Résumé du film : Un critique redouté, une galeriste glaçante et une assistante ambitieuse s'emparent des tableaux d'un peintre récemment décédé... avec des conséquences funestes. Note du film : 5,5/10 (par Véronique) Avis : Cinq ans après son très réussi « Night call », Dan Gilroy retrouve l’excellent Jake Gyllenhaal et la talentueuse Rene Russo (que le réalisateur a épousée en 1992) dans un thriller horrifique déstabilisant. Prometteur dans sa première moitié, le film change radicalement de ton dans sa deuxième heure pour le moins originale. Sans jamais rien expliquer, donnant de plus en plus d’angoisse à ses spectateurs désabusés, « Velvet Buzzsaw » assume son côté décalé, parfois kitch et propose même quelques scènes impressionnantes. Dénonçant les dérives du travail de critique dans un passage mémorable et très maîtrisé, le film parvient aussi à nous rendre familier avec le monde de l’art contemporain et avec ses métiers de l’ombre qui font rêver certains ou laissent de marbre les autres. Il met en lumière avec cynisme l’appât du gain, la concurrence qui déchire les galeristes, l’angoisse de la toile blanche ou la capacité de réduire à néant le travail d’un artiste à travers un article virulent. Sous-exploités, certains personnages viennent prendre part à la vente et l’exploitation d’œuvres découvertes dans l’appartement d’un artiste décédé tragiquement et qui avait émis le souhait de les voir disparaitre. Mais quel sera le prix à payer pour avoir ainsi mis en lumière un peintre qui semblait quelque peu dérangé. On trouve ainsi, outre Morf Vandewalt , LE critique populaire interprété par le toujours très juste (et caricatural) Jake Gyllenhaal, la responsable d’une grande galerie Rhodora Haze (Rene Russo) sa collaboratrice Josephina (la moins convaincante Zawe Ashton) ainsi que son assistante Coco (Natalia Dyer, découverte dans « Stranger Things »). Viennent s’ajouter à ce casting principal Toni Collette (habituée à ce genre d’univers étrange), Daveed Diggs (vu dans « Wonder » et l’excellent « Blindspotting ») ou encore John Malkovitch, trois faire-valoir totalement dispensables au propos général du film. Tous entrent dans la danse macabre de l’histoire délurée de Dan Gilroy et tentent de donner vie à ses personnages saugrenus. Mais avoir un casting efficace et une maîtrise évidente de la mise en scène suffisent-ils à faire de « Velvet Buzzsaw » une réussite ? Pas vraiment, d’autant plus que le rythme inconstant et le changement de ton du récit viennent brouiller les pistes et lassent les spectateurs dans une seconde mi-temps bien moins passionnante que la première. Nous inspirant autant que le bleu de Klein, le film de Dan Gilroy s’avère finalement bien creux, et à l’image de la sphère mortelle de Damrish nous donne envie d’enfoncer notre main dans ce scénario alambiqué qui, au final, ne fait que détruire toutes les aspirations que nous espérions trouver. Peu mémorable, ce nouveau film original Netflix n’est pas un incontournable de son catalogue, que du contraire. Date de sortie sur Netflix : 1er février 2019 Durée du film : 1h52 Genre : Thriller/Horreur
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