Résumé du film : Au cours d’un sommet rassemblant l’ensemble des chefs d’état latino-américains dans un hôtel isolé de la Cordillère des Andes, Hernán Blanco, le président argentin, est rattrapé par une affaire de corruption impliquant sa fille. Alors qu’il se démène pour échapper au scandale qui menace sa carrière et sa famille, il doit aussi se battre pour des intérêts politiques et économiques à l’échelle d’un continent. Note du film : 7/10 (par Véronique) Avis : Film politique où faux-semblants et stratégies abondent, « El presidente » de Santiago Mitre joue sur plusieurs tableaux. Entre histoire de famille, scandale et tactique politique, le dernier long métrage du réalisateur argentin surfe sur un récit fictif teinté de touches réalistes. Durant près de deux heures, nous suivons le Président argentin Hernán Blanco dans un sommet de grande envergure où les représentants des pays d’Amérique latine doivent décider si une alliance internationale peut voir le jour autour d’une ressource capitale : le pétrole. Bien sûr, chaque pays a son idée sur les intérêts qu’il peut tirer d’une telle union et c’est ainsi que les (tentatives de) corruptions, pressions, tactiques et négociation se mettent en place dans cet hôtel isolé dans la Cordillère des Andes. Nous voilà au cœur du pouvoir, assis aux côtés des plus hauts dignitaires latinos, à attendre le vote ultime, dans un suspense dont seul le Santiago Mitre a le secret. Il faut dire que ce genre de thématique n’a pas souvent été exploité au cinéma et l’Argentin le fait ici d’une bien belle façon. Mais à côté de cet aspect purement politique, on découvre la personnalité du Président Blanco, fraîchement arrivé dans un poste à haute responsabilité après quelques mandats régionaux. Attentif, calme et réfléchi, Hernán doit faire face à la pression des négociations mais aussi et surtout à quelques déboires familiaux touchant de près sa fille Marina. Instable psychologiquement, la jeune femme est d’ailleurs conviée auprès de son père, afin que la lumière soit faite sur les faits qui lui sont reprochés. Mais la fille du Président n’a pas un caractère facile et ses démons intérieurs se révèlent chaque jour un peu plus inquiétant. Pour interpréter Hernán Blanco, le fameux Président, on peut compter sur un Ricardo Darin sans faille. Le comédien (vu dans le film « Dans ses yeux ») fait preuve d’une assurance remarquable et confère une stature appréciable à son personnage taillé sur mesure. Dolores Fonzi convainc elle aussi dans le rôle de Marina, cette jeune femme en perte totale de repères. Le duo père/fille fonctionne même si les relations qui les unissent sont branlantes. Dans les seconds rôles, notons la présence de Christian Slater en vil négociateur américain aussi crédible que le reste du casting qui frôle le sans faute. Mais, s’il est intéressant à découvrir, le film n’est cependant pas exempt de défauts. Malgré son atmosphère bien plantée et ses enjeux clairement identifiés, on ne peut s’empêcher de décrocher à quelques reprises ou de regarder notre montre en se demandant quand viendra le dénouement de l’histoire. Un peu trop éparses, les intrigues auraient gagné à être plus condensées et équilibrées pour que notre attention soit totale. Cela étant dit, « El Presidente » vaut le détour pour la prestation irréprochable de ses acteurs et l’audace de présenter un film sur les coulisses d’un pouvoir où malgré les apparences, la transparence n’a pas encore totalement sa place. Date de sortie en Belgique : 17 janvier 2018 Date de sortie en France : 3 janvier 2018 Durée du film : 1h55 Genre : thriller politique Titre original : La cordillera
0 Commentaires
Laisser un réponse. |
|