Avec son message écologiste, « Bigfoot Family » surprend par son ton plus engagé et ses aventures innovantes de très belle qualité. Trois ans après leur première réalisation, Ben Stassen et Jérémie Degruson nous entraînent en Alaska où une société pétrolière verte (cherchez l’erreur) s’apprête à forer un puits dans une réserve naturelle exposée au danger de l’exploitation humaine. Bigfoot, qui a fait son grand retour dans la vie d’Adam, met sa gloire au service d’une noble cause et s’engage à ralentir ce projet hautement dangereux pour l’écosystème américain. Le cadre fixé, nous pouvons entrer dans le vif du sujet, nos lunettes 3D plantées sur le nez. Si l’histoire s’avère plutôt classique et constitue à nouveau l’un des seuls bémols du film, les bons arguments sont à chercher du côté du formidable travail d’animation dont fait à nouveau preuve les studios belge nWave. Sa profondeur de champs, ses décors ultraréalistes, sa dynamique et ses détails bluffant nous embarquent dans une épopée où on garde constamment les yeux écarquillés tant le spectacle nous plait et ne cesse de nous faire virevolter. Upgradé par une bande son qui dépote (merci Puggy d’avoir rempilé à ce poste), le métrage ose s’engager un peu plus dans un discours 100% green et militant qui s’adresse à toute la famille. Les petits gags animés par les compagnons de route animaliers, les petits twists et grosses manœuvres opérées par X-Tract pour gagner le cœur des citoyens à coup de greenwashing s’équilibrent pour offrir un divertissement des plus plaisants pour les petits comme pour les grands. Sympathique dans son fond, magnifique dans sa forme, « Bigfoot Family » est une aventure multicolore et intergénérationnelle qui vaut la peine d’être vécue, une occasion parfaite pour (re)découvrir le savoir-faire noir jaune rouge qui n’a pas à rougir face aux autres sorties animées du moment. ► Le making of Introduit par Jérémie Degruson, le making of présente les différentes étapes nécessaires pour réaliser ce long-métrage d’animation Du scénario à la mise en place des effets spéciaux en passant par les premiers dessins, l’enregistrement des voix, la modélisation des croquis des personnages et des décors, on mesure le travail colossal que demande un tel projet.
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