Note du film : 9/10 (par Sally) Résumé du film : 1823. Hugh Glass, trappeur expérimenté accompagne un groupe de pionniers en quête de peaux de qualité. Père d’un jeune homme mi-Américain, mi-indien, sa situation est plutôt mal vue et ses méthodes ancestrales controversées. En route, il est attaqué par un grizzli et très gravement blessé. Quasiment laissé pour mort par un bon nombre de ses compagnons de fortune, Glass décide de se battre pour vivre. Affaibli, il n’aura de cesse de penser à sa vengeance et prendra la route pour retrouver celui qui l’a trahi. Avis : Il a tant fait parler de lui que son arrivée dans les salles en ce début d’année nous apparaissait comme une bénédiction. « The Revenant », grand favori des Oscars, déjà récompensé aux Golden Globes, a vraiment de quoi cueillir un large panel de spectateurs. Mais attention s’il a énormément de raisons d’attirer les foules, il faut aussi vous avertir que le film, dur à voir, n’est pas non plus un film familial tout public. En effet, le long-métrage propose une thématique bien précise : celle d’une survie dans des contrées sauvages en proie à un hiver glacial. Et la réussite est telle que nous frissonnons avec nos héros, tant à cause des températures extrêmes qui les assaillent que par les mésaventures qui les attendent. Prenant, le film se veut aussi totalement immersif : il prend son temps et fait des nous les spectateurs privilégiés d’une ahurissante épopée. Basé sur une histoire vraie, celle de Hugh Class et adapté du roman « Le revenant » de Michael Punke , « The revenant », le film, nous emmène dans les tréfonds d’une Amérique sauvage où pionniers et indiens se battent pour les ressources de territoires immenses. Dans son précédent film « Birdman », adulé par la critique et récompensé à maintes reprises (notamment aux Oscars), Alejandro González Iñárritu nous servait un film dense et très dynamique. Ici, il prend un contre-pied total et offre un film contemplatif où la survie prend le pas sur tout le reste. On le croyait à la quintessence de sa réalisation mais « The Revenant » est la preuve que nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Et quelle surprise, quelle claque ! Au-delà de l’histoire personnelle des personnages et de l’injustice dont ils sont parfois victimes, le film d’Iñárritu nous interroge : l’hostilité vient-elle de la nature ou de l’Homme qui l’envahit ? Jusqu’où peut-on puiser notre énergie par asservir une vengeance ? Leonardo DiCaprio excelle à nouveau dans un genre radicalement différent de ce à quoi on est habitué. Mais dans quel rôle ne l’est-il pas ? De Gasby à Jordan Belfort (« Le loup de Wall Street ») en passant par J. Edgar Hoover ou Teddy Daniels (« Shutter Island ») , l’acteur fétiche de Martin Scorsese nous a toujours démontré que son talent était réel et encore jamais égalé à ce jour! Il ne fait pas exception ici et crève véritablement l’écran ! Léo est grandiose, oui, mais les autres comédiens aussi ! Tom Hardy est méconnaissable. Nommé comme meilleur acteur dans un second rôle aux Oscars 2016, il est l’égal de DiCaprio et un Némésis extraordinaire. Barbu, rustre, il se fond dans son personnage avec un talent incommensurable et nous contraint à le détester tant son jeu est parfait. Le réalisateur a eu l’excellente idée de faire s’affronter deux vedettes incontestées de notre époque ! Pour que la réussite soit totale, il fallait un casting secondaire de qualité et Iñárritu a su le trouver : dans les seconds couteaux, qui n’en sont pas réellement, Domhnall Gleeson, vu tout récemment dans le rôle du Généra Hux dans « Star Wars VII » , Will Poulter, jeune acteur de 23 ans, découvert dans le premier volet du « Labyrinthe » de Wes Ball ou encore Forrest Goodluck , le jeune Hawk, fils de Glass. Face à ces « Américains », des Indiens sont tout aussi crédibles (Duane Howard, Melow Nakehk’o, Arthur Redcloud) Issus de multiples univers, ils ont cependant un point commun. Tous ces acteurs intègrent l’immensité de la nature qui les entoure avec empirisme, ils luttent contre le froid, contre leurs ennemis et défendent leur peau comme c’était la leur qui était en péril, pas celle de leur personnage. Le ton est donné, le pari hautement relevé ! Les décors glacés impressionnent. On quitte véritablement le XXIème siècle pour se retrouver au beau milieu d’une taïga des années 1820. C’est le deuxième point fort du film. Le réalisateur maîtrise la technique mais jamais on ne devinera tout ce qu’il a dû déployer pour obtenir une résultat si réaliste : les mouvements de caméra se font oublier au profit des événements qui se déroulent sous nos yeux comme si nous étions nous aussi au cœur de cette nature époustouflante. Iñárritu nous présente une diversité impressionnantes d’environnements, plus beaux les uns que les autres et parfois à les rendre menaçants (ou rassurants) la nuit comme le jour. Vous l’aurez compris, « The revenant » est un grand film. Grand comme l’acteur en tête d’affiche, grand comme le territoire que son héros arpentera au péril de sa vie, grand comme le nombre de récompenses qu’on lui souhaite et grand comme le moment cinématographique que nous venons de vivre et que nous vous souhaitons à notre tour. Date de sortie en Belgique : 27 janvier 2016 Durée du film : 2h36 Genre : Western / Drame
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