Note du film : 6,5/10 (par Sally) Résumé : Wade Wilson est un ancien membre des forces spéciales américaines. Devenu mercenaire, il croise la route de Vanessa, de qui il tombera éperdument amoureux. Alors qu’ils vivent une idylle sans nuage, Wade apprend qu’il est atteint d’un cancer. Obstiné à combattre cette maladie, il décide de faire appel à une association dirigée par Ajax (Francis pour les intimes) et devient le cobaye d’un traitement miracle. Mais Wade ne devient pas seulement un super héros invulnérable, il devient surtout un super esclave et tente le tout pour le tout pour se libérer d’Ajax. Les conséquences sont désastreuses et défiguré, Wade devient Deadpool. Il n’a alors qu’un seul but : se venger de celui qui l’a ainsi transformé… Avis : La musique d’ouverture (You’re my darling angel) et le premier dialogue entre Deadpool et le taximan donnent déjà le ton dès les premières minutes. Pas de doute, nous sommes bien dans l’autodérision et il y a de forte chance pour que la bonne heure trente qui suit le soit tout autant. Hautain, sarcastique, impertinent, « Deadpool » a tout du héros anticonformiste et il bouscule tous les codes de la « bienséance » des comics sans aucun scrupule. Issu de l’univers Marvel, cet anti-héros plaira certainement aux adulescents et aux adultes en quête d’humour noir, d’autodérision et de baston. Pour les autres, ils risquent d’apprécier le premier tiers du film et se tourner les pouces durant l’heure restante car, malgré une originalité évidente, le long métrage de Tim Miller s’essouffle et risque de nous couper la respiration devant tant de vannes lourdingues. Mais nous plaidons coupables car, en entrant dans l’univers de « Deadpool », nous savions que nous poussions la porte d’une parodie potache juteuse qui a décollé en un temps trois mouvements de divers box-offices. Curieux oui, crédules, non. Deadpool, c’est bon à petite dose mais nous avons frôlé l’overdose ! Loin d’en être responsable, Ryan Reynolds, grand acteur de notre temps, surfe continuellement entre des rôles plus incroyables les uns que les autres. Qu’il soit un avocat investi dans « La femme au tableau », un tueur en série schizophrène dans « The voices » ou encore le vrai super héros « Green Lantern », il assume et ne fait pas dans la demi-mesure. Affublé d’une combinaison moulante en cuir corinthien rouge, un masque intégral et deux katanas, le canadien ne se prend pas au sérieux et fort heureusement ! Enthousiasmé par son rôle, l’acteur a d’ailleurs confié avoir « longtemps attendu ce rôle et rempilerait avec grand plaisir », on n’en doute pas une seule seconde. En effet, Deadpool est l’anti-héros le plus atypique de l’univers Marvel et nous le démontre bien dans ce long métrage qui lui est exclusivement consacré. Déjà présenté en 2009, dans « X-Men Origins: Wolverine » de Gavin Hood, il reprend du service et se trouve au centre de toutes les attentions. Avec ses scènes d’action balaises (voire trash à quelques moments), son humour grinçant, ses ralentis impressionnants, le film casse tous les codes des adaptations de comics. Mieux, les scénaristes Rhett Reese et Paul Wernick n’y vont pas de main morte et se moquent gentiment de l’univers des X-Men grâce aux frasques de son héros. Loin d’être des novices en la matière, les deux collaborateurs ont déjà œuvré ensemble sur « Monstres et Cie », « Bienvenue à Zombieland » et « G.I. Joe Conspiration » Là où ils ont fait fort, c’est en incluant les spectateurs dans l’action. En effet, Deadpool s’adresse directement à nous, nous racontant tantôt sa genèse, tantôt nous conseillant plus tard de nettoyer la salle dans laquelle nous avons suivi ses aventures. C’est malin, bienvenu et cela semble plaire. La dynamique est très bien pensée, nous faisant évoluer du passé au présent, et nous permettant de comprendre les états d’âme du héros et son besoin de vengeance. Légèrement sadique sur les bords, un brin lubrique, il n’avait en effet pas les atours d’un super héros. Et l’est finalement devenu bien malgré lui : après être passé par la case « forces spéciales », Wade Wilson est devenu un mercenaire, et accumulait les contrats pour régler les comptes en toute « discrétion »… jusqu’au jour où il rencontre la belle Vanessa, dont la folie est au moins proportionnelle à la sienne. Mais après quelques longs mois d’amour et d’eau fraîche, Wade apprend qu’il est atteint d’un cancer et c’est là que tout dérape. Vanessa, c’est l’atout charme du film. Incarnée par Morena Baccarin (« Spy », « Instinct meurtrier »), la belle brune, un peu « triviale » est l’alter ego de Wade et le premier grand amour du héros. Mais elle n’est pas la seule à entrer dans la vie de façon impromptue. Colossus et Negasonic teenager (interprétée par Brianna Hildebrand) viennnent lui remonter les bretelles et le convaincre d’utiliser ses pouvoirs pour faire le bien et rejoindre les X Men. Convenu, peu surprenant, la mise en scène est tout de même remarquable. Si le traitement est original, il devient tout de même bancal au bout d’un moment malgré les répliques cinglantes et grinçantes délectables. Dans le genre parodique, on a largement préféré « Hellboy », plus soft et un peu moins « cracra ». Novateur, original mais parfois « too much », « Deadpool » saura trouver son public, intriguer les sceptiques et fera à tous les coups, parler de lui… Comme le dit l’adage, « qu’on en parle en bien ou en mal, le principal, c’est qu’on en parle »… Date de sortie en Belgique : 10 février 2016 Durée du film : 1h48 Genre : Action/comédie
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