Note du film : 8,5/10 (par Véronique) Résumé du film : Conor a de plus en plus de difficultés à faire face à la maladie de sa mère, à l’intimidation de ses camarades et à la fermeté de sa grand-mère. Chaque nuit, pour fuir son quotidien, il s’échappe dans un monde imaginaire peuplé de créatures extraordinaires. Mais c’est pourtant là qu’il va apprendre le courage, la valeur du chagrin et surtout affronter la vérité… Avis : L’année 2017 ne pouvait pas mieux démarrer. Avec « Quelques minutes après minuit », nous entrons dans un film émouvant et réussi artistiquement. A fleur de peau, le dernier long métrage de Juan Antonia Bayona est rempli de valeurs et de messages qui sauront atteindre le cœur des petits comme des grands. Nous ne nous en cachons pas, Bayona fait partie de ces cinéastes que nous affectionnons et que nous suivons de près. Après des années de silence (son dernier film, « The impossible » date de 2012) le voilà de retour avec un univers fantastique qu’il maîtrise largement. Il faut dire que l’Espagnol avait déjà fait mouche avec son « Orphelinat » stressant et touchant. (Sorti en 2007, il était produit entre autres, par Guillermo Del Toro, un autre espagnol que nous estimons). Ainsi, si vous ne connaissez pas l’univers de Bayona, nous vous conseillons cette jolie porte d’entrée que constitue « Quelques minutes après minuit » car il y a de fortes chances que vous en sortiez le cœur léger et les yeux humidifiés. C’est qu’il sait y faire le bonhomme : mêler aventure, imaginaire et émotions, ce n’est pas donné à tout le monde. Lui le fait, en délicatesse et avec beaucoup de poésie… « A monster Calls » (titre original du long –métrage) mélange des références visuelles dignes d’autres grands films tels que « L’histoire sans fin », « BGG » ou encore « Les Gardiens de la Galaxie » (l’If vous fera forcément penser à « Groot », on prend les paris) et ça marche ! L’imaginaire servi dans le film nous fait vivre une folle aventure durant plus d’une heure trente sans jamais nous assoupir. Au contraire, les saynètes qui viennent ponctuer la vie nocturne de Conor, dynamisent l’histoire principale et apportent son lot de valeurs et de lyrisme. Les illustrations des sentiments du jeune garçon prennent vie sous nos yeux grâce à des techniques artistiques magnifiques et diverses. La voix caverneuse de Liam Neeson nous conte des histoires incroyables et nous fait vibrer dans notre fauteuil. On ne peut s’empêcher de craindre l’if qu’il incarne mais, avouons-le, nous l’attendons chaque soir de pieds fermes, comme le petit Conor perdu dans sa vie personnelle. Et Liam Neeson n’est pas la seule figure connue de cet incroyable casting ! Sigourney Weaver, nous fait le plaisir de sa présence. Si Conor ne le voit pas du même œil, nous nous régalons de rencontrer cette grand-mère un peu austère mais tellement prévenante. Peu habituée à élever les jeunes enfants, elle accueillera le petit garçon durant la convalescence de sa maman. Le contact entre le petit-fils et son aïeule est loin d’être évident mais il faut laisser le temps au temps et nous, nous prenons le nôtre pour entrer dans cette histoire familiale peu évidente. L’autre figure féminine du film est celle de Felicity Jones, qui est indéniablement est la star montante de ces derniers temps (« Rogue One », « Inferno », « Une merveilleuse histoire de temps » ne sont que quelques exemples de films dans lesquels vous avez pu la suivre…). Ici, elle aborde un registre qui prouve qu’elle a toute sa place au panthéon des jeunes acteurs de talent. Touchante, cette mère de famille malade va nous donner une belle leçon de cinéma et d’interprétation! Si son savoir-faire n’est plus à démontrer, avec son rôle de mère aimante et souffrante, elle saura nous toucher ! Pour coller au plus près de son personnage, la belle n’a pas hésité à consulter des cancérologues et des femmes touchées par le cancer, à subir la métamorphose physique qui attend chaque patient… Et le premier spectateur de sa métamorphose, c’est Lewis MacDougall, son fils dans le film. A seulement 14 ans, le jeune acteur assume pleinement son rôle délicat de petit garçon en perte de repères et emplit de colère. Vu dans le film « Pan », de Joe Wright, ce tout jeune comédien convainc et nous fait vivre une folle aventure ! En effet, quelques minutes après minuit, à 00h07 plus précisément, il reçoit la visite d’un monstre étrange, qui n’aura de cesse d’exacerber sa douleur d’enfant. Si nous préférons vous laisser la surprise de la trame générale, sachez que le message et la sensibilité qui sont mises en images à travers une réalisation soignée, ne pourront que vous toucher. Adapté du roman pour enfant de Patrick Ness (que nous n’avons pas lu, en toute sincérité mais que nous avons fortement envie de découvrir maintenant que nous avons vu le film) l’histoire vaut son pesant d’or. Longtemps référencé sur la « black list » des meilleurs scripts hollywoodiens, « Quelques minutes après minuit » a trouvé acquéreur et ce n’est que tant mieux ! Son adaptation est une belle occasion pour Patrick Ness de faire découvrir son univers et au film de trouver son (large) public. S’il est tentant de faire le parallélisme avec « Le secret de Thérabitia », nous dirons pour notre part que « Quelques minutes après minuit » est une jolie invitation à se rendre en famille au cinéma en ce début d’année. Parce que le film ouvrira le dialogue sur la peur de la mort, parce qu’il saura émouvoir petits et grands, parce qu’il est beau, tout simplement ! Vous entendrez assurément parler de Bayona ces prochaines semaines. Grâce à son dernier film très réussi, mais aussi parce qu’il prend la relève de Colin Trevorrow et réalisera le prochain « Jurassic World »…Une nouvelle ère pour le cinéaste espagnol? C’est tout le bien qu’on lui souhaite ! En attendant, nous vous souhaitons nous, de belles découvertes cinématographiques 2017 dont celle-ci fait déjà partie … Date de sortie en Belgique : 4 janvier 2017 Durée du film : 1h48 Genre : Fantastique Titre original : A monster calls
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