Résumé du film : August Pullman est né avec une malformation au visage. À dix ans, il peut enfin aller à l'école comme les autres enfants. C'est le début d'une aventure extraordinaire. Si certaines personnes ont du mal à l'accepter, tout le monde ne s'arrête pas à l'apparence et beaucoup vont découvrir à quel point Auggie est un garçon incroyable. Grâce à son humour, à sa persévérance et au soutien de sa famille, il va gagner l'affection de son entourage et prouver à tous qu'il est inutile de vouloir être comme les autres quand on est né pour être différent... Note du film : 7/10 (par Véronique) Avis : « Wonder » de Stephen Chbosky a beaucoup fait parler de lui ces derniers temps. Ce feel good movie a bien choisi son moment pour sortir dans nos salles et ravira sans doute de nombreuses familles qui pousseront la porte de leur complexe ciné durant ce congé. C’est que, à ne pas s’y tromper, sa bande annonce et son pitch titilleront la curiosité de nombreux futurs spectateurs, demandeurs d’un peu de douceur et de lumière dans le gris de ciel du mois de décembre. Et pourtant, le postulat de départ n’a rien de réjouissant. August est un petit garçon souffrant d’une maladie cranio-faciale. Après vingt-sept interventions, il peut à présent entendre, parler, vivre comme chaque petit garçon de son âge. Comme il l’évoque dans le prologue, il aime jouer à Minecraft, adore Star Wars, se battre au sabre laser avec son père, rêver d’aller sur la Lune bref, s’adonner à des activités tout à fait ordinaires. Sauf qu’Auggie n’a jamais été à l’école et que son visage marqué de cicatrices fait fuir beaucoup de monde. C’est donc à la veille de sa rentrée scolaire que nous entrons dans sa vie et celle de sa famille. Divisé en chapitres reprenant le point de vue de divers personnages, le film nous fait comprendre combien il est difficile d’évoluer à côté d’un petit garçon hors norme. Que ce soit sa sœur, en quête d’attention, sa mère (qui a délaissé sa thèse pour enseigner à domicile et s’occuper de son fils), son nouveau camarade de classe (issu d’un milieu modeste et maladroit en amitié), chacun nous conte une part de son histoire commune avec Auggie. Ce découpage, à la fois astucieux et long, nous permet de cerner le regard qu’ont les adultes et les enfants sur cet être étrange qui ne demande qu’une seule chose : vivre normalement. Jacob Tremblay (excellentissime dans « Room ») est forcément méconnaissable sous son maquillage mais parvient à faire vivre le personnage atypique d’Auggie d’une bien jolie façon. Néanmoins, nous ne pouvons nous empêcher de vouloir percer le masque rigide de son visage pour cueillir les vraies émotions distillées dans sa voix. S’il est certes au centre du film, il n’en est pas pour autant la seule vedette tant les comédiens font jeu égal, des parents à ses jeunes camarades de classe. On ne peut par contre que regretter la mise en retrait d’Owen Wilson qui tient un rôle touchant et attachant du père complice. Julia Roberts, qui n’a rien perdu de son charme, illumine toujours l’écran par ses sourires. Son personnage d’Isabel est un véritable lien entre la (dure) réalité et le monde idéalisé qu’elle voudrait mettre en place pour protéger son fils. Et puis il y a la jeune Izabela Vidovic, aux faux airs de Katie Holmes jeune, qui joue le rôle délicat de la grande sœur protectrice mais envieuse de l’attention qui est portée à son petit frère. Oscillant entre vrais moments de rire, de tendresse mais aussi de peine, le film nous plonge dans une vie ordinaire mais tout de même surréaliste, avec bienveillance ou mépris selon les personnages que l’on suit. Les motivations de chacun, on les comprend aisément à la lecture de leur vécu avec le jeune Auggie. Et sa rentrée scolaire ne le bouleversera pas lui seul. Avec elle, c’est la vie de sa famille entière qui sera chamboulée. Adapté du roman de Raquel Jaramillo (écrit sous le pseudonyme R.J. Palacio), l’histoire a ses rebondissements, ses trouvailles mais aussi ses facilités. C’est peut-être cette naïveté qui nous a empêché d’adhérer complètement au film et à son univers à mi-chemin entre conte et réalité. S’il recèle de nombreux atouts, « Wonder » n’est pas parvenu à nous convaincre totalement. Oui, nous plaidons coupable… L’histoire d’Auggie n’a pas réussi à faire fondre notre petit cœur d’artichaut malgré les belles émotions mises en place tout au long de ces presque deux heures de film. Si l’ascenseur émotionnel s’enclenche à plusieurs reprises, nous ne sommes pas totalement entrés dans la vie de ce petit garçon extraordinaire. Peut-être parce que les sentiments nous semblaient trop artificiels ou feints pour que l’on y croit vraiment. Mais rassurez-vous, les froissements des paquets de mouchoirs des autres spectateurs nous donneront tort et prouvent que cela fonctionne auprès d’autres personnes bien plus sensibles à ce choix de cinéma. Date de sortie en Belgique : 27 décembre 2017 Date de sortie en France : 20 décembre 2017 Durée du film : 1h51 Genre : Drame
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