Résumé du film : À 55 ans, la retraite lui donne soudain des ailes. Mais après avoir quitté sa femme et déménagé, Anders réalise que le secret du bonheur est peut-être derrière lui. Note du film : 5/10 (par Véronique) Avis : Ben Mendelsohn, futur shérif de Nottingham, a ponctué ses trente années de carrière de multiples rôles, dans des genres très différents. Il a été le George VI, Nolan Sorrento (« Ready Player One »), a tourné pour Ryan Gosling, Ridley Scott, Steven Spielberg, Christopher Nolan et a fait de nombreuses apparitions dans des blockbusters ou dans des films d’auteur. Le découvrir en tête d’affiche d’une comédie dramatique du catalogue Netflix était une occasion d’aborder une nouvelle facette de sa personnalité. Avec « Au pays des habitudes », Nicole Holofcener lui offre un rôle de quinquagénaire en proie à une crise existentielle démentielle. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que autant le comédien australien est convaincant dans ce costume taillé sur mesure, autant le film semble, lui, manqué d’épaisseur. Pour son sixième long métrage, Nicole Holofcener adapte le roman éponyme de Ted Thompson sorti quatre ans plus tôt. Présenté au Festival de Toronto, « Au pays des habitudes » raconte l’histoire de Anders, un homme d’affaires à qui tout semblait réussir : boulot, vie de famille, charmante villa, amis fidèles, il ne pouvait espérer mieux. Sauf que, blasé par son quotidien d’une banalité affligeante, Anders décide de tout plaquer, de partir à la retraite de façon anticipée et de tout recommencer. Mais le bonheur réside-t-il dans la nouveauté ou dans le traintrain confortable qu’il risque de regretter ? A travers son dernier long-métrage, la réalisatrice américaine dresse le triste portrait d’un quinqua errant dans sa vie. A la recherche d’un petit sursaut qui le ferait sentir vivant, Anders passe de femme en femme, fume des substances illicites avec les enfants de ses amis, se lie d’amitié avec des adulescents, bref, tente de vivre en dehors de son temps quitte à s’attirer les foudres du cercle d’ami duquel il s’est exclu. Bien écrits, les dialogues sont parfois amusants mais se perdent dans un film trop plat que pour marquer nos esprits. Se laissant regarder, cette tragicomédie n’a pas non plus de quoi révolutionner le genre et n’existe d’ailleurs que grâce à un casting concluant dans lequel on retrouve, outre Ben Mendelsohn, Edie Falco, Thomas Mann (« This is not a love story », « Kong, Skull Island »), Elizabeth Marvel ou encore Charlie Tahan (« Wayward Pine »). Divertissant mais loin d’être transcendant, le film est comme la façade de la nouvelle demeure d’Anders : joliment décorée mais terriblement vide à l’intérieur. Pas de quoi s’enthousiasmer donc… Genre : Comédie dramatique Durée du film : 1h38 Titre original : The Land of Steady Habits Date de sortie sur Netflix : 14 septembre 2018
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