Note du film : 7,5/10 (par Véronique) Résumé du film : À travers le regard et les souvenirs de son aîné, un jeune manchot se prépare à vivre son premier voyage… Répondant par instinct au mystérieux appel qui l’incite à rejoindre l’océan, découvrez les incroyables épreuves qu’il devra à son tour traverser pour accomplir son destin et assurer sa survie et celle de son espèce. Marchez avec lui dans les paysages éphémères de l’Antarctique, ressentez la morsure du vent et du froid qui l’attendent à chaque pas et plongez avec lui dans les fonds marins jusqu’alors inexplorés. Avis : Douze ans après « La marche de l’empereur », Luc Jacquet nous propose une nouvelle aventure en Antarctique, en compagnie d’un groupe de manchots empereurs récemment parents. Dans la même lignée que son précédent opus, le réalisateur nous présente à nouveau la vie d’un animal attachant et en proie à de nombreux risques. Survivre dans un environnement aussi hostile est loin d’être évident et encore plus lorsque notre oeuf vient seulement d’éclore ! Luc Jacquet est un passionné de son sujet, ça se sent à travers son film. Il dit d’ailleurs : « Côtoyer les empereurs, ce n’est pas juste les observer, c’est une rencontre. Nous sommes un prédateur, les animaux nous fuient. Les manchots, eux, nous tolèrent et mieux, ils sont curieux nous approchent. Ce sont vraiment des animaux singuliers ». Cette singularité, il la met en lumière d’une manière étonnante. Durant près d’une heure trente, on s’approche au plus près d’un groupe de manchots mâles, attendant leur femelle avec une faim tenaillante et surveillant leurs jeunes petits avides de découvertes. Car avec « L’empereur », c’est un groupe de poussins que l’on suit, depuis leur naissance jusqu’à la découverte de l’océan. La proximité de la colonie est telle que l’on peut scruter le duvet des petits danser sous le vent froid polaire. Comme dans le premier film consacré au peuple de l’Antarctique, Luc Jacquet évoque les stratégies de survie mises en place par les manchots, de la disposition en « tortue » pour partager leur chaleur corporelle, au passage compliqué de l’œuf de pattes à pattes sans que celui ne gèle sur la glace. Instructif, le film présente des images à couper le souffle sur un fond musical enchanteur, composé par Cyrille Aufort. Véritable invitation au voyage, les mélodies se calquent sur la trame générale avec une précision et passion. Et cette passion, on la retrouve également dans la voix reconnaissable entre toutes de Lambert Wilson. Celui qui a foulé le sol de l’Antarctique pour les besoins du film « L’Odyssée » de Jérôme Salle, n’a pas hésité une seule seconde à jouer les conteurs : « J’ai tout de suite dit oui lorsqu’on m’a proposé de faire la voix de l’Empereur, j’avais adoré la Marche de l’Empereur. Luc Jacquet est un personnage et captivant. On partage le même sentiment de paix qui règne là-bas, coupé du monde contemporain ». Et heureusement pour ses spectateurs, Luc Jacquet a su utiliser les techniques récentes les plus modernes pour filmer « l’infiniment grand espace blanc ». La photographie est sublime, le montage précis et le timing parfait. Rien ne détournera notre regard de l’écran et mis à part quelques redondances de l’épisode précédent, on ne trouve rien à redire sur l’exercice de style. Les amateurs de grands espaces blancs et de documentaires animaliers vont forcément trouver leur compte dans ce film magistral qu’est « L’empereur ». Et le voir en salles est quasiment indispensable si l’on veut que l’immersion soit totale. N’attendez donc pas sa sortie DVD pour suivre ces manchots depuis votre salon… rendez-vous dès le mercredi 15 février dans votre complexe ciné pour un voyage on ne peut plus singulier. Date de sortie en Belgique/France : 15 février 2017 Durée du film : 1h24 Genre : Documentaire
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