Résumé du film : Peu de temps après les événements relatés dans Split, David Dunn - l’homme incassable - poursuit sa traque de La Bête, surnom donné à Kevin Crumb depuis qu’on le sait capable d’endosser 23 personnalités différentes. De son côté, le mystérieux homme souffrant du syndrome des os de verre Elijah Price suscite à nouveau l’intérêt des forces de l’ordre en affirmant détenir des informations capitales sur les deux hommes… Note du film : 6/10 (par Véronique) Avis : Suite directe de « Split » que M Night Shyamalan nous a livré il y a près de deux ans déjà, « Glass » est l’occasion de retrouver trois personnages emblématiques de son univers original : David Dunn, Elijah Price (Mister Glass) et Kevin Wendell Crumb (toujours habité par 24 personnalités). Décevant à plus d’un titre, le nouveau volet de son triptyque débuté en 2000, déconcerte et laisse un réel goût de trop peu… comme son prédécesseur. Nous qui nous enthousiasmions de voir David Dunn affronter la Horde, nous avons plutôt été refroidi par ce nouveau long-métrage un peu plat et surtout particulièrement creux. Triptyque en sol mineur Nous l’écrivions déjà à l’époque de la sortie de « Split » : M Night Shyamalan est un formidable faiseur rempli de génie mais bien souvent, il n’exploite qu’en demi-teinte un sujet qui aurait pu l’être de façon plus profonde. Ici encore, on admire sa réalisation au cordeau, sa capacité à créer un réel suspense et à gérer des twists comme personne mais le rythme lent de sa première partie et l’installation de ses intentions desservent beaucoup trop ce qui aurait pu être un épilogue époustouflant. Et pourtant, nous y croyions tant la première mission de David Dunn laissait présager du meilleur. Réunissant le casting initial (mais 18 ans plus vieux que dans les premières aventures du formidable « Incassable »), le sauvetage de quatre pom -poms girl dans une briqueterie abandonnée donnait le ton… avant de ne devenir qu’un murmure presqu’inaudible Le père et le fils Dunn (Bruce Willis et Spencer Treat Clark) évoluant côte à côte des années après les premières mésaventures du gardien de stade, Elijah Price (Samuel L Jackson), expert-manipulateur et Kevin (toujours magistral James McAvoy) dans un seul et même long-métrage, ça laissait songeur. Mais après un effet de surprise savamment orchestré (on se rappelle la scène post-générique de « Split ») et de belles promesses d’un combat manichéen, il n’en est rien. Enfermés dans un hôpital psychiatrique, nos trois (anti)-héros sont la proie d’expériences mais surtout de questionnements menés par le Docteur Ellie Staple (Sarah Paulson) sur ce qu’ils sont vraiment ou du moins, croient être. Quand M Night Shyamalan fait voler son univers en éclats. Versant davantage dans la fable fantastique que dans le thriller à proprement parler, « Glass » fait voler en éclats toutes les représentations que nous avions jusque-là. Optant pour une direction inattendue, rendant vulnérables ceux qui ont passionné les spectateurs, le nouveau film de N Shyamalan est travaillé jusque dans ses moindres détails. On en veut pour preuve les univers visuels et colorés propres à chaque personnage principal. David Dunn et son poncho de pluie vert, Elijah Price et son manteau violet ou Kevin et ses survêtements jaunes se dissocient autant dans la colorimétrie que dans leur histoire singulière. Mais qui connait un tant soit peu l’univers du réalisateur indo-européen (qui s’accorde d’ailleurs un caméo plus appuyé que d’ordinaire) sait qu’il n’est pas avare en histoires à tiroirs et que tout prend sens une fois que l’histoire touche à sa fin. Plantant à nouveau son décor dans la ville de Philadelphie, le metteur en scène choisit de s’ancrer dans la modernité et nous entraîne dans une nouvelle intrigue originale où la thématique de l’identité, la prise de conscience de ses pouvoirs (et ses limites) et celle de la prédestination tiennent une place de choix. Par contre, on déplore l’usage d’artifices déjà vus et ne créant plus la surprise, la minimisation de l’importance de chaque personnage emblématique, la récupération du casting secondaire en tant que faire-valoir dispensable (ou risible) et l’angle choisit pour ce « Glass » en verre mercuré. Sacrifiant les trois super-héros que l’on a aimé accompagner sur l’autel classique d’une saga qu’on n’avait pas vu arriver (avant ce « Split » lui aussi sous-exploité), M Night Shyamalan perd son inventivité et tout ce qui nous a jadis fait vibrer, faisant de ce nouvel opus un produit marketé, certes de qualité, mais en deçà de ce qu’on était en droit d'espérer. Date de sortie en Belgique/France : 16 janvier 2019 Durée du film : 2h12 Genre : Thriller fantastique
0 Commentaires
Laisser un réponse. |
|