Résumé du film : Nicky Larson est le meilleur des gardes du corps, un détective privé hors-pair. Il est appelé pour une mission à hauts risques : récupérer le parfum de Cupidon, un parfum qui rendrait irrésistible celui qui l’utilise… Note du film : 7/10 (par François) Avis : Qui aurait pu croire, au vu de cet horrible trailer, que l’adaptation de « City Hunter » sur grand écran allait gommer toutes nos angoisses ? Mieux, le naufrage tant redouté n’a pas eu lieu ! C’est encore incrédule que nous avons quitté la salle de cinéma d’un pas un peu plus léger. Derrière moi, un autre spectateur s’est exclamé : « Ce n’était pas une arnaque finalement.. ». Non, et ce n’était pas une mince affaire ! « Lorsque les coups de feu résonnent, comme un éclair il tourbillonne. Surtout si la fille est mignonne, Nicky Larson ne craint personne ». Ah, ce fameux générique ! Enfant, nous regardions amusé les aventures du justicier Nicky Larson ! Découvert grâce à Dorothée et à son fabuleux Club Do, l’adaptation du manga « City Hunter » de Tsukasa Hojo a véritablement bercé notre enfance ! Après une adaptation hautement dispensable avec Jackie Chan dans le rôle titre, nous n’attendions absolument pas Philippe Lacheau et sa bande à Fifi ! Après tout, comment ne pas redouter l’humour propre aux films « Babysitting » ou encore « Alibi.com » lorsqu’on évoque Nicky Larson ? Philippe Lacheau, fan de City Hunter ! Ainsi, les premières minutes du film n’étaient pas très engageantes. La bagarre entre Nicky Larson (Philippe Lacheau himself) et Mammouth (Très ressemblant Kamel Guenfoud) fait peur. En effet, la scène arrive vite dans le récit. Quant à la chorégraphie du combat, on est surpris par cet humour tombant (très) en dessous de la ceinture. Encore groggy par ce que nous venons de voir, le film se décide à installer sa vitesse de croisière et témoigne de l’amour du réalisateur pour la licence ! Car oui, nous sentons très vite que ce « Nicky Larson et le parfum de Cupidon » n’est pas un film de commande mais un hommage à la fois sincère et généreux. Rassuré de voir et d’entendre de nombreux clins d’œil proposés par le réalisateur, nous avons très vite arrêté de compter les références à City Hunter (manga papier) et à Nicky Larson (le dessin animé). Etonnement, le réalisateur de 38 ans va plus loin puisqu’il intègre dans son film de nombreuses allusions au club Dorothée et, plus généralement, au monde des mangas ! Et cela fonctionne ! Un japonais en France Au rayon des qualités, on peut dire que cette version 2019 de Nicky Larson en est pétrie! Outre les hommages qu’apprécieront les fans, les décors et le monde créés sont cohérents ! Pour commencer, l’appartement de Nicky et de Laura est fidèle à nos souvenirs. Quant à Philippe Lacheau, il a pris huit kilos de muscles pour revêtir le t-shirt rouge et le blazer gris du célèbre détective ! Quant au personnage de Laura, nous avons été subjugué par la ressemblance d’Elodie Fontan, sa fraicheur et le jeu toujours juste de l’actrice ! Quant aux rôles de Didier Bourdon et de Pamela Anderson, on ne s’est pas offusqué de les voir dans cet univers improbable. Au dehors, nous ne sommes manifestement pas à Tokyo mais bien en région parisienne. Heureusement, aucun monument ne vient référencer précisément les lieux filmés. Enfin, Monaco constitue le clou de ce spectacle improbable mais adapté. Après tout, filmer au Japon aurait explosé le budget, et la pratique du français n’aurait pas été une solution envisageable. Quant aux scènes d’actions survitaminées, elles procurent beaucoup de plaisir car elles sont au service de ce gros délire parfaitement assumé. D’ailleurs, nous avons apprécié les combats filmés en vue subjective à la manière de cette fameuse scène de course poursuite du film « The French Connection ». Techniquement, la réalisation est très solide, les effets spéciaux sont efficaces et « Nicky Larson » constitue donc un très bon film d’action français. Quel plaisir de voir à l’écran Nicky cogner dur et jouer avec les éléments du décor pour tirer avantage sur ses opposants. Les bonnes idées fusent, les répliques font souvent mouche et les « invités » défilent pour notre plus grand plaisir ! Nostalgie quand tu nous tiens… Nicky Larson ou l’adaptation rêvée ? Pourtant, tout n’est pas rose au pays de la bande à Fifi et il est temps d’écrire ce qui nous a fâché. Pour commencer, même si la facture « hybride » de l’ensemble est séduisante, l’humour parfois lourdingue plombe certaines scènes. La faute à cette volonté de vouloir à tout prix faire tourner les copains. Car entendons nous bien : adapter librement une œuvre consiste à s’adapter soi-même pour celle-ci et non l’inverse ! Concrètement deux rôles sont beaucoup trop présents à l’écran, et ce, pour faire plaisir aux copains du réalisateur. Celui de Julien Arruti qui joue Skippy, le voleur du parfum recherché : il en fait des caisses et pourrait agacer certains. Quant à Tarek Boudali qui joue « Pancho », victime de la fragrance et amoureux transi de Laura, c’est bien simple, nous l’avons détesté ! Il passe son temps à poursuivre Laura…qui le fuit…puis, il la retrouve…pour la perdre de nouveau. C’est répétitif, totalement dispensable et même énervant ! Mais très vite, la musique originale de célèbre animé, cet humour salace (c’est justement pour ça qu’on aime Nicky !) ou ces moments d’émotion sincère captivent le spectateur en le prenant par la main. Et alors le miracle se produit puisqu’on se met à repenser aux épisodes que nous avons tant apprécié. Telle la madeleine de Proust, des images nous reviennent et on se dit que ce qui se joue à l’écran n’est pas si loin de nos souvenirs. Et quand, à la fin du film, un des méchants emploie le terme « bobo » pour exprimer sa douleur, on sourit en pensant que décidément Philippe Lacheau a compris l’essentiel de Nicky. Date de sortie en Belgique : 13 février 2019 Date de sortie en France: 6 février 2019 Durée du film : 1h31 Genre : Comédie
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