film : 1h58 Genre : Drame, comédie Note du film : 6/10 (par Véronique) Résumé du film : Lorsque de mystérieux vaisseaux venus du fond de l’espace surgissent un peu partout sur Terre, une équipe d’experts est rassemblée sous la direction de la linguiste Louise Banks afin de tenter de comprendre leurs intentions. Face à l’énigme que constituent leur présence et leurs messages mystérieux, les réactions dans le monde sont extrêmes et l’humanité se retrouve bientôt au bord d’une guerre absolue. Louise Banks et son équipe n’ont que très peu de temps pour trouver des réponses. Pour les obtenir, la jeune femme va prendre un risque qui pourrait non seulement lui coûter la vie, mais détruire le genre humain… Avis : « Premier contact » a visiblement fait mouche auprès de nos nombreux petits camarades : « Film de l’année », « Villeneuve réinvente la SF », « Arrival : un film ingénieux et novateur »… Les avis positifs se succèdent comme des perles sur un collier précieux. Et pourtant, alors que nous étions impatients de découvrir le dernier film du réalisateur canadien, nous en sommes sortis refroidis et ne partageons pas le même avis… « Premier contact » est comme une œuvre d’art contemporaire. Visuellement irréprochable, on se laisse emporter par les émotions qu’il procure (aussi diverses soient-elles) sans forcément en comprendre le sens, le message… Et c’est bien dommage ! L’imagerie de Denis Villeneuve et l’excellent casting qu’il met en scène ne suffisent pas à nous convaincre. Savant mélange entre « Rencontre du troisième type », « 2001 : l’odyssée de l’espace » et « Interstellar », son dernier long-métrage ne nous a pas sorti des sentiers battus. Pire, il nous a laissé en partie sur le bas-côté du chemin. Adapté du roman « L’histoire de ta vie » de Ted Chiang (dont le titre est bien plus suggestif que celui du métrage), le film nous propose deux histoires en une : celle de la découverte d'entités extraterrestres venues d'on ne sait où et celle de son héroïne Louis Banks, linguiste. Pour scénariser la nouvelle de Chiang, Villeneuve s’est procuré les services de Eric Heisserer (« Dans le noir », « The thing », « Destination finale 5 »). Confuse par ses changements de lieux et de temps, la trame générale s’éclaircit petit à petit pour nous livrer un final à la fois intéressant et décevant. L’ingéniosité de l’histoire est parfois dérisoire et c’est pour nous, le gros point faible du métrage. Si la forme est extraordinaire, le fond est lui, beaucoup trop bancal. Ce n’est pas sans nous rappeler les impressions ressenties après « Enemy », son thriller fantastique où la déception était déjà de mise. L’imagerie proposée dans le film est belle et bien celle du réalisateur, nul doute là-dessus. Son savoir-faire reste intact et le décor planté est soigné jusque dans les moindres détails : des paysages de campagne américaine (pourtant canadienne) aux vaisseaux extraterrestres démentiels, tout est minutieusement mis en scène grâce à une photographie extraordinaire. Au rationnel, on ajoute une touche de poésie. Le langage utilisé par les hectopodes pour communiquer avec les humains est constitué de cercles à l’encre de seiche et nous font penser aux symboles utilisés dans les tests de Rorschach. La linguistique a une part importante dans le film et rien n’a été laissé au hasard. Amy Adams (Dr Louise Banks dans le film) a d’ailleurs été encadrée par des linguistes pour comprendre au mieux la technicité d’un langage, humain ou non. Si les images nous renvoient à l’univers cinématographique du Canadien, le son le fait tout autant. Rien qu’à la bande originale (de son acolyte islandais Jóhann Jóhannsson), on peut dire avec certitude que Villeneuve est sur nos écrans. Mais qu’en est-il du casting ? Amy Adams, Jeremy Renner et Forest Whitaker sont les trois têtes d’affiche. Impeccables tous les trois, ils assument pleinement leurs rôles et évoluent dans l’univers Villeneuvien avec conviction. Habitué aux films d’action (« Mission Impossible », « Captain America »), Jeremy Renner sait aussi performer dans un autre registre et il le prouve ici encore en interprétant un scientifique émerveillé et compatissant. Amy Adams (« Julie et Julia », « Big Eyes ») se fond dans le registre de la SF de bien belle façon. Personnage central du film, elle parvient à communiquer ses découvertes et ses émotions, tout en finesse. Quant à Forest Whitaker, il ajoute un rôle appréciable à son impressionnante liste d’interprétations irréprochables. La rencontre avec ces espèces du troisième type est-elle incontournable ? Pas vraiment. Si le casting et la réalisation sont impeccables, on ne sort pas de ce « Premier contact » marqué au fer rouge comme nous l’avions été après l’excellent « Sicario » Le temps vous manque et vous regrettez de ne pas pouvoir découvrir le dernier Denis Villeneuve ? Si vous n'êtes pas un inconditionnel de science-fiction, rassurez-vous, vous n’aurez rien manqué… Date de sortie en Belgique : 7 décembre 2016 Durée du film : 1h56 Genre : Science Fiction Titre original : Arrival Note du film : 7/10 (par Véronique) Résumé du film : Deux ans ont passé. Après avoir raté leur séparation, les Leroy semblent parfaitement réussir leur divorce. Mais l'apparition de deux nouveaux amoureux dans la vie de Vincent et de Florence va mettre le feu aux poudres. Le match entre les ex-époux reprend. Avis : On s’était régalé de « Papa ou maman » il y a une bonne année de cela et voilà que ce mercredi, le deuxième volet débarque sur nos écrans. Si d’ordinaire les suites sont souvent décevantes, « Papa ou maman 2 » est l’exception qui confirme la règle. Martin Bourboulon et son équipe remettent le couvert et nous offre un deuxième opus à la hauteur du premier. On retrouve avec un plaisir incommensurable le tandem Marina Foïs/ Laurent Lafitte dans des situations aussi rocambolesques que précédemment. On rit de bon cœur, on se régale des répliques cinglantes, des exubérances des deux adultes immatures, bref, qu’il est bon de se retrouver en famille ! La force de « Papa ou maman 2 » est de reprendre les mêmes ingrédients qu’auparavant et d’y ajouter un peu de piment. Même l'affiche a quelque chose de déjà vu, de nouveaux visages en plus... Les mois ont passé mais finalement, rien n’a véritablement changé. Florence et Vincent vivent séparés, l’un en face de l’autre, se reconstruisent une vie amoureuse chacun de leur côté tout en se renvoyant les enfants comme un palet de hockey. A cela, ajoutons que la famille s’est agrandie avec la naissance de la petite Charlotte (qui sera l’objet d’un running gag savoureux) et qu’il n’est pas facile d’imposer la présence de nouveaux compagnons dans cette tribu déjà instable. Le décor est planté, il reste à l’animer. Derrière la caméra, on retrouve Martin Bourboulon, le réalisateur prodigue du premier volet. A l’écriture, Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte (scénaristes du premier film) mais aussi Marina Foïs et Laurent Lafitte. L’expérience théâtrale des uns et le potentiel comique des autres s’allient pour servir un scénario solide aux répliques exquises ! Il y a peu de temps mort : les railleries fusent, les coup bas s’enchaînent et même si par moments, on part dans une direction étonnante, c’est pour mieux revenir ensuite. On craignait d’assister à un copier- coller de leur première aventure mais ce n’est pas totalement le cas : les Leroy nous offrent aussi plus que cela! Si l’on tait volontairement quelques moments hilarants du film (pour vous laisser le plaisir jubilatoire de les découvrir) sachez que vous ne regretterez pas le déplacement en salles ! Le duo Laffite/Foïs reprend du service pour notre plus grand plaisir et est vraiment la valeur ajoutée à cette comédie de qualité. Leur complicité dans la vie transparaît vraiment à l’écran et sert le film à merveille ! Si leur talent n’est plus à démontrer, ils continuent de nous surprendre et de montrer qu’il existe de vrais bons comédiens capables de jouer juste dans un registre où l’exagération est trop souvent de mise. Le couple n’a pas changé mais les enfants non plus. On retrouve l’équipe de comédiens au grand complet : Alexandre Desrousseaux, Anna Lemarchand et Achille Potier retrouvent leur personnage avec le même bagout qu’auparavant et continuent de performer dans les rôles qui leur sont attribués. Les petits nouveaux, Jonathan Cohen et Sara Giraudeau (la fille de Bernard et d’Anny Duperey) se fondent avec aisance dans l’univers loufoque de Bourboulon and co. L’alchimie entre les quatre protagonistes est totale et le résultat drôlissime : on en redemande ! Alors non, le film n’est pas parfait mais qu’importe. Le principal est qu’on trouve ce qu’on est venu chercher : un excellent moment de détente comme on les aime. Et on doit dire qu’en terme de comédies françaises réussies, on n’a pas été très gâté ces derniers temps. Si un numéro 3 n’est pas à exclure, nous n’avons qu’un seul souhait : qu’il soit du même acabit que les deux autres… Date de sortie en Belgique : 07 décembre 2016 Durée du film : 1h26 Genre : Comédie Note du film : 6/10 (par Véronique) Résumé du film : Julius vit à l’Orphelinat des Grelots et adore Noël car il est persuadé que c’est le Père Noël qui l’a déposé là quand il était encore bébé. Gregor, un autre pensionnaire plus âgé, n’a jamais accepté l’arrivée de Julius. Il le jalouse, se moque de lui et de ses histoires de Noël... Pourtant, un jour Julius est transporté dans un monde magique où l’on compte sur lui pour sauver Noël car le Père Noël a bel et bien disparu ! Avis : « Julius et le Père Noël » est un film d’animation danois pour les jeunes enfants de 3 à 6 ans. Mêlant traditions de Noël, conte et épopée magique, il offrira un joli moment de cinéma fantastique à toutes nos petites têtes blondes avides d’aventure. Inspiré des traditions scandinaves, le premier long métrage de Jacob Ley invite les petits enfants à découvrir un univers d’animation authentique. En effet, celui qui a commencé par réaliser la série « Bogus et Humbug » fin des années 2009 s’est lancé dans un univers artistique mélangeant divers techniques d’animation pour son moyen et long-métrage: la pâte à modeler rencontre ainsi la stop motion et l’animation d’éléments découpés avec d’autres techniques issues de l’animation digitale. Et l’ensemble, au rendu particulier, est assez réussi. Ses paysages réalistes et ses petites histoires (sur Krampus) en ombres chinoises viennent ajouter une touche picturale à son univers déjà très artistique. Visuellement intéressant, le film pèche par ses dialogues un peu redondants et volontairement simples pour la compréhension de son jeune public. C’est d’ailleurs sans aucun doute ce qui fera que les adultes auront plus de peine à s’immerger totalement dans l’histoire du jeune Julius. « Il est parfois bon de garder ses rêves d’enfant. » Jacob Ley explique dans sa présentation du film, qu’il voulait faire un film de Noël où l’on se reconnecte aux joies simples et aux traditions d’antan. « Même quand on a cessé de croire au Père Noël, aux elfes, aux anges ou aux lutins, il est parfois bon de vouloir garder ses rêves d’enfant. « Julius et le Père Noël » nous ramène dans les années 1930 à une époque où l’hiver était rude et où l’on attendait et préparait durant tout le mois de décembre le réveillon de Noël. A l’orphelinat, les occasions de réjouissance étaient sans doute peu nombreuses et les plaisirs plus simples. Quand Julius passe du monde réel au monde magique, j'ai voulu inciter les spectateurs, petits et grands, à faire appel à leur imagination et à retrouver la magie des noëls d’autrefois. » Persuadé que c’est le Père Noël qui l’a déposé à l’orphelinat, le jeune Julius espère le rencontrer pour lui demander d’où il vient. Mais s’il n’existe pas, comment pourra-t-il le savoir ? Peu apprécié des autres enfants de l’orphelinat, Julius est un garçon sensible et enthousiasmé à l’idée de voir Noël arriver. Paul et Grégor, deux garçons plus âgés, détestent cette fête, depuis l’arrivée de celui qui a accaparé toute l’attention du vieux Alfred, responsable de la maisonnée. Mais l’aventure dans laquelle seront entraînés les trois garçons va à jamais changer la relation qu’ils entretenaient jusqu’ici. Un film aux multiples traditions. « Julius et le Père Noël » est une aventure originale basée sur des traditions européennes : lutins, Père Noël, les Julbocks (des petites chèvres de paille), Krampus, tous ces éléments viennent intégrer la quête du jeune orphelin et constituent une belle occasion de partager nos souvenirs d’enfance et les coutumes des pays du Nord. Krampus (qui a été exploité dernièrement dans un film d’horreur du même nom) est un démon destructeur de Noël et celui que Julius devra affronter pour réinstaurer la place du Père Noël. Aidé par les lutins, son cochon en massepain, sa fée dorée et ses deux tortionnaires de l’orphelinat, le garçonnet mettra tout en œuvre pour que Noël continue de perdurer et qu’il puisse avoir lieu cette année encore. Sorte d’ « Histoire sans fin » (avec son petit clin d’œil à l’oracle corinthien) associé à l’ « Etrange Noël de Mr Jack », ce conte animé est à l’image de ceux qui ponctué notre enfance. Intéressant pour les moins de six ans, il saura faire rêver les plus petits (mais lassera très vite les plus grands) et les entraînera dans un film d’animation aux techniques d’animation originales. Un peu simpliste et longuet par moment, il est l’occasion d’une petite virée ciné avec vos plus jeunes enfants. En bonus, si vous voulez prolonger la découverte de cette thématique avec votre petite famille, vous trouverez ici une série d’activités sur Noël et sur le film : ![]()
Date de sortie en Belgique : 7 décembre 2016 Date de sortie en France : 23 novembre 2016 Durée du film : 1h21 Genre : Animation Titre original : Den magiske juleæske |
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