Résumé du film : « Rémi sans famille », adaptation du célèbre roman d’Hector Malot, retrace les aventures du jeune Rémi, orphelin recueilli par la douce Madame Barberin. À l’âge de 10 ans, il est arraché à sa mère adoptive et confié au Signor Vitalis, un mystérieux musicien ambulant. À ses côtés, il va apprendre la rude vie de saltimbanque et à chanter pour gagner son pain. Accompagné du fidèle chien Capi et du petit singe Joli-Coeur, son long voyage à travers la France, fait de rencontres, d’amitiés et d’entraide, le mène au secret de ses origines… Note du film : 7/10 (par Véronique) Avis : Maintes fois adapté au cinéma ou sur le petit écran, « Rémi sans famille » trouve une nouvelle fois sa place dans nos salles avec une version française signée Antoine Blossier. Mené tambour battant par Daniel Auteuil et Maleaume Paquin, ce film d’initiation laisse bien sûr place au drame familial sans jamais tomber dans le mélodrame. Dans la même veine que les « Belle et Sébastien » qui ont conquis le cœur de nombreuses familles, « Rémi sans famille » se fond dans des paysages français magnifiés par des couleurs chatoyantes, un parfum de nature palpable tant nous entrant au cœur des forêts, landes et autres campagnes de l’hexagone du XIXème siècle. Et ça fonctionne ! Si on accepte de se laisser emporter par le récit et guider par nos deux compagnons de route que sont Rémi et Vitalis, le voyage vous semblera, certes rude, mais au final agréable. Bien sûr, on pourrait reprocher le côté théâtral et parfois faux de certaines émotions mais il faut prendre le film pour ce qu’il est : une aventure familiale aux multiples embûches, déceptions ou déchirures. Ce qui touche dans ce long-métrage, c’est le passage de relais entre Vitalis et Rémi, l'apprentissage de la lecture, le goût partagé de la musique, l’importance des certaines valeurs transmises avec pudeur du maître à l’élève. Mais aussi le récit du vieux Rémi, admirable Jacques Perrin, aux enfants venus le rejoindre au fil de la nuit pour écouter ses étonnantes (et parfois tristes) aventures. Pour qui connait un tant soit peu l’univers d’Hector Malot dont sont issus les séries télévisées, téléfilms et autres adaptations ciné, on s’attend à découvrir un univers sombre, dramatique et d’une dureté prégnante. C'est en effet le cas. Mais heureusement, l’arrivée de Vitalis, Joli-Cœur et Capi dans la vie de Rémi va soulever les cœurs, les faire battre ou les briser selon les émotions vécues. Parcourant les routes, s’arrêtant dans les villages pour proposer leurs multiples talents, la troupe de saltimbanques vit autant de joies que de peines, nous faisant rire, sourire ou verser notre petite larme, difficile à retenir… La musique de Romaric Laurence, véritable valeur ajoutée au film, nous emporte elle aussi sur son passage, d’autant plus qu’elle est l’un des sujets principaux de cette nouvelle relecture. Le dévouement, le partage, l’amitié ou l’empreinte du passé sont autant d’autres thématiques venues se greffer sur ce drame connu de tous. Offrant un très joli moment de cinéma à toute la petite famille, « Rémi sans famille » est efficace et conviendra assurément aux petits et grands spectateurs, venus trouver refuge dans leur salle préférée un jour de vacances. Date de sortie en Belgique/France : 12 décembre 2018 Durée du film : 1h48 Genre : Drame familial
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Résumé du film : Théo est remis à l'adoption par sa mère biologique le jour de sa naissance. C'est un accouchement sous X. La mère a deux mois pour revenir sur sa décision...ou pas. Les services de l'aide sociale à l'enfance et le service adoption se mettent en mouvement. Les uns doivent s'occuper du bébé, le porter (au sens plein du terme) dans ce temps suspendu, cette phase d'incertitude. Les autres doivent trouver celle qui deviendra sa mère adoptante. Elle s'appelle Alice et cela fait dix ans qu'elle se bat pour avoir un enfant. PUPILLE est l'histoire de la rencontre entre Alice, 41 ans, et Théo, trois mois. Note du film : 7/10 (par Véronique) Avis : La réalisatrice française Jeanne Herry avait déjà conquis notre cœur de cinéphile avec « Elle l’adore » dans lequel elle mettait brillamment en scène Sandrine Kiberlain et Laurent Laffitte. Avec « Pupille », elle fait à nouveau ses preuves en nous livrant un film touchant et sensible sur l’adoption. Centré sur le parcours qui attend le petit Théo, son dernier long-métrage pudique, se veut respectueux envers ces mères « démissionnaires » et tous ceux qui prennent la relève pour le bien être d’un enfant tout juste né. Subtil et doux, coloré et positif, « Pupille » est un film qui fait du bien. Un long-métrage excessivement humain et qui parlera à qui sera sensible au sujet et à l’angle proposé. Juste, l’histoire prend le temps de s’installer sans jamais nous ennuyer. Car là où la réalisatrice fait fort, c’est quand elle mêle subtilement humour et tendresse, écoute et rire. Sandrine Kiberlain, à nouveau à l’affiche de ce deuxième long, est une assistance sociale amusante, testant les M et M’s les yeux fermés, décomplexant les rencontres entre adopté et futur parent. A côté de cela, on découvre un Gilles Lellouche tout en retenue et finesse, dans un des rôles les plus marquants de sa carrière. Et puis il y a la cash Olivia Côte, qui colle au personnage comme un chewing-gum à une chaussure et le fait de façon très convaincante ou encore Miou-Miou (la maman de Jeanne Herry) et Clotilde Mollet. Mais le rôle le plus touchant est attribué à Elodie Bouchez, récompensée à juste titre par le prix d’interprétation féminin au dernier Festival International du Film Francophone de Namur, alors que Jeanne Herry avait reçu, elle, celui du scénario. L’histoire de Théo est celle de nombreux nouveau-nés, pupilles de l’état, mais enfants aimés de leur arrivée dans les centres ou familles d’accueil jusqu’en dans leurs nouveaux foyers. Universelle, celle qu’a choisi de nous conter Jeanne Herry résonne encore en nous, comme la preuve que l’homme peut offrir ce qu’il a de meilleur quand il s’agit d’aider un petit être né sans avoir rien demandé. Pédagogique et indispensable « Pupille » n’est pas LE film français de l’année mais il se laisse apprécier et montre qu’il est possible d’humaniser des institutions encore mal connues par le grand public mais qui œuvrent pour permettre, quels que soient leur parcours, à des parents et des enfants adoptés de se rencontrer… Date de sortie en Belgique/France : 5 décembre 2018 Durée du film : 1h47 Genre : Drame |
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