Résumé du film : À Los Angeles où les tensions entre espèces font rage, un flic humain et son partenaire orque tombent sur un objet puissant et se retrouvent mêlés à une guerre de territoires Note du film : 5/10 (par Véronique) Avis : 90 millions de dollars de budget de film, une belle promo de la part de Netflix, un casting enviable (Will Smith, Noomi Rapace et Joel Edgerton), David Ayer aux manettes (après un « Suicide Squad » en demi-teinte)… on s’attendait à voir dans « Bright » un film ingénieux décalé et totalement assumé. Mais après la vision du film, notre constat est malheureusement tout autre : le dernier long métrage du réalisateur américain ne fait pas longtemps mouche et loupe totalement sa cible. S’il attirera peut-être un public adolescent, il n’est pas certain que les amateurs de Fantasy adhèrent totalement à cet univers loufoque et fouillis aux faux airs du jeu vidéo « Of Orcs and Mens ». Et pourtant, l’idée de base était intéressante. La vision fantastique de la société américaine et de ses quartiers urbains avaient de quoi intriguer : des ghettos dorés pour les elfes, des quartiers délabrés pour les orcs et des humains évoluant dans une classe sociale moyenne, il s’en fallait de peu pour que la réussite de cette caricature habile soit atteinte. Mais après une (trop) courte présentation, l’idée de base s’essouffle et laisse (malheureusement) place à une histoire franchement peu intéressante. Une bright et une baguette magique sont découvertes par le tandem policier formé par Will Smith et Joël Edgerton et l’avenir du monde, prêt à basculer dans les ténèbres, est à présent dans leurs mains. Racisme et moqueries, intolérance envers les autres espèces, le ton est donné dès les premières minutes. S’ils sont contraints de cohabiter, elfes, orcs et humains ne font que se tolérer. Et lorsque l’existence d’une baguette magique se faire connaître de tous, les règlements de comptes et autres convoitises se mêlent et s’entremêlent à tel point qu’on ne sait plus qui tient le bon bout. Jacoby (Joël Edgerton), le co-équipier orque de Ward (Will Smith), est certes un représentant de la loi mais chaque gang ne fait-il pas la sienne? Parviendra-t-il à rester loyal et amical sans prêter allégeance à la loi du Clan (des Orcs) ? Avec ses effets de ralentis et ses fusillades en veux-tu en voilà, « Bright » s’éparpille et, plutôt que de nous proposer un scénario intéressant, ne nous livre que des miettes d’idées dispersées ici et là, nous laissant sur notre faim. Son humour (trop) léger et parfois scabreux ne nous fait pas souvent rire et l’action du film ne nous emporte pas plus. Pire, les effets spéciaux et les maquillages cheap, nous font penser que Ayer s’est offert un beau délire sur le compte de Netflix sans penser à ceux et celles qui suivront ses pérégrinations. Mais la plus grosse question concerne la participation de Noomi Rapace et du tandem Smith/Edgerton à cette aventure burlesque. S’ils sont loin d’être mauvais, ils ne parviennent pas à sauver ce brouillon de film fantastique dénué d’intérêt et dont une suite est déjà envisagée… « Oh my god » ! Max Landis et David Ayer associent ici leurs idées pour former un « Bright » bien en deçà de ce qu’on pouvait imaginer. On est finalement bien loin de la fable politico sociale à laquelle on s’attendait. Gros délire ou gros ratage ? Notre cœur pencherait entre les deux, bien que le second degré dont le film semble faire preuve n’a pas du tout fonctionné à nos yeux. Une chose est certaine : heureusement pour nous, « Bright » a trouvé la voie de notre salon et pas de nos salles de cinéma grâce à une distribution Netflix savamment teasée. Il n’est pas certain que son accueil ciné aurait été très populaire. Le résultat en vaut-il la chandelle ? Pas vraiment. Mais à l’approche des congés de fin d’année, on se dit qu’on aurait bien une petite après-midi grisâtre devant nous pour le visionner… et aussi vite l’oublier ! Date de sortie sur Netflix : 22 décembre 2017 Durée du film : 1h57 Genre : Aventure/fantastique
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