Résumé du film : Dans les années 1970 à Los Angeles, Anna et ses enfants sont projetés dans un monde surnaturel des plus effrayants. Pour espérer survivre à la fureur mortelle de la Dame Blanche, leur seul recours est un prêtre désabusé et ses pratiques mystiques. Note du film : 6/10 (par Véronique) Avis : « La malédiction de la dame blanche ». Rien qu’à le lire, le titre du nouveau film d’horreur produit par James Wan résonne comme un appel au stress, une aventure horrifique prête à s’inscrire dans la lignée de la saga Conjuring. Petite annexe de cet univers instauré en 2013, « The curse of la Llorona » (en version originale) s’appuie sur la légende urbaine mexicaine selon laquelle une dame habillée en robe blanche viendrait s’emparer des enfants qui l’auraient entendu pleurer. Flippant sur le papier, moins dans les images, le film tourne cependant un peu trop en rond pour véritablement faire le plein de frissons. Classique dans sa construction, peu novateur dans sa réalisation, le film de Michael Chaves (jeune padawan de James Wan et futur réalisateur du troisième volet de « Conjuring ») a quelques mini belles idées mais se noie bien vite dans le cahier de charge propre à ce genre de blockbuster thriller/horreur pour teenagers. Usant de jumpscares, d’atmosphères tendues, d’apparitions, de superstitions et de dévotions, son long-métrage impressionnera très certainement les spectateurs sensibles mais pas les amateurs du genre. C’est que, une fois son contexte planté judicieusement et rapidement, le film s’enlise dans un scénario finalement très maigre et totalement prévisible. Relativement court (la concentration des actions dans un laps de temps bien défini est l’un des atouts du film), « La malédiction de la dame blanche » laisse peu de place à l’ennui mais ne parvient pas non plus à solliciter le frisson espéré à la lecture de son pitch. Délaissant un peu trop vite le côté populaire de sa légende, le film se concentre sur la famille d’Anna (convaincante Linda Cardellini), une assistante sociale peu perspicace quand il s’agit de comprendre ce qui tracasse ses enfants, et enquêtrice du dimanche. En proie à la vengeance de la dame blanche (les raisons obscures sont d’ailleurs presque risibles), la jeune femme mettra toutes les chances de son côté pour mater les plans diaboliques de l’entité fantasmagorique, n’hésitant pas à suivre les conseils du Père Perez (à présent convaincu que le paranormal existe - coucou Anabelle) et de recourir aux services d’un curandero téméraire incarné par Sean Patrick Thomas. Si le casting n’est pas à blâmer, le film manque malheureusement son cœur de cible et n’est qu’une micro-liaison avec le « Conjuring-Universe » construit année après année par James Wan et son équipe expérimentée. Les ressemblances avec « La Nonne », le souhait d’esquiver les effets 3D et l’envie de garder une patte reconnaissable quel que soit son sujet empêchent de faire de « La malédiction de la dame blanche », un film qui s’inscrit sur la durée et que l’on prendra plaisir à regarder. En revanche, la découverte de ses bonus montre combien l’intrigue aurait gagné en densité si quelques scènes coupées n’avaient pas été écartées. Premières armes de Michael Chaves, « The curse of la Llorona » ne sera pas parvenu à créer l’effroi et entre timidement dans une saga que l’on sait lucrative à défaut d’être vraiment créative. ► Les bonus Tantôt commerciaux, tantôt intéressants, les bonus du Blu-Ray du film permettent de découvrir les intentions voulues par Michael Chaves, James Wan et compagnie mais aussi de comprendre ce qui le singularise et ce qui le lie à un univers plus étendu et effleuré du doigt. « Le mythe de la dame blanche ». Connu du casting, la légende mexicaine qui a donné le matériau de base à l’histoire de Mikki Daughtry et Tobias Iaconis, a marqué des générations d’enfants… et de comédiens. Très court et peu instructif, ce contenu aurait gagné à être associé au second (« Derrière la malédiction », bien plus long) et de développer les différents mythes et les variantes de l’histoire. Dans le deuxième, on cerne, par les explications des producteurs et du réalisateur combien le respect de la tradition était primordial pour eux. En choisissant une approche plus concrète, ce bonus permet aux comédiens de se confier sur les impressions que le script leur a laissées et leur envie profonde de rendre le film convaincant. La collaboration efficace avec James Wan, son œil expert pour renforcer l’angoisse, le lien discret réalisé avec l’univers de Conjuring, l’importance du détail (notamment pour la boutique et les gestes du curandero), celle de l’eau et des miroirs, l’excitation du réalisateur de travailler avec New Line dont il regardait les films enfant ponctuent ces 10 grosses minutes de confidences et d’extraits de tournage.
Son maquillage (préparé avec soin presque 3 heures par jour), l’importance des larmes, son costume aux différents styles vestimentaires, tout est passé au crible pour rendre ce personnage un peu plus populaire. La vraie valeur ajoutée des bonus du Blu-Ray se trouve étonnament dans ses six scènes coupées mais aussi dans ses story board savamment animés. Les « Scènes coupées » sont, au contraire de nombreux autres longs-métrages, presque toutes indispensables à la densification de l’intrigue du long-métrage. Parmi elles, celle de la boutique de Raphael ou la bourde de Chris, lorsqu’il joue avec le pistolet de son père, étaient toutes deux intéressantes pour comprendre la personnalité des personnages et auraient pu être insérées dans le montage final. Il en va de même pour la scène coupée et rallongée de « l’entrée de Patricia », peut-être plus efficace que celle présentée dans le métrage ou la scène de remise de la relique à Rafael, lien essentiel pour comprendre ce qui unit cet épisode avec celui le monde de Conjuring et retirée à tort du montage final. Plaisant à regarder et pas courant dans les bonus additionnels habituels, les « Storyboards » apportent eux-aussi leur lot d’explications et sont, une fois n’est pas coutume, de véritables révélateurs incontournables. Qu’il s’agisse de la présentation des images du film parallèlement aux coups de crayons mobile, des deux storyboards animés (l’un montrant un petit garçon jouant au bord de l’eau et faisant des ricochets sur l’eau, l’autre un prêtre retrouvant un enfant en pleurs), les deux scènes inédites jamais tournées mais intéressantes à regarder ou encore les trois autres dessins animés présents pour révéler des scènes du film mis en images d’une manière différente dans le métrage de Chaves, tous recèlent un réel intérêt et constitue un bonus hautement appréciable et recommandable. Genre : Horreur Durée du film : 1h33 Titre original : The Curse of La Llorona Bonus : 50 minutes de bonus dont des scènes coupées et des storyboards à ne pas manquer
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