Aux commandes, nous retrouvons Dan Fogelman mondialement connu pour la série « This is us ». Mais qu’est-ce que son nouveau-né « Paradise » ? S’il n’est pas aisé d’écrire tout ce que cette magnifique série nous dépeint, c’est parce qu’il s’agit d’un inextricable labyrinthe qui oscille de manière permanente entre le drame, le thriller et le récit anticipation. Mais surtout, « Paradise » s’ancre dans une histoire résolument humaine où les personnages sont formidablement écrits. Beaucoup, de par leur trajectoire de vie, sont très touchants! Ainsi nous suivons principalement trois protagonistes : le président des États-Unis Cal Bradford, son associée Samantha et son garde du corps Xavier Collins. Mystères et nombreux flash-backs permettent d’éclairer la chronologie des évènements ainsi que l’efficace narration. C’est bien simple, dans cette série, les souvenirs s'entrechoquent avec les événements du présent pour nous raconter une histoire haletante sur un rythme qui ne faiblit pas! A la clé, nous retrouvons une intrigue qui évolue au fil des épisodes et des personnages fascinants à suivre! Nous avons été sensible à la notion même de culpabilité qui traverse la série et ronge certains personnages à l’image de James Marsden qui prête ses traits au Président des Etats-Unis dans un rôle tout simplement bouleversant. Son garde du corps, campé à l’écran par Sterling K. Brown nous livre une partition toute en nuance et en intériorité mais où le doute l’assaille en permanence. Que dire de plus si ce n’est que les rebondissements sont permanents et que les protagonistes sont bouleversants d'humanité. D’ailleurs, il nous faut saluer la finesse de l’écriture des dialogues qui nous émeuvent autant qu’ils nous fascinent. Si vous n’en aviez jamais entendu parler ou si le pitch vous a convaincu, lancez-vous de toute urgence dans « Paradise » car cette série mérite toute votre attention!
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Entre possible dépression post-partum, sentiment d’abandon et oubli de soi, Maman – puisque nous ne connaissons pas les prénoms des trois personnages principaux – eh bien, Maman n’en peut plus de son quotidien et des attentes des autres – elle ne supporte pas les autres mères, commence à ne plus se satisfaire de l’absence et du manque de participation de son mari, même quand il est à la maison, et finit aussi par reconnaître qu’elle a fait des erreurs avec son fils de deux ans et que maintenant elle en paie les pots cassés : il ne veut pas dormir quand c’est l’heure, elle ne le nourrit pas très sainement et plus il grandit, plus cela devient compliqué au quotidien. En même temps, il n’existe pas de livre secret sur comment élever un enfant sans commettre d’erreurs de parcours, les parents dans la salle ne me contrediront sans doute pas là-dessus... Et voilà donc que, en réaction à tout ça, Maman commence à présenter des symptômes physiques bizarres, et alors qu’elle se remémore son enfance dans une communauté religieuse très stricte, elle se persuade qu’elle est porteuse d’une malédiction (ou de quelque chose comme ça), dont sa mère aurait souffert également, et qui la fait se transformer petit à petit… en chien. Oui, en chien. Alors, réalité ou fantasme créé par son subconscient afin de gérer la crise, je ne vais pas vous en dire trop afin de garder intacte la découverte du film, mais outre le côté surréel de l’histoire et l’humour noir qui donne le ton au film, ce qui m’a marqué, c’est la scène d’ouverture, d’abord le monologue intérieur de la maman lorsqu’elle rencontre une connaissance au supermarché qui lui demande comment elle va et que dans sa tête elle lui sort tout ce qu’elle a sur le cœur et qu’une maman n’a généralement pas le droit de dire à moins de se faire passer pour une sociopathe, et puis finalement elle lui répond un truc banal du genre “ça va bien” avec un faux sourire qui met fin à la conversation. On n’a pas besoin d’être soi-même une mère pour comprendre toute la détresse de cette femme à ce moment-là dans cette scène du quotidien. Et juste après ça, la très jolie séquence du générique avec les gestes répétitifs jour après jour pour maman et jeune fils : la cuisine, les repas, les jeux, les dodos, les crises... Aucun besoin de dire la moindre parole pour exprimer que tout tourne autour de l’enfant, la mère disparaît au service des besoins de son fils. Jusqu’à ce que cela ne soit plus suffisant et que Maman exprime ce besoin de changement pour son équilibre personnel. Pour moi, ce sont les deux plus beaux moments du film, la suite va nous permettre de coller aux basques de cette petite famille en crise. Avec pas mal d'introspection dans le camp du téléspectateur après la vision du film. En tout cas, Amy Adams nous offre encore une fois une grande prestation qui mérite le détour.
En effet, avec « The Acolyte », l’objectif est de s’éloigner de la dynastie des Skywalker pour remonter le temps avec les événements de la Haute République. Il est d’ailleurs à noter les intrigues de la République galactique se déroulent près de deux cents ans avant les événements du film « Star Wars, épisode I : La Menace fantôme ». Après avoir visionné les premiers épisodes disponibles que peut-on en dire ? La « force » de la série est-elle toujours présente ? Le changement d’époque suffit-il à relancer de l’intérêt pour une franchise déjà tellement portée à l’écran ? Rien n’est moins sûr.. Tout d’abord, parce que l’ogre aux grandes oreilles Disney retombe dans ses travers et semble appliquer une recette qu’il ne connait que trop bien (et nous aussi par la même occasion !) Nous avons en effet la fâcheuse impression d’assister aux mêmes mécanismes liés au traitement de l’intrigue depuis un sacré moment déjà. Alors bien sûr, l’univers présenté ne s’inscrit pas dans la même temporalité et c’est tant mieux ! Il n’empêche que nous avons la désagréable sensation d’être les témoins d’un cahier des charges à remplir pour coller à l’ère du temps. Oui, de petites surprises et autres caméos viennent nous divertir ça et là, mais pas assez que pour nous passionner ou nous faire oublier certains choix étranges... A l’instar du rôle microscopique de l’actrice Carrie-Anne Moss qui tenait pourtant là un personnage fascinant !
Souvenez-vous ! Nous étions dans les années 90 et le merveilleux générique du dessin animé X-Men résonnait dans les oreilles de nombreux adolescents (dont votre serviteur !) Bien sûr, le dessin animé de l’époque dressait une galerie de mutants dont les réalisateurs allaient s’emparer dans les films qui suivront. On pense notamment à Tornade, Magnéto, Charles Xavier aka professeur X, le Fauve, Cyclope, Jean Grey et le bestial Wolverine- appelé aussi Serval en VF. Mieux encore, de nombreux mutants avaient à l’époque une place particulière qu’ils ne retrouveront plus dans les versions en « live ». Où sont passés Gambit, Jubelee et Morph ? Heureusement, cette suite de la série animée originale (1992-1997) nous permet de reprendre directement après le dernier épisode et la mort choquante du professeur Charles Xavier. Evidemment, le temps a passé et l’insouciance des débuts a laissé la place à beaucoup plus de noirceur dans le traitement de l’intrigue. A l’heure où nous écrivons ces lignes, le troisième épisode est disponible et, le moins que l’on puisse écrire, c’est qu’il est très sombre ! Quant à la patte graphique, elle modernise la formule originelle avec beaucoup de respect. C’est à la fois épuré, coloré et très bien animé ! Même le générique garde la musique qui a fait notre bonheur avec un petit remix des plus agréables! Vous aurez compris que la fibre nostalgique fonctionne à plein régime et que tous les signaux sont au vert. Une technique à jour, un grand respect du matériau d’origine mais aussi une plus grande complexité des personnages qui quittent désormais la naïveté des débuts. La série se veut en effet plus complexe, plus « adulte » et prépare formidablement la suite des aventures des X-Men au cinéma !
Avis : La plateforme Disney peut s’enorgueillir d’accueillir une série authentique qui dépeint formidablement le Japon du tout début du 17e siècle. En effet, pendant 10 épisodes, la série de Rachel Kondo et Justin Marks nous livre des intrigues politiques et de jeux de pouvoir sur fond de guerre de territoires. L’histoire bien, que haletante, se laisse apprécier en prenant toutefois son temps, condition essentielle pour en comprendre les rouages complexes. Bien sûr, les épisodes qui nous sont contés regorgent de valeurs propres à la société de cette époque. Ainsi, honneur, respect, tradition, amour et loyauté en sont les piliers. Et comment ne pas évoquer les somptueuses scènes de batailles qui offrent un véritable souffle épique à cette série de qualité ! C’est bien simple, tout y est : des superbes décors aux costumes authentiques, on s’y croirait ! Enfin, outre les excellents acteurs japonais, ce spectacle repose sur un très solide tandem : Hiroyuki Sanada (« John Wick », « Mortal Kombat », « Westworld ») et Cosmo Jarvis sont parfaits dans leur rôle ! Amateurs de reconstitution historique et de films de samouraïs, cette série est faite pour vous !
Mais, une fois le cadre posé, je suis complètement embarquée et je me délecte de la réalisation aux petits oignons. Les personnages sont complexes et très bien interprétés. On ne sait pas s’ils vont exploser en plein vol ou s’en sortir mais l’humanité qui se dégage de leurs fêlures les rend très attachants. Vivement la saison 3.
Il faut dire qu’ils sont plus de 500 à sortir du cadre et s’animer, se croiser, se taquiner, évoluer dans les couloirs d’une entreprise qui n’a jamais cesser de nous faire rêver. Petits et courts métrages sont mis à l’honneur, visages en 2D ou 3D, en noir et blanc ou colorés, en numérique ou dessinés, personne n’est oublié et tous se retrouvent pour poser après avoir feuilleté de façon originale cet album de famille dont on ne peut pas se lasser. Magnifique et spectaculaire hommage à l’univers entier de Walt, le court métrage de Dan Abraham et Trent Correy est un merveilleux cadeau qu’on a adoré déballer et qu’on reverra encore et encore tant il nous a enchanté ! Vous avez 12 minutes de libre devant vous ? Foncez, vous ne pourrez que « nous » remercier.
De 1920 à 2020, replongez-vous dans ces souvenirs animés, live, courts ou longs qui feront ressortir toutes les émotions refoulées ou assumées depuis tant d’années ! Le plus beau des cadeaux, ce n’est pas le studio qui le reçoit cette année, mais les petits chanceux qui passeront des soirées entières à appuyer sur play et repartir dans les traces d’une enfance qu’on n’a pas totalement oubliée.
Ancré dans le 18e siècle (en 1719 pour être précis) en pleine tribu Comanche, « Prey » suit une guerrière nommée Naru (excellente Amber Midthunder). Voulant prouver sa valeur à la chasse, la jeune femme sera la première à découvrir l’existence du Predator qui sévit autour de sa communauté. Se voulant simple et efficace, le film de Dan Trachtenberg frappe d’emblée grâce à une très belle photographie (signée Jeff Cutter) et les décors naturels magnifiques des grandes plaines. Bien que le film ait été tourné à Calgary au Canada, le film impressionne aussi par un aspect « réaliste ». Et même si, les acteurs parlent quelques mots du dialecte indien, il aurait été fantastique de tourner l’ensemble du film en langue comanche. En effet, entendre les acteurs s’exprimer le plus souvent un anglais approximatif ternit quelque peu le plaisir ressenti. Centré sur les fondamentaux, « Prey » est conçu sans aucune fioriture et donne à la chasse un accent fort réjouissant ! Mais en plus, le réalisateur a l’intelligence de ne jamais entrer dans la surenchère en prenant le temps de filmer un contexte et la vie quotidienne de la tribu indienne. L’actrice principale Amber Midthunder est idéale dans le rôle. D’origine amérindienne, la jeune femme dégage une sincérité et une force désarmante. Et bien que nous l’ayons déjà vue dans un rôle important avec Liam Neeson (« Ice Road »), la comédienne confirme une très belle présence à l’écran et un jeu parfait ! A ses côtés, Dakota Beavers joue son frère dans le film et le tandem fonctionne très bien dans cette chasse d’un autre genre ! Au registre des reproches, nous pourrions évoquer de nombreuses scènes de combats nocturnes qui ne garantissent pas toujours une grande lisibilité, mais cela permet de créer un climax anxiogène parfaitement adapté.
Genre : Science-fiction Durée du film : 1h40
Trop souvent, nous avons l’impression de voir la même chose lorsqu’on évoque l’adaptation de comics au cinéma. Et si, certaines franchises fonctionnent très bien, la qualité est loin d’être toujours constante. Néanmoins, depuis quelques temps déjà, la plateforme Disney + propose de nouvelles licences dans un format plus court qui permet, à terme, d’élargir les horizons au cinéma. Et cette fièvre créatrice (et nouvelle politique de la maison) a déjà donné de beaux résultats ! On se souvient de « Wandavision », et il y a fort à parier qu’on se souviendra aussi de ce « Moon Knight » ! Bien sûr, ce premier épisode plante le décor et présente son personnage principal - joué à la perfection par un Oscar Isaac- trop heureux d’interpréter un héros au trouble dissociatif de l’identité. D’ailleurs, même si le ton général de la série se veut grave, l’humour dû à un héros qui ne contrôle pas grand-chose dans sa vie vaut le détour ! De même, les enjeux sont présentés et la préservation d’un scarabée en or au grand pouvoir et la convoitise de ce dernier par un grand méchant charismatique a de quoi réjouir ! A ce petit jeu, Ethan Hawke est parfait dans le rôle du chef d’une secte obscure !
Nombre d’épisodes : 6 (d’environ 50 minutes)
Genre : Super-Héros/Action Date de sortie sur Disney + : 30 mars 2022
Destiné à un jeune public, « Alerte rouge » de Domee Shi évoque le passage à l’âge adulte, les émotions liées à l’adolescence, la filiation, la peur de décevoir et l’envie de voler de ses propres ailes. Drôle et réflexif, le film nous fait suivre les (mé)saventures de Meilin Lee et son trio de choc, quatre adolescentes attachantes et inséparables, quatre héroïnes détonantes et étonnantes totalement représentatives des jeunes filles d’aujourd’hui. Ancrée dans la ville de Toronto, l’intrigue du dernier Pixar montre comment une jeune fille modèle voit sa vie se transformer lorsque la moindre de ses émotions la transforme en… panda roux ! Très jolie fable sur la gestion des bouleversements (et des hormones), « Alerte rouge » offre une très jolie animation influencée par les mangas, use de différents processus artistiques pour rendre le spectacle total ! Surréaliste et fantastique, cette nouvelle idée sortie des studios aux grandes oreilles parlera probablement davantage à un public adolescent et permettra d’aborder la puberté, les changements du corps et des émotions dans un film qui se vit en toute décontraction.
Genre : Animation
Durée du film : 1h40 Titre original : Turning red |