Si « Unfriended » de Levan Gabriatze avait ouvert le bal en 2015 en remettant au goût du jour les films tournés à l’aide de caméras embarquées (on pense indéniablement à « Rec » ou « Le project Blairwitch », références absolues en la matière), « Host » pousse le curseur un peu plus loin et réussi brillamment à tenir ses spectateurs en haleine le temps d’une réunion « Zoom ». Partage d’écrans S’appuyant sur la forme et le timing d’une vraie réunion virtuelle (et se cantonnant alors à un tout petit peu plus d’une heure de film), le film de Rob Savage sera assurément bien plus immersif s’il est visionné sur une tablette ou un écran d’ordinateur. Si on ne cesse de rappeler qu’un film se voit dans de bonnes conditions, sur grand écran et avec une très bonne installation sonore, celui-ci déroge à la règle et constitue une brillante exception. Jouant avec les perceptions de ses spectateurs, l’amusement et le stress qu’engendre une séance de spiritisme… à distance, « Host » crée le suspense de ses premières minutes d’installation à son générique de fin. Réalisé avec un petit budget et les moyens du bord, le (court) métrage de Rob Savage réussit là où « The searching » et le très mauvais « Connectés » ont échoué : rendre crédible et haletant un film centré sur les écrans. Mieux, les présentations rapides de Jemma, Haley, Caroline, Teddy, Radina et Emma sont un bel exemple de sobriété et de concision, un court exercice de style qui rappelle qu’il est possible, pour les spectateurs, d’établir une relation empathique avec les personnages principaux.
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★★★★★: Coup de coeur ★★★★: Excellent film ★★★: (Très) bon film ★★: Peu mieux faire ★: Passable ○: On en parle? |