Résumé du film : Dans ce film inspiré d'un livre de Stephen King, un fermier confesse par écrit le meurtre de sa femme, première mort d'une série d'un conte macabre. Note du film : 6/10 (par Véronique) Avis : Adapté de la nouvelle du même nom, parue dans le recueil « Nuit noire, étoiles mortes » de Stephen King, « 1922 » recèle de nombreuses références à l’univers du maître du suspense. Sombre et sinistre, le film de Zak Hilditch nous entraîne dans une propriété fermière du fin fond des Etats-Unis, où vit la famille James. Alors que les récoltes sont bonnes, Arlette, la femme de Wilfred, hérite des terres paternelles et souhaite les revendre pour pouvoir s’installer en ville. Pour Wilfred, véritable homme de la terre, il n’en est pas question. Mis au pied du mur, il n’a qu’une solution pour rétablir son équilibre: faire disparaître sa femme. Ce meurtre conjugal va très vite marquer au fer rouge notre personnage principal. Confiant ses ressentiments et les événements qui se sont écoulés durant cette fatale année 1922, Wilfred nous fait entrer dans un huit clos macabre où la culpabilité vient s’immiscer peu à peu. Rongé au plus profond de son être, le fermier doit faire face à une invasion de rats (réelle ou imagée, à chacun de se faire sa propre idée), douloureuse piqûre de rappel du tragique incident mortuaire. Si l’atmosphère installée est captivante et l’histoire de plus en plus prenante, on regrette le manque de consistance du récit général. Il faut dire que l’épaisseur du récit initial est déjà peu volumineuse. Difficile dans ce cas de tenir sur la longueur… La lenteur (voire la torpeur) gagne peu à peu les spectateurs, jusqu’au dernier tiers du film qui prend une direction plus effrayante. La folie de Wilfred prend alors une ampleur de plus en plus importante et les visions le terrifient chaque jour un peu plus. Incarnant l’horreur de son acte et ses conséquences, ces apparitions nous oppressent peu à peu et nous rappellent chaque jour un peu plus que le temps passe mais que la culpabilité reste incurable. Dès le départ, on sait vers où Zak Hilditch veut nous emmener. Son héros écrit d’ailleurs : « Je pense qu’une autre personne sommeille à l’intérieur de nous, un étranger. Une créature s’embrase et cette créature sournoise en a tiré profit ». La bête qui sommeille en lui, celle qui le ronge petit à petit de l’intérieur, c’est le remord d’avoir tué sa femme de sang froid et d’y avoir associé son jeune fils. Peu de surprises donc durant cette bonne heure trente mais une réalisation au cordeau (appuyée par la musique stressante de Mike Patton) vient sauver ce manque de profondeur scénaristique. Autre point fort : son casting. Wilfried James est formidablement interprété par Thomas Jane, un acteur à la carrière impressionnante. Bourru et coriace, l’agriculteur nous glace. Ses confessions, particulièrement bien amenées, sont l’occasion de comprendre les événements, retraçant une chronologie macabre du meurtre de sa femme (Molly Parker, vue aussi dans « House of cards ») jusqu’à sa propre perte. On peut difficilement se prendre de sympathie pour son personnage, mais on évolue à ses côtés avec curiosité. 2017 est une année propice pour les amateurs de l’univers de King. Entre « La tour sombre », « Ca », « Gerald’s Game » ou encore « The mist » (les deux derniers se trouvent également dans le catalogue Netflix), il y a de quoi assouvir la soif de découvertes des amateurs du genre. Peu marquant, « 1922 » remplit cependant sa part du contrat et nous fera entrer un peu plus dans les méandres de la psychologie houleuse des personnages de King. Date de sortie sur Netflix : 20 octobre 2017 Durée du film : 1h41 Genre : Thriller psychologique / Horreur
0 Commentaires
Laisser un réponse. |